10.1 Concepts et définitions

10.4 l'investissement en stocks, mieux connu sous le vocable de valeur de la variation physique des stocks ou encore de variations des stocks dans le système international, comprend les variations suivantes :

  • des stocks de produits qui sont encore détenus par les unités qui les ont produits, avant qu'ils soient ultérieurement transformés, vendus, livrés à d'autres unités ou utilisés autrement;
  • des stocks de produits acquis auprès d'autres unités, qui sont destinés à être utilisés pour la consommation intermédiaire ou à être revendus sans transformation ultérieure; elles sont mesurées par la valeur des entrées en stocks, moins la valeur des sorties de stocks et moins la valeur des éventuelles pertes courantes sur les biens stockés1;
  • des variations des stocks de travaux en cours.

10.5 Dans le Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC), on subdivise l'investissement des entreprises en stocks agricoles et non agricoles. Les estimations de l'investissement des entreprises en stocks agricoles comprennent trois rubriques principales : les céréales2, les autres stocks détenus dans les fermes3, et les céréales en circuit commercial4. Les stocks non agricoles sont estimés à un niveau très détaillé; les estimations sont publiées selon cinq grandes catégories :

  • fabrication (biens durables et non durables);
  • commerce de détail (biens durables et non durables);
  • commerce de gros (biens durables et non durables);
  • or non monétaire;
  • autres stocks non agricoles5.

10.6 Les travaux en cours visant les ouvrages non terminés ne sont pas traités comme stocks dans le SCNC.

10.7 Les secteurs de la fabrication, du commerce de détail et du commerce de gros forment les trois principales catégories de stocks non agricoles. Les industries de la fabrication comprennent 23 catégories de biens alors que le commerce de détail en compte 19 et le commerce de gros, 16. On retrouve une liste complète de ces catégories au Tableau 10.2.

10.8 Outre la classification par catégorie de biens, les stocks des industries de la fabrication ont aussi une dimension d'état d'avancement du produit. On y distingue d'abord les biens finis, c'est-à-dire les biens produits par l'industrie. Viennent ensuite les biens achetés pour la revente, c'est-à-dire achetés par l'industrie en vue d'être revendus sans qu'il y ait de transformation. En troisième lieu, on trouve les biens en cours de fabrication6, c'est-à-dire des biens non terminés et dont le processus de production doit se poursuivre avant qu'il ne soit possible de les vendre. Finalement, les matières premières comprennent les biens que l'entreprise possède et compte utiliser dans le processus de production d'autres biens. Les matières premières incluent autant les « vis et boulons » que les biens utilisés indirectement dans la production comme le mazout ou le papier aux fins de l'administration. Les stocks de matières premières se distinguent de la formation brute de capital fixe dans la mesure où les biens sont incorporés dans les produits finis plutôt qu'utilisés7 dans le processus de production. De plus, ces biens sont consommés au cours d'une période relativement courte (généralement moins d'un an).

10.9 Tout l'or en lingot, incluant celui détenu par des particuliers, est inclus dans les stocks d'or puisqu'il peut être revendu pour être utilisé dans le processus de production. Les pièces de monnaie en or sont exclues des stocks puisqu'elles sont considérées comme des produits finis. Les seules pièces de monnaie en or incluses dans les stocks sont celles classées dans les biens en cours de fabrication produites par les fabricants de pièces de monnaie. l'or monétaire (un avoir financier au compte financier) et l'or détenu au Canada par des non-résidents sont aussi exclus des stocks.

10.10 La dernière catégorie porte sur les autres stocks non agricoles, qui incluent six catégories de biens – l'abatage du bois, les mines, les finances et services, les transports et la construction. Pour cette catégorie, l'estimation des stocks touche uniquement les produits finis.

Présentation : Comptes des revenus et dépenses et Tableaux entrées-sorties

10.11 l'investissement en stocks apparaissant dans les Comptes des revenus et dépenses (CRD) n'est pas formellement réconcilié avec les estimations apparaissant dans les Tableaux entrées-sorties (TES) du Canada, comme c'est le cas pour tous les autres postes de dépenses du produit intérieur brut (PIB).

10.12 La raison en est que la divergence statistique des CRD est incluse implicitement dans l'investissement en stocks des Tableaux d'entrées-sorties (Tableau 10.1).

Tableau 10.1 Investissements en stocks dans les Tableaux d'entrées-sorties et dans les Comptes des revenus et dépenses, 2000. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 10.1
Investissements en stocks dans les Tableaux d'entrées-sorties et dans les Comptes des revenus et dépenses, 2000

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Notes

1. Cette définition est tirée du Système de comptabilité nationale 1993, paragraphes 10.7 et 10.28 et du glossaire sous le poste « variation des stocks ».

2. Les céréales comprennent 8 composantes : le blé, l'avoine, l'orge, le seigle, le lin, le canola, le soya et le maïs.

3. Les autres stocks comptent 8 composantes : les pommes de terre, le tabac, les cultures spéciales, les bovins, les veaux, les porcs, les moutons et agneaux et les volailles.

4. Les céréales en circuit commercial sont les céréales détenues par la Commission canadienne du blé ou par des négociants privés.

5. Les stocks de ressources naturelles (minéraux dans le sol ou forêts) ne sont pas inclus dans les stocks de matières brutes. Les stocks de ressources naturelles comme le bois d'œuvre et les minéraux du sous-sol, sont inclus dans les mesures à l'échelle de l'économie d'actifs matériels non produits et non financiers dans les Comptes du bilan national, no13-214 au catalogue.  Ils ne sont pas traités comme des stocks dans les comptes nationaux.

6. Selon le Système de comptabilité nationale 1993, les stocks de biens en cours de fabrication devraient inclure les logements en cours de construction (par. 10-102). Toutefois, dans les Comptes des revenus et dépenses, ces derniers sont inclus directement avec la formation brute de capital fixe en bâtiments résidentiels. (voir Chapitre 9).

7. On dit en anglais wear and tear, ce qui peut se traduire par « dépréciation progressive des actifs de capital » ou encore « taux d'usure du capital fixe ».