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La violence familiale au Canada : un profil statistique

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Le Quotidien


Le jeudi 11 octobre 2007

La plupart des auteurs présumés d'un homicide ou d'une tentative d'homicide entre conjoints n'avaient eu aucun contact antérieur avec la police relativement à la violence conjugale, selon une nouvelle étude sur les données de la police enregistrées au cours d'une période de 11 ans.

Les résultats de l'étude «Homicides et tentatives d'homicide entre conjoints, et contacts antérieurs avec la police relativement à la violence conjugale», publiée aujourd'hui dans l'édition 2007 de La violence familiale au Canada, montrent que les homicides et les tentatives d'homicide entre conjoints peuvent survenir sans que la police ne soit au courant des antécédents de violence conjugale.

Dans le cadre de cette étude, on a analysé les données sur les auteurs présumés d'un homicide ou d'une tentative d'homicide entre conjoints ainsi que les données sur leurs contacts antérieurs avec la police relativement à la violence conjugale au cours d'une période de 11 ans allant de 1995 à 2005.

L'étude révèle que près des trois quarts des auteurs d'homicide entre conjoints n'ont pas eu de contact antérieur avec la police relativement à la violence conjugale. Les auteurs présumés d'actes répétés de violence conjugale (une à trois affaires antérieures de violence signalées à la police) avant l'homicide ou la tentative d'homicide représentaient 22 % du total. Environ 4 % des auteurs présumés étaient considérés comme des auteurs chroniques, ayant été impliqués dans quatre affaires ou plus de violence conjugale signalées à la police avant l'homicide ou la tentative d'homicide sur le conjoint.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces résultats. Par exemple, il se peut qu'il n'y ait pas eu de violence dans la relation avant l'homicide sur le conjoint ou qu'il y ait eu de la violence, mais qu'elle n'ait pas été signalée à la police.

L'étude a montré que les auteurs d'un homicide ou d'une tentative d'homicide sur le conjoint étaient en majorité des hommes (82 %), comparativement à 18 % qui étaient des femmes. La proportion d'auteurs d'homicide sur le conjoint qui étaient des auteurs récidivistes de violence conjugale était 3,5 fois plus élevée que celle de leurs homologues féminines. Les hommes étaient également plus susceptibles d'être des auteurs chroniques de violence conjugale. En revanche, pour 9 femmes sur 10 qui ont tué ou tenté de tuer leur mari, l'homicide ou la tentative d'homicide était leur première infraction en matière de violence conjugale signalée à la police au cours de la période de 11 ans.

L'étude a également révélé que la période écoulée entre la violence conjugale antérieure signalée à la police et l'homicide ou la tentative d'homicide entre conjoints variait beaucoup. Cette période allait de quelques jours à plusieurs années.

Pour plus du tiers (37 %) des homicides et des tentatives d'homicide entre conjoints, la période écoulée entre la dernière affaire de violence conjugale signalée à la police et l'homicide était inférieure à six mois. En outre, 18 % des homicides et des tentatives d'homicide entre conjoints se sont produits dans un délai se situant entre six mois et deux ans après qu'un épisode de violence conjugale ait été signalé à la police.

Les affaires de violence signalées devenaient plus fréquentes jusqu'au moment de l'homicide ou de la tentative d'homicide sur le conjoint. La période écoulée entre les affaires de violence conjugale signalées à la police diminuait entre les affaires de violence conjugale signalées et l'homicide, passant d'une moyenne de deux ans entre la première et la deuxième infractions à sept mois.

Nota : Le présent communiqué fait ressortir les principaux points de l'édition 2007 de l'étude intitulée La violence familiale au Canada : un profil statistique, qui comprend des estimations de la nature et de l'étendue de la violence familiale au Canada ainsi que des tendances à long terme. Cette publication porte principalement sur les auteurs présumés d'un homicide ou d'une tentative d'homicide entre conjoints et sur les tendances de perpétration de violence conjugale avant le meurtre ou la tentative de meurtre, selon les renseignements que détenait la police. L'étude comprend également les données les plus récentes de la police sur la violence familiale envers les enfants et les jeunes, de même qu'à l'endroit des adultes de 65 ans et plus. En outre, on y trouve des données, tirées de l'Enquête sur les homicides, sur les homicides entre conjoints et sur les homicides contre les enfants et les jeunes, et contre les adultes âgés commis dans la famille.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3302, 3315 et 4504.

L'édition 2007 de la publication La violence familiale au Canada : un profil statistique (85-224-XIF, gratuite) est maintenant accessible en ligne. À partir du module Publications, cliquez sur Publications Internet gratuites, puis sur Crime et justice. Cette publication est aussi offerte en version imprimée auprès du Centre national d'information sur la violence dans la famille au 613-957-2938 ou sans frais au 1-800-267-1291.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services d'information à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.