Résumé

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Résumé

Contexte

L’exposition aux matières particulaires (PM2,5) ambiantes a été associée à un risque accru de mortalité de cause non accidentelle ou d’une maladie cardiovasculaire ou respiratoire au Canada. Les recherches fondées sur des cohortes canadiennes donnent à penser que l’exposition aux PM2,5 varie selon des caractéristiques démographiques et socioéconomiques. Les études sur le NO2, un autre polluant, indiquent que les personnes ayant un statut socioéconomique plus faible et certains groupes de minorités visibles y sont plus exposés dans les centres urbains.

Données et méthodologie

Les PM2,5 résidentielles à l’échelle nationale ont été évaluées à partir d’une couche spatiale d’environ 1 km2 pour les répondants du questionnaire détaillé du Recensement de 2006. Des estimations pondérées des PM2,5 à partir des estimations au niveau personnel ont été déterminées pour les populations de race blanche, les Autochtones, les minorités visibles et les immigrants, ainsi que pour les groupes socioéconomiques (revenu du ménage, plus haut niveau de scolarité) et stratifiées par noyau urbain, banlieue urbaine et résidence rurale. Des statistiques descriptives ont été fournies aux fins de comparaisons sélectionnées.

Résultats

Au Canada, l’exposition aux PM2,5 était plus élevée de 1,61 μg/m3 dans le cas des populations de minorités visibles (comparativement aux populations de race blanche), et de 1,55 μg/m3 dans le cas des immigrants (comparativement aux non-immigrants). Lorsqu’on a pris en considération les pourcentages relativement élevés de ces groupes dans les grandes villes, les différences dans l’exposition observées dans les noyaux urbains étaient beaucoup plus faibles. L’exposition parmi les immigrants urbains n’a pas diminué de façon significative avec le temps depuis l’immigration (< 0,5 μg/m3 entre deux années). Dans les noyaux urbains, les résidents appartenant à des ménages à faible revenu présentaient des taux d’exposition légèrement plus élevés (0,56 μg/m3) que les personnes qui n’appartenaient pas à des ménages à faible revenu.

Interprétation

Les différences dans les taux d’exposition aux PM2,5 entre les groupes de population particuliers sont attribuables, au moins en partie, aux pourcentages plus élevés de ces groupes qui vivent dans des noyaux urbains où les niveaux de pollution de l’air sont élevés.

Résultats

Les matières particulaires (PM2,5) constituent l’une des composantes principales de la pollution de l’air. Elles désignent un mélange de particules de moins de 2,5 microns de diamètre, y compris les aérosols, la fumée et la poussière. Selon l’étude sur la charge mondiale de morbidité, la pollution de l’air par les PM2,5 est la cause d’environ 2,9 millions de décès partout dans le monde tous les ans, et elle est associée à un risque accru de mortalité de cause non accidentelle liée à des maladies circulatoires et respiratoires. Dans une étude faisant appel à la Cohorte santé et environnement du recensement canadien de 1991 (CSERCan), cette association a été observée au Canada, un pays où le niveau de pollution de l’air ambiant est relativement faible. Une étude subséquente faisant appel à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) et à la cohorte de mortalité corrigée pour les covariantes comportementales (par exemple, le tabagisme) a conclu à un risque de mortalité accru à un seuil de concentration plus faible. L’analyse de l’ESCC a utilisé un modèle national à petite échelle (1 km2) de PM2,5, permettant ainsi d’obtenir des estimations d’exposition plus précises que les modèles antérieurs. [Texte intégral]

Mots-clés

Exposition environnementale, surveillance environnementale, immigrants, santé rurale, facteurs socioéconomiques, santé urbaine, minorité visible

Auteurs

Lauren Pinault (lauren.pinault@canada.ca) travaille au sein de la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada, à Ottawa, en Ontario. Aaron van Donkelaar et Randall V. Martin travaillent au sein du Département de physique et science atmosphérique de l’Université de Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Randall V. Martin œuvre également au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, à Cambridge, au Massachusetts.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Des études sur certaines villes canadiennes et une étude nationale américaine concluent que certaines populations de minorités visibles et les gens à faible statut socioéconomique sont plus exposés au dioxyde d’azote (NO2).
  • Un autre polluant, les matières particulaires (PM2,5), est associé à un risque accru de mortalité, mais les différences dans l’exposition au niveau de la population sont relativement inconnues.

Ce qu’apporte l’étude

  • L’exposition aux PM2,5 était plus élevée de 1,61 μg/m3 chez les personnes appartenant à une minorité visible que chez les personnes de race blanche, et de 1,55 μg/m3 chez les immigrants que chez les non-immigrants; ces différences étaient moins marquées dans les noyaux urbains, où habitent un grand pourcentage de minorités visibles et d’immigrants.
  • À l’échelle nationale, aucune différence marquée dans l’exposition aux PM2,5 selon le statut socioéconomique n’a été observée, mais dans les noyaux urbains, les résidents appartenant à des ménages à faible revenu étaient légèrement plus exposés que les personnes qui n’appartenaient pas à des ménages à faible revenu.
  • Toronto a une grande influence sur les disparités, car elle présente un niveau très élevé de PM2,5 (9,08 μg/m3), et 42 % de minorités visibles et 36 % d’immigrants y vivent.

Fin de l'encadré

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