Éducation et formation
Les deux tiers prévoyaient parfaire leur éducation ou compléter
leur formation
Pour un grand nombre d’immigrants, la clé de la réussite
sur le marché du travail dépend de la formation reçue
au Canada et de l’apprentissage de l’une ou des deux langues
officielles.
L’enquête révèle qu’environ 67 %
des membres de la population visée par l’ELIC (109 300 nouveaux
arrivants) prévoyaient parfaire leur éducation ou compléter
leur formation. Comme on pouvait s’y attendre, les immigrants plus
jeunes étaient les plus susceptibles de poursuivre leurs études.
En effet, 9 nouveaux arrivants sur 10 de 15 à 24 ans ont dit qu’ils
prévoyaient continuer leurs études après leur arrivée.
Cependant, 70 % des immigrants appartenant au groupe des travailleurs
dans la force de l’âge (25 à 44 ans) ont aussi dit
qu’ils voulaient compléter leur formation, même si
la plupart d’entre eux avaient déjà fait certaines études
avant d’immigrer. Environ 42 % des immigrants de 45 à 64
ans avaient également l’intention de poursuivre leurs études
au pays.
Cet intérêt pour la poursuite des études était
le plus vif chez les immigrants en provenance d’Amérique
centrale et d’Amérique du Sud (82 %). Pas moins de 67 %
de ceux qui venaient de l’Asie et du Moyen-Orient et 66 % de ceux
qui étaient originaires d’Afrique prévoyaient compléter
leur formation. Une proportion semblable d’immigrants d’origine
européenne (62 %) avaient aussi l’intention de parfaire
leur éducation ou de compléter leur formation au Canada.
De toutes les catégories d’immigrants, c’est dans
celle des réfugiés que l’on retrouve la proportion
la plus élevée de gens désirant recevoir de la formation
(79 %); suivaient les conjoints et les personnes à charge dans
la composante économique (75 %).
La plupart des immigrants estimaient que la poursuite des études était
un facteur important à leur réussite au Canada. C’est
ce que croyaient 9 immigrants sur 10 en provenance d’Amérique
centrale, d’Amérique du Sud, des Caraïbes, d’Afrique
et d’Asie.
La plupart des immigrants songeaient aux études universitaires,
aux cours de langue et aux cours liés à l’emploi
Les cours universitaires était le type de scolarité ou
de formation le plus recherché par les immigrants. Ainsi, 4 nouveaux
arrivants sur 10 (43 400) qui avaient l’intention de parfaire leur éducation
voulaient s’inscrire à l’université. Environ
3 nouveaux arrivants sur 10 (28 %) ont déclaré qu’ils
avaient songé à des cours de langue et le quart (25 %), à des
cours, ateliers ou séminaires liés à l’emploi.
La moitié de tous les immigrants qui avaient obtenu un grade universitaire
avant leur arrivée prévoyaient poursuivre leur formation
postsecondaire une fois établis au pays.
Par comparaison, environ le quart des immigrants ayant fait des études
secondaires envisageaient de s’inscrire à l’université.
Les études universitaires étaient aussi recherchées
par les immigrants plus jeunes. Ainsi, 43 % des nouveaux arrivants de
15 à 24 ans qui avaient l’intention de poursuivre leurs études
songeaient à l’université, tout comme 42 % de
ceux qui avaient entre 25 et 44 ans.
De plus, 53 % des demandeurs principaux de la composante économique
qui désiraient poursuivre leur formation s’intéressaient
aux études universitaires. Par comparaison, on retrouve des proportions
plus faibles chez les conjoints et les personnes à charge
de cette même composante (42 %), chez les immigrants de la catégorie
des réfugiés (27 %) et chez ceux de la catégorie
de la famille (23 %).
En outre, 54 % des nouveaux arrivants de 45 à 64 ans qui avaient
l’intention de parfaire leur éducation songeaient à des
cours de langue. Parmi tous les immigrants de la catégorie de
la famille, 41 % ont dit qu’ils s’intéressaient aussi à des
cours de langue, de même que 39 % des réfugiés qui
prévoyaient s’inscrire à de la formation une fois
arrivés au Canada.
Les cours, ateliers et séminaires liés à l’emploi étaient
le troisième type de formation en importance pour les immigrants.
Le tiers des demandeurs principaux de la composante économique
désiraient parfaire leurs compétences grâce à la
formation, par rapport à seulement 23 % des conjoints et des personnes à charge, à 20 % des immigrants de la catégorie de la famille et à 15 % des réfugiés.
Près de la moitié des immigrants avaient entrepris des études
ou une formation
Six mois après leur arrivée au Canada, 45 % (73 500
immigrants) de la population visée par l’ELIC admise entre
octobre 2000 et septembre 2001 suivaient déjà des cours,
y compris des cours de langue. Ce taux de participation était
bien supérieur à la
moyenne canadienne de 28 % enregistrée en 1997, selon les
données
de l’Enquête sur l’éducation et sur la formation
des adultes. (Dans le cadre de cette enquête, on a utilisé un échantillon
des membres de la population adulte de 17 ans et plus qui se sont inscrits à des
programmes de formation après avoir terminé leurs premières études.)
La majorité (87 %) des immigrants qui avaient suivi des cours
pendant les premiers mois de leur séjour au pays s’étaient
inscrits à un seul cours et 12 %, à deux cours. Une
faible proportion seulement avaient suivi trois cours et plus.
Au moment de l’enquête, les cours d’anglais étaient
les plus recherchés. Parmi les 73 500 immigrants qui recevaient
de la formation, 58 % avaient pris un ou plusieurs cours d’anglais.
Les immigrants plus âgés (45 ans et plus) déjà en
formation étaient les plus susceptibles de s’inscrire à des
cours d’anglais (76 %).
Après son arrivée au Canada, 1 nouvel arrivant sur 10 ayant
suivi une formation avait pris des cours de français. Chez ceux
qui apprenaient le français, la majorité (95 %) résidaient
au Québec, alors que la plupart (93 %) de ceux qui suivaient des
cours d’anglais habitaient à l’extérieur du
Québec.
Dans l’ensemble, 28 % des immigrants qui avaient suivi une formation
s’étaient inscrits à un ou plusieurs cours menant à un
grade, un diplôme ou un certificat. Les conjoints et les personnes à charge
dans la composante économique étaient proportionnellement
les plus nombreux (32 %) à être inscrits dans un programme
d’études supérieures. Les immigrants aux études étaient
aussi généralement plus jeunes; presque 59 % de ceux de
15 à 24 ans avaient suivi un ou plusieurs cours dans des études
supérieures.
Environ 12 % des immigrants avaient reçu une formation liée à l’emploi.
Cette constatation valait particulièrement pour les travailleurs
dans la force de l’âge, dont 16 % s’étaient
inscrits à des cours, ateliers et séminaires liés à l’emploi.
Tel était aussi le cas des demandeurs principaux de la composante économique
qui avaient complété leur formation : 23 % d’entre
eux suivaient des cours liés à l’emploi.
La langue et le manque d’argent constituaient deux obstacles à la
poursuite des études
Parmi les 108 900 nouveaux arrivants qui avaient tenté de s’inscrire à un
programme de formation après leur arrivée, 40 % (43 100)
ont signalé au moins un problème lié à l’accès à la
formation : 27 % ont surtout mentionné la barrière des
langues et 25 %, des problèmes liés au financement
de cette formation.
Le troisième problème en importance, soit le manque de
cours, a été cité par 11 % des immigrants qui ont
dit avoir éprouvé au moins une difficulté dans cette
quête de formation. Un autre 9 % ont déclaré qu’ils
n’avaient pas eu assez de temps et 8 % ont indiqué que les
titres de compétences acquis à l’étranger
n’avaient pas été reconnus.
Chez les immigrants de tous les âges, ceux qui avaient de 15 à 24
ans ont été proportionnellement les plus nombreux (45 %) à voir
la barrière des langues comme la plus sérieuse entrave à l’accès à la
formation. Selon les régions d’origine, les immigrants nés
en Asie ou au Moyen-Orient considéraient aussi la langue comme
le principal obstacle (32 %), tout comme les immigrants de la catégorie
de la famille (32 %), les conjoints et les personnes à charge
dans la composante économique (36 %) et les réfugiés
(31 %).
Le coût de la poursuite des études posait tout particulièrement
un problème aux immigrants d’Afrique; 32 % de ceux qui ont
indiqué au moins un obstacle y voyaient le problème le
plus grave.
|
Tableau 3. Expérience
des immigrants quant à la
recherche d’un logement convenable, à l’accès
aux services de santé, à la formation et au marché du
travail, 2001 |
|
Graphique 4. Principales difficultés éprouvées
par les immigrants au moment de parfaire leur éducation ou
de compléter leur formation, 2001 |
Section suivante >
|