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Les estimations de la consommation de médicaments chez les personnes âgées sont fondées sur les derniers cycles de l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) pour lesquels des données ont été recueillies sur la consommation de médicaments au cours des deux jours ayant précédé l’entrevue de l’enquête. Des renseignements détaillés sur l’ENSP se trouvent dans le site Web de Statistique Canada, et des descriptions du plan de sondage, de l’échantillon et des méthodes d’interview de l’enquête sont disponibles dans d’autres publications10, 11.

Le fichier des ménages de l’ENSP vise les résidents des ménages de toutes les provinces, sauf la population des réserves indiennes, des bases des Forces canadiennes et de certaines régions éloignées. La présente analyse est fondée sur les données du cycle 3 (1998‑1999). Pour ce cycle, le taux de réponse des ménages a été de 87,6 % et le taux de réponse des personnes sélectionnées, de 98,5 %. Au total, 11 % de l’échantillon des personnes âgées vivant dans les ménages (317 personnes) ont eu recours à la déclaration par personne interposée (tableau A en annexe ).

Le fichier des établissements de santé de l’ENSP porte sur les personnes vivant dans les hôpitaux, les établissements de soins infirmiers et les établissements pour personnes handicapées. La présente analyse se fonde sur les données du cycle 2 (1996‑1997), auquel le taux de réponse des établissements a été de 100 % et le taux de réponse individuel, de 89,9 %. Au total, 59 % de la population des établissements (1 013 personnes) ont eu recours à la déclaration par personne interposée. Dans 49 % des cas, la déclaration était faite par un membre de la famille de la personne et dans 10 % des cas, par un membre du personnel de l’établissement.

Le tableau A en annexe donne la répartition démographique des échantillons et des populations analysés.

Les principales variables de résultats de la présente étude sont la consommation de médicaments et la prise de plusieurs médicaments. La consommation de médicaments concerne les médicaments sur ordonnance et les médicaments en vente libre, y compris les produits de médecine naturelle et de médecine douce. Les résidents des ménages, qui sont habituellement interviewés par téléphone, ont dû regrouper leurs médicaments et en lire le nom sur les contenants. Dans le cas de la composante des établissements de soins de santé, un membre du personnel de l’établissement a fourni ces données. Comme les personnes âgées vivant en établissement ne peuvent habituellement pas prendre de médicaments sans prescription médicale, les médicaments déclarés auront tous été classés comme « prescrits ». Consommateur actuel s’entend de la personne qui a pris des médicaments au cours des deux jours ayant précédé l’entrevue.

Les termes prise de plusieurs médicaments et polypharmacie sont parfois utilisés l’un pour l’autre. Le deuxième a été défini dans la littérature en termes relatifs (par exemple, l’administration d’un nombre excessif de médicaments) ainsi qu’absolus (de deux à plus de six médicaments pris simultanément)5, 12-15. On privilégie ici prise de plusieurs médicaments, qui, en l’occurrence, signifie la prise actuelle de cinq médicaments différents et plus. Le seuil de cinq est assez conservateur par rapport à d’autres seuils de définition de la polypharmacie, et il concorde avec celui d’une autre étude de Statistique Canada réalisée à partir des données de l’ENSP16.

Les participants à l’ENSP qui ont déclaré consommer des médicaments ont dû les nommer; des données ont été recueillies pour un maximum de 12 médicaments. Leur liste ayant été dressée d’après l’ordre de déclaration, ceux‑ci n’ont pu être classés selon leur force ou leur importance. Ils ont été codés en utilisant l’édition canadienne du Système de classification anatomique thérapeutique chimique (ATC).

L’autoévaluation de la santé a été déterminée grâce à la question suivante : « En général, diriez‑vous que votre santé est : … » Les cinq catégories de réponse ont été combinées en deux, une bonne/très bonne/excellente santé représentant une autoévaluation « positive » de l’état de santé, et une santé passable/mauvaise, une autoévaluation « négative » de l’état de santé.

La douleur chronique a été définie à partir de la réponse « Non » à la question : « Habituellement, êtes‑vous sans douleurs ou malaises? »

On a déterminé la présence d’un problème de santé chronique en demandant aux participants à l’enquête si un médecin avait diagnostiqué chez eux un problème de santé chronique à long terme, c’est‑à‑dire qui avait déjà duré ou qui devait durer six mois ou plus. On leur a par la suite lu une liste de problèmes de santé, y compris l’incontinence, l’arthrite, le diabète, la maladie cardiaque, l’infarctus, la maladie d’Alzheimer ou toute autre forme de démence cérébrale, et la cataracte. Dans le cas de la population en établissement, incontinence s’entend de l’incontinence urinaire et intestinale, alors que pour la population à domicile, elle se limite à l’incontinence urinaire. Une liste exhaustive des problèmes de santé chroniques a servi à estimer le nombre total de problèmes de santé chroniques de chaque participant à l’enquête (tableau B en annexe). On a réparti les résultats selon trois catégories possibles : aucun ou 1, 2 et 3 et plus.

L’analyse est fondée sur des échantillons indépendants de ménages et d’établissements. Les données ont été pondérées pour prendre en compte les répartitions selon l’âge et le sexe de chacune des populations cibles. Des fréquences pondérées et des totalisations croisées ont servi à estimer la proportion de personnes ayant consommé des médicaments ou pris plusieurs médicaments au cours des deux derniers jours, selon certaines caractéristiques. On a utilisé la régression logistique pour modéliser les associations entre les indicateurs de mauvaise santé (douleur chronique et nombre de problèmes de santé chroniques) et la prise de plusieurs médicaments, tout en neutralisant les effets du sexe, de l’âge, du niveau de scolarité et de la déclaration par personne interposée. Afin de tenir compte des effets du plan de sondage, on a estimé les erreurs-types et les coefficients de variation au moyen de la technique du bootstrap17-19.

La présente étude comporte un certain nombre de limites. Les données pour les établissements sont tirées de l’ENSP de 1996-1997, tandis que celles se rapportant aux ménages proviennent de l’ENSP de 1998‑1999. Ces cycles de l’enquête fournissent les données les plus récentes sur la prise de plusieurs médicaments. Le nombre de problèmes de santé chroniques peut varier selon qu’il s’agit des participants dans les ménages ou les établissements, en partie parce que les listes des problèmes de santé variaient elles aussi d’un cycle à l’autre (tableau B en annexe). Par ailleurs, les problèmes de santé chroniques ont été autodéclarés et n’ont été vérifiés par aucune autre source.

Les participants à l’enquête qui ont déclaré avoir pris des médicaments au cours des deux derniers jours pouvaient en nommer jusqu’à 12 différents. Or, 7 enregistrements sur 2 851 dans le cas des ménages et 27 enregistrements sur 1 711 dans celui des établissements en indiquaient plus de 12. En revanche, les données sur le nombre de médicaments différents pris au cours des deux derniers jours manquaient dans 18 et 73 cas, respectivement.

Il est possible que les participants à l’enquête n’aient pas considéré comme des médicaments certains produits en vente libre, par exemple, les vitamines et les produits naturels ou à base de plantes médicinales, de sorte que le nombre véritable de médicaments peut avoir été sous‑estimé.

Une part importante des sujets — 11 % dans le cas des ménages et 59 % dans celui des établissements — ont eu recours à la déclaration par personne interposée. Toutefois, le fait d’exclure ces personnes (comptant parmi les personnes âgées les plus malades ou ayant les plus grandes déficiences cognitives) aurait introduit un biais dans les données.