Productivité du travail, rémunération horaire et coût unitaire de main-d'oeuvre

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L'année 2007 a débuté en enregistrant de bons résultats pour la productivité du travail dans les entreprises canadiennes. La croissance trimestrielle de la productivité s'est accélérée entre janvier et mars pour s'établir à 0,7 %, soit à un rythme plus de trois fois supérieur à celui observé au trimestre précédent (+0,2 %).

Les entreprises canadiennes ont réussi à tripler leur rythme de production par rapport au trimestre précédent, tandis que les heures travaillées consacrées à la production s'accroissaient plus modérément. Ce redressement de la productivité du travail au premier trimestre de 2007 représente la plus forte hausse de cet indicateur depuis celle de 1,0 % enregistrée au troisième trimestre de 2005.

Tant le secteur des biens que celui des services ont contribué positivement au résultat global de la productivité au premier trimestre. Des hausses de productivité ont été observées dans la fabrication, la construction, l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse ainsi que dans les commerces de gros et de détail et dans le secteur de la finance et des assurances.

La productivité du travail, telle que mesurée par le produit intérieur brut (PIB) réel par heure travaillée, est l'un des facteurs essentiels pour permettre une plus grande croissance économique ainsi qu'une amélioration du niveau de vie à long terme.

Aux États-Unis, la croissance trimestrielle de la productivité du travail des entreprises américaines demeure faible. Dans un contexte de ralentissement de l'activité économique, la productivité américaine n'a progressé que de 0,1 % de janvier à mars, soit une hausse inférieure à celle enregistrée au quatrième trimestre de 2006.

Le meilleur résultat de la productivité au Canada depuis plus d'un an

En raison d'une croissance beaucoup plus forte de la production au Canada, la productivité dans les entreprises canadiennes s'est accrue plus rapidement que dans les entreprises américaines au cours des trois premiers mois de 2007.

L'écart en matière de croissance de la productivité entre les deux pays se trouve principalement dans la différence de croissance du PIB réel du secteur des entreprises. Pour la première fois depuis un peu plus d'une année, la croissance du PIB des entreprises américaines était inférieure à celle des entreprises canadiennes au premier trimestre.

Au Canada, la croissance du PIB réel des entreprises a atteint 0,9 % au premier trimestre de 2007, soit un rythme trois fois plus rapide que celui affiché au trimestre précédent (+0,3 %). Il s'agit de la plus forte expansion trimestrielle en un an.

Les dépenses personnelles en biens et services ont continué d'alimenter l'économie, ayant légèrement augmenté pour atteindre 1,0 %, comparativement à un accroissement de 0,9 % enregistré au trimestre précédent. L'accumulation des stocks des entreprises, qui découle d'une production accrue, a également contribué positivement à la croissance trimestrielle du PIB canadien.

Le PIB des entreprises américaines n'a avancé que de 0,1 % au premier trimestre, soit un net ralentissement par rapport à la hausse de 0,7 % enregistrée lors des trois derniers mois de 2006. Il faut remonter au quatrième trimestre de 2002, juste avant le début de la guerre en Iraq, pour observer une progression aussi faible (+0,1 %).

Le volume d'heures travaillées consacrées à la production dans les entreprises canadiennes a augmenté de 0,3 % au premier trimestre, soit une augmentation légèrement supérieure à celle enregistrée au trimestre précédent (+0,1 %). L'essentiel de la progression des heures travaillées observée entre janvier et mars est survenue dans le travail à temps partiel.

L'évolution des heures travaillées aux États-Unis a nettement contrasté avec celle du Canada au cours des deux derniers trimestres. Plus précisément, le volume d'heures travaillées dans les entreprises américaines a légèrement diminué au premier trimestre, après avoir connu une hausse de 0,3 % au quatrième trimestre de 2006. Le volume d'heures travaillées a connu une décélération graduelle depuis le troisième trimestre de 2006.

Les coûts unitaires de main-d'oeuvre ralentissent dans les deux pays

Bien qu'il ait nettement ralenti dans les deux pays, le coût unitaire de main-d'oeuvre a augmenté un peu plus rapidement au Canada qu'aux États-Unis au premier trimestre de 2007, lorsque ce coût est mesuré selon les monnaies nationales respectives.

Le coût unitaire de main-d'oeuvre, tel que mesuré par le coût salarial et les avantages sociaux des travailleurs par unité de production économique, est un indicateur d'analyse des pressions inflationnistes sur les salaires.

Le coût du travail par unité de production des entreprises canadiennes a grimpé de 0,7 % au premier trimestre, comparativement à un accroissement de 1,3 % noté au trimestre précédent. Cette forte amélioration est attribuable à l'accélération de la productivité et au ralentissement de la croissance de la rémunération horaire, qui est passée de 1,7 % au quatrième trimestre de 2006 à 1,4 % au premier trimestre. En ce qui concerne les entreprises américaines, le coût unitaire de main-d'oeuvre n'a crû que de 0,5 % au premier trimestre. Il s'agit d'une décélération nette par rapport à l'augmentation de 2,2 % enregistrée au cours des trois mois précédents.

Cependant, la position concurrentielle devient avantageuse pour les entreprises canadiennes lorsqu'on ajuste le coût unitaire du travail en fonction du taux de change. Au premier trimestre, le dollar canadien s'est déprécié de 2,8 % par rapport à la devise américaine, ce qui s'est traduit par une baisse de 2,0 % du coût unitaire de main-d'oeuvre canadien exprimé en dollars américains. Cela représente un deuxième recul trimestriel consécutif de cet indicateur.

Les révisions récentes des estimations de productivité au Canada ont eu peu de répercussions sur l'écart entre le Canada et les États-Unis

Dans l'ensemble, les révisions de 2003 à 2006 ont eu pour effet de diminuer le taux de croissance annuel de la productivité du travail au Canada pour 2004 et 2006 et de l'augmenter pour 2003 et 2005. L'ampleur des révisions oscillait entre un déclin de 0,3 % et une croissance de 0,4 %. Par exemple, en 2006, la croissance de la productivité dans les entreprises canadiennes a été révisée à la baisse, passant de 1,2 % à 1,0 %. En 2005, la croissance de la productivité au Canada a été révisée à la hausse, passant de 2,1 % à 2,5 %.

Dans l'ensemble, ces révisions ont eu tendance à s'annuler l'une par rapport à l'autre. L'ampleur de ces révisions n'a donc eu aucun effet sur l'écart moyen de productivité entre le Canada et les États-Unis durant la période suivant l'année 2000. Par contre, à la suite de ces révisions, la croissance de la productivité dans les entreprises américaines pour l'année 2005 est maintenant inférieure à celle des entreprises canadiennes.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 383-0008 et 383-0012.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5042.

Pour obtenir une analyse plus détaillée de la parution d'aujourd'hui sur la productivité, de même que des graphiques et des tableaux supplémentaires, consultez le numéro du premier trimestre de 2007 de la Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens (13-010-XWF, gratuite), qui est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Les données du deuxième trimestre sur la productivité du travail, la rémunération horaire et le coût unitaire de main-d'oeuvre seront diffusées le 14 septembre.

Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec les Services à la clientèle (productivite.mesures@statcan.gc.ca). Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Jean-Pierre Maynard au 613-951-3654 (maynard@statcan.gc.ca), Division des comptes des revenus et dépenses. Télécopieur : 613-951-3618.

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