Conditions économiques actuelles

Les prix des produits de base ont diminué en mai. Le pétrole ne s'est pas maintenu à son niveau inégalé de 75 dollars américains le baril, et les prix du gaz naturel n'ont représenté que la moitié environ du sommet atteint l'an dernier. L'hiver exceptionnellement doux qu'ont connu les États-Unis a mis un terme à la montée en flèche des prix de l'énergie qui durait depuis trois ans. Cela a largement réduit les revenus tirés des exportations au Canada, abaissant à la fois l'excédent commercial et les bénéfices des sociétés.

Le dollar canadien s'est encore affermi, atteignant un sommet en 28 ans de près de 91 cents américains à la fin de mai. Les taux à court terme ont été majorés d'un autre quart de point, mais les taux à long terme ont diminué d'autant. Cela contraste avec la situation aux États-Unis où les obligations du Trésor à long terme ont augmenté pour se situer à près de 5 %.

Après avoir connu une courte pause en février, les ventes au détail ont repris le mouvement de forte croissance qui s'était amorcé en octobre dernier, ayant crû de 1,2 % en mars. La hausse de mars a fait que l'augmentation trimestrielle des trois premiers mois de 2006 a été la plus élevée depuis 2001.

Les prix des meubles, des appareils électroménagers, des produits électroniques, des vêtements et des automobiles ont enregistré des baisses marquées récemment. Tous ces produits ont un contenu importé relativement important, et les prix des biens de consommation importés ont fléchi de 5 % depuis 2004, en raison de la valorisation du dollar canadien.

Pour ce qui est de l'emploi, le bond survenu en mai paraît attribuable à divers facteurs. En Alberta, l'offre de main-d'oeuvre a finalement réagi à la vigueur foncière d'une économie pétrolière florissante. L'Ontario et le Québec ont continué à perdre des emplois en fabrication, mais ce recul a été plus que compensé par des augmentations dans les services, avec, en complément, de l'embauche dans le secteur public en éducation et en santé.

La fermeté du marché du travail et les «chèques de prospérité» distribués en Alberta ont porté d'une année à l'autre le taux national de croissance du revenu disponible à 6 %, soit un sommet en cinq ans. L'important remplacement d'emplois à temps partiel par des emplois à temps plein en mai aura aussi un effet de stimulation sur les revenus et contrebalancera l'incidence des prix plus élevés de l'énergie sur les dépenses discrétionnaires.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1301, 1901, 2152, 2306, 2406 et 3701.

La version imprimée du numéro de juin 2006 de L'observateur économique canadien, vol. 19, n^o 6 (11-010-XPB, 25 $ / 243 $) est maintenant en vente. Ce numéro comprend un sommaire des principaux événements économiques de mai et renferme une étude intitulée «D'une mère à l'autre : l'évolution de la population active féminine au Canada».

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au (613) 951-9162 (oec@statcan.gc.ca), Groupe de l'analyse de conjoncture.