Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Population et démographie

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Canada connaît depuis plusieurs années un ralentissement de sa croissance démographique et un vieillissement de sa population. La tendance à se déplacer vers les grands centres urbains se poursuit dans ce vaste pays. En outre, 225 000 immigrants en moyenne arrivent au Canada chaque année depuis 1990. La grande majorité d’entre eux s’établissent dans l’un des principaux centres urbains.

Le Canada compte plus de 32 millions de personnes. Il est le deuxième pays du monde en superficie. Toutefois, il se classe parmi les pays les moins densément peuplés de la planète, ne comptant que 3,5 habitants au kilomètre carré.

La majorité de la population se concentre le long d’un étroit corridor longeant l’extrémité sud du pays près de la frontière américaine. En 2005, l’Ontario et le Québec constituaient 60 % de la population.

Les territoires situés plus au nord demeurent beaucoup moins peuplés. La région polaire des Territoires du Nord‑Ouest, du Yukon et du Nunavut représente 40 % de la masse continentale, mais les habitants de cette région ne formaient que 0,3 % de la population en 2004.

La croissance démographique ralentit

Graphique : Densité de la population, estimation en juillet 2005Dans l’ensemble, cependant, pour la première fois en un siècle, le Canada a enregistré durant les années 1990 des taux de croissance inférieurs à ceux des États‑Unis, et ce, en raison de la fécondité américaine exceptionnellement élevée pour un pays développé. Le taux de croissance démographique du Canada se situait néanmoins nettement au‑dessus de celui de plusieurs autres pays développés.

Le taux de croissance démographique a en général diminué depuis les années 1960, surtout en raison de la diminution de la fécondité. De 1996 à 2001, le Canada a connu une croissance démographique de 4 %, l’un des plus faibles taux enregistrés d’un recensement à l’autre.

Depuis les années 1990, l’accroissement naturel diminue dans toutes les provinces, tandis que l’immigration demeure relativement stable. L’immigration constitue le principal facteur d’accroissement démographique. De 2001 à 2004, plus de 66 % de la croissance démographique au Canada était attribuable au solde migratoire international.

La tendance à l’urbanisation se poursuit

Graphique : Naissances et décèsEn 2005, 65 % des Canadiens vivaient dans une des 27 régions métropolitaines de recensement (RMR) du pays. Un peu plus du tiers des Canadiens habitaient à Toronto, Montréal ou Vancouver.

De juillet 2003 à juillet 2004, le taux de croissance de l’ensemble des RMR s’est établi à 1,1 %, comparativement à 0,5 % pour les régions non métropolitaines.

De toutes les régions métropolitaines de recensement, ce sont Abbotsford et Oshawa qui ont connu les taux de croissance de la population les plus élevés, leurs taux s'élevant à 2,4 % et 2,5 % respectivement. Cependant, Toronto a continué d'afficher le gain le plus important en nombre absolu, suivie de Montréal et de Vancouver. La croissance de Toronto est en grande partie attribuable à l'immigration, cette dernière ayant grandement compensé les pertes résultant de la migration des Torontois vers d'autres régions de l'Ontario.

La population vieillit rapidement

Graphique : Âge médian, 1941 à 2011Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les progrès de la médecine et la diminution des taux de fécondité, la population canadienne vieillit rapidement. La population des 65 ans et plus a plus que doublé en 35 ans de sorte qu’elle s’élevait à 4,1 millions en 2003, ce qui représentait près de 13 % de la population.

Durant la même année, près du tiers des Canadiens avaient entre 35 et 54 ans, groupe d’âge correspondant approximativement à la génération du baby-boom. Dans quelques années, les premières générations du baby-boom commenceront à atteindre l’âge de la retraite. D’ici 2011, le groupe des 65 ans et plus représentera 15 % de l’ensemble de la population.

Le groupe des 80 ans et plus est celui qui augmente le plus rapidement : leur nombre s’est accru d’environ 41 % de 1993 à 2003 pour atteindre 932 000 personnes. On s’attend à ce que ce nombre augmente d’un autre 43 % entre 2001 et 2011 pour dépasser 1,3 million de personnes.

Les hommes sont généralement moins nombreux à mesure que la population avance en âge, les femmes ayant tendance à vivre plus longtemps qu’eux. En 2003, on comptait 90 hommes pour 100 femmes dans la population des 65 à 74 ans. Chez les 90 ans et plus, ce rapport passe à 35 hommes pour 100 femmes. Par contre, on comptait 105 garçons pour 100 filles chez les moins de 18 ans.

Le mariage est de moins en moins populaire

Après avoir atteint un sommet en 1972, la proportion de personnes mariées n’a cessé de diminuer jusqu’à la fin des années 1990 pour ensuite demeurer relativement stable. En 2003, environ 60 % des Canadiens de 15 ans et plus étaient mariés, une proportion semblable à celle enregistrée en 2001.

Parallèlement, la proportion de célibataires a augmenté, surtout depuis 1981. Elle est particulièrement élevée chez les 18 à 24 ans, puisque les jeunes attendent davantage avant de se marier ou de vivre en couple. La proportion de célibataires dans ce groupe d’âge atteignait 85 % en 2003.

Après avoir connu une forte croissance dans la plupart des provinces vers la fin des années 1980, le nombre de divorces est demeuré relativement stable durant les années 1990, puis il a légèrement diminué au début des années 2000. En 2002, on comptait 223,7 divorces pour 100 000 habitants dans la population.

Comme les femmes ont une espérance de vie plus longue que celle des hommes et qu’elles ont tendance à épouser des hommes plus âgés qu’elles, la proportion de veuves est supérieure à celle des veufs. En 2003, près de 44 % des femmes de 65 ans et plus étaient veuves, tandis que seulement 13 % des hommes du même âge étaient veufs.

La population en mouvement

En 2001, 42 % des Canadiens de cinq ans et plus avaient déménagé au cours des cinq dernières années, ce qui représente le plus faible niveau enregistré en plus de 20 ans. Cette baisse est surtout attribuable à la croissance de la population plus âgée qui a tendance à moins déménager que les jeunes adultes.

La plupart des personnes ayant déménagé l'ont fait sur de courtes distances. De 1996 à 2001, presque 6,3 millions personnes, soit 22,4 % de la population de 5 ans et plus, ont changé de résidence, mais sont demeurées dans la même municipalité. Environ 3,6 millions de personnes ont déménagé dans une autre municipalité au sein de la même province et quelque 905 700 autres ont déménagé d'une province ou d'un territoire à l'autre.

Les jeunes adultes de 15 à 29 ans sont beaucoup plus mobiles que le reste de la population, principalement parce qu’ils contractent des unions, s’inscrivent à l’université ou entrent sur le marché du travail. De 1996 à 2001, la moitié d’entre eux avaient déménagé et, dans plusieurs cas, ils s’étaient établis dans une grande région métropolitaine de recensement.

Suivant les traces de leurs prédécesseurs, les Canadiens qui avaient changé de province ou de territoire de 1996 à 2001 se dirigeaient encore vers l’ouest. Cependant, ils avaient choisi l’Alberta plutôt que la Colombie‑Britannique comme destination de choix. Ce changement peut s’expliquer par la situation économique de l’Alberta, une province prospère et riche en pétrole qui a attiré un nombre croissant de jeunes durant cette période.

Seulement 27 % des personnes âgées de 45 à 64 ans ont changé de résidence de 1996 à 2001. La proportion était encore plus faible chez les personnes âgées de 65 ans et plus; elle n’était que de 18 %.