Statistique Canada - Statistics Canada
Sauter la barre de navigation principaleSauter la barre de navigation secondaireAccueilEnglishContactez-nousAideRecherche site webSite du Canada
Le quotidienLe Canada en statistiquesProfils des communautésNos produits et servicesAccueil
RecensementLe Canada en statistiquesProfils des communautésNos produits et servicesAutres liens

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Logo de la publication
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
89-619-XWF
Activités de récolte et bien-être de la collectivité parmi les Inuits dans l'Arctique canadien : constatations préliminaires de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2001 - Enquête sur les conditions de vie dans l'Arctique
2001


Section II : Moyens et bien-être de la collectivité

Comme nous l’avons mentionné précédemment, huit Inuits canadiens sur dix vivaient dans des collectivités de l’Arctique en 2001. Dans beaucoup de ces collectivités, les Inuits se trouvent confrontés au chômage élevé, au faible revenu, à une espérance de vie moins élevée que les autres Canadiens, à la pénurie de services de santé et à d’autres difficultés. Par exemple, en 2001, l’espérance de vie pour tous les hommes au Canada était de 77,0 ans et elle était de 82,2 ans pour toutes les femmes canadiennes. Toutefois, la situation était très différente chez les Inuits. Pour les hommes Inuits, l’espérance de vie était de 62,6 ans – plus de 14 ans de moins que celle de tous les hommes au Canada. Il y avait un écart de plus de dix ans dans l’espérance de vie des femmes Inuites et de toutes les femmes canadiennes car elle était de 71,7 ans pour les femmes Inuites (Statistique Canada, 2005). Selon les données du Recensement de 2001, le taux de chômage pour les Inuits du Nord était de 22 % comparativement à 6 % pour les habitants du Nord non-autochtones. Le revenu des Inuits dans l’Arctique canadien était beaucoup plus bas que celui des autres. Par exemple, au Nunavut en 2001, le revenu individuel moyen des adultes Inuits était de 19 686 $ comparativement à 52 864 $ pour les non-Autochtones dans le territoire 1. (Statistique Canada, 2004).

Malgré ces problèmes, la situation démographique dans la plupart de ces collectivités est restée stable au fil du temps, de sorte que certains pensent qu’il y a d’autres facteurs non matériels qui sont à l’oeuvre pour garder les Inuits dans leur milieu, plutôt que de les faire déménager au sud (Duhaime et coll. 2003). Dans la prochaine partie, nous présentons des renseignements sur le degré de mobilité dans le Nord, ainsi que des données expliquant les raisons pour lesquelles certains Inuits pensent quitter leur milieu et ce qui en fait rester d’autres. Nous donnons aussi des renseignements sur la satisfaction relative à divers aspects de la vie dans les collectivités inuites.

Déménager d’un milieu à l’autre

La plupart des Inuits restent dans le même milieu, mais beaucoup de jeunes Inuits déménagent fréquemment

Selon les données de l’EAPA de 2001, la majorité des adultes Inuits (64 %) avaient vécu dans le même milieu toute leur vie. Ceux du Nunavut et du Nunavik étaient les plus susceptibles d’être restés dans leur milieu d’origine. Dans ces deux régions, près de sept adultes Inuits sur dix n’avaient pas déménagé, ce qui était le cas de seulement six adultes sur dix à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les régions d’Inuvialuit.

Dans l’EAPA de 2001, on a demandé aux adultes Inuits à quelle fréquence ils avaient déménagé d’un milieu à l’autre depuis cinq ans. Les jeunes Inuits étaient plus susceptibles que les plus vieux d’avoir déménagé fréquemment. Un peu plus de 30 % des 15-19 ans et des 20-24 ans avaient déménagé à l’extérieur de leur milieu deux fois ou plus depuis cinq ans. Par ailleurs, ce pourcentage n’était que de 9 % pour les 35 ans et plus.

On a demandé aux adultes Inuits s’ils avaient envisagé de quitter leur milieu dans les cinq années précédant l’enquête. Près de trois sur dix ont dit oui. Il y avait une certaine variation d’une région à l’autre. Les adultes Inuits au Nunavik étaient les moins susceptibles d’avoir envisagé de quitter leur milieu, car seulement 17 % avaient songé à quitter, tandis que le pourcentage pour les trois autres régions s’échelonnait de 30 % à 40 %.

Les avantages et les inconvénients de la vie dans son milieu

On songe à quitter son milieu en premier lieu parce qu’on pense trouver un meilleur emploi

Les perspectives d’emploi étaient un facteur important pour déterminer si les adultes Inuits avaient envisagé ou non de quitter leur milieu. Les hommes et les femmes ont dit que, s’ils avaient envisagé de quitter leur milieu, c’était en raison principalement des meilleures possibilités ou offres d’emploi. Parmi les hommes Inuits, 46 % ont donné cette réponse, tout comme 30 % des femmes. La deuxième raison la plus fréquente pour laquelle les hommes Inuits ont voulu quitter, c’est parce qu’ils souhaitaient un changement, qu’ils voulaient voyager ou voir d’autres lieux. Un peu plus de deux hommes sur dix qui avaient envisagé de déménager ont donné cette réponse. Cette raison, de même que les possibilités de faire des études, se classait au deuxième rang chez les femmes Inuites, puisque environ deux sur dix ont mentionné chacune de ces raisons.

La plupart restent dans leur milieu pour être près de leur famille

Bien que l’absence de possibilités d’emploi puisse être un facteur dissuasif, la présence de la famille est un facteur incitatif important pour que de nombreux Inuits restent dans leur milieu. La majorité, c’est-à-dire 71 % des adultes Inuits, n’avaient pas envisagé de quitter leur milieu. La raison principale pour ne pas quitter, invoquée par 67 % des adultes Inuits dans l’Arctique, était qu’ils voulaient rester près des membres de leur famille. La deuxième raison invoquée le plus fréquemment (34 %) était le désir de vivre dans sa localité d’origine et, au troisième rang, il y avait les raisons liées à l’emploi (23%).

Dans chaque région, c’est en premier lieu parce qu’on voulait être près de la famille qu’on restait dans son milieu. Cette réponse a été donnée par 82 % des personnes à Terre-Neuve-et-Labrador, 56 % des Inuits au Nunavik, 69 % au Nunavut et 60 % des personnes dans la région d’Inuvialuit. 2 Le désir d’être près de sa famille n’est pas étonnant étant donné la force des liens entre les répondants Inuits et les membres de leur famille qui vivent ailleurs dans le milieu. Plus de la moitié (53 %) des adultes Inuits ont dit que ces liens étaient très forts. Un autre 20 % ont déclaré que les liens étaient forts.

Beaucoup d’Inuits sont actifs dans leur milieu

Les adultes Inuits de tous âges sont actifs dans leur milieu. Près de quatre sur dix s’étaient portés bénévoles dans un organisme ou un groupe communautaire dans les 12 mois précédant l’enquête et la même proportion avaient collaboré à une activité dans leur milieu. Les Inuits âgés étaient plus susceptibles que les jeunes adultes Inuits de se porter bénévoles pour les organismes et les activités dans leur milieu. En effet, 31 % des 15-24 ans s’étaient portés bénévoles pour un groupe ou un organisme communautaire, mais le pourcentage pour les 55 ans et plus était de 44 %. Les mêmes pourcentages de jeunes adultes Inuits et d'Inuits âgés avaient collaboré à une activité dans leur milieu. Il n’y avait pas de différence dans le niveau de participation à ces deux types d’activités entre les hommes et les femmes.

La participation aux scrutins parmi les adultes Inuits a été élevée. Au cours des dernières élections municipales avant l’enquête, 71 % 3 des Inuits en âge de voter dans l’Arctique ont voté. En comparaison, 35 % de toutes les personnes ayant droit de vote dans le Grand Toronto ont voté aux élections municipales de 2000 (Toronto Community Foundation). À l’échelle provinciale et territoriale, 70 % des Inuits ayant droit de vote dans l’Arctique ont voté, ce qui se compare au nombre de Québécois ayant voté aux élections provinciales de 2003. Le Québec est depuis toujours la province où le plus grand nombre de personnes votent (Globe and Mail 2003). Six Inuits sur dix dans l’Arctique ont voté aux dernières élections de leur organisme chargé des revendications territoriales 4.

Le chômage est le grand problème auquel sont confrontées les collectivités

La vie dans les collectivités inuites dans le nord du Canada présente son lot de difficultés et de problèmes. Interrogés au sujet des problèmes auxquels sont confrontés les Inuits dans leur collectivité ou leur milieu, la plupart des répondants ont mentionné que le chômage était le plus grand problème, puisque 79 % des adultes l’ont signalé 5. Ce premier problème était suivi de l’alcoolisme et de la toxicomanie, mentionné par environ 65 %, et le suicide, par 59 %.

Au Nunavut et au Nunavik, les répondants ont mentionné que le chômage est le plus grand problème auquel se heurtent les collectivités inuites. Au Nunavik, 74 % des adultes Inuits ont indiqué qu’il s’agit là d’un problème, et 81 % de ceux du Nunavut ont dit la même chose. Les principaux problèmes auxquels se heurtent les collectivités à Terre-Neuve-et-Labrador sont l’alcoolisme et le chômage, selon huit adultes Inuits sur dix. Pour ceux de la région d’Inuvialuit, l’alcoolisme serait le grand problème puisque huit Inuits sur dix ont donné cette réponse. Suivaient la toxicomanie et le chômage. Le suicide serait aussi un problème important dans la collectivité, surtout dans les régions du Nunavik et du Nunavut.

La première suggestion pour améliorer la vie de son milieu, c’est « plus d’emplois »

À la question de savoir ce qui pourrait être fait pour améliorer la vie dans son milieu, la plupart ont dit qu’il fallait « plus d’emplois ». C’est la réponse qui a été donnée par 48 % des adultes Inuits. C’est la nécessité de plus d’emplois qui a été le plus souvent mentionnée dans toutes les régions. À Terre-Neuve-et-Labrador, de meilleures perspectives d’emploi ont été mentionnées par 70 % de tous les adultes Inuits, comparativement à 36 % au Nunavik et à 53 % au Nunavut. Dans la région d’Inuvialuit, 23 % ont donné cette réponse 6.

On a demandé aux adultes Inuits quel était leur niveau de satisfaction au sujet d’autres aspects de leur vie dans leur milieu et certaines de ces questions portaient sur l’emploi 7. Comme le chômage est considéré comme le plus gros problème auquel se heurtent les Inuits dans leur milieu, il n’est pas étonnant que, lorsqu’on leur a posé des questions au sujet de leur niveau de satisfaction relativement à divers aspects de leur vie dans leur milieu, les réponses au sujet des possibilités d’emploi étaient les moins favorables (comme le montre le graphique 2.2 ). Parmi les adultes Inuits dans le Nord, seulement 37 % ont dit qu’ils étaient satisfaits des possibilités d’emploi dans leur milieu.

Graphique 2.1Problèmes auxquels se heurtent les Inuits dans leur milieu ou leur collectivité selon la région, 2001
Source : Statistique Canada, Enquête auprès des peuples autochtones, Supplément de l'Arctique, 2001
Graphique 2.2Adultes Inuits satisfaits de certaines conditions dans leur milieu, Arctique canadien, 2001
Source : Statistique Canada, Enquête auprès des peuples autochtones, Supplément de l'Arctique, 2001

Ceux de la région d’Inuvialuit étaient les plus susceptibles que d’autres de dire qu’ils étaient satisfaits de leur possibilité d’emploi, car 54 % ont dit qu’ils étaient satisfaits, ce qui se compare à 42 % seulement au Nunavik, 37 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 32 % au Nunavut 8.

Le taux de satisfaction le moins élevé portait sur les possibilités d’emploi, mais il était suivi par la qualité du logement et par le coût des loyers ou des maisons. Seulement 45 % des adultes Inuits étaient satisfaits de la qualité de leur logement dans leur milieu, et 58 % étaient satisfaits du coût de leur loyer ou de leur maison. Un pourcentage comparable d’adultes Inuits ont exprimé leur satisfaction au sujet de la qualité de l’éducation dans leur milieu.

Selon les données du Recensement, en 2001, 53 % des Inuits dans le Nord vivaient dans des logements surpeuplés 9 et un quart vivait dans des maisons exigeant de grosses réparations (Statistique Canada 2003). Le graphique 2.3 montre que les personnes du Nunavut étaient les moins satisfaites de la qualité du logement dans leur milieu puisque seulement 40 % ont déclaré être satisfaits. Les Inuits qui vivent au Nunavik étaient les moins satisfaits du coût de leur maison 10. Dans cette région, moins de la moitié (46 %) ont déclaré être satisfaits du montant qu’ils payaient.

La majorité des adultes Inuits sont satisfaits de leur vie dans leur milieu

Bien que les Inuits se heurtent à de nombreux problèmes dans le milieu où ils vivent, la plupart des adultes Inuits (83 %) étaient satisfaits de la vie dans leur milieu. Il y avait toutefois certaines variantes régionales. Au Nunavik, les trois quarts (74 %) ont dit qu’ils étaient satisfaits de la vie dans leur milieu 11. Dans les trois autres régions, environ neuf adultes Inuits sur dix ont déclaré qu’ils étaient satisfaits de leur vie dans leur milieu.

Graphique 2.3Adultes Inuits qui sont satisfaits de la qualité et du coût du logement selon la région, 2001
Source : Statistique Canada, Enquête auprès des peuples autochtones, Supplément de l'Arctique, 2001

Résumé

Il est évident que le lien historique que les Inuits ont tissé avec la terre reste fort actuellement. Bien qu’il y ait des différences entre les régions inuites, dans l’ensemble, sept adultes Inuits sur dix (huit hommes Inuits sur dix et six femmes inuites sur dix) ont participé à des activités de récolte, et la viande et le poisson récoltés sont encore des sources d’alimentation importantes. Les Inuits d’âge moyen étaient les plus susceptibles de faire des activités de récolte, mais les jeunes adultes l’étaient moins, en raison surtout du coût élevé des activités de récolte.

Près de la moitié des adultes Inuits ont dit penser que, dans cinq ans, les activités de récolte seraient à peu près les mêmes que ce qu’elles étaient au moment de l’enquête de 2001. Pour deux adultes Inuits sur dix qui ont prévu une augmentation des activités de récolte, la raison principale invoquée a été l’augmentation du nombre de chasseurs, de pêcheurs, de trappeurs et de cueilleurs. Environ 13 % ont dit que les activités de récolte diminueraient dans cinq ans, en raison surtout de la pénurie de ressources à cette fin.

Traditionnellement, le partage des ressources, y compris la nourriture, a été crucial à la survie des Inuits. Le partage de la nourriture traditionnelle est une pratique presque universelle dans tout l’Arctique puisque neuf ménages inuits sur dix ont partagé la nourriture traditionnelle avec d’autres à l’extérieur de leur foyer en 2001.

Malgré le fait que ceux qui vivent dans les collectivités inuites se heurtent à des problèmes comme le chômage élevé et le faible revenu, la plupart des Inuits n’ont jamais quitté leur milieu. Bien que certains aient songé à quitter, en raison surtout des faibles possibilités d’emploi, la plupart se sont dit satisfaits de leur vie dans leur milieu. La raison principale pour laquelle les Inuits restent tient au fait qu’ils veulent être près de leur famille et les données montrent effectivement que les liens familiaux sont serrés. Toutefois, les possibilités d’emploi et la qualité du logement sont encore des problèmes graves, comme l’ont laissé entendre de nombreux adultes Inuits interrogés au sujet des améliorations à apporter à vie dans leur milieu.

L’Enquête auprès des peuples autochtones et l’Enquête sur les conditions de vie dans l’Arctique – quelques renseignements généraux

L’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001 a été menée dans l’ensemble du Canada et elle porte sur une grande diversité de sujets : éducation, travail, santé, logement, technologie des communications, langue et mobilité. En outre, on a posé aux peuples autochtones qui vivent dans l’Arctique des questions portant principalement sur leurs activités de récolte, leur bien-être personnel et celui de leur collectivité, et leur participation sociale. Ces questions ont constitué l’Enquête sur les conditions de vie dans l’Arctique (ECVA) et ont été élaborées dans le cadre d’un partenariat entre la Inuvialuit Regional Corporation, Nunavut Tungavik Incorporated, Makivik Corporation, Labrador Inuits Association, Inuit Tapiriit Kanatami, l’Université Laval et Statistique Canada. Ces groupes ont travaillé ensemble pour élaborer le questionnaire, ont fait connaître l’enquête d’une collectivité à l’autre dans le Nord, ont embauché des intervieweurs locaux, ont élaboré des plans d’analyse, etc.

Une partie des questions de l’ECVA qui ont été posées au sujet des Inuits et des autres peuples autochtones 12 dans le Nord canadien ont été posées également au sujet des peuples autochtones dans les régions circumpolaires d’autres pays. L’ECVA est un projet d’envergure internationale visant à recueillir des renseignements nous permettant de mieux comprendre les conditions de vie du peuple Saami en Norvège, en Suède, en Finlande et dans la péninsule de Kola en Russie, les Inuits du Canada, du Groenland et des États-Unis, et les peuples autochtones de la région de Chukotka en Russie.

L’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001 – aspects techniques

L’Enquête auprès des peuples autochtones a été menée dans l’ensemble du Canada à l’automne de 2001 jusqu’au printemps de 2002. La taille totale de l’échantillon pour l’Enquête (qui comprenait des adultes et des enfants Inuits, indiens de l’Amérique du Nord et métis) a été d’environ 117 000. Dans l’ensemble, le taux de réponse a été de 84,1 %. Dans l’Arctique, les renseignements ont été recueillis d’octobre à décembre 2001. Le tableau ci-après donne des renseignements sur la taille de l’échantillon et les taux de réponse pour les adultes et les enfants Inuits de l’ensemble de l’Arctique canadien. (Voir le tableau explicatif 2.1 )

                                                     Taille de l’échantillon Taux de réponse  – questionnaire du tronc commun Taux de réponse  – supplément de l’ECVA
Adultes (15 ans et plus)    5 950    79,4%    72,1%
Enfants et jeunes (moins de15 ans)    4 050    87,7%   ...


Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English Haut de la page
Date de modification : 2006-04-12 Avis importants