Le nombre de fermes de recensement en Alberta a subi un net recul entre 1996 et 2001, un recul qui a surpassé l’augmentation enregistrée en 1996.

Le Recensement de l’agriculture de 2001 a dénombré 53 652 fermes de recensement en Alberta, soit 9,1 % de moins qu’il y a cinq ans. Cette baisse s’inscrit en deçà de la diminution de 10,7 % enregistrée au niveau national, mais elle représente la plus forte diminution en Alberta depuis 1971. En 1996, l’Alberta comptait 59 007 fermes de recensement. Il s’agissait d’une hausse de 3,1 % par rapport à 1991 et de la seule exception à la tendance à la baisse depuis 1941.

Malgré ce recul, l’Alberta occupait encore le deuxième rang pour le nombre de fermes de recensement parmi les provinces. L’Ontario se classait au premier rang, avec 59 728 fermes, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador occupait le dernier rang, avec 643 fermes. (Une ferme de recensement est une exploitation agricole qui produit un produit agricole destiné à la vente.)

Malgré le recul, l’Alberta a légèrement élargi sa part des fermes à l’échelle nationale depuis le dernier Recensement de l’agriculture. En 1996, l’Alberta représentait un peu plus de 21 % du total national. En 2001, cette part frôlait 22 %, ce qui plaçait l’Alberta devant la Saskatchewan, dont la part était d’un peu moins de 21 %.

Taille des fermes

Si le nombre global de fermes de l’Alberta est en baisse, leur superficie, la taille de leurs troupeaux et leurs revenus agricoles bruts s’accroissent. La ferme albertaine moyenne comptait 970 acres en 2001, soit 10,2 % de plus qu’en 1996.

Depuis 1996, la superficie totale des terres agricoles de l’Alberta a crû de 0,2 % pour atteindre 52,1 millions d’acres. L’Alberta détient 31 % des terres agricoles du Canada, ce qui lui vaut le deuxième rang, derrière la Saskatchewan. La superficie en culture s’est accrue de 1,9 % pour atteindre 24 millions d’acres, ce qui, là encore, représente la deuxième superficie, en importance, au Canada.

Revenus agricoles

Les revenus agricoles totaux bruts de l’Alberta ont été 9,9 milliards de dollars en 2000 et les dépenses d’exploitation se sont élevées à 8,9 milliards de dollars. En général, les dépenses ont grimpé un peu plus rapidement que les revenus, même si la situation de chaque agriculteur est différente en raison de facteurs comme les produits qu’ils produisent, les prix qu’ils ont reçus et les conditions climatiques qui les ont touchés. Cinq ans plus tôt, aux prix de 1995, les revenus étaient de 7,9 milliards de dollars et les dépenses, de 6,7 milliards de dollars. (Le Recensement de 2001 a recueilli des renseignements sur les revenus bruts et les dépenses pour 2000.)

Au cours de la période de cinq ans, les prix que les agriculteurs ont reçus pour leurs produits ont diminué de 7,0 %, tandis que les prix qu’ils ont payés pour les dépenses, telles que les engrais et les carburants, ont crû de 11,9 %. Aux prises avec l’augmentation des coûts et la diminution de la valeur des produits qu’ils vendent, les agriculteurs ont dû accroître leur productivité agricole afin de maintenir le ratio des revenus aux dépenses favorable.

L’Alberta se classe au premier rang des provinces agricoles pour ce qui est des revenus bruts, représentant 26 % du total canadien. La deuxième province à ce chapitre est l’Ontario, avec 9,1 milliards de dollars ou 24 % du total canadien.

En 2000, en Alberta, le ratio des dépenses d’exploitation aux revenus agricoles bruts était de 0,90:1; autrement dit, les dépenses d’exploitation ont été de 90 cents par dollar de revenus agricoles bruts. Par comparaison, en 1995, le ratio des dépenses aux revenus agricoles bruts était de 0,84:1. (Les données sur les dépenses recueillies au recensement ne comprennent pas l’amortissement.)

Alors que le nombre de fermes ayant des revenus agricoles bruts de moins de 250 000 $ a chuté de 13,4 % d’un recensement à l’autre, le nombre de celles ayant des revenus agricoles bruts de 250 000 $ ou plus a crû de 35,6 %. L’Alberta comptait 7 006 de ces grandes fermes en 2001 et, bien qu’elles aient représenté 13 % des fermes de la province, elles ont rapporté 73 % des revenus agricoles totaux bruts déclarés pour la province pour l’an 2000.

Genre de ferme

Les fermes bovines sont le genre de ferme le plus courant en Alberta, représentant 44 % du nombre total de fermes. Les fermes productrices de blé, de céréales et d’oléagineux constituent environ un quart (24,7 %) des fermes. Ces parts ont très peu varié depuis 1996.

Utilisation de l’ordinateur

La proportion des fermes albertaines qui utilisent un ordinateur comme outil de gestion a presque doublé entre 1996 et 2001. Environ 41 % des agriculteurs de la province utilisaient un ordinateur pour gérer leur entreprise le jour du recensement, comparativement à 23 % en 1996.

En 2001, 78 % des agriculteurs utilisaient un ordinateur pour la tenue des livres, 72 % pour la navigation dans Internet et environ 69 % pour le traitement de texte – 84 % des exploitations agricoles ayant un ordinateur l’utilisaient pour plus d’une application.

Agriculture biologique

Pour la première fois, les agriculteurs pouvaient déclarer au recensement qu’ils produisaient des produits certifiés biologiques. (Au Canada, l’agriculteur qui désire la « certification biologique » doit en faire la demande à un organisme certificateur reconnu.)

Selon le recensement, l’Alberta comptait 197 fermes certifiées biologiques le jour du recensement, soit 0,4 % de l’ensemble des fermes de la province. Près des trois quarts des fermes certifiées biologiques en Alberta produisaient des grandes cultures.

Autres faits saillants de l’agriculture albertaine :

• Le Recensement de l’agriculture de 2001 a dénombré 6,6 millions de bovins, soit 11,3 % de plus qu’en 1996. L’Alberta détient 43 % du total des bovins et des veaux au Canada. Sa voisine, la Saskatchewan, en détient 19 %.

• Le temps sec qui a régné en Alberta ces dernières années a entraîné une réduction considérable du travail du sol. Les pratiques plus respectueuses de l’environnement que sont l’ensemencement sans travail du sol ou le travail de conservation du sol (travail du sol où la plupart des résidus de récolte sont maintenus à la surface) ont été utilisées sur 63 % des terres à ensemencer en 2001, comparativement à 43 % en 1996 et à 27 % en 1991. Ces pratiques ont été utilisées sur 11,6 millions d’acres de terres ensemencées. Les méthodes classiques de travail du sol (où la plupart des résidus de récolte sont enfouis) ont été utilisées sur 37 % des terres en 2001, en baisse par rapport à 57 % en 1996 et à 73 % en 1991.

• Le blé de printemps, qui est la principale culture en Alberta, représentait environ 24 % de la superficie consacrée aux grandes cultures en Alberta et 28 % du total du blé de printemps au Canada. Entre 1996 et 2001, la superficie de blé de printemps a régressé de 9,9 %, passant à 5,8 millions d’acres. Les agriculteurs ont réagi à l’accroissement de la demande du secteur du bétail et à l’amélioration des prix des cultures non traditionnelles en délaissant les céréales traditionnelles au profit du foin et des cultures de légumineuses à grains, comme les pois secs de grande culture.

• L’Alberta a augmenté de 23,2 % sa superficie de blé dur, pour la porter à 962 906 acres, ce qui témoigne du fait que le blé dur a un meilleur rendement que les autres céréales par temps sec. De même, on a observé de fortes augmentations de la superficie consacrée au foin et aux autres cultures fourragères. Ces augmentations de superficie des cultures fourragères sont une réaction à la croissance du secteur bovin, à un bon marché d’exportation du foin et au fait que les éleveurs de bovins produisent davantage de foin pour se protéger contre la sécheresse dans certains coins de l’Alberta.

• La superficie de pommes de terre a fait un bond de 85,3 %, pour atteindre 58 341 acres, ce qui a placé l’Alberta au quatrième rang, derrière l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick. La superficie de pommes de terre n’a pas cessé de croître au cours des 20 dernières années, par rapport aux 16 628 acres qu’elle comptait en 1981.

• Le nombre total de porcs en Alberta a augmenté de 17,2 % pour atteindre 2 millions de têtes en 2001. En parts provinciales, l’Alberta se classe quatrième, derrière le Manitoba. Le Québec comptait le plus grand nombre de porcs en 2001, soit 4,3 millions, et il était suivi de l’Ontario.

• Le nombre total de moutons et d’agneaux a progressé de 18,3 %, pour s’établir à 307 302 en 2001. L’Alberta n’a été dépassée que par l’Ontario pour le nombre de moutons et d’agneaux en 2001. L’augmentation du nombre de moutons et d’agneaux était attribuable à un accroissement de la demande intérieure d’agneaux.

• Certaines exploitations non traditionnelles ont pris une expansion considérable. Le nombre de bisons a plus que triplé, passant de 22 782 en 1996 à 79 731 en 2001. Le troupeau de bisons de l’Alberta représentait plus de la moitié du total national en 2001. Les stocks de lamas et d’alpagas ont monté en flèche, passant de 3 692 à 12 894 têtes, tandis que le nombre de fermes a presque triplé.

• Les trois provinces des Prairies représentaient près de 95 % des 2 937 acres consacrées aux saskatoons au Canada. L’Alberta était le principal producteur, à 52 %.

Statistique Canada remercie la collectivité agricole de l’Alberta de sa participation au Recensement de l’agriculture de 2001.

On trouvera un portrait statistique complet de l’agriculture canadienne dans Le Quotidien, le bulletin de diffusion officiel du Bureau, en consultant le site Web de Statistique Canada (.

Ce communiqué de presse présente des données au niveau provincial, au niveau des régions agricoles de recensement (RAR) et au niveau des divisions de recensement (DR). Les données au niveau géographique le plus fin, les subdivisions de recensement unifiées (SRU) seront disponibles le 12 juin 2002.

Pour plus de renseignements sur le présent communiqué, veuillez communiquer avec Michel McCartin, du Recensement de l’agriculture, au (613) 951-1090, ou encore joindre les Relations avec les médias au (613) 951-4636.