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État de santé, comportement préventif et facteurs de risque chez les infirmières

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par Pamela A. Ratner et Richard Sawatzky

Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude

Résumé

Contexte

La présente étude compare l’état de santé, le comportement préventif et les facteurs de risque des infirmières avec ceux d’autres femmes titulaires d’un diplôme postsecondaire et occupées.

Données et méthodes

On a analysé les données transversales de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2003. Des analyses par régression logistique multiple ont été menées pour rajuster les données en fonction de facteurs confusionnels possibles, selon les caractéristiques démographiques et socioéconomiques.

Résultats

Lorsque les facteurs confusionnels selon les caractéristiques démographiques et socioéconomiques ont été pris en compte, les infirmières étaient plus susceptibles que les autres femmes titulaires d’un diplôme postsecondaire et occupées de déclarer des maux de dos, d’indiquer que la plupart de leurs journées de travail étaient « assez » ou « extrêmement » stressantes et d’avoir reçu des vaccins contre la grippe et subi des tests de dépistage du cancer du col de l’utérus. Elles étaient moins susceptibles de déclarer une consommation insuffisante de légumes et fruits ou une forte consommation d’alcool.

Interprétation

La profession des infirmières canadiennes est peut-être responsable de la prévalence plus grande de maux de dos et de stress au travail qu’affichent celles-ci. Parallèlement, leur profession peut les inciter à recevoir des vaccins contre la grippe, à subir des dépistages du cancer du col de l’utérus et à consommer des légumes et des fruits. Certains aspects problématiques du profil de santé des infirmières sont similaires à ceux d’autres femmes scolarisées.

Résultats

Les recherches menées sur la santé des infi rmières au Canada ont fait ressortir un certain nombre de préoccupations. Les infi rmières sont exposées à des risques pour la santé en milieu de travail, liés notamment à l’exposition aux maladies infectieuses, aux matières biologiques dangereuses et aux substances cancérigènes, ainsi qu’aux exigences psychologiques et au travail par poste. Une enquête commandée par le Bureau de la politique des soins infi rmiers de Santé Canada a déterminé que le taux d’absentéisme lié aux maladies et aux blessures chez les infi rmières autorisées qui travaillaient à temps plein était 83 % plus élevé que chez les autres groupes professionnels. Ce niveau d’absentéisme soulève des questions concernant la santé des infi rmières, leur environnement de travail, la nature du travail qu’elles effectuent, l’organisation de leur travail et le coût en temps perdu pour le système, que l’on a estimé à 19,6 millions d’heures (environ 11 000 équivalents temps plein) en 2002.[Texte intégral]

Mots‑clés

Comportement en matière de santé, enquêtes sur la santé, santé au travail, pratiques préventives, facteurs de risque.

Auteurs

Pamela A. Ratner (604-822-7427; pam.ratner@ ubc.ca) travaille pour NEXUS et à l’École de sciences infirmières de l’Université de la Colombie-Britannique, Vancouver (Colombie-Britannique) V6T 1Z3. Richard Sawatzky (604-513-2121, poste 3274; rick.sawatzky@twu.ca) travaille à l’École de sciences infirmières de l’Université Trinity Western, Langley (Colombie-Britannique) V2Y 1Y1.

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Les recherches antérieures ont démontré que les taux d’absentéisme liés à la maladie et aux blessures des infirmières canadiennes sont considérablement plus élevés que ceux des autres groupes professionnels.
  • On a noté que les infirmières risquaient de souffrir de maux de dos, d’arthrite, de douleur ou de dépression.
  • Comparativement à la population en général, on a déterminé que les infirmières affichaient un risque plus faible de mortalité, toutes causes confondues, y compris la maladie cardiovasculaire et le cancer.
  • Une part importante de la recherche est limitée en raison du sous-dénombrement, de comparaisons avec le grand public qui subissent l’« effet du travailleur en bonne santé » et de l’absence de corrections pour tenir compte des facteurs confusionnels, comme l’âge, le statut socioéconomique et le lieu de résidence.

Ce qu’apporte l’étude

  • À certains égards, la profession infirmière semble comporter certains risques et avantages au chapitre de la santé.
  • Les infirmières sont plus susceptibles que les autres diplômées (programme postsecondaire) occupées de déclarer du stress au travail et des maux de dos.
  • Les infirmières sont plus susceptibles d’avoir reçu des vaccins contre la grippe et passé un test de Pap, et moins susceptibles de déclarer une forte consommation d’alcool.
  • Comme pour les autres femmes occupées, des pourcentages importants d’infirmières font de l’embonpoint/sont obèses, sont inactives physiquement, consomment des légumes et fruits peu fréquemment et fument.