Section 8 : Mesures de protection de l'environnement

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Protection des écosystèmes

En 2011, 9,8 % de la superficie des terres et des ressources en eau douce du Canada était protégée (tableau 8.1). La proportion de la superficie protégée allait de 2,7 % à l'Île-du-Prince-Édouard à 14,4 % en Colombie-Britannique.

Le graphique 8.1 montre la distribution des terres protégées selon les 15 grandes écozones terrestres du Canada.

Dans les écozones du Nord, où les densités de population sont plus faibles et les activités économiques sont isolées, les pourcentages d'aires protégées sont généralement plus élevés. En 2009, la cordillère arctique avait la proportion la plus élevée de terres protégées, soit 24 %, et seulement 0,6 habitant par 100 km2. L'écozone la plus densément peuplée du Canada, l'écozone des plaines à forêts mixtes (15 522 habitants par 100 km2), avait la plus faible proportion de terres protégées, soit un peu moins de 2 % (graphique 8.1).

Mondialement, le Canada se situait au 111e rang parmi 201 pays déclarant la proportion de leur territoire terrestre protégée en 2008. Proportionnellement, le Venezuela avait une plus grande superficie de terre protégée que tout autre pays au monde, soit 71,3 % 1 . Parmi les pays figurant au tableau 8.2, le Brésil protégeait la plus forte proportion de son territoire, soit 29,6 %, suivi de près par les États-Unis, avec 27,1 %.

Gestion des déchets solides

Des déchets solides sont produits par presque tout type d'activité commerciale ou des ménages, allant des processus de fabrication à grande échelle à la simple vie quotidienne. Les déchets peuvent être soit éliminés, c'est-à-dire ensevelis dans une décharge ou incinérés, soit recyclés ou compostés. Le recyclage peut réduire la demande d'énergie et de nouvelles ressources grâce à la réutilisation de matériaux déjà entrés dans l'économie (par exemple, l'aluminium, le verre, le plastique et les aliments).

En 2008, les Canadiens ont produit en moyenne 777 kg de déchets par habitant destinés à l'élimination, ce qui représente une hausse de 1,1 % par rapport à 2002. Un autre 254 kg de déchets par habitant destinés à l'enfouissement ou à l'incinération ont été récupérés, ce qui représente une hausse de 20,1 % des taux de récupération par habitant par rapport à 2002 (tableau 8.3).

En 2008, la quantité de déchets destinés à l'élimination par habitant était la plus faible en Nouvelle-Écosse (378 kg), suivie de la Colombie-Britannique, (641 kg) et du Nouveau-Brunswick (642 kg). La quantité de déchets éliminés par personne était la plus élevée en Alberta (1 122 kg).

En 2008, la Nouvelle-Écosse avait également le taux le plus élevé de récupération des déchets, 45,0 % des déchets destinés à l'enfouissement ou à l'incinération étant récupérés. Elle était suivie du Nouveau-Brunswick et de la Colombie-Britannique où 35,8 % et 34,9 %, respectivement, des déchets ont été récupérés.

Les activités de récupération des déchets et de recyclage sont à la hausse au Canada. À l'échelle nationale, les taux de récupération sont passés de 21,6 % en 2002 à 24,7 % en 2008 (tableau 8.3). Une grande variété de matières ont été récupérées des sites d'enfouissement et des incinérateurs en 2008 (graphique 8.2). En tout, environ 8,5 millions de tonnes de matières ont été récupérées, les matières organiques représentant 28,8 % du total, suivies du carton (16,5 %), du papier journal (13,4 %) et des fibres cellulosiques mélangées (11,0 %).

Dépenses au chapitre de la réduction des répercussionsindustrielles

En 2008, les entreprises ont dépensé 9,1 milliards de dollars au chapitre de la protection de l'environnement, ce qui représente une hausse de 5,3 % par rapport à 2006 (tableau 8.4). L'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz a été à l'origine de près de 2,9 milliards de dollars, ou 31,7 %, des dépenses totales, suivie de l'industrie de la production et du transport d'électricité (1,3 milliard de dollars ou 14,2 %) et de l'industrie des métaux de première transformation (1,2 milliard de dollars ou 12,9 %).

L'examen des mêmes données selon la province montre que le gros des dépenses de protection de l'environnement ont été faites en Alberta (34,3 % du total), la plus grande partie dans l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz. Cette province a été suivie de l'Ontario et du Québec, avec 23,8 % et 15,9 % des dépenses totales, respectivement, principalement dans l'industrie de la production, du transport et de la distribution d'électricité, dans l'industrie des métaux de première transformation et dans les autres industries manufacturières.

En 2008, les dépenses en immobilisations selon l'industrie consacrées à la prévention de la pollution et à la lutte contre la pollution 2  ont totalisé 2,6 milliards de dollars, ou 69 % des dépenses totales en immobilisations au chapitre de la protection de l'environnement. La majorité de ces immobilisations visaient à réduire les polluants atmosphériques. Près de 1,4 milliard de dollars ont été investis dans la lutte contre la pollution atmosphérique, tandis que les dépenses consacrées à la prévention de la pollution atmosphérique ont totalisé 422,2 millions de dollars (tableaux 8.5 et 8.6).

Les plus importants investissements au chapitre de la lutte contre la pollution atmosphérique ont été faits par l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz (711,4 millions de dollars), suivie de l'industrie des métaux de première transformation (272,9 millions de dollars).

Parmi les groupes industriels, c'est l'industrie de la production, du transport et de la distribution d'électricité qui a déclaré la plus grande part des dépenses en immobilisations consacrées à la prévention de la pollution (276,3 millions de dollars); un peu plus de la moitié de cette somme a été affectée au confinement de déchets solides et liquides sur le site.

Mesures prises par les ménages pour protégerl'environnement

Les hivers au Canada sont généralement longs et froids, et la saison de chauffage est d'une durée de neuf ou dix mois dans certaines régions du pays. Baisser la température de l'air dans le logement à certains moments de la journée est l'une des façons dont les ménages réduisent leur consommation d'énergie et leurs dépenses de chauffage. En 2009, plus d'un ménage canadien sur dix (91 %) ont déclaré avoir un thermostat dans leur logement (tableau 8.7). Quarante-neuf pour cent de ces ménages avaient des thermostats programmables. Quel que soit le type de thermostat, 61 % des ménages dont le logement était muni d'un thermostat le réglaient à la baisse la nuit durant l'hiver. Les ménages à l'Île-du-Prince-Édouard étaient les plus susceptibles d'abaisser la température (66 %), tandis que ceux au Manitoba et au Nouveau-Brunswick étaient les moins susceptibles de le faire (58 %).

Régler la température à la baisse la nuit était une pratique beaucoup plus fréquente chez les ménages disposant d'un thermostat programmable qui avait été programmé (74 %) que chez ceux ayant un thermostat non programmable ou un thermostat programmable qui n'avait pas été programmé (53 %).

Chez les ménages ayant programmé leurs thermostats programmables, ceux en Saskatchewan étaient les plus susceptibles (82 %) et ceux en Nouvelle-Écosse, les moins susceptibles (57 %) de les avoir programmés de manière à abaisser la température durant les heures de sommeil. Pour ce qui est des thermostats non programmables et des thermostats programmables qui n'avait pas été programmés, les ménages en Nouvelle-Écosse étaient les plus susceptibles (64 %) et ceux en Ontario, les moins susceptibles (46 %) d'avoir réglé la température à la baisse la nuit.

Les ménages protègent l'environnement également en prenant des mesures de conservation de l'eau à la maison. Les pommes de douche à débit réduit utilisent jusqu'à 70 % moins d'eau que les pommes de douche normales et permettent de réaliser des économies d'environ 15 % sur le coût de chauffage de l'eau. En 2009, 63 % des ménages canadiens ont déclaré avoir une pomme de douche à débit réduit. Les ménages au Nouveau-Brunswick (67 %) étaient les plus susceptibles et les ménages au Manitoba, les moins susceptibles (49 %) d'avoir une pomme de douche à débit réduit (tableau 8.8).

Le volume d'eau pour chaque activation de la chasse d'eau d'une toilette peut être réduit soit par la conception du modèle, comme dans le cas d'une toilette à faible volume d'eau, soit en plaçant une brique ou une bouteille de plastique lestée dans le réservoir pour qu'il contienne moins d'eau. Les nouvelles toilettes à faible volume d'eau utilisent généralement moins de 6 litres d'eau par chasse, comparativement aux toilettes plus anciennes qui peuvent utiliser plus du double de ce volume.

En 2009, 42 % des ménages canadiens ont déclaré avoir une toilette à faible volume d'eau (tableau 8.8). À l'échelle provinciale, 48 % des ménages en Ontario ont déclaré avoir une de ces toilettes, tandis que ceux à Terre-Neuve-et-Labrador et à l'Île-du-Prince-Édouard ont été les moins susceptibles d'avoir une toilette à faible volume d'eau (30 % et 31 %, respectivement).

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