Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Indicateurs de parcours et de gains chez les apprentis inscrits au Canada

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Diffusion : 2018-12-05

Malgré des variations à court terme, la forte croissance économique globale des deux dernières décennies dans certains secteurs tels que ceux de la construction et des ressources naturelles, combinée au vieillissement de la main-d'œuvre, a contribué à la demande accrue de gens de métiers qualifiés au Canada.

Le nombre total de personnes inscrites à des programmes d'apprentissage au Canada a augmenté de façon marquée depuis la fin des années 1990, passant de 199 074 inscriptions en 2000 à 405 699 inscriptions en 2017. Toutefois, le nombre de nouvelles inscriptions et de certificats délivrés a diminué au cours des dernières années en raison des fluctuations de l'économie, comme la récession de 2008-2009 et la baisse du prix du pétrole en 2014-2015.

Par ailleurs, les données du recensement portent à croire que la main-d'œuvre dans les métiers vieillit plus rapidement. Parmi les travailleurs possédant un certificat d'apprentissage ou un certificat de qualification, 26,1 % étaient âgés de 55 ans et plus en 2016, en hausse par rapport au taux de 23,2 % observé en 2011. Chez les personnes titulaires d'un grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur, la part des travailleurs de 55 ans et plus a augmenté de moins d'un point de pourcentage, passant de 16,8 % en 2011 à 17,7 % en 2016.

Après deux baisses annuelles, le nombre de nouvelles inscriptions aux programmes d'apprentissage se stabilise

Lorsque l'on se concentre sur les nouvelles inscriptions à un programme d'apprentissage, d'une année à l'autre, on note que le nombre d'inscriptions a légèrement diminué de 0,6 % en 2017 par rapport à l'année précédente. Cette baisse est moins prononcée que celles observées en 2015 (-14,7 %) et en 2016 (-9,7 %). Ces dernières baisses coïncident d'ailleurs avec la diminution marquée du prix du pétrole brut du milieu de 2014 à la fin de 2016, qui a entraîné une augmentation du taux de chômage dans les provinces riches en ressources pétrolières telles que l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador.

De 2016 à 2017, l'emploi total a augmenté de 1,9 % au Canada, ce qui représente la croissance de l'emploi la plus marquée enregistrée en 10 ans. Cette augmentation du nombre d'emplois pourrait avoir entraîné à la hausse les possibilités de formation en apprentissage dans certains secteurs au cours de cette période. L'Ontario a d'ailleurs enregistré une hausse de 6,8 % des nouvelles inscriptions de 2016 à 2017, principalement en raison des hausses enregistrées au sein des grands groupes de métiers liés à la construction et à la fabrication d'automobiles. Une hausse des nouvelles inscriptions a également été observée à l'Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans l'ensemble des territoires en 2017.

Malgré le besoin croissant de gens de métiers qualifiés, le nombre de certificats décernés à des personnes ayant franchi les étapes nécessaires pour devenir qualifiées dans un métier a diminué au cours des dernières années. De 2016 à 2017, le nombre de certificats délivrés a diminué de 7,4 %, passant de 55 230 à 51 150. Cette diminution concorde avec les baisses enregistrées au cours des années précédentes, où le nombre de certificats est passé de 59 409 en 2014 à 55 230 en 2016 (-7,0 %).

Graphique 1  Graphique 1: Taux de certification1 des apprentis s'étant inscrits dans un métier sélectionné² 3 en 2010
Taux de certification1 des apprentis s'étant inscrits dans un métier sélectionné² 3 en 2010

Les apprentis sont nombreux à prendre plus de temps que la durée de leur programme pour recevoir leur certificat

Un examen de la progression des apprentis inscrits à 19 programmes d'apprentissage, de 2010 à 2016, révèle que 20,2 % des apprentis nouvellement inscrits à un programme d'apprentissage en 2010 ont reçu leur certificat pendant la durée prévue de leur programme, et que 38,8 % l'ont reçu au cours d'une période correspondant à 1,5 fois la durée prévue de leur programme.

Un certain nombre de facteurs ont une incidence sur le temps nécessaire à l'obtention du certificat. On trouve parmi ceux-ci les heures de formation en milieu de travail, la formation technique, le caractère obligatoire des programmes et la réussite de l'examen menant à l'obtention du certificat.

La moitié des apprentis œuvrant comme mécaniciens industriels de chantier et électriciens en construction reçoivent leur certificat dans un délai de six ans

La moitié des apprentis inscrits aux programmes de mécanicien industriel de chantier (50,5 %) et d'électricien en construction (49,0 %), en 2010, ont obtenu leur certificat au cours d'une période correspondant à 1,5 fois (six ans) la durée normale de leur programme de quatre ans. Il s'agit des taux de certification les plus élevés parmi les métiers sélectionnés.

Le nombre médian d'années nécessaires à l'obtention du certificat se situe par ailleurs près de la durée du programme (4 ans), s'établissant à 3,9 ans chez les mécaniciens industriels de chantier et à 4,3 ans chez les électriciens en construction.

Parallèlement, environ la moitié (45,6 %) des apprentis inscrits au programme de coiffure, le programme le plus populaire chez les femmes apprenties, ont obtenu leur certificat au cours d'une période correspondant à 1,5 fois la durée de leur programme de deux ans. Il s'agit du taux de certification le plus élevé parmi les métiers à prédominance féminine.

On trouve les taux de certification les plus faibles et les taux d'abandon les plus élevés parmi les métiers à prédominance féminine

En 2010, les métiers à prédominance féminine, tels que ceux d'éducateur de la petite enfance, d'assistant social auprès des jeunes, de travailleur de services de développement et d'aide-enseignant, représentaient 23,6 % des nouvelles inscriptions chez les femmes dans les métiers sélectionnés. Ces métiers sont uniquement considérés comme des métiers désignés en Ontario.

Les apprentis inscrits aux programmes d'aide-enseignant (16,9 %), d'assistant social auprès des jeunes (17,7 %), de travailleur de services de développement (18,8 %) et d'éducateur de la petite enfance (22,7 %) en 2010, ont enregistré les taux de certification les plus faibles parmi les métiers sélectionnés, moins d'un apprenti sur quatre ayant obtenu son certificat au cours d'une période équivalant à 1,5 fois la durée du programme.

Au cours de la même période, près de 6 personnes sur 10 inscrites au programme d'assistant social auprès des jeunes (59,7 %) et au programme d'éducateur de la petite enfance (56,2 %) ont abandonné leur programme, ce qui représente les taux les plus élevés parmi les métiers sélectionnés.

Les femmes dans les métiers à prédominance masculine affichent des taux de certification plus faibles et des taux d'abandon plus élevés

Les femmes inscrites dans des métiers à prédominance masculine en 2010, tels que les métiers d'électricien en construction et de charpentier, ont affiché des taux de certification plus faibles et des taux d'abandon plus élevés que leurs homologues masculins.

Chez les femmes inscrites au programme d'électricien en construction, un peu plus du tiers (35,6 %) ont obtenu leur certificat dans un délai de six ans (1,5 fois la durée du programme), comparativement à la moitié des hommes (49,5 %).

Même si les femmes ont affiché des taux de certification plus faibles que leurs homologues masculins, chez les apprentis ayant obtenu leur certificat, le nombre médian d'années nécessaires à l'obtention du certificat était semblable, soit 4,4 ans chez les femmes et 4,3 ans chez les hommes.

Les femmes étaient également plus susceptibles de quitter le programme d'électricien en construction que les hommes. Près de la moitié (47,1 %) des femmes ont abandonné leur programme au cours d'une période correspondant à 1,5 fois la durée du programme (six ans), comparativement à un peu moins du tiers (30,7 %) des hommes.

Selon l'Enquête nationale auprès des apprentis de 2015, les femmes qui abandonnent leur programme sont plus susceptibles que les hommes d'indiquer avoir eu « des problèmes personnels ou familiaux » ou de « ne pas aimer le travail » pour justifier l'abandon de leur programme. Parallèlement, « l'instabilité de l'emploi » ou « a reçu une meilleure offre d'emploi » sont les raisons les plus couramment mentionnées par les hommes pour justifier l'abandon de leur programme d'apprentissage.

Graphique 2  Graphique 2: Revenu d'emploi médian1 des apprentis ayant obtenu un certificat d'un métier sélectionné2 en 2010
Revenu d'emploi médian1 des apprentis ayant obtenu un certificat d'un métier sélectionné2 en 2010

Le revenu d'emploi médian s'élève à plus de 50 000 $ au moment de l'obtention du certificat

Chez les apprentis ayant obtenu leur certificat dans l'un des 18 programmes d'apprentissage sélectionnés en 2010, le revenu d'emploi médian s'élevait à 52 030 $ au moment de l'obtention du certificat.

Parmi les métiers sélectionnés, les apprentis ayant obtenu leur certificat dans les métiers de mécanicien d'équipement lourd (79 920 $), de tuyauteur-monteur de conduites de vapeur (78 030 $) et d'électricien industriel (74 350 $) gagnaient les revenus d'emploi médian les plus élevés au moment de l'obtention de leur certificat. Ces métiers sont à prédominance masculine.

À l'opposé, les coiffeurs gagnaient le revenu d'emploi médian le moins élevé (21 130 $), suivis de près des aides-enseignants (21 950 $) et des cuisiniers (30 090 $). Ces métiers sont des métiers à prédominance féminine, mis à part celui de cuisinier, où l'écart entre la proportion d'hommes (67 %) et de femmes (33 %) est plus petit que dans celui observé au sein de la plupart des métiers.

Parmi les métiers à forte prédominance masculine, les mécaniciens de véhicules automobiles gagnaient le revenu d'emploi médian le moins élevé, celui-ci s'établissant à 40 860 $. Cela représente un montant supérieur de 3 790 $ au revenu d'emploi médian des assistants sociaux auprès des jeunes (37 070 $), le métier à prédominance féminine présentant les revenus les plus élevés à l'obtention du certificat.

Quatre ans après l'obtention du certificat, les apprentis dans deux métiers gagnaient plus de 100 000 $

Quatre ans après l'obtention du certificat, les apprentis ayant obtenu leur certificat dans les métiers de mécanicien d'équipement lourd (107 220 $) et de tuyauteur-monteur de conduites de vapeur (105 620 $) gagnaient toujours les revenus les plus élevés, leur revenu affichant une croissance moyenne d'environ 35 % au cours de cette période. Le métier de mécanicien industriel de chantier (99 320 $) remplace toutefois celui d'électricien industriel à titre de métier affichant le troisième revenu d'emploi le plus élevé.

Les revenus d'emploi les plus élevés se trouvaient toujours parmi les métiers à prédominance masculine quatre ans après l'obtention du certificat. Le revenu d'emploi des apprentis ayant obtenu leur certificat dans le métier de mécanicien d'équipement lourd (107 220 $) était plus de deux fois plus élevé que celui des apprentis ayant obtenu leur certificat dans le métier d'assistant social auprès des jeunes (41 490 $), le métier affichant le revenu d'emploi médian le plus élevé parmi les métiers à prédominance féminine.





  Note aux lecteurs

Contexte

La présente diffusion constitue la dernière d'une série de trois mettant en lumière les différents parcours des étudiants postsecondaires et des apprentis, ainsi que leurs résultats sur le marché du travail. Les données portant sur les effectifs postsecondaires et les diplômés ont été diffusées le 28 novembre et celles portant sur les résultats des étudiants postsecondaires, le 4 décembre.

Cette diffusion porte sur les données de la Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail (PLEMT), de 2008 à 2016, et les données du Système d'information sur les apprentis inscrits (SIAI) de 2017. De plus amples informations sur la PLEMT, le SIAI et la méthodologie utilisée pour calculer les indicateurs de parcours et de gains sont disponibles en ligne dans le guide « Indicateurs de parcours et de gains chez les apprentis inscrits au Canada », qui fait partie de la publication Guides de référence technique de la plateforme longitudinale sur l'éducation et le marché du travail (Numéro au catalogue37200001) et le Guide pour le Système d'information sur les apprentis inscrits.

Données, définitions et concepts

Les indicateurs de parcours et de gains portent sur les 14 métiers Sceau rouge présentant le plus grand nombre d'inscriptions au Canada, et cinq autres métiers non visés par le programme Sceau rouge ayant été inclus dans l'étude dans le but d'accroître la couverture des femmes au sein des métiers. Quatre des cinq métiers non visés par le programme Sceau rouge, soit les métiers de travailleur auprès des enfants et des jeunes, de travailleur des services de développement, d'éducateur de la petite enfance et d'aide-enseignant, sont uniquement des métiers désignés faisant l'objet d'un programme d'apprentissage en Ontario. Pour obtenir de plus amples informations sur les concepts et la méthodologie utilisée dans cette étude, veuillez consulter le guide « Indicateurs de parcours et de gains chez les apprentis inscrits au Canada », qui fait partie de la publication Guides de référence technique de la plateforme longitudinale sur l'éducation et le marché du travail (Numéro au catalogue37200001) et le Guide pour le Système d'information sur les apprentis inscrits.

Certification : Les exigences de délivrance d'un certificat varient d'un secteur de compétence à l'autre au Canada. Dans la plupart des cas, l'apprenti obtient son certificat s'il satisfait à des exigences telles que de la formation en cours d'emploi avec supervision, une formation technique ainsi que la réussite d'un ou de plusieurs examens. La plupart des ouvriers qualifiés obtiennent quant à eux leur certification après avoir passé un examen.

Métiers à certificat obligatoire : Métiers pour lesquels les travailleurs sont tenus de suivre et de réussir un programme d'apprentissage pour pouvoir occuper un emploi dans le métier. Les provinces et territoires déterminent le caractère obligatoire ou non obligatoire des métiers désignés. Par conséquent, le caractère obligatoire ou non obligatoire d'un métier désigné varie d'une province ou d'un territoire à l'autre.

Métiers désignés : La formation en apprentissage et les qualifications des métiers au Canada sont régies par les provinces et les territoires, plus précisément, des secteurs de compétence. Ce sont ces secteurs de compétence qui déterminent les métiers qui peuvent faire l'objet d'un apprentissage et les métiers pour lesquels des certificats sont accordés. On parle alors de métiers désignés. Les secteurs de compétence déterminent également les métiers désignés qui exigent une certification pour travailler sans supervision dans le métier. La liste des métiers désignés varie de façon importante d'un secteur à l'autre. Les données tirées du Système d'information sur les apprentis inscrits ne présentent que les métiers qui ont été désignés dans au moins une province ou un territoire.

Abandon : Proportion d'apprentis ayant abandonné un programme d'apprentissage donné après la date à laquelle ils s'y sont inscrits.

Les apprentis inscrits sont des personnes qui suivent un programme de formation de travail supervisé dans un métier désigné dans leur province ou territoire. Pour suivre la formation, l'apprenti doit être inscrit auprès d'un corps administratif approprié (généralement un ministère de l'Éducation ou du Travail ou un organisme de réglementation de l'industrie propre au métier désigné). Il est possible que certains apprentis soient inscrits à plus d'un programme d'apprentissage en même temps.

Programmes avec et sans la mention Sceau rouge

Le Programme Sceau rouge établit des normes communes pour évaluer les compétences des personnes de métier partout au Canada, dans des métiers auxquels on a attribué l'appellation de métiers « Sceau rouge ». Après avoir réussi l'examen, les personnes de métiers qui répondent aux normes du Sceau rouge reçoivent la mention Sceau rouge sur le certificat de métier décerné par leur province ou territoire.

Les métiers sans le Sceau rouge ne sont pas soumis aux normes interprovinciales. Plusieurs de ces métiers n'exigent pas de passer un examen pour travailler dans le métier.

Nombre total d'inscriptions : nombre total de personnes qui étaient déjà inscrites l'année précédente, de nouvelles inscriptions et de réintégrations.

Nouvelles inscriptions : nouveaux inscrits à un programme d'apprentissage du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017.

Revenu d'emploi

Le revenu d'emploi comprend les gains d'emploi (traitements et salaires, commissions provenant d'un emploi, allocations de formation, pourboires et gratifications, revenu d'emploi versé à un Indien et exonéré d'impôt) et le revenu net d'un travail autonome (revenu net d'une entreprise, d'une profession, d'une ferme, de la pêche et des commissions). Il a été ajusté en fonction de l'inflation et est présenté en dollars constants de 2016.

Produits

Le guide « Indicateurs de parcours et de gains chez les apprentis inscrits au Canada », qui fait partie de la publication Guides de référence technique de la Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail (Numéro au catalogue37200001), est également diffusé aujourd'hui.

De nouvelles données du Système d'information sur les apprentis inscrits sont maintenant disponibles

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :