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Étude : Les envois de fonds par les immigrants récents

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Le Quotidien


Le mercredi 23 juillet 2008
2001 à 2005

Environ 4 immigrants sur 10 arrivés au Canada en 2000-2001 ont envoyé de l'argent à leur famille ou à des amis à l'étranger au moins une fois durant leurs quatre premières années au pays.

Sur l'ensemble de la période, environ 41 % des immigrants ont envoyé de l'argent dans leur pays d'origine au moins une fois. Dans les 6 à 24 mois suivant leur arrivée, 23 % des immigrants ont envoyé des fonds à leur pays d'origine, alors qu'environ 29 % ont fait de même de deux à quatre ans après leur arrivée.

Parmi les immigrants qui ont envoyé de l'argent, le montant moyen était de 2 500 $ au cours de la première période et de 2 900 $ au cours de la deuxième période.

La fréquence des envois de fonds varie sensiblement d'un pays à l'autre. La proportion était la plus élevée chez les immigrants des Philippines et d'Haïti et la plus faible chez les immigrants de la France, du Royaume-Uni et de la Corée du Sud.

La probabilité que les immigrants envoient de l'argent dans leur pays d'origine était fonction de trois autres facteurs, soit leurs revenus, leurs obligations familiales au Canada et à l'étranger et leurs caractéristiques démographiques.

Selon les chiffres de la Banque mondiale pour 2004, les envois de fonds constituent une importante source de revenus pour les personnes dans les pays en voie de développement. Ils représentaient de 20 % à 30 % environ du produit intérieur brut (PIB) dans certains pays, notamment Haïti, le Lesotho et la Jordanie, et de 10 % à 19 % approximativement dans plusieurs autres pays, notamment la Jamaïque, les Philippines et la République dominicaine.

Les comportements à l'égard des envois de fonds varient selon la région de naissance

Les pratiques d'envois de fonds variaient fortement sur une base régionale. Plus de la moitié des immigrants provenant de l'Asie du Sud-Est, des Caraïbes et du Guyana ont envoyé des fonds deux à quatre ans après leur arrivée au Canada, comparativement à quelque 40 % des immigrants de l'Afrique subsaharienne et de l'Europe orientale.

Environ un quart des répondants de l'Asie du Sud et de l'Amérique centrale et du Sud ont envoyé des fonds pendant cette période. Environ un cinquième de ceux de l'Asie orientale ou occidentale, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont fait de même.

Des différences s'observent également entre les montants moyens envoyés. Entre deux et quatre ans après leur arrivée, les immigrants de l'Asie orientale ont envoyé 3 900 $, tandis que les immigrants des Caraïbes et du Guyana ont envoyé 1 600 $.


Note aux lecteurs

Les données sur lesquelles s'appuie la présente étude sont tirées de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC).

Publiée aujourd'hui dans la Série de documents de recherche de la Direction des études analytiques, l'étude s'appuie sur les données tirées de l'ELIC pour documenter la fréquence des envois de fonds, les montants envoyés ainsi que les caractéristiques des personnes qui envoient de l'argent dans leur pays d'origine. Une version abrégée de cette étude paraît dans la publication L'emploi et le revenu en perspective.

L'enquête a été réalisée de concert par Statistique Canada et par le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration. Elle a suivi au cours d'une période de quatre ans un groupe d'immigrants âgés de 15 ans ou plus arrivés au Canada entre le 1er octobre 2000 et le 30 septembre 2001.

Ce groupe d'immigrants ont été interviewés trois fois, soit six mois après leur arrivée au Canada, deux ans après leur arrivée et quatre ans après leur arrivée. Environ 7 700 immigrants parmi les 12 000 immigrants de l'échantillon initial ont répondu aux trois questionnaires. Ces répondants constituaient un échantillon représentatif de 157 600 nouveaux immigrants, dont 104 400 immigrants économiques, 42 600 immigrants de la catégorie du regroupement familial et 9 700 réfugiés.

Étant donné que l'étude porte essentiellement sur les immigrants qui sont arrivés au Canada en 2000-2001, ses résultats ne peuvent être généralisés à l'ensemble des immigrants.


La fréquence des envois de fonds était la plus forte chez les immigrants de pays ayant un PIB par habitant plus faible. Environ 36 % des immigrants de pays dont le PIB par habitant est inférieur à 4 000 $ ont envoyé de l'argent dans leur pays d'origine, comparativement à seulement 11 % des immigrants de pays dont le PIB par habitant est de 15 000 $ ou plus.

La variation était particulièrement notable selon le pays de naissance. Environ 60 % des immigrants des Philippines et d'Haïti ont envoyé des fonds entre deux et quatre ans suivant leur arrivée au Canada. Environ 40 % à 50 % des immigrants de la Jamaïque, du Nigeria, de la Roumanie, du Guyana et de l'Ukraine ont fait de même, mais c'était le cas de moins de 10 % des immigrants de la France, du Royaume-Uni et de la Corée du Sud, tous des pays industrialisés.

Les immigrants de la composante économique envoient des montants plus élevés

En général, les immigrants admis au Canada entrent dans trois grandes catégories, soit l'immigration économique, le regroupement familial ou les réfugiés. Les immigrants de la composante économique représentaient les deux tiers de ceux visés par l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada.

Environ 30 % des immigrants des trois catégories ont envoyé des fonds entre deux et quatre ans après leur arrivée. Parmi ceux qui ont envoyé des fonds, les immigrants de la composante économique ont envoyé 3 000 $ en moyenne, comparativement à 2 700 $ pour les immigrants de la catégorie de regroupement familial et à 1 900 $ pour les réfugiés.

Les immigrants ayant un revenu familial de 70 000 $ ou plus étaient plus de trois fois susceptibles d'envoyer de l'argent dans leur pays d'origine que ceux dont le revenu familial était inférieur à 10 000 $.

En outre, le montant envoyé par les immigrants de familles dont le revenu était de 70 000 $ ou plus était environ 45 % plus élevé que le montant envoyé par ceux dont le revenu familial se situait entre 25 000 $ et 44 999 $.

Caractéristiques démographiques

Les immigrants ayant trois enfants ou plus à la maison étaient beaucoup moins susceptibles d'envoyer de l'argent à l'étranger que ceux n'ayant pas d'enfant.

D'autres facteurs démographiques ont également été cernés. Par exemple, les montants envoyés par les femmes étaient environ 12 % inférieurs à ceux envoyés par les hommes. En outre, les immigrants de 25 à 44 ans étaient beaucoup plus susceptibles d'envoyer de l'argent à l'étranger, et d'envoyer des montants beaucoup plus élevés, que ceux dans les groupes d'âge plus jeunes ou plus âgés.

L'étude «Les habitudes de transfert de fonds chez les nouveaux immigrants au Canada», qui fait partie de la collection Direction des études analytiques : documents de recherche (11F0019MIF2008312, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Études analytiques de notre site Web. La version abrégée «Les envois de fonds par les immigrants récents» est maintenant offerte dans le numéro de juillet 2008 de la publication L'emploi et le revenu en perspective (75-001-XWF, gratuite), qui est accessible à partir du module Publications de notre site Web.

On peut également trouver d'autres études connexes de la Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail dans la publication Mise à jour des études analytiques (11-015-XIF, gratuite), laquelle est également accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec René Houle au 506-458-7240 (rhoule@unb.ca), Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.