Programmes de formation des apprentis inscrits

Un nombre plus élevé que jamais d'hommes et de femmes se sont inscrits à des programmes de formation des apprentis en 2001, rebondissant à la suite de la difficile période du début des années 1990.

En outre, un plus grand nombre de femmes se sont inscrites aux programmes dominés par les hommes.

Le nombre d'inscriptions dans les programmes d'apprentissage a atteint le chiffre record de 217 560 en 2001, soit la sixième augmentation annuelle d'affilée. Il s'agit d'une hausse de 8 % par rapport à 2000 et de 32 % par rapport au plus récent creux de 164 570 atteint en 1995.

En tout, 197 500 hommes et 20 060 femmes étaient inscrits en 2001. Ce sont toutefois les femmes qui affichent, et de loin, la plus importante augmentation au chapitre des inscriptions depuis 1995.

Entre 1995 et 2001, le nombre de femmes inscrites a bondi de 76 %, soit plus du double du taux de croissance chez les hommes (29 %). Pendant cette période, l'accroissement du nombre d'inscriptions chez les femmes était plus élevé dans tous les grands groupes.

En 2001, les femmes représentaient 9 % de toutes les inscriptions, en hausse par rapport à 7 % en 1995. Cette même année, les hommes représentaient 91 % des inscriptions, en baisse comparativement à 93 % en 1995.

Une proportion légèrement plus élevée de femmes dans la plupart des métiers

Entre 1995 et 2001, la proportion de femmes a augmenté dans presque tous les métiers.

Les femmes ont dominé et dominent toujours un seul groupe, celui de l'alimentation et des services. En 2001, 13 620 femmes étaient inscrites à des programmes dans ce domaine, et elles y représentaient 61 % du nombre total d'inscriptions, en hausse par rapport à 54 % en 1995. La majorité des femmes étaient inscrites dans des programmes de formation en coiffure, en esthétique et en cuisine.

Les femmes ont également fait des percées dans des domaines normalement dominés par les hommes. Par exemple, en 2001, le nombre de femmes inscrites à des programmes d'apprentissage en fabrication de produits métalliques a plus que doublé.

Elles ont également enregistré des augmentations de 10 % et plus dans les programmes liés à l'électricité et l'électronique ainsi qu'aux véhicules automobiles et au matériel lourd.

En 2001, quelque 890 femmes étaient inscrites à des programmes de formation dans le domaine des véhicules automobiles et du matériel lourd, en hausse par rapport aux 620 femmes inscrites à ces programmes en 1995. Elles ne représentaient néanmoins que 2 % seulement des inscriptions en 2001, soit une hausse marginale comparativement à 1995.

Environ 1 210 femmes étaient inscrites à des programmes de métiers de la construction de bâtiments, en progression comparativement à 1995, où elles n'étaient que 880. Les femmes représentaient 2,8 % des inscriptions en 2001, en hausse par rapport à 2,5 %.

Cependant, bien que le nombre d'inscriptions augmente, le nombre de femmes qui terminent leur programme d'apprentissage n'est pas à la hauteur. Il faudra peut-être encore plusieurs années avant que ces deux chiffres soient au même niveau.

Le nombre d'inscriptions est à la hausse dans presque tous les groupes de métiers

Le nombre d'inscriptions était à la hausse dans tous les grands groupes de métiers en 2001. Des 16 000 personnes supplémentaires inscrites en 2001, près de 60 % se sont inscrites dans trois des quatre groupes de métiers qui dominent traditionnellement le secteur, soit celui de l'électricité et de l'électronique (+3 790), celui de la fabrication de produits métalliques (+3 200) et celui de la construction de bâtiments (+3 080).

La plus importante augmentation a été observée dans le domaine de l'électricité, de l'électronique et des autres métiers, où les inscriptions ont fait un saut de 12 % en 2001, pour se situer à 36 640.

Cette croissance pourrait contribuer à réduire les effets d'une éventuelle pénurie d'électriciens, qu'ont fait ressortir les données du recensement de 2001 sur les professions diffusés dans Le Quotidien le 11 février. Ces données indiquaient en effet que la proportion d'électriciens âgés était passée de 8 % à 12 % dans les années 1990, tandis que le nombre de jeunes électriciens avait diminué de façon spectaculaire.

D'autre part, les inscriptions ont augmenté de 10 % dans les programmes liés à l'alimentation et aux services, de 8 % dans les métiers de la construction de bâtiments, de 7 % dans les métiers de la fabrication de produits métalliques et de 7 % dans les métiers de l'industrie et de la mécanique.

La plus faible hausse d'une année à l'autre (+5 %) est survenue dans les programmes du groupe de métiers des véhicules automobiles et du matériel lourd. Ce groupe de métiers n'a pas atteint le rythme moyen d'augmentation des programmes d'apprentissage depuis 1998.

En 2001, 47 620 personnes étaient inscrites aux programmes des métiers de fabrication de produits métalliques, soit un peu plus du cinquième (22 %) du total. Il s'agit de la plus forte proportion de tous les groupes de métiers.

Le nombre d'achèvements reste stable depuis trois ans

Plusieurs facteurs influent sur la capacité des apprentis inscrits de terminer leur programme, notamment la durée de celui-ci et, plus important encore, la capacité de garder un emploi stable.

En 2001, 18 260 hommes et femmes ont reçu un certificat, soit à peu près le même nombre qu'en 2000. Il s'agit toutefois d'une hausse de 7 % par rapport à 1995 (17 070).

Le taux d'achèvement est relativement stable depuis 1999, année où il a enregistré un bond significatif de 13 %. Le déclin du début des années 1990 a eu d'importantes conséquences sur le nombre d'achèvements, et un creux de 16 090 a été atteint en 1996.

Comme c'était le cas pour les inscriptions, le nombre d'achèvements a diminué au début des années 1990. Toutefois, tandis que le nombre d'inscriptions dépassait les niveaux précédents après la période de reprise, le nombre d'achèvements se situe encore légèrement au-dessous des seuils précédents. Il semble que la période de reprise soit plus longue pour les achèvements. Les périodes de déclins peuvent donc éventuellement allonger la durée requise pour l'achèvement des programmes des apprentis.

Le nombre d'achèvements a augmenté dans la plupart des grands groupes de métiers depuis 1995, particulièrement dans les trois groupes qui dominent traditionnellement le secteur, soit celui de la fabrication de produits métalliques (+19 %), celui des véhicules automobiles et du matériel lourd (+18 %) et celui de l'industrie et de la mécanique (+10 %).

Le nombre d'achèvements a diminué dans un seul groupe de métiers depuis 1995, soit dans celui de la construction de bâtiments (-16 %).

En 2001, quelque 2 050 femmes ont terminé leur formation, en baisse de 4 % par rapport à 2000. Toutefois, au cours de la période de six ans, le nombre d'achèvements chez les femmes a augmenté de 12 %. Cette hausse est attribuable en grande partie à un accroissement de 8 % du nombre de finissants des programmes de métiers en alimentation et en services.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3154.

En tout, 16 210 hommes ont terminé leur apprentissage en 2001, en légère hausse de 1 % par rapport à 2000 et de 6 % par rapport à 1995.

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