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Net recul du nombre de fermes au Manitoba, selon le
Recensement de l’agriculture de 2001
Introduction
Taille des fermes
Revenus agricoles
Genre de ferme
Utilisation de l’ordinateur
Agriculture biologique
Autres faits saillants de l’agriculture manitobaine
Net recul du nombre de fermes au Manitoba, selon le Recensement de l’agriculture
de 2001
Le nombre de fermes de recensement au Manitoba a subi
un net recul entre 1996 et 2001, dans le prolongement d’une tendance observée
depuis plusieurs recensements.
Le Recensement de l’agriculture de 2001 a dénombré 21 071
fermes de recensement au Manitoba, soit 13,6 % de moins qu’il y a
cinq ans. Cette baisse dépasse la diminution de 10,7 % enregistrée
au niveau national. En 1996, le Manitoba comptait 24 383 fermes de
recensement. Depuis 1981, le nombre de fermes de recensement, qui était
alors de 29 442 fermes, a diminué de 28,4 %. (Une ferme de
recensement est une exploitation agricole qui produit un produit agricole
destiné à la vente.)
La part manitobaine des fermes du Canada en 2001 est demeurée
à peu près stable à un peu moins de 9 %.
Taille des fermes
Si le nombre global de fermes au Manitoba est en baisse, leur superficie,
la taille de leurs troupeaux et leurs revenus agricoles bruts s’accroissent.
La ferme manitobaine moyenne comptait 891 acres en 2001, soit 13,8 %
de plus qu’en 1996. Depuis 1981, la taille moyenne des fermes, qui était
alors de 639 acres, a augmenté de 39,4 %.
Depuis 1996, la superficie agricole totale du Manitoba a diminué
de 1,7 %, passant à 18 784 407 acres. Le
Manitoba détenait 11 % des terres agricoles au Canada. La
superficie des terres en culture a augmenté de 0,3 % pour
atteindre 11 650 599 acres en 2001.
Revenus agricoles
Les revenus agricoles totaux bruts du Manitoba ont été
de 3,5 milliards de dollars en 2000 et les dépenses d’exploitation
se sont élevées à 3,1 milliards de dollars. En général,
les dépenses ont grimpé un peu plus rapidement que les revenus,
même si la situation de chaque agriculteur est différente
en raison de facteurs comme les produits qu’ils produisent, les prix qu’ils
ont reçus et les conditions climatiques qui les ont touchés.
Cinq ans plus tôt, aux prix de 1995, les revenus étaient
de 3,0 milliards de dollars et les dépenses, de 2,5 milliards
de dollars. (Le Recensement de 2001 a recueilli des renseignements sur
les revenus agricoles bruts et les dépenses pour 2000.)
Au cours de la période de cinq ans, les prix que les agriculteurs
ont reçus pour leurs produits ont diminué de 11,9 %,
tandis que les prix qu’ils ont payés pour les dépenses,
telles que les engrais et les carburants, ont crû de 9,0 %.
Aux prises avec l’augmentation des coûts et la diminution de la
valeur des produits qu’ils vendent, les agriculteurs ont dû accroître
leur productivité agricole afin de maintenir le ratio des revenus
aux dépenses favorable.
En 2000, au Manitoba, le ratio des dépenses d’exploitation aux
revenus agricoles bruts était de 0,87:1; autrement dit, les dépenses
d’exploitation ont été de 87 cents par dollar de revenus
agricoles bruts. Par comparaison, en 1995, le ratio des dépenses
aux revenus agricoles bruts était de 0,83:1. (Les données
sur les dépenses recueillies au recensement ne comprennent pas
l’amortissement.)
Alors que le nombre de fermes ayant des revenus agricoles bruts de moins
de 250 000 $ a chuté de 19,1 % entre les recensements,
le nombre de celles ayant des revenus agricoles bruts de 250 000 $
ou plus a crû de 40,8 %. Le Manitoba comptait 3 164 de
ces grandes fermes en 2001 et, bien qu’elles aient représenté
15 % des fermes de la province, elles ont rapporté 67 %
des revenus agricoles totaux bruts déclarés pour la province
pour l’an 2000.
Genre de ferme
Les fermes bovines (35,3 %) sont les fermes dominantes au Manitoba;
elles sont suivies des fermes productrices de céréales et
d’oléagineux (25,8 %), et des fermes productrices de blé
(9,8 %). Ces fermes représentent plus de 70 % des fermes
de la province. La part des fermes productrices de céréales
et d’oléagineux est demeurée assez stable entre les deux
périodes de recensement. Par contre, la part des fermes productrices
de blé a chuté d’environ cinq points de pourcentage, et
les fermes bovines ont consolidé leur position, avec une augmentation
de quatre points de pourcentage. Le recul du blé s’observe dans
toutes les Prairies.
Utilisation de l’ordinateur
La proportion de fermes manitobaines qui utilisent un ordinateur comme
outil de gestion a presque doublé depuis le dernier recensement.
Environ 36 % des agriculteurs de la province utilisaient un ordinateur
pour la gestion de leur entreprise agricole en 2001, comparativement à
19 % en 1996. Les trois principales utilisations étaient la
tenue des livres, Internet et le traitement de texte.
Les niveaux globaux d’utilisation de l’ordinateur dans les fermes manitobaines
étaient inférieurs à la moyenne nationale de 39,4 %.
Cependant, l’utilisation de l’ordinateur dans la province augmente avec
la taille des fermes.
Plus des trois quarts (77,3 %) des fermes manitobaines dont les
revenus agricoles bruts atteignent 500 000 $ ou plus ont utilisé
un ordinateur. Par comparaison, seulement 24,0 % des fermes ayant
des revenus bruts inférieurs à 25 000 $ ont utilisé
un ordinateur.
Agriculture biologique
Pour la première fois, les agriculteurs pouvaient déclarer
au recensement qu’ils produisaient des produits certifiés biologiques.
(Au Canada, l’agriculteur qui désire la « certification biologique »
doit en faire la demande à un organisme certificateur reconnu.)
Selon le recensement, le Manitoba comptait 90 fermes certifiées
biologiques le jour du recensement, soit 0,4 % de l’ensemble des
fermes de la province. Les fermes manitobaines constituaient 4 %
du total national des fermes biologiques. Sur les 90 fermes biologiques
de la province, 74 produisaient des grandes cultures biologiques.
Autres faits saillants de l’agriculture manitobaine :
- Entre 1996 et 2001, les agriculteurs ont délaissé les
cultures traditionnelles au profit d’autres cultures capables de réduire
le coût de leurs intrants ou d’accroître leurs revenus par
acre. Le blé demeure la principale culture au Manitoba, à
3,9 millions d’acres, mais, avec l’orge et l’avoine, il a connu
des réductions de superficie depuis le dernier recensement.
- L’abandon des petites céréales était principalement
le résultat du passage à de plus nombreuses cultures de
légumineuses à grains et d’oléagineux. Le soja,
les haricots blancs et les autres haricots secs de grande culture sont
des cultures de plus grande valeur que la plupart des céréales.
De plus, ils nécessitent moins d’intrants, étant donné
qu’ils ont la capacité de fixer l’azote que la culture peut utiliser.
Les trois produits ont connu des augmentations considérables.
En 2001, 50 037 acres de soja ont été déclarées,
comparativement à 585 acres en 1996. Les 125 259 acres
de haricots blancs avaient presque quadruplé par rapport aux
32 709 acres de 1996. Le nombre et la superficie des fermes cultivant
d’autres haricots secs de grande culture ont aussi augmenté de
façon spectaculaire.
- Le maïs-grain et le maïs à ensilage ont connu une
forte augmentation, tant en nombre de fermes qu’en superficie, depuis
le recensement de 1996. La superficie déclarée en maïs-grain
a crû de 59,6 % pour atteindre 110 470 acres en 2001.
Cette augmentation est liée aux augmentations de production du
bétail (principalement de porcs et de bovins).
- Les agriculteurs commencent à entailler les érables
du Manitoba et à produire un produit caractéristique des
Prairies. En 1996, 11 exploitations avaient déclaré
7 395 entailles. En 2001, le Manitoba comptait 92 fermes
et 14 116 entailles.
- Suite au retrait de la Loi sur le transport du grain de l'Ouest en
1995, les coûts de transport des céréaliculteurs
ont augmenté. Ceci, combiné à la baisse des prix
du grain et à la hausse du prix du bétail ont fait de
l'engraissement du bétail une bonne alternative à la vente
des céréales. Le Recensement de l'agriculture montre cette
diversification.
- Des augmentations considérables du nombre de porcs et de moutons
et d’autres augmentations plus modestes du nombre de bovins ont été
enregistrées entre 1996 et 2001 au Manitoba. Les animaux moins
traditionnels ont aussi pris leur place : les nombres de bisons,
de chèvres et de lamas ont tous augmenté.
- Au Manitoba, la forme de travail du sol la plus fréquente est
la méthode classique, où la plupart des résidus
de récolte sont enfouis. Cette technique a été
utilisée sur plus de la moitié des terres à ensemencer
en 2001. Il s’agit d’une régression marquée par rapport
à 1996, où près des deux tiers des terres ont été
ainsi préparés. La pratique des deux autres méthodes
devient plus répandue. Le travail de conservation du sol, où
la plupart des résidus de récolte sont maintenus à
la surface a été utilisé sur près d’un tiers
des terres ensemencées en 2001, et l’ensemencement sans travail
du sol, sur le reste des terres ensemencées en 2001.
- L’adoption de ces méthodes de travail du sol respectueuses
de l’environnement s’est accélérée avec l’introduction
de matériel et de variétés végétales
qui sont bien adaptés à ce type de production. Non seulement
l’environnement en profite – l’humidité du sol est conservée
pour être utilisée par la culture – mais encore l’agriculteur
passe moins de temps dans les champs et a besoin de moins d’heures-tracteur
pour effectuer l’ensemencement avec le travail de conservation du sol
et l’ensemencement sans travail du sol.
Statistique Canada remercie la collectivité agricole du Manitoba
de sa participation au Recensement de l’agriculture de 2001.
On trouvera un portrait statistique complet de l’agriculture canadienne
dans Le Quotidien, le bulletin de diffusion officiel du
Bureau, en consultant le site Web de Statistique Canada (/).
Ce communiqué de presse présente des données au
niveau provincial, au niveau des régions agricoles de recensement
(RAR) et au niveau des divisions de recensement (DR). Les données
au niveau géographique le plus fin, les subdivisions de recensement
unifiées (SRU) seront disponibles le 12 juin 2002.
Pour plus de renseignements sur le présent communiqué,
veuillez communiquer avec Michel McCartin, du Recensement de l’agriculture,
au (613) 951-1090, ou encore joindre les Relations avec les médias
au (613) 951-4636.
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