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Le blé règne toujours, mais les agriculteurs
et agricultrices se tournent vers d’autres cultures
Augmentation du soya au Manitoba
Encore plus de pomme de terre
C’est en Ontario qu’on cultive la majorité du
maïs-grain
Le blé règne toujours, mais les agriculteurs et agricultrices
se tournent vers d’autres cultures
Le secteur des cultures illustre bien l’évolution de l’agriculture. La
superficie ensemencée est en hausse et les agriculteurs et agricultrices
se tournent vers d’autres cultures. Le blé occupe toujours la plus grande
superficie ensemencée, avec 26,8 millions d’acres, bien qu’il ait enregistré
le déclin le plus marqué de toutes les grandes cultures depuis 1996. L’orge
occupe toujours le deuxième rang, mais comme le blé, sa part diminue,
ayant reculé d’un autre 10 % en 2001.
Le blé de printemps constitue toujours la principale culture dans les
provinces des Prairies, mais sa superficie a beaucoup diminué entre 1996
et 2001 : de 8,1 % au Manitoba, de 23,1 % en Saskatchewan et de 9,9 %
en Alberta.
Les cultivateurs et cultivatrices de blé ont subi deux coups durs vers
la moitié et la fin des années 90, avec la chute des prix du blé et les
coûts de transport plus élevés pour acheminer leur grain au port le plus
près. En 1995, des modifications législatives ont entraîné la disparition
de la Loi sur le transport du grain de l’Ouest, successeur du tarif du
Nid-de-Corbeau, qui permettaient aux agriculteurs et agricultrices de
diminuer les coûts liés au transport du grain. Les conséquences de ces
deux changements se sont fait sentir de façon évidente en 2001.
Dans certaines parties de l’Alberta et de la Saskatchewan, 2001 a été
la deuxième ou la troisième année de suite où les précipitations ont été
faibles, une épreuve supplémentaire pour ce secteur déjà affligé par la
chute des prix des cultures et d’autres pressions économiques.
La sécheresse a un impact sur les intentions d’ensemencement; par ailleurs,
certains types de blé, comme le blé durum (en hausse de 3,9 %) y résistent
mieux que d’autres. Mais le fait de substituer une culture à une autre
ne permet pas toujours de combattre les effets de la sécheresse, et le
manque important de précipitations s’est reflété dans les paiements d’assurance-récolte
en 2001, qui ont presque atteint un niveau record. Les faibles précipitations
ont aussi eu un impact sur la disponibilité des aliments pour le bétail,
obligeant les agriculteurs et agricultrices à convertir leurs terres en
jachère pour en faire des terres productives, ou encore à «améliorer»
leurs pâturages afin de pouvoir nourrir leurs animaux.
Le blé, qui constitue toujours la principale culture, continue cependant
à perdre de l’importance; cette tendance n’est pas nouvelle. La diversification
des cultures est en cours depuis plusieurs décennies. Depuis 1986, la
superficie consacrée à la culture du blé a diminué de 23,7 %, alors que
la proportion de terres consacrées aux oléagineux a augmenté de 45 %.
Cette dernière culture compte maintenant pour 15,8 % de la superficie
totale nationale consacrée aux grandes cultures.
Les légumineuses pois secs de grande culture, lentilles et haricots
— sont en hausse de façon marquée. L’augmentation des cultures de pois
secs de grande culture et de haricots était plus prononcée en Saskatchewan
et en Alberta.
En outre, la superficie consacrée aux lentilles a plus que doublé depuis
le dernier recensement; il s’agit de la troisième plus forte augmentation
parmi toutes les cultures. Parce qu’elles peuvent fixer l’azote de l’air
dans le sol, les légumineuses nécessitent moins d’engrais que les grains
céréaliers ou que la plupart des oléagineux. La valeur accrue des légumineuses
et leurs plus faibles coûts de fertilisation en font une culture attrayante
pour les agriculteurs et agricultrices, étant donné que les dépenses associées
à la culture agricole augmentent.
Les graines oléagineuses et les légumineuses à grains ont gagné du
terrain sur le blé au cours des 15 dernières années
Plus de 100 pays importent les légumineuses du Canada. L’Asie du Sud,
où une grande partie de la population est végétarienne, consomme davantage
de ces légumineuses que toute autre région dans le monde. L’Europe, et
particulièrement l’Espagne (qui utilise les pois secs de grande culture
canadiens pour nourrir ses animaux), est une autre destination de choix
pour l’exportation.
Augmentation du soya au Manitoba
De tous les oléagineux, le soya est celle ayant connu la plus forte croissance.
Au Manitoba, la superficie totale consacrée à la culture du soya a grimpé
en flèche, passant d’à peine 600 acres en 1996 à plus de 50 000 en 2001.
De nouvelles variétés de soya, supportant une plus courte saison de croissance,
de même que la demande en aliments de l’industrie porcine provinciale
en pleine croissance, sont grandement responsables de cette augmentation.
Malgré des hausses dans d’autres provinces, l’Ontario demeure, et de loin,
le principal producteur de soya avec 84,1% des 2,7 millions d’acres au
Canada. Le Québec est deuxième, loin derrière.
Encore plus de pomme de terre
La superficie consacrée à la culture de la pomme de terre a augmenté
de 12,8 % depuis 1996 pour se chiffrer à 418 783 acres. L’Île-du-Prince-Édouard
comptait le quart de cette superficie totale, suivie du Manitoba. En Alberta,
la superficie consacrée à la culture des pommes de terre a bondi de 85,3
% depuis 1996, passant du sixième au quatrième rang. L’Alberta se situe
maintenant à égalité avec le Nouveau-Brunswick à ce chapitre.
La majorité de cette hausse est attribuable à la demande croissante desusines
de transformation spécialisées qui doivent subvenir à l’insatiable marché
des frites, tant intérieur que d’exportation.
C’est en Ontario qu’on cultive la majorité du maïs-grain
Le maïs-grain, un aliment pour animaux à haute valeur énergétique, demeure
une culture importante en Ontario, où l’on cultive près des deux tiers
de la superficie totale canadienne. Les agriculteurs et agriculturices
ont augmenté la superficie consacrée à la culture du maïs-grain pour atteindre
un total national de 3,2 millions d’acres, comparativement à 2,8 millions
en 1996.
C’est au Québec que la superficie consacrée à la culture du maïs-grain
a crû de la façon la plus marquée, en termes absolus, depuis 1996; on
a aussi enregistré des augmentations importantes au Manitoba. Dans ces
deux provinces, cette hausse a été causée par une autre hausse importante
de la production porcine. Le maïs-grain constitue un aliment de consommation
courante pour les porcs.
Le maïs-grain entre aussi dans la fabrication de nombreux produits, y
compris le sirop de maïs, la fécule de maïs, l’huile de maïs et l’éthanol.
L’éthanol est un alcool dérivé de la culture du maïs-grain et qui est
respectueux de l’environnement; on peut l’ajouter à l’essence afin d’accroître
son indice d’octane et d’améliorer la performance des moteurs, tout en
utilisant un carburant plus «propre». La proposition du gouvernement visant
à rendre obligatoire l’ajout de 10 % d’éthanol dans l’essence constitue
un pas en avant en ce qui concerne la réduction de l’effet de serre. Des
mélanges d’essence contenant de l’éthanol sont déjà disponibles au Canada.
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