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Le Canada, un grand consommateur d’énergie : une perspective régionale

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par Marinka Ménard
Division de la fabrication, de la construction et de l’énergie

Analyse en bref


Résumé
Canada
Provinces de l’Atlantique
Québec
Ontario
Manitoba
Saskatchewan
Alberta
Colombie-Britannique
Région du Nord

Résumé

Le Canada est un grand consommateur d’énergie. En 2002, le pays arrive presque ex aequo avec les États-Unis au premier rang des huit pays les plus industrialisés (G-8) pour sa consommation d’énergie par habitant.

Les Canadiens consomment près de trois fois plus d’énergie que les Italiens, dernier au classement des pays du G-8. Les longues distances à parcourir pour voyager, la saison hivernale, ainsi qu’une économie en partie basée sur des industries à haute consommation énergétique (minière, forestière, pétrochimique, pâtes et papiers, alumineries, raffinage et fabrication de l’acier) influencent la consommation.

La consommation totale d’énergie a augmenté au Canada de 23 % entre 1990 et 2003, passant de 8 549 pétajoules à 10 477 pétajoules, portée par la population grandissante et surtout par la croissance de l’économie. Un pétajoule équivaut à peu près à l’énergie requise pour faire fonctionner le métro de Montréal pendant une année.

Cette étude examine la croissance de la consommation d’énergie au Canada, dans les différentes régions du pays, de 1990 à 2003. Cette croissance est comparée à la variation de la population et de l’activité économique.

De toutes les régions canadiennes, c’est l’Alberta qui a augmenté le plus sa consommation d’énergie (+38 %). Cette croissance est attribuable à deux facteurs : l’accroissement de 24 % de la population de la province et l’expansion économique tributaire d’industries énergivores, notamment l’exploitation des sables bitumineux. En 2003, la consommation par habitant de l’Alberta était 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale.

La Saskatchewan a enregistré la deuxième plus forte croissance (+34 %) de la consommation d’énergie et le Québec la troisième avec une augmentation de 20 %, dont la moitié est attribuable à l’électricité primaire, essentiellement de l’hydroélectricité. En 2003, cette énergie représentait 39 % de la consommation totale dans cette province.

La province de l’Ontario a accru sa consommation totale d’énergie de 17 %, la Colombie-Britannique de 16 % et les provinces de l’Atlantique de 16 % entre 1990 et 2003. En Ontario et en Colombie-Britannique, la croissance de la population a joué un rôle dans la croissance de la consommation alors qu’en Atlantique, c’est la demande du secteur industriel.

La région du Nord et le Manitoba ont enregistré les plus petites croissances, la consommation d’énergie augmentant de seulement 3 % durant la période de 13 ans.

Alors que le Canada s’est engagé, selon le protocole de Kyoto, à réduire de 6 % ses émissions de gaz à effet de serre, presque la totalité de l’énergie consommée au pays était des combustibles fossiles provenant de ressources non renouvelables, soit des produits pétroliers raffinés, du gaz naturel et du charbon. Ce sont ces énergies qui émettent le plus de gaz à effet de serre lors de leur combustion. La part de ces énergies est passée de 85 % en 1990 à 87 % en 2003.

Pétajoules?

Le contenu en énergie d’un réservoir de 30 litres d’essence à moteur équivaut à environ un gigajoule. Un million de gigajoules équivaut à un pétajoule. Un pétajoule d’énergie est consommé en moyenne au Canada toutes les 50 minutes toutes utilisations confondues.

Mille mégajoules sont équivalents à un gigajoule. Mille gigajoules sont équivalents à un térajoule. Mille térajoules sont équivalents à un pétajoule.

Le Canada : un grand consommateur d’énergie non renouvelable

Le Canada est un grand consommateur d’énergie. En 2002, le pays arrive presque ex aequo avec les États-Unis au premier rang des huit pays les plus industrialisés (G-8) pour sa consommation d’énergie par habitant1. Les Canadiens consomment près de trois fois plus d’énergie que les Italiens, dernier au classement des pays du G-8.

Tableau
Consommation d’énergie par habitant dans les pays du G-8, 1990 et 2002

Des facteurs comme les longues distances à parcourir pour le transport des personnes et des biens, le chauffage, l’éclairage prolongé en hiver ainsi qu’une économie en partie basée sur des industries à haute consommation énergétique (minière, forestière, pétrochimique, pâtes et papiers, alumineries, raffinage et fabrication de l’acier) façonnent la consommation énergétique au pays2.

La consommation totale d’énergie a augmenté au Canada dans les treize dernières années, portée par la population grandissante (+14 %) et surtout par la croissance de l’économie (+43 %)3. Entre 1990 et 2003, la consommation totale d’énergie a augmenté de 23 % au pays passant de 8 549 pétajoules à 10 477 pétajoules.

Presque la totalité de l’énergie consommée au Canada entre 1990 et 2003 était des combustibles fossiles provenant de source non renouvelable, soit des produits pétroliers raffinés, du gaz naturel et du charbon.

La consommation de ces énergies grandes émettrices de gaz à effet de serre a également augmenté depuis 13 ans. Cette augmentation est de 19 % pour les produits pétroliers, de 36 % pour le gaz naturel et de 16 % pour le charbon. Ceci s’additionne aux défis de l’objectif canadien, selon le Protocole de Kyoto4, de réduire de 6 % du niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre.

L’atteinte de l’objectif de Kyoto peut être réalisé soit en réduisant la consommation d’énergie ou en substituant les types d’énergies consommées des plus émettrices de gaz à effet de serre (charbon) vers des moins émettrices (gaz naturel). Dans l’ensemble du Canada, une légère substitution est visible dans le type d’énergie consommée entre 1990 et 2003. Une augmentation de la part de consommation du gaz naturel est associée à deux légères diminutions, celle de la part de consommation des produits pétroliers raffinés et celle de l’électricité primaire (hydroélectricité, nucléaire).

Ce sont les produits pétroliers raffinés qui étaient les plus consommés au pays tant en 1990 qu’en 2003, avec 40 % de la part de consommation. La consommation des produits pétroliers raffinés a augmenté de 19 %, comptant pour le tiers de l’augmentation de la consommation totale d’énergie au pays.

L’utilisation du gaz naturel comme source énergétique a grandement augmenté entre 1990 et 2003. La moitié de l’augmentation de la consommation d’énergie au pays est causée par l’augmentation de la consommation du gaz naturel. Plusieurs facteurs expliquent cette consommation accrue : une plus grande utilisation du gaz naturel pour l’extraction et le raffinage du pétrole à partir des sables bitumineux de l’Alberta et pour la transformation en électricité, une substitution dans l’industrie vers le gaz naturel comme source d’énergie en cogénération et le développement résidentiel.

Le nombre de centrales électriques alimentées au gaz naturel en utilisation au Canada a plus que doublé entre 1990 et 2003, partant d’environ 60 unités pour augmenter à environ 160 unités5. Il y a plus de 225 centrales en cogénération sur le territoire canadien6.

Le nombre de centrales électriques utilisant du charbon comme source de combustible est resté sensiblement le même entre 1990 et 2003 malgré une augmentation de 30 % de la consommation du charbon pour la transformation en électricité. Le charbon consommé au Canada est majoritairement transformé en électricité et ce charbon provient principalement de source canadienne, que ce soit de mines de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan ou de la Nouvelle-Écosse.

Le profil énergétique n’est pas nécessairement le même partout au pays. Les spécificités économiques, météorologiques, géographiques, géologiques et énergétiques des provinces façonnent la quantité d’énergie consommée.

Par exemple, certaines provinces canadiennes ont une consommation par habitant beaucoup plus élevée que la moyenne nationale de 0,33 térajoule par personne, comme l’Alberta (0,85 térajoule) et la Saskatchewan (0,63 térajoule). Ces deux provinces sont de grandes productrices d’énergie à base de ressources non renouvelables.

Graphique
Consommation d’énergie par habitant, Canada et régions, 2003

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Canada, 1990 et 2003

Provinces de l’Atlantique : un profil énergétique en plein changement

La croissance de l’extraction de pétrole et de gaz naturel dans les provinces de l’Atlantique a grandement contribué à modifier le profil énergétique de cette région.

Ainsi, la consommation de gaz naturel a monté en flèche à la suite de l’exploitation des nappes de gaz naturel de l’Île de Sable, au large de la Nouvelle-Écosse. Le gaz naturel, dont la consommation était presque nulle en 1990, représentait 8 % de la consommation d’énergie dans les provinces de l’Atlantique en 2003. Cette croissance est d’autant plus phénoménale que le gaz naturel de cette région est arrivé sur le marché domestique en 2000.

Le secteur industriel a rapidement adopté cette nouvelle source d’énergie moins émettrice de gaz à effet de serre que les autres combustibles fossiles7. Le gaz naturel a remplacé surtout le mazout lourd dont la consommation a diminué de 23 %, sa part dans la consommation d’énergie passant de 30 % en 1990 à 20 % en 2003.

Dans les provinces de l’Atlantique, de la quinzaine de centrales utilisant le mazout lourd comme combustibles pour produire de l’électricité en 1990, il n’en restait qu’environ quatre en 20038; les autres ayant été converties au gaz naturel. Cette substitution explique le quart de la baisse du mazout lourd et près du cinquième de la hausse du gaz naturel.

Le secteur industriel, le secteur du transport et le secteur de l’extraction minière, de pétrole et de gaz ont aussi délaissé le mazout lourd pour le gaz naturel.

La consommation totale d’énergie des provinces atlantiques a augmenté de 16 % entre 1990 et 2003 malgré un léger déclin de la population pendant cette même période (-1 %). La consommation par habitant s’est accrue de 17 %.

Les provinces de l’Atlantique sont grandement dépendantes des produits pétroliers raffinés. En 2003, la part du marché de consommation des produits pétroliers raffinés était de 69 %, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale de 40 %. Cette dépendance s’est amenuisée de 1990 à 2003 alors que d’autres énergies comme le gaz naturel et le charbon ont augmenté leur part de consommation.

Depuis 1990, la consommation totale de charbon a augmenté de 40 % dans les provinces de l’Atlantique et elle contribue au tiers de l’augmentation de la consommation totale d’énergie dans ces provinces. Ce charbon consommé en plus depuis 1990 a été transformé en électricité. Presque tout le charbon consommé dans les provinces de l’Atlantique est transformé en électricité.

Le charbon consommé dans les provinces de l’Atlantique provenait autant de la production domestique que des importations. La production domestique venait principalement des mines de charbon de l’île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, qui ont cessé leurs activités en 2003.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, provinces de l’Atlantique, 1990 et 2003

Québec : la province de l’hydroélectricité

Le Québec se démarque par sa consommation d’énergie hydroélectrique. La part de l’énergie électrique primaire — essentiellement de l’hydroélectricité — était de 39 % en 2003, ce qui se compare à seulement 14 % pour l’ensemble du Canada.

De plus, l’énergie électrique primaire s’est accrue au Québec contrairement à la plupart des autres régions du Canada. En fait, sans l’apport du Québec, le Canada aurait vu une baisse de sa consommation totale d’électricité primaire. En effet, le Québec a connu une hausse de 158 pétajoules (+28 %) alors que la hausse n’a été que de 129 pétajoules (+10 %) pour le Canada dans son ensemble.

À la suite de cette croissance, la part de consommation de l’électricité primaire est passée de 37 % à 39 %, de 1990 à 2003. Cette légère hausse équivaut au déclin de deux points de pourcentage de la part du gaz naturel durant la même période. Cette substitution énergétique s’explique, entre autres, par la hausse du prix du gaz naturel depuis 1999 alors que le prix de l’électricité est resté stable jusqu’en 20049. Les tarifs de l’électricité au Québec, avec ceux du Manitoba, sont les plus bas du Canada10,11.

Le secteur industriel bénéficiant d’un tarif moins élevé que les clients résidentiels12, il n’est pas étonnant que la majorité de l’électricité consommée au Québec le soit par les industries. Ce secteur est le plus grand consommateur d’électricité et ce sont les industries des pâtes et papiers, de la sidérurgie, de la fonte et l’affinage, du ciment et des produits chimiques qui consomment la majeure partie de la part industrielle.

Les industries de la fonte et de l’affinage à elles seules comptent pour la moitié de l’électricité utilisée par le secteur industriel. Par exemple, l’aluminerie Alouette, qui ouvrira ses portes en 2005 à Sept-Îles dans la région de la Côte Nord, consommera 12 240 térajoules par année13. En comparaison, dans la même année, Hydro-Québec prévoit ouvrir une centrale sur la rivière Toulnustouc dans la même région du Québec qui produira en moyenne 9 360 térajoules par année14.

Le secteur résidentiel est le deuxième plus grand consommateur d’électricité primaire. La croissance du nombre de logements construits et achevés en 2002 et en 200315 a fait augmenter la charge de l’électricité utilisée pour l’éclairage et le chauffage.

La hausse de l’énergie électrique primaire explique plus de la moitié de l’augmentation de la consommation totale d’énergie de la province qui se chiffrait à 20 %. L’augmentation de la population (+7 %) au Québec n’est pas assez élevée pour expliquer en totalité la croissance de la consommation totale d’énergie.

En fait, la croissance de la consommation d’énergie est causée en grande partie par le secteur industriel et le secteur du transport. Du secteur industriel, ce sont les grandes industries énergivores qui contribuent à l’augmentation de la consommation d’énergie, soient les pâtes et papiers, la sidérurgie, la fonte et l’affinage, le ciment et les produits chimiques16,17.

Les produits pétroliers raffinés comptent pour un peu moins de la moitié de l’énergie consommée autant en 1990 qu’en 2003 malgré une augmentation de la consommation de 20 % en 13 ans. Cette augmentation explique presque la moitié de l’augmentation totale de la consommation d’énergie depuis 1990. L’utilisation de tous les produits pétroliers raffinés a augmenté surtout à cause de l’augmentation de la consommation dans le secteur du transport.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Québec, 1990 et 2003

Ontario : une hausse associée à la croissance de la population

L’Ontario, la province canadienne qui consomme le plus d’énergie, a accru sa consommation totale d’énergie entre 1990 et 2003. Au contraire d’autres provinces canadiennes, ce n’est pas seulement les industries qui ont fait augmenter la demande d’énergie dans la province, mais la population grandissante.

La consommation par habitant a très légèrement décliné en Ontario malgré une augmentation de 17 % de la consommation totale d’énergie entre 1990 et 2003. Ce phénomène est expliqué par une augmentation de la population supérieure à celle de la consommation totale d’énergie.

Le nombre de logements construits s’est accru dans les dernières années18. Cependant, l’amélioration de l’efficacité éconergétique du parc immobilier19 a atténué l’effet de la croissance de la population sur la consommation totale d’énergie. Cette plus grande efficacité est due à l’amélioration des standards de construction, la mise en place de programmes d’efficacité énergétique et de rénovation ainsi que l’installation de meilleures fournaises à chauffage.

Il y a environ vingt ans, Ressources naturelles Canada en partenariat avec l’industrie de la construction résidentielle a conçu l’Initiative R-200020. Cette initiative pancanadienne a permis la construction d’immeubles suivant de nouvelles normes qui améliorent l’isolation de la maison ainsi que son chauffage, en substituant, pour l’Ontario, l’huile au gaz naturel. Selon l’Office de l’efficacité énergétique, les maisons construites selon les normes R-2000 consomment environ 30 % moins d’énergie que les maisons construites de manière traditionnelle21.

Du côté du secteur industriel, des changements ont été apportés par les entreprises vers une technologie plus efficace du point de vue énergétique en installant de nouvelles chaudières à haut rendement. À l’aide du Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne (PEEIC), les industries peuvent prendre avantage de mesures incitatives aidant à réduire leur consommation d’énergie. Ce programme a été mis en place par Ressources naturelles Canada il y a environ trente ans pour sensibiliser les industries aux meilleures pratiques énergétiques22. Selon l’Office de l’efficacité énergétique, la quantité totale d’énergie totale économisée en 2001 par les industries participantes au PEEIC est presque équivalente à la demande énergétique des consommateurs des provinces de l’Atlantique23.

Ce sont les produits pétroliers raffinés qui sont les plus consommés dans la province de l’Ontario. L’utilisation du gaz naturel s’est également accrue entre 1990 et 2003 ainsi que la transformation du gaz naturel pour en faire de l’électricité, ceci au dépend de l’électricité primaire.

La dépendance de la province de l’Ontario envers les produits pétroliers raffinés est égale à la moyenne nationale. L’utilisation des produits pétroliers raffinés est restée stable à 39 % de la part de consommation totale malgré une augmentation de presque 20 % de la consommation totale de ces produits.

La consommation d’essence à moteur a augmenté du quart entre 1990 et 2003. Le nombre grandissant de voitures sur les routes de l’Ontario24, l’augmentation de la puissance des moteurs des voitures ainsi que la popularité grandissante des véhicules utilitaires sport25,26 sont des facteurs qui ont influencé la consommation d’essence à moteur. La vente d’essence en Ontario est passée de plus de 12 milliards de litres à plus de 15 milliards de litres entre 1990 et 2003.

C’est au niveau du carburant diesel que se retrouve la plus grande augmentation des produits pétroliers raffinés, avec une consommation qui double entre 1990 et 2003. La vente de carburant diesel en Ontario a augmenté graduellement durant la même période, passant de plus de 2 milliards de litres à presque 5 milliards de litres27.

La consommation du mazout lourd a fléchi de 38 % pendant l’intervalle à l’étude, une perte au profit du gaz naturel, le secteur industriel ayant changé de type de combustible pour produire sa vapeur et son électricité.

Poussé par des prix du gaz naturel plus intéressants et l’incitatif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le secteur industriel a délaissé le mazout lourd pour utiliser le gaz naturel comme combustible pour ses procédés industriels et pour produire de la vapeur et de l’électricité en cogénération. Il y a environ 90 centrales de cogénération sur le territoire ontarien28.

L’utilisation du gaz naturel a considérablement augmenté en Ontario entre 1990 et 2003, s’accaparant cinq points de pourcentage de plus de la consommation totale dans cette province. La croissance de 35 % de cette source d’énergie s’explique surtout par l’utilisation du gaz naturel pour la transformation en électricité qui s’est accrue de 0 % à 4 % de la consommation totale d’énergie.

La consommation totale de gaz naturel a ainsi contribué à 60 % de l’augmentation de la consommation totale d’énergie dans la province.

La part de consommation de l’électricité primaire a diminué de 4 %. Les pannes d’électricité qui ont touché l’Ontario et huit États américains en 2003 ont sensiblement réduit la consommation d’électricité primaire de cette même année29, accentuant le déclin.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Ontario, 1990 et 2003

Manitoba : déclin de la consommation d’énergie par habitant

Entre 1990 et 2003, la consommation totale d’énergie au Manitoba a augmenté faiblement (+3 %) et moins rapidement que la population (+5 %), ce qui a entraîné une baisse de la consommation d’énergie par habitant de 2 %.

L’énergie primaire, principalement l’hydroélectricité, explique la majeure partie de la croissance de la consommation d’énergie totale au Manitoba. L’utilisation d’électricité s’est accrue de 8 % entre 1990 et 2003, cette faible augmentation contribuant à plus de 60 % de l’augmentation de la consommation totale d’énergie de la province.

L’électricité primaire compose le quart du profil énergétique du Manitoba. Dans cette province, l’électricité primaire est principalement produite par des centrales hydro-électriques. Le prix de l’électricité primaire au Manitoba est parmi les plus bas des provinces canadiennes. Pour les clients industriels, la politique gouvernementale a fait que le prix de l’électricité n’a pas augmenté depuis douze ans.30 Pour les clients résidentiels, l’indice des prix à la consommation de l’électricité pour l’usage domestique est demeuré assez stable entre 1997 et 2003 alors qu’en comparaison, le prix du gaz naturel a augmenté d’environ 90 % pendant la même période31.

Ce sont les produits pétroliers raffinés qui sont les plus consommés dans la province avec 38 % de la part de consommation en 2003, légèrement inférieure à la moyenne nationale de 40 %. La consommation des produits pétroliers raffinés n’a presque pas augmenté entre 1990 et 2003. L’essence à moteur a faiblement augmenté entre 1990 et 2003 alors que le diesel a légèrement diminué pendant la même période.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Manitoba, 1990 et 2003

Saskatchewan : forte augmentation de la consommation de gaz naturel

Entre 1990 et 2003, la Saskatchewan a consommé considérablement plus d’énergie (+34 %) alors que sa population restait relativement stable ce qui a entraîné l’augmentation la plus importante de la consommation par habitant parmi les régions à l’étude.

C’est la croissance du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel dans les dernières années qui a contribué à cette poussée de consommation. Cette situation se retrouve dans d’autres provinces canadiennes, comme l’Alberta, province voisine de la Saskatchewan.

Ainsi, un des facteurs qui ont affecté la consommation d’énergie est l’utilisation grandissante d’énergie par les usines de valorisation du pétrole, des installations où le pétrole brut est allégé pour produire du pétrole brut synthétique. Par exemple, l’ouverture de l’usine de valorisation de la compagnie Husky en 1992 a contribué à la croissance de la demande en électricité et en gaz naturel.

Un autre facteur est la mise en fonction de nouvelles centrales de cogénération qui carburent au gaz naturel. L’utilité des centrales de cogénération est de produire de la vapeur et de l’électricité en utilisant le même parc de machinerie. Il y a environ une dizaine de centrales de cogénération sur le territoire de la province32.

Il n’est donc pas surprenant que la consommation de gaz naturel ait fortement augmenté entre 1990 et 2003, contribuant à plus de 70 % à l’augmentation totale de la consommation en énergie de la province. La quantité consommée de gaz naturel a fait un bond spectaculaire de 60 % en 13 ans, passant d’une part de 40 % du profil énergétique de la province en 1990 à une part de 48 % en 2003.

En 1990, le gaz naturel n’était que faiblement utilisé pour produire de l’électricité. Treize ans plus tard, cette utilisation a considérablement augmenté au dépend de l’électricité primaire qui a diminué.

Parmi les nouvelles centrales de cogénération produisant de l’électricité sur le territoire de la Saskatchewan, notons la centrale Meridian située à Lloydminster. Cette centrale de cogénération produit de l’électricité pour SaskPower, la société de la Couronne chargé de l’électricité, et de la vapeur pour l’usine de valorisation du pétrole de la compagnie Husky. Cette centrale produit assez d’électricité pour alimenter une ville de la grosseur de Saskatoon33.

Également, l’industrie de la potasse et l’industrie gazière et pétrolière utilisent une grande quantité de gaz naturel pour produire de l’électricité utilisée dans leur processus de production industrielle.

La dépendance de la Saskatchewan par rapport aux produits pétroliers raffinés est moins grande que la moyenne nationale. Malgré une légère augmentation de la consommation des produits pétroliers raffinés durant la période étudiée, la part de consommation est passée de 32 % en 1990 à 27 % en 2003, une baisse de cinq points en pourcentage. Cette perte a été au profit d’une croissance élevée de la consommation de gaz naturel.

La consommation d’essence à moteur n’a que très peu augmenté entre 1990 et 2003 alors que celle du carburant diesel a augmenté du quart. Le carburant diesel est très utilisé par les compagnies pétrolières et gazières pour forer des puits et en extraire ensuite la ressource. En 2003, environ 2 300 puits de gaz naturel ont été forés dans la province, une tendance à la hausse depuis les dernières années34.

Malgré une augmentation de la consommation de charbon en Saskatchewan entre 1990 et 2003, la part de consommation du charbon dans le profil énergétique de la province a décliné de deux points en pourcentage. Le charbon consommé est presque intégralement transformé en électricité (97 %), autant en 1990 qu’en 2003. Le charbon utilisé provient entièrement de la Saskatchewan.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Saskatchewan, 1990 et 2003

Alberta : la plus grande consommatrice d’énergie par habitant

C’est l’Alberta qui a consommé le plus d’énergie par habitant. En 2003, la consommation par habitant de l’Alberta était 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale. Entre 1990 et 2003, la consommation d’énergie par habitant a augmenté de 11 %. Cette augmentation n’est pas seulement expliquée par l’accroissement considérable de la population de la province, mais surtout par la grande augmentation de la consommation totale d’énergie influencée par l’activité industrielle de la province.

De 1990 à 2003, l’Alberta est la région canadienne ayant la plus forte croissance économique au pays — 57 % comparativement à 43 % pour l’ensemble du Canada. Son économie florissante est tributaire du secteur gazier et pétrolier en pleine expansion. Par exemple, environ 160 000 mètres cube de pétrole sont produits par jour à partir des sables bitumineux de la province35.

Première province productrice de pétrole du pays, l’Alberta est au premier rang pour ses réserves de pétrole trouvées avec ses 1,4  milliards de mètres cubes estimés, et ce, principalement à cause des sables bitumineux36.

Le gaz naturel est une énergie fortement consommée en Alberta avec plus de la moitié de toute l’énergie consommée dans cette province. L’augmentation de la consommation du gaz naturel en Alberta entre 1990 et 2003 contribue à près de 60 % de l’augmentation de la consommation totale d’énergie dans la province.

Autre que pour la consommation domestique, le gaz naturel est très utilisé pour générer de la vapeur servant à l’extraction souterraine du bitume contenu dans les sables bitumineux. Cette vapeur est injectée dans le sol pour faire fondre la boue et ainsi la séparer du bitume qui est ensuite transporté vers les usines de raffinage37. Il est estimé qu’il faut, par année, utiliser en gaz naturel une quantité équivalente à toute la consommation de gaz naturel de la province de Québec pour exploiter les sables bitumineux38.

Également, le gaz naturel produit de l’électricité qui alimente, entre autres, les énormes pelles utilisées dans l’extraction des sables bitumineux dans les mines à ciel ouvert. La transformation du gaz naturel en électricité a plus que doublé depuis 1990. Le nombre de centrales électriques utilisant le gaz naturel comme combustible a aussi doublé entre 1990 et 2003, passant d’environ une trentaine à une soixantaine39. La part de consommation énergétique attribuable au gaz naturel transformé en électricité a augmenté de deux points de pourcentage au dépend de l’utilisation du charbon pour la production en électricité qui a enregistré une baisse de même ordre de grandeur.

La consommation des produits pétroliers raffinés a augmenté depuis 1990, mais leur part de la consommation est restée la même à un peu plus du quart de toute l’énergie consommée. En comparaison avec la moyenne nationale, l’Alberta utilise moins les produits pétroliers raffinés dans une proportion de 13 points de pourcentage.

L’essence à moteur et le carburant diesel sont les deux produits pétroliers raffinés les plus utilisés dans la province. La part de consommation de l’essence à moteur a décliné d’un point en pourcentage depuis 1990, récupérée par le carburant diesel. Ce dernier a enregistré une augmentation de sa consommation de 62 % depuis 13 ans. Le carburant diesel est utilisé autant dans la production traditionnelle du pétrole (puits de pétrole) que dans la production des sables bitumineux surtout en alimentant la flotte d’immenses camions transportant chacun jusqu’à 400 tonnes de matériel bitumineux aux installations de traitement40.

Le charbon n’est peut-être pas l’énergie la plus consommée en Alberta, mais il reste important dans le paysage énergétique de la province. La part du charbon dans la consommation énergétique en Alberta a légèrement décliné depuis 1990 alors que la consommation du charbon a augmenté de presque 25 %. La quasi-totalité du charbon consommé est utilisée pour produire de l’électricité, alimentant ainsi des résidences et des entreprises de la province.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Alberta, 1990 et 2003

Colombie-Britannique : déclin de la consommation d’énergie par habitant

De 1990 à 2003, la consommation par habitant a décliné en Colombie-Britannique de 8 % alors que l’augmentation de la population (+26 %) a été plus grande que la croissance de la consommation d’énergie dans cette province (+16 %).

Des températures plus clémentes durant les dernières années41 ainsi que la construction de maisons à plus faible consommation d’énergie sont des facteurs qui expliquent ce déclin de la consommation d’énergie par habitant. Également, la rationalisation et la restructuration de grandes industries énergivores comme les pâtes et papiers et le charbon ont modéré la croissance de la consommation d’énergie dans la province.

Le type d’énergie consommée en Colombie-Britannique est principalement celui des produits pétroliers raffinés. En 1990 et en 2003, la part de consommation de ces produits est restée stable à 44 % dans le profil énergétique. Par contre, ceci ne veut pas dire que la consommation est restée stable. Au contraire, elle a augmenté entre 1990 et 2003 de l’ordre de 16 %. Associées avec l’augmentation de la consommation du gaz naturel, ces deux hausses contribuent à plus de 90 % du changement de consommation dans la province durant la période étudiée.

Parmi les produits pétroliers raffinés, c’est l’essence à moteur (+31 %) qui connaît la plus haute augmentation devant le carburant diesel (+27 %). C’est à la hausse de la consommation dans le secteur du transport que l’on peut attribuer ces augmentations, autant pour l’essence à moteur que pour le carburant diesel. En raison surtout de l’augmentation de la population, un nombre croissant de véhicules42 circule sur les routes du territoire de la province, incluant les véhicules utilitaires sport43,44 dont la popularité est grandissante. La vente d’essence et de diesel n’a cessé d’augmenter en Colombie-Britannique entre 1990 et 200345. Pour le carburant diesel, la hausse de l’utilisation de ce carburant par les industries entre également en ligne de compte dans l’augmentation de la consommation.

La consommation du gaz naturel comptait pour 35 % du profil énergétique de la Colombie-Britannique en 2003, une hausse de deux points de pourcentage de la part de consommation en treize ans. Cette hausse est tributaire de la poussée de la consommation en gaz naturel de 23 % durant la même période. Le secteur résidentiel, le secteur commercial et institutionnel ainsi que le secteur de l’administration publique sont des secteurs où l’utilisation du gaz naturel a grandement augmenté entre 1990 et 2003.

L’utilisation du gaz naturel pour produire de l’électricité a doublé entre 1990 et 2003, augmentant sa part de consommation au dépend de l’électricité primaire qui a perdu du terrain durant le même intervalle.

Malgré une consommation de charbon qui a doublé en Colombie-Britannique, la contribution de cette hausse à la consommation d’énergie de la province est moins de 10 %. Le charbon consommé en Colombie-Britannique n’est pas transformé en électricité, mais est plutôt utilisé à des fins industrielles comme la fabrication de ciment.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, Colombie-Britannique, 1990 et 2003

Région du Nord : la plus forte baisse de la consommation d’énergie par habitant

C’est la région du Nord46 qui a enregistré la plus forte baisse de la consommation d’énergie par habitant parmi les régions canadiennes utilisées dans la présente analyse.

La région du Nord a consommé presque la même quantité d’énergie en 2003 qu’en 1990. Lors de cette même période, la population a augmenté de 18 % (+16 000 habitants) ce qui a entraîné une diminution de 13 % de la consommation d’énergie par habitant.

À l’exception du carburant diesel, tous les produits pétroliers raffinés ont diminué pendant l’intervalle à l’étude. La part de consommation du carburant diesel a augmenté de sept points de pourcentage entre 1990 et 2003, alors que la consommation du diesel a augmenté de 26 %. Cette hausse de l’utilisation du diesel est causée par le secteur industriel, plus précisément par le secteur minier, du pétrole et du gaz ainsi que le secteur du transport.

Le secteur minier est en pleine expansion dans la région du Nord, en particulier dans les Territoires du Nord-Ouest, avec l’ouverture depuis 1991 de deux mines de diamants, la mine EKATI et la mine Diavik et l’ouverture prochaine d’une troisième mine, celle de Snap Lake47. L’exploitation et la construction des mines de diamants ont permis à d’autres industries de croître dont celle de la construction et du transport en camion. En 2002, presque 9 000 chargements de matériel et de fournitures ont été transportés aux mines EKATI et Diavik par des camionneurs48.

Entre 1990 et 2003, la consommation de gaz naturel a monté de 35 % pour atteindre 22 % de part de consommation, une hausse de cinq points de pourcentage par rapport à 1990. Cette hausse de consommation a été causée par différents secteurs économiques, soit le secteur commercial et autres institutions ainsi que le secteur de l’extraction minière, de pétrole et de gaz.

Deux importants projets de construction de pipelines (pipeline de l’autoroute de l’Alaska et pipeline de la Vallée du Mackenzie) pour le transport du gaz naturel vers les marchés du sud sont à l’étude dans ce coin du Canada. La réalisation de ces projets pourrait changer le profil énergétique des territoires, comme cela s’est produit dans les provinces de l’Atlantique.

L’utilisation du gaz naturel pour être transformé en électricité a grandement augmenté entre 1990 et 2003 alors que sa part de marché est passée de 1 % à 3 % durant le même intervalle.

La disponibilité d’énergie provenant de l’électricité primaire a décliné de 17 % durant la période à l’étude car la production d’hydro-électricité a diminué, une conséquence de la baisse du niveau des eaux.

Tableau
Consommation d’énergie primaire et indicateurs choisis, région du Nord, 1990 et 2003

 

 


Notes en fin de document

  1. Agence internationale de l’énergie, totalisation spéciale reçue le 6 décembre 2004.
  2. Centre info-énergie, La consommation d’énergie et l’environnement, (consulté le 23 novembre 2004).
  3. Bob van der Zwaan, « Le réchauffement de la planète : la nécessité d’une « décarbonisation » de l’énergie », Politique étrangère, 66e année, no 2, avril-juin 2001, pages 419 à 432.
  4. Gouvernement du Canada, Canada et le protocole de Kyoto, (consulté le 3 décembre 2004).
  5. Statistique Canada, Statistique de l’énergie électrique, produit no 57-206 au catalogue de Statistique Canada, 1990 et 2003.
  6. COGEN Canada, Number of cogeneration plant in each province, totalisation spéciale reçue le 21 février 2005.
  7. Environnement Canada, Information sur les sources et les puits de gaz à effet de serre, (consulté le 1er décembre 2004).
  8. Statistique Canada, Statistique de l’énergie électrique, produit no 57-206 au catalogue de Statistique Canada, 1990 et 2003.
  9. Statistique Canada, Indice des prix à la consommation, CANSIM, tableau 326-0002.
  10. Charles A. Carrier, Hausse des tarifs d’électricité au Québec : éléments problématique, Document CPP 2004-01, Association des économistes du Québec, www.asdeq.org (consulté le 8 février 2005).
  11. Ressources naturelles, Faune et parc Québec, L’énergie au Québec, (consulté le 8 février 2005).
  12. Paul Daniel Muller, « Les prix de l’électricité », Le point de l’Institut économique de Montréal, le 18 novembre 2004, (consulté le 8 février 2005).
  13. Idem.
  14. Hydro-Québec, Rapport sur le développement durable 2003, (consulté le 11 février 2005).
  15. Statistique Canada, Logements mis en chantier, CANSIM, tableau 027-0009.
  16. Ressources naturelles, Faune et parc Québec, L’énergie au Québec, (consulté le 8 février 2005).
  17. Statistique Canada, Bulletin sur la disponibilité et écoulement d’énergie au Canada, produit no 57-003-X au catalogue de Statistique Canada, 2003.
  18. Statistique Canada, Logements mis en chantier, CANSIM, tableau 027-0009.
  19. Environnement Canada, Information sur les sources et les puits de gaz à effet de serre, (consulté le 1er décembre 2004).
  20. Office de l’efficacité énergétique, R-2000 : Une qualité incomparable, (consulté le 11 février 2005).
  21. Idem.
  22. Jessica Norup, PEEIC : Améliorer l’efficacité énergétique industrielle au Canada, Comité fédéral-provincial-territorial sur les statistiques de l’énergie, le 26 janvier 2005.
  23. Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne, Success: A Canadian Industry Program for Energy Conservation 2001/2002 Annual Report, Ressources naturelles Canada, 2003, 89 pages.
  24. Statistique Canada, Enquête sur les véhicules au Canada, Annuel, produit no 53-223-X au catalogue de Statistique Canada, 2000 à 2003.
  25. Idem.
  26. Erik Magnusson, « Véhicules utilitaires sport : moteur de changement », Analyse en bref, produit no 11-621-M2005020 au catalogue de Statistique Canada, février 2005.
  27. Statistique Canada, Véhicules automobiles, ventes de carburants, CANSIM, tableau 405-0002.
  28. COGEN Canada, Number of cogeneration plant in each province, totalisation spéciale reçue le 21 février 2005.
  29. Statistique Canada, Bulletin sur la disponibilité et écoulement d’énergie au Canada, produit no 57-003-X au catalogue de Statistique Canada, 2003.
  30. Province du Manitoba, Industry sector summaries — Electricity and natural gas, (consulté le 12 décembre 2004).
  31. Statistique Canada, Indice des prix à la consommation, CANSIM, tableau 326-0002.
  32. COGEN Canada, Number of cogeneration plant in each province, totalisation spéciale reçue le 21 février 2005.
  33. Transalta, Meridian Cogeneration Plant, (consulté le 16 février 2005).
  34. Province de la Saskatchewan, News — SaskEnergy posts strong financial year, (consulté le 11 février 2005).
  35. Canadian Association of Petroleum Producers, Crude oil, brochure 2004, (consulté le 11 février 2005).
  36. Statistique Canada, Extraction de pétrole et de gaz 2000, produit no 26-213-X au catalogue de Statistique Canada, page 7.
  37. Gouvernement de l’Alberta, Introduction to oil sands, (consulté le 12 décembre 2004).
  38. William Bingham, Des marchés du gaz naturel en transition : L’importance cruciale des statistiques fiables sur l’énergie, Comité fédéral-provincial-territorial sur les statistiques de l’énergie, le 26 janvier 2005.
  39. Statistique Canada, Statistique de l’énergie électrique, produit no 57-206 au catalogue de Statistique Canada, 1990 et 2003.
  40. Syncrude Canada, Aurora project, (consulté le 12 décembre 2004).
  41. Environnement Canada, Tableau de degré-jour par provinces et territoires, totalisation spéciale, 1990 à 2003.
  42. Statistique Canada, Enquête sur les véhicules au Canada, Annuel, produit no 53-223-X au catalogue de Statistique Canada, 2000 à 2003.
  43. Idem.
  44. Erik Magnusson, « Véhicules utilitaires sport : moteur de changement », Analyse en bref, produit no 11-621-M2005020 au catalogue de Statistique Canada, février 2005.
  45. Statistique Canada, Véhicules automobiles, ventes de carburants, CANSIM, tableau 405-0002.
  46. La région du Nord comprend le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
  47. Bruna Santarossa, « Les diamants donnent de l’éclat à l’économie canadienne », Analyse en bref, produit no 11-621-M2004008 au catalogue de Statistique Canada.
  48. Idem.