Comptes économiques

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

[an error occurred while processing this directive]11-402-x[an error occurred while processing this directive] [an error occurred while processing this directive]

L'économie canadienne a renoué en 2010 avec la croissance tendancielle qui s'est manifestée durant la dernière décennie, comme en témoignent les prix des produits de base, les marchés des actions et des devises ainsi que l'emploi par secteur et les exportations.

Les prix des produits de base ont récupéré environ la moitié des pertes subies pendant la récession. Cette remontée s'est fait sentir sur les marchés des devises et des actions. La valeur moyenne du dollar canadien (97,1 cents US pendant toute l'année 2010) était la plus élevée depuis 1976. Les prix à la Bourse de Toronto étaient, en moyenne, supérieurs à ceux de 2008 et proches de leur sommet de 2007. Les investisseurs étrangers ont acheté en 2010 des actions canadiennes d'une valeur nette de 17,3 milliards de dollars.

Grâce à l'augmentation du taux de change et des prix des produits de base, les termes de l'échange (le prix des exportations par rapport au prix des importations) ont affiché en 2010 leur plus forte hausse annuelle jamais enregistrée (5,8 %) et le revenu intérieur brut réel (mesure du pouvoir d'achat) a progressé de 5,0 %.

En 2010, la construction (4,8 %) et les ressources naturelles (3,5 %) ont affiché les plus fortes remontées de l'emploi parmi tous les secteurs, sauf celui des services professionnels et connexes. Depuis 10 ans, la construction mène la croissance de l'emploi sectoriel (50,8 %), suivie des services professionnels et connexes (35,4 %).

La croissance des dépenses publiques a ralenti graduellement en 2010 et le secteur privé a pris la relève. Les exportations ont enregistré au quatrième trimestre leur plus forte augmentation de la reprise, l'investissement réel des entreprises a grimpé de 14,0 % comparativement à 2009 (et les projections des entreprises montrent que l'expansion se poursuivra en 2011) et les dépenses de consommation ont augmenté régulièrement.

Reprise économique

Après avoir fléchi de 2,6 % en 2009, le produit intérieur brut (PIB) réel aux prix de base a remonté de 3,3 % en 2010, ce qui est supérieur au taux de croissance moyen des cinq années antérieures à la récession de 2008-2009. Toutes les grandes industries, sauf les services publics, ont progressé. La production du secteur des biens a augmenté de 4,9 %, après une baisse de 9,0 % en 2009; celle du secteur des services a crû de 2,6 %, contre 0,3 % en 2009.

Les moteurs de la croissance du PIB ont été la construction (8,1 %), la fabrication (5,3 %), le commerce de gros (5,2 %) et l'extraction minière et l'extraction de pétrole et de gaz (5,0 %). Le commerce de détail et le secteur de la finance et des assurances ont également montré des signes de vigueur, et le secteur des transports a généralement bénéficié de la reprise économique.

Apport au PIB

Les dépenses de consommation en proportion du PIB nominal ont été stables (environ 59 % en 2009 et 58 % en 2010) malgré les fortes fluctuations du PIB nominal (attribuables à la baisse marquée des exportations et des investissements des entreprises en 2009, puis à leur reprise en 2010).

En 2009 et 2010, les exportations représentaient environ 29 % du PIB nominal, bien en deçà de leur niveau d'avant la récession (35 %) et encore plus de leur niveau record de 2000 (près de 46 %). Leur part n'avait pas été inférieure à 30 % depuis 1992 (27 %).

En 2010, la part des investissements des entreprises (sauf le logement) est tombée à 11 %, soit son plus bas niveau depuis 1996. Ces investissements étaient uniformément répartis entre les bâtiments et les machines et le matériel. Leur part en proportion du PIB est restée à des niveaux historiquement élevés, reflétant l'importance du secteur de l'énergie. La part des machines et du matériel (5,5 %) a été la plus faible depuis 1963.

La reprise du logement en 2010 a fait grimper la part de la construction résidentielle à 6,9 % du PIB, contre un sommet de 7,1 % en 2007. La part de la construction de bâtiments neufs est remontée à 3,0 % (contre 2,7 % en 2009) et celle des rénovations a atteint un niveau record (2,7 %).

Prêt net par secteur

Durant la récession de 2008-2009, l'État est passé du rôle de prêteur net à celui d'emprunteur (près de 90 milliards de dollars en 2009 et 2010). À l'inverse, les non-résidents sont passés du statut d'emprunteur net à celui de prêteur net, le Canada étant passé d'un excédent commercial à un déficit commercial. Une bonne partie de ce prêt net était due à d'importants achats d'obligations d'État. Le passage au Canada d'un excédent à un déficit commercial reflète plusieurs influences. Le revirement initial à la fin de 2008 s'expliquait par la forte baisse des exportations, alors que la récession influait sur les prix mondiaux des exportations de ressources naturelles et sur le volume de la demande d'automobiles.
L'élargissement du déficit commercial en 2009 et 2010 reflétait cependant la reprise des dépenses intérieures au Canada, plus forte que chez ses principaux partenaires commerciaux du monde développé.

Après avoir connu deux baisses annuelles consécutives, l'emprunt net des ménages a grimpé en 2010 à 31,6 milliards de dollars, en raison surtout de la reprise des dépenses de consommation.

graphique 5.1 Produit intérieur brut et demande intérieure finale
Voir la source des données du graphique 5.1

Date de modification :