Section 1 : Objectif et contexte de l’enquête

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Objectif

L’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) dresse un portrait mensuel de la rémunération, des emplois salariés (c.-à-d. des postes occupés) et des heures travaillées selon une répartition détaillée des industries à l’échelle du pays, des provinces et des territoires.

L’EERH est la source principale des entrées relatives aux estimations du revenu du travail et sert de mesure indirecte des sorties d’environ 15 % du produit intérieur brut (PIB) réel. Les données sont aussi utilisées à bien d’autres fins : calcul des paiements de péréquation par le ministère des Finances, révision des gains donnant droit à pension et des seuils de cotisation aux régimes de retraite du Canada et du Québec, et calcul des hausses annuelles de la cotisation maximale aux régimes enregistrés d’épargne-retraite. Les données de l’EERH servent également à déterminer les hausses salariales des juges fédéraux et sont utilisées par le secteur privé pour établir l’indexation des contrats et les taux de rémunération.

Les estimations mensuelles proviennent de la combinaison d’un recensement des retenues salariales fournies par l’Agence du revenu du Canada (ARC) et de l’Enquête sur la rémunération auprès des entreprises (ERE), qui recueille des données auprès d’un échantillon de 15 000 entreprises. Cette combinaison des données de l’ARC et de l’ERE permet de réduire le fardeau de réponse et d’assurer une qualité supérieure à un moindre coût. L’ERE recueille aussi des données sur les postes vacants, qui constituent un supplément à l’EERH.

Les Statistiques sur les postes vacants (SPV) offrent un portrait mensuel du niveau de postes vacants, des taux de postes vacants ainsi que des ratios chômeurs-postes vacants. Toutes les estimations sont obtenues par classification croisée selon les différents niveaux géographiques et secteurs, en fonction de moyennes mobiles de trois mois. Ces données sont utiles pour évaluer la présence de manques de main-d’oeuvre et leur degré ainsi que pour étudier le marché du travail.

Les SPV contribuent à expliquer les tendances relatives à la demande d'emploi comblée et non comblée sur le marché du travail, et aident à cerner les secteurs exposés à des risques de manque de ressources humaines. Certains ministères fédéraux tels qu'Emploi et Développement social Canada (EDSC) ainsi que différents organismes provinciaux et territoriaux, des établissements d'enseignement et le secteur privé s'intéressent à ce type d'information.

Les statistiques sur les postes vacants sont produites à partir de deux questions qui ont été ajoutées à l’ERE en janvier 2011.

Pour plus de renseignements sur le programme SPV, choisissez le numéro d’enquête 5202 dans la section Produits connexes ou consultez la section 5, intitulée « Concepts et définitions ».

Contexte

Lancée en 1918 par le ministère du Travail, l’Enquête mensuelle canadienne sur l’emploi salarié est reprise en 1922 par le Bureau fédéral de la statistique. Ce recensement se limite initialement aux employeurs comptant au moins quinze salariés et ne couvre que certains secteurs d’activité. Les données sur la rémunération sont ajoutées en 1941. En 1961, le seuil d’inclusion est relevé à vingt salariés et une enquête-échantillon, produisant les estimations des effectifs de salariés, est menée pour recueillir uniquement des données d’emploi auprès des entreprises comptant moins de vingt salariés.

Au début des années 1970, les écarts entre des repères externes et les estimations fondées sur les établissements pour le revenu du travail, ainsi que les révisions importantes et peu cohérentes apportées aux estimations mensuelles suscitent des inquiétudes. Ces problèmes sont alors attribués à l’absence de données sur la rémunération pour l’ensemble de la population. Ce facteur, conjugué à la volonté de réduire le fardeau de réponse de l’enquête et de résoudre les problèmes de conception et de définition, donne lieu à un examen poussé des enquêtes. Une nouvelle enquête intégrée, l’EERH, est mise au point, ajoutant des données sur la rémunération et les heures de travail pour les petites entreprises et les établissements non commerciaux (éducation, santé, administration publique). Les données de l’EERH sont publiées pour la première fois pour le mois de référence d’avril 1983.

À la fin des années 1980, pour réduire le lourd fardeau de réponse lié à l’enquête, Statistique Canada, appuyé par le Conseil canadien des petites entreprises, demande à Revenu Canada (aujourd’hui l’Agence du revenu du Canada) d’ajouter aux formulaires (PD7) des retenues salariales deux questions sur l’emploi et la rémunération mensuelle brute. Statistique Canada estime alors que l’utilisation des données tirées des formulaires PD7 plutôt que des questionnaires de l’EERH permettrait aux entreprises canadiennes de bénéficier d’une réduction nette du fardeau de réponse. Les essais révèlent que l’ajout des deux questions ne semble pas accroître sensiblement le fardeau de réponse. Ces questions sont donc ajoutées aux formulaires PD7 en janvier 1993.

Au milieu des années 1990, l’EERH fait l’objet d’un remaniement important visant à intégrer cette nouvelle source de données. Le remaniement vise à réduire le fardeau de réponse imposé aux entreprises par l’utilisation des dossiers administratifs au lieu des questionnaires d’enquête et l’amélioration des estimations de l’emploi rémunéré et de la rémunération. L’EERH passe progressivement d’un échantillon mensuel de plus de 70 000 établissements à une enquête administrative complétée par une enquête-échantillon mensuelle, à savoir l’Enquête sur la rémunération auprès des entreprises (ERE), menée auprès de 10 000 établissements.

Pour améliorer davantage la qualité des estimations, l’échantillon de dossiers administratifs est remplacé par un recensement à partir de janvier 2001 (c.-à-d., utilisation de tous les dossiers) et l’échantillon de l’ERE passe de 10 000 à 11 000 établissements. Parallèlement, le programme de l’EERH est passé de la Classification type des industries, 1980 (CTI, 1980) au Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) 1997.

Les estimations du nombre total de salariés proviennent de dossiers administratifs. Les données sur les heures et la rémunération sont tirées à la fois des dossiers administratifs et de l’ERE et sont établies au moyen de techniques de régression.

En janvier 2009, la méthode d’estimation est améliorée pour que l’on puisse tenir compte des caractéristiques propres à chaque province. L’adoption de cette nouvelle méthode d’estimation exige un échantillon plus grand dans certaines provinces et plus petit dans d’autres. L’échantillon de l’enquête est donc redistribué et augmenté, passant à 15 000 établissements par mois. Le nouvel échantillon permet une représentation adéquate de chaque province et de chaque territoire, et l’ajustement des estimations de l’enquête à l’échelle provinciale et territoriale.

En décembre 2012, l’option de remplir un questionnaire électronique est offerte pour la première fois aux répondants de l’ERE.

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