Facteurs associés à la participation électorale

Par Sharanjit Uppal et Sébastien LaRochelle-Côté

Article intégral : HTML | PDF

La participation électorale est plus élevée au fur et à mesure que l'on avance en âge et dans les niveaux de scolarité. L'incidence du niveau de scolarité était toutefois beaucoup plus marquée chez les jeunes électeurs, à un point tel que la participation n'était pas différente entre les 18 à 24 ans et les 25 à 34 ans, après contrôle des effets du niveau de scolarité et d'autres facteurs.

Parmi les types de familles, les parents seuls avec de jeunes enfants étaient moins susceptibles de voter, alors que les couples qui n'ont pas de jeunes enfants étaient plus susceptibles de le faire.

Le taux de participation électorale chez les propriétaires était significativement plus élevé que chez les locataires.

Dans l'ensemble, les immigrants citoyens étaient moins susceptibles de voter que les personnes nées au Canada, mais la participation était plus élevée chez ceux ayant passé plus de temps au Canada. La participation électorale était plus élevée chez les immigrants provenant d'Europe du Nord et d'Europe de l'Ouest, des États-Unis, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. En revanche, les immigrants originaires d'Asie de l'Est, d'Asie centrale occidentale ainsi que du Moyen-Orient avaient les taux de participation les moins élevés.

La participation des résidants de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick et du Québec était supérieure à la moyenne, alors que celle des résidants de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Alberta ou du Manitoba était inférieure à la moyenne.

Les personnes occupant un emploi étaient plus susceptibles de voter que celles qui étaient au chômage, ou celles qui n'appartenaient pas à la population active, après contrôle des effets des autres facteurs.

Parmi les personnes occupées, celles qui travaillaient dans le secteur public ou exerçaient des emplois de travailleurs qualifiés étaient les plus susceptibles de voter. La participation était moins élevée chez celles qui travaillaient 40 heures ou plus par semaine, ainsi que chez celles qui exerçaient des métiers moins qualifiés.

Comme la participation électorale des Canadiens a chuté dans les années 1990 et que celle des Américains s'est accrue aux dernières élections présidentielles, l'écart de longue date qui existait entre ces deux pays en termes de taux de participation s'est dissipé. On relève au Royaume-Uni des tendances semblables au Canada, mais la participation électorale des Britanniques est restée supérieure à celle de l'Amérique du Nord pour la plupart des années d'élection.

Date de modification :