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Enquête sur le corps professoral et les chercheurs du niveau postsecondaire, 2019

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Diffusion : 2020-09-22

Les premiers résultats d'une nouvelle enquête menée auprès du corps professoral et de chercheurs du niveau postsecondaire montrent que le tiers des participants à l'enquête provenant du secteur postsecondaire canadien se sont identifiés à au moins deux groupes de diversité, les boursiers postdoctoraux et les étudiants en doctorat étant les plus susceptibles de s'identifier à plusieurs groupes.

L'Enquête sur le corps professoral et les chercheurs du niveau postsecondaire a été réalisée en 2019. Il a comme objectif de combler des lacunes en matière de données sur l'équité, la diversité et l'inclusion chez les personnes qui enseignent ou qui mènent des recherches dans le secteur de l'enseignement postsecondaire au Canada. Elle examine aussi la mesure dans laquelle diverses caractéristiques de diversité chez les répondants à l'enquête ont influencé leurs expériences professionnelles. L'enquête a été parrainée par Innovation, Sciences et Développement économique Canada.

Les résultats de l'enquête présentés ici sont représentatifs de la population observée dont près de la moitié étaient membres du corps professoral d'une université (49 %), le tiers étaient membres du corps professoral d'un collège (29 %) et le cinquième étaient des étudiants au doctorat (18 %). La proportion restante de 4 % était composée de boursiers postdoctoraux.

Le tiers des membres du corps professoral et des chercheurs s'identifient à au moins deux groupes de diversité

Dans le cadre de l'évaluation de la diversité en fonction du genre, de l'appartenance à un groupe désigné comme minorité visible, de l'identité autochtone, de l'incapacité autodéclarée, de l'orientation sexuelle et de la première langue officielle parlée, les résultats de l'enquête démontrent que la communauté universitaire est relativement diversifiée. En moyenne, 31 % des répondants à l'enquête se sont identifiés à au moins deux de ces groupes de diversité.

Les boursiers postdoctoraux et les étudiants au doctorat étaient les répondants les plus susceptibles de s'identifier à plusieurs groupes de diversité. Environ 33 % des boursiers postdoctoraux et 43 % des étudiants au doctorat se sont identifiés à au moins deux groupes de diversité, comparativement à 28 % des membres du corps professoral des collèges et des universités. Plus du double des étudiants au doctorat (9 %) se sont identifiés à trois à cinq groupes de diversité par rapport à 4 % des membres du corps professoral des universités et des boursiers postdoctoraux et 3 % des membres du corps professoral des collèges.

Les boursiers postdoctoraux et les étudiants au doctorat sont plus jeunes et plus diversifiés

En général, les jeunes membres du corps professoral et chercheurs étaient plus diversifiés : 39 % des répondants de moins de 35 ans s'identifiaient à deux groupes de diversité ou plus, par rapport à 29 % de ceux de 35 ans et plus. La majorité des boursiers postdoctoraux (55 %) et des étudiants au doctorat (63 %) ayant participé à l'enquête avaient moins de 35 ans, comparativement à 9 % des membres du corps professoral des collèges et 11 % des membres du corps professoral des universités.

Un peu plus du cinquième des membres du corps professoral et des chercheurs ont indiqué appartenir à des groupes désignés comme minorités visibles, une proportion similaire à celle observée dans l'ensemble de la population canadienne selon le Recensement de 2016 (22 %). Les boursiers postdoctoraux (50 %) et les étudiants au doctorat (39 %) étaient les plus susceptibles de déclarer appartenir à des groupes désignés comme minorités visibles.

Les deux principaux groupes désignés comme minorités visibles qui ont été déclarés dans l'enquête provenaient de la Chine et de l'Inde, et ensemble ils représentaient 41 % des membres du corps professoral et des chercheurs appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles. Cela correspond à l'effectif croissant d'étudiants internationaux dans les établissements d'enseignement postsecondaire canadiens, plus particulièrement en provenance de la Chine et de l'Inde, qui représentent ensemble la majorité (51 %) des étudiants internationaux au Canada.

Alors que les boursiers postdoctoraux étaient moins susceptibles d'avoir le français comme première langue officielle, leur profil linguistique en général correspondait à celui de la population canadienne, 23 % des répondants à l'enquête ayant déclaré le français comme première langue officielle parlée, par rapport à 23 % de la population au Canada. Le français était plus souvent la première langue officielle parlée au sein de la communauté universitaire au Québec (74 % par rapport à 6 % dans le reste du Canada) et au sein du corps professoral des collèges (27 % par rapport à 22 % des membres du corps professoral des universités).

Parmi les personnes qui ont participé à l'enquête, 8 % se sont identifiées comme gaies, lesbiennes, bisexuelles, pansexuelles et autres minorités sexuelles. La proportion la plus élevée se situait chez les étudiants au doctorat (13 %) et les membres du corps professoral des universités (8 %), et la proportion la plus faible était chez les membres du corps professoral des collèges (5 %).

Moins de 1 répondant sur 10 (7 %) a déclaré avoir une incapacité ou une déficience physique ou mentale causant des limitations fonctionnelles ou pouvant entraîner des désavantages dans le cadre de son emploi. Les étudiants au doctorat (10 %) étaient les plus susceptibles de déclarer avoir une incapacité. Il importe de souligner que l'autodéclaration produit une sous-estimation de certains types d'incapacité par rapport aux taux d'autres enquêtes, comme l'Enquête canadienne sur les incapacités, qui utilise les questions d'identification des incapacités.

Graphique 1  Graphique 1: Proportion des membres du corps professoral et des chercheurs s'identifiant à certaines caractéristiques sociodémographiques, selon le rôle universitaire
Proportion des membres du corps professoral et des chercheurs s'identifiant à certaines caractéristiques sociodémographiques, selon le rôle universitaire

Les collèges affichent une proportion supérieure de Premières Nations, de Métis et d'Inuits au sein du corps professoral et des chercheurs

Les Premières Nations, Métis et Inuits au sein du corps professoral et des chercheurs représentaient 1,9 % des répondants. Cette proportion est comparable à celle des professeurs d'universités (1,4 %) et de collèges (3,0 %) ayant déclaré une identité autochtone dans le Recensement de 2016. Même si le niveau de scolarité des Autochtones augmente, ces derniers sont toujours moins susceptibles d'être diplômés du baccalauréat que les Canadiens non autochtones. La plus forte proportion de répondants autochtones se situait parmi les professeurs du niveau collégial (2,2 %).

La parité entre les sexes est supérieure au sein du corps professoral des universités et des collèges

Parmi les répondants à l'enquête, une proportion égale d'hommes et de femmes étaient membres du corps professoral des universités (51 % d'hommes et 48 % de femmes) et des collèges (50 % chacun). Cela correspond aux tendances observées dans d'autres études qui montrent que la représentation des femmes au sein du corps professoral des universités a augmenté de façon marquée au cours des 50 dernières années.

Les femmes représentaient une part légèrement supérieure des étudiants au doctorat (52 % par rapport à 47 % d'hommes) tandis que la majorité des boursiers postdoctoraux étaient des hommes (58 % par rapport à 41 % de femmes). La plus forte proportion de répondants de diverses identités de genre a été observée chez les boursiers postdoctoraux (1,2 %) et les étudiants au doctorat (0,7 %), alors que cette proportion s'établissait à 0,2 % à la fois chez les membres du corps professoral des universités et des collèges.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination

Parmi les membres du corps professoral et les chercheurs de l'enseignement postsecondaire, les femmes et les hommes étaient aussi susceptibles de s'identifier à plusieurs groupes de diversité. Toutefois, les hommes étaient moins susceptibles de déclarer avoir fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination en raison d'au moins une caractéristique de diversité (âge, sexe, religion, race, orientation sexuelle, langue, identité de genre, incapacité physique ou mentale) au cours de l'année ayant précédé l'enquête. Par exemple, un peu plus de 1 homme sur 10 (11 %) a déclaré avoir fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination comparativement à 20 % des femmes et 41 % des répondants de diverses identités de genre.

Parmi les répondants à l'enquête, les personnes ayant déclaré appartenir à un groupe désigné comme minorité visible (21 %), celles ayant indiqué une identité autochtone (27 %), ou celles ayant déclaré avoir une incapacité (34 %) étaient plus susceptibles que les autres répondants d'avoir indiqué avoir fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination au cours de l'année ayant précédé l'enquête.

Graphique 2  Graphique 2: Proportion des membres du corps professoral et des chercheurs ayant fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination au cours de l'année ayant précédé l'enquête, selon certaines caractéristiques sociodémographiques
Proportion des membres du corps professoral et des chercheurs ayant fait l'objet de traitement injuste ou de discrimination au cours de l'année ayant précédé l'enquête, selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Les professeurs titulaires des universités ont tendance à être moins diversifiés et plus souvent des hommes

Après avoir été embauchés à un poste avec possibilité de permanence, les membres du corps professoral des universités tentent d'obtenir leur permanence au sein de leur établissement. Selon les résultats de l'enquête, 37 % des membres du corps professoral des universités avaient leur permanence et 8 % occupaient des postes menant à la permanence. En moyenne, les répondants à l'enquête ont pris 6,2 ans pour obtenir leur permanence.

La composition du corps professoral permanent des universités tend à être moins diversifiée et plus majoritairement masculine en raison de la permanence de ces postes et des faibles changements dans la taille de ce groupe. Parmi les répondants de l'enquête, ces différences étaient particulièrement marquées chez les membres autochtones du corps professoral, où 21 % avaient leur permanence, comparativement à 37 % des membres non autochtones, et des membres du corps professoral de sexe féminin, où 31 % avaient leur permanence, comparativement à 43 % des hommes.

Les hommes étaient plus susceptibles de recevoir un financement de recherche que les femmes

Selon les données tirées de la plus récente enquête sur les renseignements financiers des universités, 19 % ou 7,6 milliards de dollars de revenus totaux des universités étaient réservés exclusivement à la recherche en 2017-2018. Le financement de recherche est une ressource importante pour le corps professoral des universités, car cela leur permet d'aider les étudiants diplômés, de payer pour du personnel de recherche supplémentaire et d'acheter de l'équipement et des fournitures requis pour la recherche.

Environ la moitié (46 %) des membres permanents du corps professoral des universités ayant participé à l'enquête ont reçu un financement de recherche de toute source comparativement à 1 membre contractuel du corps professoral sur 10. Parmi les membres permanents du corps professoral, 23 % ont reçu un financement de sources tant fédérale que non fédérale, tandis que 13 % ont reçu un financement de recherche uniquement de source fédérale, et 10 % ont reçu un financement de recherche uniquement de source non fédérale.

Les hommes étaient plus susceptibles de recevoir un financement (44 %) que les femmes (40 %), tout comme les professeurs appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles (44 % par rapport à 41 % de ceux n'appartenant pas à ces groupes). Les répondants ayant déclaré une incapacité étaient moins susceptibles de recevoir un financement (38 %) que les professeurs n'ayant pas déclaré d'incapacité (42 %), tout comme les répondants ayant déclaré une identité autochtone (37 % par rapport à 42 % des professeurs non autochtones).

  Note aux lecteurs

L'Enquête sur le corps professoral et les chercheurs du niveau postsecondaire (ECPCNP) vise à combler les lacunes en matière de données sur l'équité, la diversité et l'inclusion chez les personnes qui enseignent ou qui mènent des recherches dans le secteur postsecondaire au Canada, y compris les membres du corps professoral des universités à temps plein et à temps partiel, les enseignants au niveau collégial, les boursiers postdoctoraux et les étudiants au doctorat. Elle permet d'estimer la mesure dans laquelle les diverses caractéristiques de diversité — comme le genre, l'appartenance à un groupe désigné comme minorité visible, l'identité autochtone, l'incapacité autodéclarée, l'orientation sexuelle, l'utilisation des langues officielles et autres — peuvent influencer les expériences professionnelles et avoir une incidence sur l'avancement professionnel des participants à l'enquête de la communauté universitaire au Canada.

En l'absence d'une base de sondage complète qui dresserait la liste de tous les membres du corps professoral, des chercheurs et des établissements postsecondaires, de nombreux fichiers ont été combinés — y compris des données fiscales, le Recensement, le Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP), et les données sur l'immigration et le financement de la recherche — pour créer la base de sondage. La population observée a été sélectionnée à partir de cette base de sondage.

Les poids d'enquête ont été corrigés pour tenir compte des non-répondants et n'ont pas été calibrés davantage en raison de la non-disponibilité de totaux de contrôle externes qui correspondaient aux concepts et à la couverture de la population observée. Par conséquent, les résultats de l'enquête sont seulement représentatifs de la population observée et pas nécessairement de la population ciblée. En raison de la méthodologie utilisée, les résultats de l'enquête ne peuvent être diffusés pour les établissements postsecondaires individuels.

La population autochtone comprend les personnes qui se sont identifiées comme autochtones, c'est-à-dire Premières Nations (Indien de l'Amérique du Nord), Métis ou Inuits.

La population non autochtone comprend les personnes qui ne se sont pas identifiées comme autochtones, c'est-à-dire Premières Nations (Indien de l'Amérique du Nord), Métis ou Inuits.

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