Révision des données sur le commerce du pétrole brut et du gaz naturel

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Contexte

Dans l'ensemble, les données du commerce de l'énergie diffusées par Statistique Canada s'accordent avec les données recueillies par diverses sources, y compris l'Office national de l'énergie, la United States Energy Information Administration et le United States Department of Energy.

Les données sur le commerce international de marchandises peuvent être révisées après leur parution initiale. Plus récemment, on a observé une tendance selon laquelle on apporte des révisions plus importantes dans le cas des produits énergétiques, en particulier ceux qui sont transportés par pipeline. Pour ce qui est des transactions énergétiques en général, la plupart des données douanières sont corrigées à l'aide de données recueillies par Statistique Canada dans ses enquêtes sur les pipelines et les raffineries, ainsi que des données administratives de l'Office national de l'énergie (l'ONE) et d'autres organismes gouvernementaux. Le but de ces corrections est d'harmoniser les données commerciales avec les données obtenues ailleurs sur la production et les ventes de pétrole brut et de gaz naturel canadiens.

Selon un accord de réciprocité avec le United States Census Bureau, Statistique Canada diffuse depuis mars 2013 les données sur le commerce international de marchandises environ 35 jours après la clôture du mois de référence. Avant mars 2013, les données commerciales étaient diffusées environ 41 jours après la clôture du mois de référence. Pour respecter ce délai réduit, Statistique Canada doit fréquemment estimer, à l'aide de sources de données partielles disponibles à ce moment, les valeurs du mois de référence pour le commerce de l'énergie, en sachant que les autres données de Statistique Canada et de l'ONE ne seront prêtes qu'après la diffusion de la première version des données sur le commerce international de marchandises. Les données douanières sont habituellement disponibles à temps pour la plupart des marchandises, mais l'ensemble des renseignements sur le pétrole brut et le gaz naturel n'est pas complet en raison des déclarations tardives des transactions par pipeline déposées par les courtiers en douane. Cela a entraîné une tendance selon laquelle les révisions des importations et des exportations des produits énergétiques sont plus importantes que les révisions des autres marchandises.

Méthodologie

On explique ci-dessous comment les estimations relatives à l'énergie sont établies et comment elles sont révisées dans les diffusions ultérieures des données sur le commerce sur la base de la balance des paiements. Les données sont désaisonnalisées le cas échéant.

Pétrole brut

L'estimation des valeurs du commerce du pétrole brut provient d'estimations distinctes des prix et des volumes.

Pour les exportations, la méthode est la suivante, en employant le mois de mai comme mois de référence.

Le volume et le prix des exportations de pétrole brut pour le mois de référence (le mois de mai) sont chacun estimés à l'aide de méthodes statistiques en s'appuyant sur des volumes historiques et sur toute information préliminaire; sur les prix actuels et passés de différentes sortes de pétrole, tels qu'affichés aux bourses nord-américaines de marchandises; ainsi que sur les prix du pétrole brut lourd et léger recueillis par l'ONE. Cela représente la première version des données qui, dans notre exemple du mois de référence de mai, seraient diffusées au mois de juillet (soit M). Au cours du mois qui suit, c'est-à-dire le mois M+1 (août), le volume estimé du mois de référence (mai) est remplacé par les données provisoires sur les pipelines et sur les arrivages des raffineries (les deux recueillies par Statistique Canada); une estimation des volumes hors pipeline; et des données administratives provenant des provinces. Lors de la diffusion du mois M+1 (août), le prix est calculé à partir des prix des pétroles bruts lourds et légers recueillis par l'ONE. Lors de la troisième version (au mois M+2, ou septembre), les données provisoires sur les pipelines et les arrivages des raffineries pour le mois de référence (mai) sont remplacées par les données finales, et les estimations des volumes hors pipeline sont remplacées par les données hors pipeline de l'ONE. La source des données des exportations de pétrole brut de la troisième version (M+2, ou septembre) demeure la même que celle de la deuxième version (M+1, ou août) bien que l'ONE puisse apporter ses propres révisions aux données qu'il recueille sur le prix et la quantité.

Dans le tableau 1 qui suit, on illustre la succession des révisions, en commençant par la diffusion en M jusqu'à celle de M+2. Il peut y avoir des révisions moins importantes dans les mois subséquents à la suite de la désaisonnalisation ou des corrections apportées aux transactions en marchandises incorrectement classées.

Dans le tableau 2 qui suit, on présente le calcul des révisions des données sur les exportations de pétrole brut vers les États-Unis pour le mois de mai 2014, diffusées pour la première fois en juillet, puis révisées par la suite. La colonne « Valeur » correspond au produit du prix et du volume pour chaque diffusion, alors que la colonne « Révision de la valeur de la diffusion précédente » donne la révision de la valeur des données du mois précédent. À titre d'exemple, la révision de la rangée « Diffusion d'août » serait la première révision apportée aux données de mai, celles ayant été diffusées pour la première fois en juillet. La révision de la rangée suivante serait celle apportée aux données de mai diffusées en août. La révision initiale (diffusée en août) aux données du mois de mai 2014 (publiées initialement dans la diffusion de juillet) représentait une augmentation de 773 millions de dollars. Dans la diffusion de septembre, les données de mai 2014 (publiées en août) ont été révisées à la baisse de 100 millions de dollars.

Dans le cas des importations de pétrole brut, on procède différemment. Au mois M, on dégage prix et volumes des données douanières pour le mois de référence, celles-ci étant recueillies par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Les données en question sont ordinairement reportées au mois suivant, soit le mois M+1. Au mois M+2, les données de M+1 sur les volumes sont remplacées par celles sur les arrivages des raffineries recueillies par Statistique Canada, alors que les données sur les prix demeurent les mêmes qu'au mois M+1. On peut réviser de mois en mois les données sur les prix au gré de la réception de déclarations tardives des courtiers en douane, ou des corrections apportées en raison des erreurs de classification dans les déclarations douanières.

Gaz naturel

De même, on décompose les valeurs du commerce du gaz naturel en prix et en volumes. Au mois M, le volume à l'exportation correspond au chiffre provisoire provenant de l'enquête sur les pipelines de Statistique Canada, alors que le prix des exportations est estimé à l'aide de méthodes statistiques. Ces méthodes s'appuient sur les prix courants et passés du gaz naturel, affichés aux bourses nord-américaines de marchandises; les prix diffusés par l'ONE; et, à l'avenir, possiblement sur les données météorologiques et de stocks de gaz naturel. Au mois M+1, on remplace le volume provisoire par les données finales de Statistique Canada et de l'ONE, alors que le prix estimé est remplacé par le prix de l'ONE. Le volume et le prix du mois M+1 sont reportés au mois M+2.

Quant aux importations de gaz naturel, et le volume et le prix sont fondés sur les données douanières recueilles par l'ASFC; ils sont reportés à tous les mois subséquents.

Perspectives

Statistique Canada entreprend de façon régulière l'analyse de ses révisions. Ce travail guide son programme de recherche, dans le but de perfectionner ses modèles et ses indicateurs initiaux. Le but ultime est de réduire l'ampleur des révisions entre la diffusion initiale des estimations et les diffusions suivantes des données pour une même période de référence.

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