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32-251-XIF

 

Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie

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INDUSTRIES DE LA FABRICATION DES BOISSONS:   DEUX MARCHÉS

par Peter Zylstra

Novembre 1999


Introduction

Le grand groupe des industries de la fabrication des boissons comprend quatre secteurs : les boissons gazeuses (CTI 111), les produits de distillation (CTI 112), la bière (CTI 113) et le vin (CTI 114). Si on fait abstraction des facteurs climatiques et des autres influences saisonnières sur le chiffre d’affaires de toutes ces industries, on peut considérer à des fins d'analyse que celles-ci exercent leur activité sur deux marchés. Certaines observations vaudront pour la seule industrie des boissons gazeuses. Les trois industries de boissons alcoolisées, à savoir celles des produits de distillation, de la bière et du vin, ont d'autres caractéristiques en commun.

Le bilan de la récente évolution est principalement tiré des résultats de l'Enquête annuelle des manufactures (EAM) de 1997. Nous puiserons à d'autres sources pour l'évocation du contexte économique et de l'environnement, qui fournit un plus ample éclairage au sujet des industries de la fabrication des boissons au Canada.


La consommation de boissons gazeuses s'accroît . . .

L'industrie des boissons gazeuses est un secteur en constante expansion qui se caractérise par une concurrence très vive au Canada. En volume, les ventes évoluent régulièrement à la hausse. La consommation de boissons gazeuses par personne s'est établie à 114 litres en 1998, soit le double de celle de 1972(1). Par ailleurs, le chiffre de ventes évolue à peu près au même rythme que le volume écoulé puisque les augmentations de prix sont minimes en raison de la concurrence (Figure 1 : Livraisons de boissons alcoolisées et de boissons gazeuses en dollars courants et en dollars constants de 1992, industries des boissons, 1989 à 1997).


. . . mais celle des boissons alcoolisées diminue

En revanche, la consommation de boissons alcoolisées évolue à la baisse à plus long terme à cause des taxes et de facteurs de considération sociale et reliée à la santé. En 1998, les Canadiens âgés de plus de 15 ans ont consommé en moyenne 94 litres de boissons alcoolisées, comparativement à 128 litres en 1972. Les ventes diminuent en volume mais augmentent en valeur du fait des majorations de prix (Figure 1 : Livraisons de boissons alcoolisées et de boissons gazeuses en dollars courants et en dollars constants de 1992, industries des boissons, 1989 à 1997). Le secteur du vin, qui représente 6 % de l'ensemble du marché des boissons, a récemment été témoin d’une lente progression de la consommation par personne.


Structure et rendement du grand groupe des industries des boissons : les brasseries dominent

La première des quatre industries des boissons pour les livraisons est celle de la bière, qui compte habituellement pour près de la moitié de la valeur totale des livraisons du grand groupe. L'industrie des boissons gazeuses représente plus du tiers du total, et le reste se répartit entre l'industrie des produits de distillation et celle du vin, avec des parts respectives de 11 % et 6 %. Ces proportions ont été relativement stables au fil des ans, bien que les produits de distillation aient perdu un peu de terrain au profit des boissons gazeuses. (Tableau 1. Industries de boissons : Livraisons et emplois selon le numéro de rubrique de la CTI, 1997).

Les données de l'Enquête annuelle des manufactures (EAM) indiquent que les industries de boissons ont progressé de façon générale en 1997. Il s’agissait de la septième année consécutive d'expansion après deux années de contraction (1989 et 1990). Bien que le taux de croissance soit graduellement passé de 9 % en 1992 à 1 % en 1996, la tendance s'est maintenue durant toutes ces années et on a observé en 1997 une remontée de 5 %. En 1997, la valeur des livraisons a atteint 7,2 milliards de dollars, une hausse de 28 % par rapport au creux de 1990 (5,6 milliards de dollars).

Les industries de boissons ont enregistré en 1997 une faible augmentation (4,2 %) de leur produit intérieur brut (PIB); toutefois, ce gain a été largement inférieur à celui de 6,5 %(2) affiché par l'ensemble des industries de fabrication.

Avec 1,7 % de toutes les livraisons manufacturières et 2,6 % du PIB de l'ensemble du secteur de la fabrication, les boissons forment une industrie de transformation de taille moyenne. La valeur ajoutée en proportion de l'ensemble des livraisons du grand groupe a été relativement élevée en 1997 (59 %) comparativement à la moyenne (40 %) affichée par tout le secteur de la fabrication.


Reprise des investissements

Au creux des livraisons des industries de boissons en 1990 a correspondu un faible taux d'utilisation de la capacité l'année suivante. Après avoir fléchi à 66 % en 1991, ce taux a progressé et fluctué entre 80 % et 83 %(3) depuis 1993. Jusqu'en 1997, année où il s'est établi à 82 %, il n'a pas suffisamment progressé pour amener une augmentation des dépenses en nouvelles immobilisations.

Après s'être maintenues aux environs de 300 millions de dollars pendant plusieurs années, les dépenses en immobilisations ont chuté à 235 millions de dollars en 1996. En 1997, elles ont remonté à 296 millions de dollars et on estime que la tendance à la hausse se poursuivra en 1998, les données préliminaires indiquant un niveau élevé (428 millions de dollars)(4).


L'emploi diminue . . .

Les industries de boissons ont à leur service une main-d'œuvre relativement modeste. Les salaires représentent seulement 7 % des livraisons du groupe comparativement à 11 % pour l'ensemble des industries de fabrication. Les emplois manufacturiers du grand groupe ont baissé de 33 % depuis 1988, année où le total s'établissait à 17 000, pour chuter à moins de 12 000 en 1997. Ces industries ont enregistré en 1997 une baisse de 6 %, tandis que l'emploi dans l'ensemble du secteur de la fabrication progressait de 4 %. La réduction de l’emploi dans ces industries s'explique par l'accroissement de la production par travailleur, le fléchissement de la demande de boissons alcoolisées et la diminution du nombre de brasseries classiques. Ce dernier phénomène a été provoqué par la suppression des barrières commerciales interprovinciales, mouvement amorcé en 1991 qui s’est soldé par des économies d'échelle.

Les plus grands fabricants de boissons — au nombre de 23 parmi les 199 qui comptent plus de 200 employés — ont une proportion relativement élevée de personnel salarié. Les livraisons de ce groupe représentent 60 % de l'ensemble de la production; bien qu'il n'emploie que 54 % des travailleurs à la production de l'industrie, ce groupe compte 82 % des employés salariés. Figurent parmi ces employés les travailleurs affectés à la distribution, aux ventes, à la publicité et à l’administration.


. . . mais la production par travailleur augmente

Bien que moins nombreuse, la main-d'œuvre des industries de boissons a été relativement bien rémunérée et a beaucoup produit. Après avoir diminué en 1993, la rémunération horaire moyenne s'est accrue de 3 % chacune des deux années suivantes et de 5 % en 1996. En 1997, elle a fléchi de 1 %, pour s'établir à 21 $, mais elle demeure bien supérieure à la rémunération horaire moyenne de 17 $ de l'ensemble du secteur de la fabrication.

La production par travailleur a augmenté pour une cinquième année, atteignant 615 000 $, soit 36 % de plus que le maximum précédent de 452 000 $ en 1991. Comme ces industries sont hautement automatisées, cette production est une des plus élevées dans le secteur de la fabrication, où la moyenne s'établissait à 309 000 $ en 1997. La production par travailleur a plus progressé que la rémunération et le coût unitaire de la main-d'œuvre (rémunération/production) a régulièrement décliné (17 % au total) depuis 1991.


Rendement des industries

Parmi les industries du grand groupe des boissons, trois industries ont contribué à la croissance générale observée. L'expansion de 5 % qu'a connue le grand groupe s'explique par les gains respectifs de 7 %, 5 % et 11 % des industries des boissons gazeuses, de la bière et du vin. En revanche, le chiffre d'affaires du secteur des produits de distillerie a fléchi de 5 %.

  • Industrie des boissons gazeuses

Dans l'industrie des boissons gazeuses, la demande est en constante progression. En 1997, les livraisons se sont accrues de 60 % par rapport à celles de 1990. Un peu moins de la moitié de cette croissance est attribuable à cette industrie, qui représente un peu plus du tiers des livraisons du grand groupe. Toutefois, la concurrence a gardé les prix bas. Comme il n ‘y a pas d’évolution du côté de l’indice des prix, toute hausse des livraisons se traduit par une croissance réelle.

Plus du tiers des livraisons de l'industrie des boissons gazeuses origine de l'Ontario et plus du quart, du Québec. La majeure partie du reste de la production provient des provinces de l'Ouest et une faible proportion, des Maritimes — principalement du Nouveau-Brunswick.

Les livraisons de l'industrie des boissons gazeuses ont continué de s’accroître non seulement en volume mais aussi en termes de chiffre d'affaires, lequel a atteint 1,9 milliard de dollars en 1997. Comme il n'y a guère de fluctuation de prix, les marques nationales ont tenté de regagner la part de marché qu'elles avaient cédée aux marques privées grâce à un surcroît de publicité, à un meilleur conditionnement des produits et à des ententes de mise à l'étalage avec les chaînes d'alimentation. Parmi les boissons gazeuses, les boissons hypocaloriques ont plafonné à un peu plus de 15 % de l'ensemble des livraisons ces dernières années. Les boissons « Nouvel Âge » n'ont pas tenu leurs promesses de départ(5).

La proportion des boissons gazeuses vendues dans des contenants non réutilisables, surtout dans des bouteilles en plastique de format familial, a monté en flèche au cours des dix dernières années au détriment des contenants réutilisables, pour représenter plus de la moitié du total. Les contenants non réutilisables l'ont même emporté sur les canettes, qui ont fléchi à 44 % du total (Figure 2 : Proportions des bouteilles réutilisables ou non réutilisables et des canettes utilisées dans l'industrie des boissons gazeuses, 1985 à 1997). La montée des bouteilles non réutilisables s'explique par une évolution des politiques provinciales dictée par le succès des programmes municipaux de recyclage.

  • Brasseries

Bien que la valeur des livraisons des brasseries et les ventes au détail de bière canadienne se soient accrues en 1997, l'industrie de la bière, à l’instar des deux autres industries de boissons alcoolisées, fait face à long terme à une tendance de contraction de la demande intérieure. Au Canada, la consommation de bière par personne est tombée de 80 à 63 litres de 1985 à 1998(6). Les ventes sont aussi fonction des conditions climatiques. Ainsi, en 1997, les ventes de bière en hectolitres ont été faibles en raison d'un été relativement peu clément, qui a déclenché une guerre des prix. Toutefois, en 1998, le temps chaud a persisté, ce qui a permis de regagner du terrain et de faire progresser le volume des ventes de 1,7 %.

La valeur des livraisons des fabricants, qui a augmenté de plus des deux tiers depuis 1985, a continué de s'accroître en raison des hausses de prix. Bien que la valeur des livraisons ait diminué de 2 % en 1996, pour s’établir à 3,2 milliards de dollars, la croissance a repris en 1997, la valeur des livraisons atteignant 3,4 milliards de dollars par suite d'une augmentation de 5 %. La tendance à la hausse des ventes au détail de bière canadienne s’est poursuivie en 1997, se chiffrant à 5,8 milliards de dollars(7).

Presque la moitié de la bière canadienne est brassée en Ontario, un peu plus du quart au Québec et près de 20 % dans les provinces de l'Ouest. Le contenant le plus en vogue pour la bière est toujours la bouteille. Plus des deux tiers de la bière vendue en 1997 étaient en bouteille, mais cette proportion, qui s'établissait à 86 % en 1985, évolue lentement à la baisse.

Outre la multiplication des nouvelles marques, deux tendances se dessinent dans l'industrie, celles des microbrasseries et des u-brews. Les microbrasseries produisant des bières spéciales ou artisanales se sont faites plus nombreuses, passant de quatre en 1984 à 48 en 1997. Leur part de marché est d'environ 10 %. Les u-brews entament quelque peu la demande qui s'attache au produit des brasseurs classiques(8).


Industries des produits de distillation et du vin

L’Ontario, avec plus de 60 % des spiritueux distillés, est la principale province productrice de produits de distillation. Les plus grandes provinces vinicoles sont la Colombie-Britannique (36 % du total des livraisons) et l'Ontario (35 %).

Commerce extérieur : le whisky comme grand produit à l'exportation

Les fabricants canadiens de boissons approvisionnent principalement le marché intérieur où ils écoulent 86 % de leur production en volume. Le reste (en majeure partie des spiritueux) est exporté. Ces dernières années, dans le secteur des boissons, les exportations ont été supérieures aux importations, dont les vins constituent la majeure partie.

Après une hausse en 1994 et une baisse en 1995, les exportations ont remonté de 10 % en 1996 à la faveur d'un apaisement du conflit de la bière avec les États-Unis. En 1997, le total des exportations a augmenté de 11 %, atteignant 1,2 milliard de dollars.

Le whisky représente une grande partie — presque la moitié — de toutes les exportations. Les débouchés à l'exportation sont de première importance pour les distillateurs canadiens. Le rye whisky, dont la majeure partie de la production est exportée, principalement aux États-Unis, représente les deux tiers du chiffre d'affaires des distillateurs.

L'industrie canadienne du vin s'est renforcée(9) avec des vins de haute qualité et des vins spéciaux. Ces derniers sont devenus en vogue sur les marchés d'exportation. Les établissements vinicoles canadiens sont maîtres du tiers (part relativement constante) du commerce intérieur de détail des vins.


Conclusion

On peut constater que les industries de boissons approvisionnent deux marchés aux caractéristiques différentes, ceux des boissons gazeuses et des boissons alcoolisées. Ces dernières années, le marché des boissons gazeuses a été en expansion alors que la concurrence a gardé les prix à de bas niveaux. Quant au marché des boissons alcoolisées, il est en régression mais on y maintient le niveau des ventes par les prix. Le secteur du vin pourrait cependant se démarquer. En effet, dans ce petit segment de marché, la tendance à la hausse de la consommation semble se maintenir.

Pour les quatre industries du grand groupe, on peut s'attendre à une croissance soutenue mais relativement lente ou à une légère contraction. D'après les données de l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (EMIM) (10), les livraisons manufacturières ont augmenté en dollars courants de 4,3 % en 1998 et la majoration des prix pour l’année s’est établie à 2,3 %(11).   Par ailleurs, le produit intérieur brut (PIB) en dollars constants s'est accru en 1998 de 6 %, gain supérieur à celui de 4 % enregistré pour l'ensemble des industries de fabrication. Toujours en 1998, les dépenses en immobilisations ont progressé, pour atteindre 428 millions de dollars, alors que le taux d'utilisation de la capacité industrielle s'est chiffré à 89 % au premier trimestre de l'année. Compte tenu des intentions sur le plan des dépenses en immobilisations, on estime que celles-ci retomberont à un niveau de 321 millions de dollars en 1999.

Les perspectives à long terme diffèrent pour les deux catégories fondamentales de boissons. L'ensemble de ces conditions ne nous permet pas de nous prononcer sur la performance globale du grand groupe. Avec une consommation en hausse, le potentiel de croissance des industries de boissons pourrait résider en majeure partie dans le secteur des boissons gazeuses dans la mesure où l’on observera une détente au niveau des prix. Il est probable, toutefois, que la consommation intérieure de boissons alcoolisées par personne continuera à évoluer à la baisse, mais ces marchés inélastiques pourraient être soutenus par des majorations de prix. Dans l'une et l'autre des catégories, il y a de nouveaux débouchés à l'exportation à exploiter.


Références

1Consommation apparente des aliments par personne au Canada, no 32-229 au catalogue de Statistique Canada.

2Produit intérieur brut par industrie, no 15-001-XPB au catalogue de Statistique Canada.

3Taux d’utilisation de la capacité industrielle au Canada, no 31-003-XPB au catalogue de Statistique Canada.

4Investissements privés et publics au Canada, no 61-205-XPB au catalogue de Statistique Canada.

5.  « Beverage industry outlook: new age drinks lose sparkle », Globe and Mail, 29 juillet 1998.

6Le contrôle et la vente des boissons alcooliques au Canada, no 63-202-XIB au catalogue de Statistique Canada.

7Bulletin statistique annuel 1998, Association des brasseurs du Canada.

8.  « Attacks from big brewers leave u-brews foaming », Financial Post, 27 avril 1996.

9.  « Winery stocks gain ground after vintage year », Financial Post, 31 octobre 1996.

10Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, no  31-001-XPB au catalogue de Statistique Canada.

11Indices des prix de l’industrie, no 62-011-XPB au catalogue de Statistique Canada.


Cet article a été rédigé par Peter Zylstra.  Peter est économist à Statistique Canada et travaille à la Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie.

Pour de plus amples renseignements sur le secteur de la fabrication au Canada, veuillez consulter les publications Industries manufacturières du Canada : niveaux national et provincial (no 31-203-XPB au catalogue), édition annuelle disponible au coût de 68 $ le numéro au Canada et de 68 $ US à l’extérieur du Canada, et Produits livrés par les fabricants canadiens (no 31-211-XCB au catalogue), édition annuelle disponible au coût de 403 $ le numéro au Canada et de 403 $ US à l’extérieur du Canada. Vous pouvez commander ces produits et d’autres publications de Statistique Canada par téléphone au 1 800 267-6677, par télécopieur au 1 800 889-9734 ou par Internet.

Pour plus de renseignements sur les données ou les séries chronologiques du secteur de la fabrication, veuillez communiquer avec la Sous-section de la divulgation et de la diffusion, Division de la fabrication, de la construction et de l’énergie, au (613) 951-9497 ou par Internet à l’adresse suivante : manufact@statcan.gc.ca.  Pour les renseignements de la Division du commerce international téléphoner 1-800-294-5583 ou par Internet:  trade@statcan.gc.ca.



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Date de modification : 2012-03-07 Avis importants