Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Énergie

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Canada est non seulement riche en énergie, mais il a aussi la chance d’accéder à plusieurs sources d’énergie. Il fait partie des 10 grands producteurs mondiaux de toutes les sources d’énergie sauf le charbon et il est le premier producteur d’hydroélectricité au monde.

Tout aussi enviable notre situation puisse‑t‑elle être, l’énergie n’en semble pas moins coûteuse. C’est à la pompe que les Canadiens assistent en premier à la montée des prix de l’énergie. En 2002, l’essence sans plomb se détaillait en moyenne à 73,4 cents le litre dans les libres-services de Halifax, un prix qui est monté à 97,9 cents le litre en 2005.

L’arrivée de l’hiver ne manque pas de nous rappeler le coût croissant de l’énergie. Bien qu’ils aient fluctué, les coûts du chauffage sont montés en flèche de 1992 à 2002. Environ la moitié des Canadiens utilisent le gaz naturel pour le chauffage. Le prix moyen d’un mètre cube de gaz naturel d’usage résidentiel a grimpé de 72 % durant cette période. Le tiers des Canadiens qui utilisent l’électricité ont vu leur facture augmenter de 12 %. Environ 13 % ont recours au mazout, combustible dont les coûts ont grimpé de 33 %.

Stimuler l’économie

Graphique : Production d'énergie, selon la source d'énergie primaireL’énergie occupe une part croissante du coût de la vie et, ces dernières années, son coût s’est accru plus rapidement que celui de bon nombre d’articles mesurés dans l’indice des prix à la consommation. De 1994 à 2004, par exemple, le prix des aliments a monté de 22 %, tandis que celui de l’énergie a augmenté de 47 %.

Si l’augmentation du prix mondial du pétrole a fait grimper la note du consommateur canadien, l’économie du pays y a trouvé son compte. En 2003, toutes sources confondues, l’énergie a rapporté 62,8 milliards de dollars — 5,6 % du produit intérieur brut — à l’économie canadienne. En outre, 324 000 personnes, soit 2,5 % de la main-d’œuvre au pays, travaillaient dans le secteur de l’énergie en 2002.

La hausse du prix de l'énergie a avantagé plusieurs régions. En effet, 16 % de la richesse économique de l’Alberta provenait du secteur de l’énergie en 2002. L’économie de Terre‑Neuve‑et‑Labrador est aussi en pleine ébullition en raison surtout de projets de mise en valeur des gisements de pétrole marin. Dans cette province, le secteur de l’énergie a vu son apport à la richesse globale passer de 5 % en 1993 à près de 22 % en 2002. En Nouvelle-Écosse, les installations de l'île de Sable permettant l'exploitation de gaz naturel en mer alimentent aussi la croissance économique de cette province. Au cours de l’année 2000, ces installations ont extrait 3,5 millions de mètres cubes de gaz naturel.

Répondre à la demande

Graphique : Coût énergétique selon l'indice des prix à la consommationLe Canada est un exportateur net d’énergie. En 2002, il a exporté — et ce, presque exclusivement aux États-Unis — tout juste un peu plus de la moitié de l’ensemble de sa production énergétique. De 1993 à 2003, les exportations de pétrole brut et de produits équivalents vers les États-Unis ont bondi de près de 69 %. Le Canada importe une partie de son pétrole brut, surtout des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, du Royaume-Uni et de la Norvège.

Compte tenu de l’instabilité générale qui règne au Moyen-Orient, les États-Unis se tournent de plus en plus vers des sources stables d’approvisionnement comme le Canada. La concurrence à l'égard des réserves en décroissance de combustibles fossiles créera sans doute une plus grande dépendance des États-Unis envers les exportations canadiennes d’énergie. Des pays en plein essor tels que l’Inde et la Chine pourraient aussi avoir besoin d’une plus grande partie des réserves disponibles de pétrole et de charbon afin d’alimenter leur croissance économique.

Le Canada continue d’accroître sa production énergétique pour subvenir à la demande. De 1991 à 2002, la production totale d’énergie a augmenté de près de 35 % au Canada. La production de gaz naturel a fait un bond on ne peut plus spectaculaire de 65 %, tandis que la production de pétrole brut a accusé une hausse de 38 %. Durant cette même période, la production d’électricité a progressé de 8 %, alors que la production de charbon a diminué de 18 %.

Les nouvelles technologies, cependant, pourraient contribuer au retour du charbon. Des recherches sont en cours pour trouver des moyens de brûler le charbon plus proprement et ainsi, rendre plus acceptable sur le plan environnemental la production d’électricité par les centrales au charbon. En 2004, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a demandé aux exploitants du secteur privé de lui présenter des propositions de réouverture de la mine Donkin du Cap-Breton, de laquelle on pourrait extraire jusqu’à 300 millions de tonnes de charbon.

Acheminer l’énergie

La tempête de verglas qui nous a secoués en 1998 et la panne d’électricité qui est survenue en août 2003 dans le centre du pays nous ont clairement rappelé à quel point nous dépendons de l’électricité. Elles ont attiré l’attention sur la fragilité d’un système complexe dont l’infrastructure est vieillissante. Après la tempête de verglas, les services publics ont consacré 3 milliards de dollars en travaux techniques d'électricité. En 2002, les dépenses annuelles à cet effet étaient passées à 5,2 milliards de dollars.

Dans l’Ouest canadien, la distribution se fait par pipelines. Le réseau de pipelines du pays s’étend sur plus de 100 000 kilomètres, la plupart se concentrant en Alberta et en Saskatchewan. On s’attend à ce que l’arrivée du pipeline de la vallée du Mackenzie pour transporter le gaz naturel depuis l’Arctique canadien et celle du pipeline de l’Alaska pour transporter le gaz de l’Alaska aux États-Unis en passant par le Canada provoquent un nouveau boom économique dans l’Ouest canadien, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Conserver l’énergie

Graphique : Combustible de chauffage le plus utilisé à la maison, 2004Au XXIe siècle, notre avenir énergétique reposera sur trois facteurs importants : l’épuisement des ressources, la croissance de la demande et les changements climatiques. Les réserves classiques connues de combustibles fossiles se vident rapidement, tant et si bien que les sables bitumineux de l’Alberta pourraient devenir une source plus importante de carburant pour le Canada et son économie.

Alors que le Canada s'est engagé, selon le protocole de Kyoto, à réduire de 6 % au‑dessous des niveaux de 1990 ses émissions de gaz à effet de serre, presque la totalité de l'énergie consommée au pays était des combustibles fossiles provenant de ressources non renouvelables, soit des produits pétroliers raffinés, du gaz naturel et du charbon. Ce sont ces combustibles qui émettent le plus de gaz à effet de serre lors de leur combustion. De 1990 à 2003, la consommation a augmenté de 19 % pour les produits pétroliers, de 36 % pour le gaz naturel et de 16 % pour le charbon.

On peut réduire les émissions de gaz à effet de serre, soit en réduisant la consommation d’énergie, soit en remplaçant les types d’énergies qui émettent le plus de gaz à effet de serre comme le charbon par d’autres types d’énergie moins polluante comme le gaz naturel. À l’échelle nationale, les habitues de consommation ont quelque peu évolué en ce sens de 1990 à 2003. Une augmentation de la consommation de gaz naturel est associée à deux légères diminutions, celle de la consommation des produits pétroliers raffinés et celle de l’électricité primaire (hydroélectricité et nucléaire).