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71-211-XWF
Taux d'absence du travail
2006


Analyse

Absences du travail

Il existe plusieurs genres d’absence. Certaines, comme les vacances annuelles, sont généralement considérées bénéfiques, tant pour l’organisation que pour l’employé. Puisqu’elles sont habituellement prévues, leur incidence sur l’organisation peut être absorbée assez facilement; on peut dire la même chose des jours fériés. D’autres absences, comme celles attribuables à la maladie et aux obligations familiales, sont généralement inévitables, tout comme celles causées par le mauvais temps.

L’« absentéisme » — un terme utilisé pour décrire les absences évitables, habituelles ou imprévues — constitue une source d’irritation pour les employeurs et les collègues de travail. Ces absences perturbent le calendrier de travail et la production, et entraînent des coûts pour l’organisation et l’économie dans son ensemble. Bien que l’absentéisme soit généralement considéré comme un problème, il n’est pas un phénomène facile à quantifier. La ligne de démarcation entre les absences évitables et inévitables est difficile à tracer, et l’absentéisme est souvent déguisé en absence légitime. L’Enquête sur la population active (EPA) permet de mesurer le temps perdu pour cause de « raisons personnelles », c’est-à-dire la maladie ou l’incapacité, et les obligations personnelles ou familiales. Cependant, à l’intérieur de ces catégories, il est impossible de déterminer si une absence est évitable ou imprévue. Toutefois, on peut analyser les données de l’EPA sur les absences pour motifs personnels afin de déterminer les comportements ou les tendances qui démontrent l’incidence de l’absentéisme (voir Qualité des données, concepts et méthodologie — Source des données et Qualité des données, concepts et méthodologie — Définitions ).

Tendances récentes — 1997 à 2006

La fréquence et le nombre de jours perdus pour des raisons personnelles (maladie ou incapacité, et obligations personnelles ou familiales) ont connu une tendance à la hausse depuis 1997 (graphique 1) 1. Plusieurs facteurs ont alimenté cette tendance, notamment le vieillissement de la main-d’oeuvre, la part croissante des femmes dans la main-d’oeuvre et tout particulièrement celles ayant de jeunes enfants, le stress élevé chez les travailleurs 2, et des congés de maladie et congés pour obligations familiales plus généreux.

Au cours d’une semaine moyenne en 1997, si l’on exclut les femmes en congé de maternité, environ 5,5 % (484 000) de tous les employés à temps plein occupant un seul emploi étaient absents du travail toute la semaine ou une partie de celle-ci pour des raisons personnelles. En 2006, ce pourcentage a atteint 8,2 % (896 000) (tableau 6-1 ). Le temps total de travail perdu a également augmenté de façon soutenue, passant de 3,0 % de la semaine de travail prévue en 1997 à 3,9 % en 2006. Extrapolé pour toute l’année, le temps de travail perdu pour des raisons personnelles s’est accru, passant d’un équivalent de 7,4 jours par travailleur en 1997 à 9,7 jours en 2006.

Variations du taux d’absence en 2006

L’absence attribuable aux raisons personnelles varie parmi les divers groupes de travailleurs. Plusieurs facteurs jouent un rôle, principalement les conditions de travail (l’environnement physique, le niveau de stress de l’emploi, les relations employeur-employé, les dispositions en matière de convention collective, les horaires de travail); l’existence de structures communautaires adéquates et abordables telles que les garderies et le transport en commun; les circonstances familiales, particulièrement la présence d’enfants d’âge préscolaire et d’autres membres de la famille à charge; et la santé physique du travailleur, un facteur étroitement lié à l’âge. Mesurer l’incidence de ces facteurs et d’autres facteurs influents n’est pas facile puisque plusieurs d’entre eux ne sont pas pris en compte dans l’EPA. Cependant, l’examen des absences personnelles en 2006 selon certaines caractéristiques démographiques, la profession et l’industrie, de même que selon d’autres attributs tels que l’affiliation syndicale et la situation d’emploi, permet d’en savoir davantage.

Différences démographiques

En 2006, en excluant les femmes en congé de maternité, environ 8,2 % (896 000) des employés à temps plein se sont absentés de leur travail pour des raisons personnelles chaque semaine : 5,8 % en raison d’une maladie ou d’une incapacité, et 2,4 % en raison d’obligations personnelles ou familiales (tableau 6-1 ). Par conséquent, les employés à temps plein ont perdu environ 3,9 % de leur temps de travail chaque semaine.

En moyenne, chaque employé à temps plein a perdu 9,7 jours en 2006 pour des raisons personnelles (7,6 en raison d’une maladie ou d’une incapacité, et 2,1 en raison d’obligations personnelles ou familiales). Au total, les employés à temps plein ont ainsi perdu environ 102 millions de journées de travail. Les hommes ont perdu moins de jours (8,7, ou 6,7 en raison d’une maladie ou d’une incapacité plus 1,9 en raison d’obligations personnelles ou familiales) que les femmes (11,2, ou 8,8 plus 2,4).

La présence d’enfants d’âge préscolaire exerce une forte influence sur les absences du travail pour cause d’obligations personnelles ou familiales. En 2006, les employés à temps plein dont la famille comptait au moins un enfant d’âge préscolaire ont perdu en moyenne 5,7 jours, comparativement à seulement 1,5 jour dans le cas de ceux dont la famille n’en comptait pas (tableau 1-3 ).

La prévalence croissante des congés pour obligations familiales en milieu de travail, la prolongation des prestations parentales de l’assurance-emploi  3 et la participation accrue des pères aux soins à donner aux enfants semblent avoir supprimé l’écart qui existait entre les sexes concernant les absences liées aux obligations personnelles et familiales. En 1997, les femmes qui avaient des enfants d’âge préscolaire et qui travaillaient à temps plein ont perdu 4,1 jours en raison de telles obligations, par rapport à 1,8 jour chez leurs homologues masculins. En 2006, l’écart s’est considérablement rétréci (6,2 jours pour les femmes contre 5,4 pour les hommes).

Le nombre de jours de travail perdus en raison d’une maladie ou d’une incapacité tendait à augmenter avec l’âge, passant d’une moyenne de 6,2 jours chez les jeunes (de 15 à 19 ans) (tableau 1-1 ) à 10,8 jours pour les employés à temps plein de 55 à 64 ans.

Industrie et secteur

Les taux d’absence du travail varient selon le secteur (public ou privé) et l’industrie, la différence provenant essentiellement des absences liées à une maladie ou à une incapacité (tableau 2-1 ). Les facteurs qui contribuent à ces variations comprennent la nature et les exigences de l’emploi, la répartition des hommes et des femmes dans la main-d’oeuvre, et le taux de syndicalisation — ce dernier étant un facteur déterminant de la présence ou du manque de congés de maladie ou de congés pour obligations familiales payés.

Les employés à temps plein du secteur public (plus susceptibles d’être syndiqués ou d’être des femmes) ont perdu plus de temps de travail en 2006 pour des raisons personnelles (environ 13 jours en moyenne) que leurs homologues du secteur privé (8,8 jours).

Au niveau des groupes de base (à deux chiffres) des industries, les employés ayant perdu le plus de jours de travail ont été ceux des services de soins de santé et de l’assistance sociale (14,4 jours), des services publics (12,4), et des administrations publiques (12,0).

Les moyennes les plus basses ont été enregistrées par les travailleurs à temps plein des services professionnels, scientifiques et techniques (5,6 jours), de la finance, des assurances, de l’immobilier et de la location (7,5). Les travailleurs des secteurs de l’hébergement et des services de restauration (8,2), de l’industrie primaire (8,3) et du commerce (8,5) ont également manqué moins de jours de travail.

Profession

Les facteurs associés aux taux d’absence selon la profession sont semblables à ceux liés à l’industrie (tableau 3-1 ). Encore une fois, selon les groupes de base des industries, les différences découlent principalement du temps perdu en raison d’une maladie ou d’une incapacité.

Les employés à temps plein des professions de la santé (14,6) et des professions propres au secteur de la production (12,0) ont enregistré le plus de jours perdus en 2006. Les travailleurs dans les postes de gestion (5,9) et dans les sciences naturelles et appliquées (6,8) ont affiché le moins de jours perdus.

Affiliation syndicale, situation d’emploi, taille du lieu de travail et durée d’occupation de l’emploi 

Les travailleurs à temps plein qui étaient syndiqués ou assujettis à une convention collective ont perdu presque deux fois plus de jours de travail en moyenne en 2006 pour des raisons personnelles que leurs homologues non syndiqués (13,6 comparativement à 7,9) (tableau 1-6 ).

Les travailleurs ayant un emploi permanent (et donc qui étaient plus susceptibles d’être syndiqués) ont perdu plus de jours de travail (9,9) que ceux dont l’emploi n’était pas permanent (8,0).

Le nombre de jours perdus avait tendance à augmenter selon la taille du lieu de travail, passant du niveau inférieur de 8,2 dans les lieux de travail comptant moins de 20 employés (entreprises plus susceptibles d’enregistrer un faible taux de syndicalisation) à 12,0 dans les lieux de travail comptant 500 employés et plus (entreprises plus susceptibles d’avoir un taux de syndicalisation élevé) (tableau 1-4 ).

Le nombre de jours perdus avait tendance à croître selon la durée d’occupation de l’emploi, presque toutes les différences découlant du temps perdu en raison d’une maladie ou d’une incapacité (tableau 1-5 ). Le nombre passait de 7,4 jours chez les employés qui avaient occupé leur emploi pendant un an ou moins, à 11,6 jours chez ceux qui avaient occupé leur emploi pendant plus de 14 ans (ce dernier groupe étant susceptible d’être plus âgé).

Province et région métropolitaine de recensement

Les niveaux d’absence du travail variaient selon la région géographique (tableau 1-7 ), la plus grande part des écarts découlant encore du temps perdu en raison d’une maladie ou d’une incapacité.

Les employés à temps plein au Québec (11,5), au Nouveau-Brunswick (11,5) et en Saskatchewan (11,0) ont perdu le plus de temps de travail en 2006. Ceux de l’Île-du-Prince-Édouard (8,5), de l’Ontario (8,8) et de l’Alberta (9,0) en ont perdu le moins.

Dans les régions métropolitaines de recensement, les travailleurs à temps plein de Gatineau (14,5) et de Thunder Bay (12,4) ont perdu le plus de jours de travail (tableau 1-8 ). Suivaient ceux de Montréal, Québec, Saguenay, Regina et Trois-Rivières, avec environ 11 jours pour chacune. Ceux de Toronto (7,5) et de Calgary (7,9) ont perdu le moins de jours.

Graphique 1La fréquence des absences du travail pour des motifs personnels
et les jours de travail ainsi perdus


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Date de modification : 2007-03-23 Avis importants