Comptes de production, des revenus et dépenses, de l’épargne et de l’investissement

Les comptes de production, des revenus et dépenses, de l’épargne et de l’investissement servent à présenter l’information sur la production de biens et de services au sein de l’économie, les revenus générés par cette production, les dépenses liées à la production ainsi que l’épargne (désépargne) et l’investissement qui en découlent. La consignation de ces renseignements dans un ensemble de comptes reliés entre eux permet aux analystes de formuler des interprétations cohérentes au sujet des activités de production en tenant dûment compte des revenus, des dépenses, de l’épargne et de l’investissement. L’information est présentée sous la forme de comptes économiques qui, dans une certaine mesure, équivalent aux états utilisés pour la comptabilité d’entreprise. Les estimations des séries économiques qui apparaissent dans un certain nombre de comptes sont identiques ou cohérentes, parce que les définitions, les classifications et les évaluations utilisées sont les mêmes pour l’ensemble des comptes.

Le produit intérieur brut (PIB) occupe une place centrale relativement aux comptes de production, de revenus, de dépenses, de l’épargne et de l’investissement. Il s’agit de la valeur, sans double compte, des biens et des services produits au cours d’une période et qui sont disponibles pour la consommation intérieure finale, l’investissement ou l’exportation. Les comptes nationaux des revenus et dépenses font état de la valeur du PIB selon deux perspectives : en tant que revenus découlant de la production, et en tant que dépenses finales liées aux biens et aux services produits. Exprimé en termes réels (c’est-à-dire après ajustement pour tenir compte des changements de prix), le PIB est représentatif du volume d’activité économique pour une période donnée. Le compte de production nationale fournit une mesure de la valeur ajoutée brute par industrie, soit la production totale (ou les ventes) moins la consommation intermédiaire.

Les comptes des revenus et dépenses servent aussi à enregistrer la distribution et l’utilisation du revenu par les six grands secteurs institutionnels : les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les administrations publiques, les sociétés non financières, les sociétés financières et les non-résidents. Ces comptes associent les revenus au niveau des secteurs (y compris les transferts courants provenant d’autres secteurs, comme l’assurance-emploi reçue) et les dépenses courantes des secteurs (y compris les transferts à d’autres secteurs, comme les impôts sur le revenu versés aux administrations publiques). La différence entre les revenus et les dépenses d’un secteur fournit une estimation de l’épargne de ce secteur.

L’accumulation de capital est un autre élément central des comptes sectoriels. Le compte de capital (ou d’investissement) est axé sur les décisions des agents économiques en matière d’investissements dans des actifs non financiers. Il permet de savoir si l’épargne dans un secteur au cours de la période courante suffit à combler la demande de fonds (ou d’investissement) de ce secteur. Le solde du compte de capital fournit une estimation de la capacité de financement, i.e. prêteur, (épargne supérieure aux investissements) ou du besoin de financement, i.e. emprunteur, (épargne inférieure aux investissements) de chaque secteur.

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