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Les données

Les estimations faites dans le cadre de l’étude étaient principalement fondées sur l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) – Vieillissement en santé de 2009. Il s’agit d’une enquête transversale qui a pour but de recueillir des renseignements sur les facteurs, les influences et les processus qui contribuent au vieillissement en santé. Dans le cadre de cette enquête, des données ont été recueillies auprès de personnes de 45 ans et plus vivant dans des logements privés dans les dix provinces. Les résidents des trois territoires, les personnes vivant dans les réserves indiennes ou sur les terres de la Couronne, les résidents d’établissements, les membres à temps plein des Forces canadiennes et les habitants de certaines régions éloignées sont exclus de la base de sondage. L’enquête a été menée du 1er décembre 2008 au 30 novembre 2009 à l’aide d’une application d’interview sur place assistée par ordinateur. Le taux de réponse à l’échelle du ménage était de 80,8 % et à l’échelle individuelle, de 92,1 %, pour un taux combiné de 74,4 %. L’échantillon final comptait 30 865 répondants, dont 43 % d’hommes et 47 % de personnes âgées de 45 à 64 ans.

L’ESCC de 2000-2001 a servi aux fins de comparaison historique du pourcentage de Canadiens en bonne santé. Le cycle de cette enquête portait sur les habitants des provinces et des territoires. La collecte des données s’est déroulée du 1er septembre 2000 au 3 novembre 2001. Le taux de réponse combiné se chiffrait à 84,7 %, et l’échantillon final à 131 535 répondants. L’échantillon de répondants âgés de 45 ans et plus issus des dix provinces comptait 60 892 personnes. Des renseignements détaillés sur l’ESCC se trouvent dans le site Web de Statistique Canada. Sauf indication contraire, les données qui suivent se rapportent à l’ESCC – Vieillissement en santé de 2009.

La principale variable de résultats était le bon état de santé autodéclaré. Pour être considéré comme étant en bonne santé, les répondants devaient satisfaire à quatre critères : être en bonne santé fonctionnelle, démontrer de l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne, percevoir positivement sa santé générale et percevoir positivement sa santé mentale. Les critères de bonne santé étaient autoévalués et n’étaient pas vérifiés auprès d’autres sources.

La santé fonctionnelle, définie comme l’absence d’incapacité, était déterminée par des questions sur la vision, l’ouïe, l’élocution, la mobilité, la dextérité, les capacités cognitives et la douleur chronique. L’incapacité se définit comme la réduction totale ou partielle de la capacité d’accomplir une activité d’une manière normale ou avec des limitations considérées normales. Les répondants sans incapacité ou ayant une incapacité complètement corrigée (par le port de lunettes, par exemple) étaient considérés en bonne santé fonctionnelle.

Pour être autonomes dans les activités de la vie quotidienne, les participants devaient déclarer n’avoir aucune incapacité empêchant la réalisation de sept activités de la vie quotidienne (AVQ) et de sept activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ). Les AVQ comprenaient : se nourrir, s’habiller, soigner son apparence, marcher, se lever et se coucher, se laver et se rendre à la salle de bain à temps. Les AIVQ étaient : utiliser le téléphone, voyager, magasiner, cuisiner, faire les tâches ménagères, prendre des médicaments et s’occuper de ses finances. L’autonomie avait été évaluée à l’aide d’une liste d’activités différente et moins élaborée en 2000-2001 : préparer des repas, faire les courses pour l’épicerie ou d’autres nécessités, effectuer les travaux ménagers quotidiens, effectuer les travaux lourds (le lavage des murs, les travaux à l’extérieur), les soins personnels (se laver, s’habiller ou manger) et se déplacer dans la maison. De plus, la formulation des questions était différente en 2000-2001 et en 2009. En 2000-2001, on demandait aux répondants s’ils avaient besoin d’aide pour des raisons de santé; en 2009, on leur demandait simplement s’ils avaient besoin d’aide. La question posée en 2009 était moins restrictive que celle posée en 2000-2001, et la liste des activités était plus complète. On s’attendait donc à ce que les répondants soient plus susceptibles d’indiquer une dépendance en 2009, ce qui produirait un pourcentage supérieur de personnes présentant une dépendance.

L’autoévaluation de la santé a été déterminée au moyen de la question suivante : « En général, diriez-vous que votre santé est : … ». Les personnes qui ont répondu être en bonne, très bonne ou excellente santé (par opposition à passable ou mauvaise) ont été considérés comme ayant une perception « positive » de leur santé.

L’autoévaluation de la santé mentale a été déterminée au moyen de la question : « En général, diriez-vous que votre santé mentale est : … ». Les personnes qui ont répondu être en bonne, très bonne ou excellente santé mentale (par opposition à passable ou mauvaise) ont été considérées comme ayant une perception « positive » de leur santé mentale. Puisque la variable de la perception de la santé mentale ne faisait pas partie de l’ESCC en 2000-2001, la santé mentale a été évaluée en examinant la probabilité que la personne ait vécu un épisode dépressif majeur au cours de l’année précédente. Les répondants présentant une probabilité de 0,05 ou moins satisfaisaient au critère d’une bonne santé mentale. L’utilisation de critères différents de mesure de la santé mentale en 2000-2001 et en 2009 n’a eu aucune répercussion sur la hausse globale du nombre de personnes en bonne santé (données non présentées).

Pour être en bonne santé générale, les répondants ne devaient pas présenter de problèmes liés à ces quatre critères, c’est-à-dire ils devaient n’avoir ni incapacité ni dépendance à l’égard d’autrui et avoir déclaré que leur état de santé mental et leur état de santé général étaient bons, très bons ou excellents. Les participants qui n’ont pas fourni de réponse pour l’une de ces quatre mesures, mais dont les trois autres réponses indiquaient qu’ils étaient en bonne santé, ont été considérés comme tels. Ceux qui n’ont pas fourni de réponses pour deux mesures ou plus ont été exclus de l’étude.

L’étude comprenait les variables sociodémographiques suivantes : sexe, âge, niveau de scolarité et modalités de vie. Les répondants étaient rassemblés par groupe d’âge : les aînés (65 ans et plus) et les adultes d’âge mûr, les « adultes plus jeunes » (de 45 ans à 64 ans). L’âge a servi de variable continue pour l’analyse de régression logistique. Le niveau de scolarité le plus élevé du ménage était qualifié comme suit : études secondaires partielles, diplôme d’études secondaires (y compris des études postsecondaires partielles) et études postsecondaires. Pour ce qui est des modalités de vie, les répondants étaient regroupés selon qu’ils vivaient seuls ou non.

On a déterminé la présence d’un problème de santé chronique en demandant aux participants à l’enquête si un médecin avait diagnostiqué chez eux un problème de santé ayant duré, ou qui risquait de durer, six mois ou plus. On leur a lu une liste de problèmes de santé. L’étude n’a porté que sur des problèmes de santé liés au vieillissement : la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence, l’arthrite, les maux de dos, les troubles intestinaux (comme la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, le syndrome du côlon irritable et l’incontinence des intestins), les maladies pulmonaires obstructives chroniques (y compris la bronchite chronique et l’emphysème), le diabète, les problèmes oculaires (cataractes ou glaucome), les maladies cardiaques (dont l’angine et toute crise cardiaque), l’hypertension artérielle (y compris les personnes ayant déclaré ne pas souffrir d’hypertension qui utilisaient des médicaments contre l’hypertension), l’incontinence urinaire, l’ostéoporose et les séquelles d’un accident vasculaire cérébral. On a réparti le nombre de problèmes chroniques selon cinq catégories possibles : aucun, 1, 2, 3 et 4 et plus.

Huit facteurs favorables à la santé ont aussi été évalués. La situation d’usage du tabac était répartie en deux catégories : les fumeurs quotidiens et les personnes ayant arrêté de fumer quotidiennement au cours des 15 dernières années d’une part, et les personnes n’ayant jamais fumé quotidiennement ou ayant cessé de fumer depuis 15 ans ou plus d’autre part. À l’aide de l’indice de masse corporel (IMC), on a classé les répondants comme obèses (IMC de 30 kg/m2 ou plus) ou non (IMC de moins de 30 kg/m2). La qualité du sommeil a été évaluée à l’aide de la question : « À quelle fréquence avez-vous des problèmes à vous endormir ou à rester endormi? ». Les personnes ayant répondu parfois, rarement ou jamais étaient considérées comme n’ayant pas de problèmes de sommeil, contrairement aux personnes ayant répondu « la plupart du temps » ou « tout le temps ». La consommation de fruits et de légumes a servi d’indicateur d’un bon régime alimentaire : les répondants ont été répartis selon qu’ils consommaient au moins cinq portions par jour, par opposition à ceux qui n’en consommaient pas autant. Les personnes qui ont répondu bonne, très bonne ou excellente à la question « En général, diriez-vous que la santé de votre bouche est… » ont été considérées comme ayant une bonne santé buccodentaire. L’activité physique a été mesurée en fonction de la fréquence de marche. On a qualifié de marcheurs fréquents les répondants ayant répondu « souvent (5 à 7 jours) » à la question « Au cours des sept derniers jours, combien de fois êtes-vous allé marcher à l’extérieur de votre maison ou de votre cour pour quelque raison que ce soit? ». Par exemple, pour se détendre ou pour faire de l’exercice, pour se rendre au travail, pour promener le chien, etc. La participation sociale fréquente était définie comme le fait de participer à des activités communautaires au moins une fois par semaine. Les questions portaient sur des activités avec d’autres personnes, c’est-à-dire des activités avec des membres de la famille ou des amis à l’extérieur du foyer, que ce soit des activités religieuses, du sport, des activités éducatives ou des loisirs, du bénévolat, des activités auprès d’organismes de services, et ainsi de suite. Finalement, on a posé aux participants la question « En pensant à la quantité de stress dans votre vie, diriez-vous que la plupart de vos journées sont... ». Les personnes ayant répondu « pas du tout stressantes » ou « pas tellement stressantes » étaient considérées comme ayant un faible niveau de stress quotidien, par opposition à celles ayant répondu « peu stressantes », « assez stressantes » ou « extrêmement stressantes ».

L’analyse portait sur les personnes âgées de 45 ans et plus. Les données ont été pondérées pour prendre en compte les répartitions selon l’âge et le sexe de la population canadienne de ce groupe d’âge. Des fréquences pondérées et des totalisations croisées ont servi à estimer le pourcentage de personnes qui avaient des problèmes chroniques, qui étaient en bonne santé et qui ont déclaré des facteurs favorables à la santé. On a utilisé la régression logistique pour modéliser les associations entre les facteurs favorables à la santé et la bonne santé, tout en neutralisant les effets du sexe, de l’âge, du niveau de scolarité du ménage, des modalités de vie et du nombre de problèmes de santé chroniques. Afin de tenir compte des effets du plan de sondage, on a estimé les erreurs types et les coefficients de variation au moyen de la méthode du bootstrap8,9. Le niveau de signification a été fixé à p < 0,05.

La présente étude comporte un certain nombre de limites. L’ESCC – Vieillissement en santé de 2009 ne comprenait pas les résidents d’établissements de soins de longue durée (moins de 1 % des personnes âgées de 45 à 64 ans et 7 % des aînés) 10. Étant donné que le vieillissement et la maladie sont associés au placement en établissement institutionnel, l’échantillon devient moins représentatif de l’ensemble de la population des aînés aux âges plus avancés. La corrélation temporelle entre les facteurs favorables à la santé et la bonne santé ne peut être établie puisque l’enquête est transversale. Par ailleurs, les problèmes de santé chroniques ont été autodéclarés et n’ont été vérifiés par aucune source externe. Le cancer n’a pas été compté parmi les problèmes chroniques puisqu’il était impossible de discerner entre les personnes ne souffrant pas de cancer et les personnes en rémission.

Dans les cas où le répondant sélectionné était, pour des raisons de santé physique ou mentale, incapable de répondre à l’interview, les renseignements à son sujet ont été fournis par un autre membre du ménage. Les répondants par procuration sont souvent en mesure de fournir des réponses exactes aux questions de l’enquête, mais les renseignements plus délicats ou personnels sortent généralement de leur champ de connaissances. Par conséquent, certaines questions posées dans le cadre des interviews par procuration sont restées sans réponse. Des efforts ont été faits pour réduire le plus possible le nombre d’interviews par procuration : 2,2 % (689) des entretiens ont été menés par personne interposée, 1,3 % (192) chez les 45 à 64 ans et 3,0 % (497) chez les aînés.