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Mai 2007
Vol. 8, no 5

L'emploi et le revenu en perspective


La vie bien chargée des adolescents
Katherine Marshall

Les élèves de l’école secondaire sont les futurs membres de la population active de base. Bon nombre d’entre eux savent que pour réussir, ils doivent bien travailler à l’école et poursuivre des études postsecondaires.1 En dehors de l’école, les adolescents peuvent augmenter leur capital humain de plusieurs manières : travailler contre rémunération, participer à des activités bénévoles, voire faire des travaux ménagers, ce qui peut leur apprendre beaucoup de choses élémentaires et utiles. Un apprentissage précoce, à l’école et en dehors de l’école, peut leur donner des perspectives et des choix d’avenir, comme aller à l’université et trouver un emploi. On accepte généralement l’idée que l’investissement dans le capital humain augmente les chances de trouver un emploi enrichissant, productif et bien rémunéré (Keeley, 2007).

Le temps investi dans ces diverses activités d’apprentissage peut aussi s’avérer bénéfique à d’autres points de vue. Par exemple, le salaire perçu par les jeunes peut aider à financer leurs études postsecondaires, et la participation aux tâches ménagères peut soulager les parents très occupés. Par contre, trop de temps passé à travailler avec ou sans rémunération peut entraîner des niveaux de stress néfastes et réduire le bien-être de l’adolescent, affectant ainsi négativement ses résultats scolaires.

Le présent article examine les tendances du nombre moyen d’heures que les adolescents consacrent chaque jour aux activités éducationnelles, au travail rémunéré et aux tâches ménagères. Il examine aussi en détail les différences d’emploi du temps des adolescents, en 2005, par sexe et d’autres caractéristiques socioéconomiques, ainsi que les indicateurs de stress liés aux charges de travail rémunéré ou non rémunéré. L’analyse est basée sur les données de l’emploi du temps qui permettent un examen détaillé d’une journée de 24 heures (voir Sources des données et définitions). Elle présente aussi quelques renseignements sur le travail bénévole annuel (voir Le travail bénévole). Si la valeur intrinsèque du travail rémunéré ou non rémunéré ne peut pas être clairement établie (par exemple, la qualité de la scolarité ou d’une expérience de travail à temps partiel), le temps passé à ces activités peut être considéré comme une initiative favorable à l’apprentissage.

La plupart des adolescents font de longues journées

Au cours des 20 dernières années, une journée d’école normale pour un adolescent de 15 à 19 ans se composait en moyenne de 7 heures d’école et de 2,5 heures de devoirs à la maison, de travail rémunéré et de tâches ménagères (graphique A). Les élèves passaient également environ 3 heures par jour à leurs devoirs, à un travail rémunéré et aux tâches ménagères pendant les fins de semaine et les autres jours sans école. En raison principalement de l’augmentation du travail rémunéré depuis 1998, le travail productif total est passé à 3,5 heures en fin de semaine en 2005. Malgré le stéréotype des adolescents paresseux, endormis et nonchalants, la majorité de ces jeunes portent un fardeau lourd sur leurs épaules. En réalité, comparés à leurs homologues de neuf autres pays de l’OCDE qui ont des enquêtes sur l’emploi du temps, les adolescents canadiens se classent premiers pour ce qui est des heures moyennes consacrées au travail rémunéré et non rémunéré pendant la semaine d’école (tableau 1). En outre, sur une moyenne d’une semaine (journées d’école et autres journées), les adolescents ont fait 7,1 heures par jour en moyenne de travail rémunéré et non rémunéré en 2005, ce qui est pratiquement égal aux 7,2 heures consacrées par les Canadiens de 20 à 64 ans aux mêmes activités. Seule la distribution est différente pour les adultes : en moyenne 8,3 heures de travail rémunéré et non rémunéré durant la semaine et 4,5 heures en fin de semaine.

En général, les filles passent plus de temps que les garçons à faire du travail rémunéré et non rémunéré, surtout en fin de semaine. En 2005, par exemple, les garçons y ont consacré en moyenne 9,1 heures pendant les journées d’école et 3,1 heures en fin de semaine, tandis que les filles y ont consacré 9,3 heures et 4,2 heures respectivement. En moyenne sur toute la semaine, les adolescentes ont fait plus de travail rémunéré et non rémunéré par jour que les garçons : 7,5 heures contre 6,7 heures.

Les devoirs prennent du temps

Les exigences des programmes de l’école secondaire et les conditions d’entrée à l’université rendent les devoirs indispensables pour la plupart des élèves. Sur les quatre années examinées, l’exécution quotidienne des devoirs est restée relativement stable, avec environ 70 % des adolescents qui en ont fait un peu chaque jour d’école et 40 % qui en ont fait un peu en fin de semaine. Après les cours en classe, les devoirs sont la deuxième activité la plus prenante. Le temps qui y est consacré a baissé pendant les journées d’école (1,3 heure en 2005) et augmenté pendant les journées sans école (passant aussi à 1,3 heure), d’où un total de 9,2 heures par semaine. Mais comme en d’autres années, les filles en ont fait davantage : 10,3 heures, contre 8,1 heures pour les garçons (graphique B). Il est intéressant de noter que dans presque tous les autres pays industrialisés, les filles consacrent plus de temps que les garçons à leurs devoirs (Zuzanek et Mannell, 2005, p. 388).

Le travail rémunéré augmente chez les adolescentes

En 2005, le temps moyen passé à faire un travail rémunéré a atteint 0,7 heure durant les journées d’école et 1,7 heure durant les journées sans école. Cela représente environ 7,6 heures par semaine, soit une hausse de deux heures par rapport aux trois périodes antérieures. Le taux d’activité quotidien pour un travail rémunéré a lui aussi légèrement augmenté, surtout en raison des taux de fin de semaine plus élevés : en 2005, 28 % ont dit travailler durant les journées sans école, contre 20 % en 1986. En 2005, et pour la première fois, les filles affichaient un taux d’emploi quotidien plus élevé que les garçons (23 % contre 19 %). Ces tendances de l’emploi sont similaires à celles enregistrées dans l’Enquête sur la population active (EPA), où l’on a demandé aux répondants s’ils avaient fait un travail rémunéré pendant la semaine de référence2.

En 2006, 40 % des filles et 34 % des garçons âgés de 15 à 19 ans et qui fréquentaient l’école ont déclaré avoir un travail dans la semaine de référence de l’EPA, avec un total d’heures hebdomadaires habituelles de 13,6 et 14,5 respectivement (graphique C). Les deux enquêtes montrent que les filles dépassent désormais les garçons en matière de taux d’emploi et que leurs heures moyennes travaillées convergent3. Ces tendances donnent à penser que l’écart entre l’activité sur le marché du travail des femmes et des hommes pourrait continuer à diminuer avec l’entrée permanente de cette jeune génération dans la population active.

Comme pour leurs parents, moins de tâches ménagères mais plus d’égalité

En général, les tâches ménagères quotidiennes ont tendance à diminuer. La participation quotidienne aux tâches ménagères était de 39 % en 2005, contre 43 % en 1986, tandis que le temps moyen qui leur est consacré est passé de 28 à 23 minutes (tableau 2)4. Si les parents estiment que 23 minutes (en moyenne, sur 7 jours) ne représentent pas une réelle contribution, comparée aux 118 minutes qu’ils y passent eux-mêmes, ces 23 minutes représentent tout de même 16 % du temps total consacré aux travaux ménagers.

Globalement, les adultes ont augmenté leur participation quotidienne aux tâches ménagères mais réduit le temps qui y est consacré. Une baisse importante du taux d’activité quotidien et des heures d’activité des femmes a été largement compensée par une augmentation des deux chez les hommes (Marshall, 2006). Il est intéressant de voir cette convergence chez la jeune génération. En 1986, la participation quotidienne aux tâches ménagères était largement plus élevée chez les filles que chez les garçons (53 % contre 33 %), mais vers 2005, les taux ont convergé, passant à 43 % et 36 % respectivement. Bien que non significatif en aucune de ces années, l’écart de temps a aussi diminué durant cette période. Et même si les frontières entre les tâches ménagères traditionnellement attribuées aux hommes et aux femmes sont toujours évidentes, il y a des signes de rupture. En 1986 par exemple, sur une journée quelconque, 30 % des filles avaient tendance à aider à la préparation des repas, comparé à seulement 17 % des garçons. Vers 2005, environ un quart de chacun des deux sexes faisaient chaque jour des travaux dans la cuisine.

La partie suivante met l’accent sur les données de 2005 et examine les principaux facteurs liés à la participation quotidienne des adolescents aux trois principales activités hors de l’école et au temps qui y est consacré : les devoirs, le travail rémunéré et les tâches ménagères. On y trouvera les résultats des modèles de régression Tobit pour chaque activité (voir Régression).

Les caractéristiques familiales et le travail rémunéré sont liés aux devoirs

Les aptitudes et connaissances acquises à l’école sont l’atout le plus important dans la vie d’un adolescent, car plus tard elles lui assureront le succès socioéconomique. Des aptitudes cognitives solides permettent aux enfants de réussir à l’école et de faire mieux aux tests normalisés, augmentant ainsi leurs chances d’atteindre des niveaux d’études plus élevés. Les aptitudes et les notes de lecture sont très importantes et représentent 34 % de l’écart de fréquentation des universités entre enfants de familles à bas revenu et enfants de familles à revenu élevé (Frenette, 2007). Le deuxième plus important facteur, c’est le niveau d’études des parents (30 %), suivi des attentes des parents (12 %) et des contraintes financières (12 %). Mais qu’est-ce qui détermine l’écart des notes? Le fait de prendre les devoirs au sérieux, comme on l’a vu ici, pourrait jeter un éclairage sur cette question puisque, logiquement, de bonnes habitudes de travail aident à améliorer les résultats scolaires (Bianchi et Robinson, 1997). Le temps consacré aux devoirs n’est pas seulement un indicateur des efforts scolaires mais aussi un signe de dévouement et d’envie de bien faire.

En une journée quelconque, six adolescents sur dix, âgés de 15 à 19 ans passaient en moyenne 2 heures et 17 minutes à leurs devoirs (tableau 3). En moyenne pour toute la population, le temps consacré aux devoirs était de 1 heure et 19 minutes. Principalement à cause de l’écart du taux d’activité (68 % contre 39 %), l’effort accompli pour les devoirs était bien plus grand durant les jours d’école (26 minutes supplémentaires). En plus des sept heures de cours et des activités connexes, la plupart des adolescents passaient un peu moins de deux heures à faire leurs devoirs les jours d’école5. Après prise en compte d’autres caractéristiques, les adolescents plus âgés (18 à 19 ans) passaient aussi nettement plus de temps par jour à faire leurs devoirs que les plus jeunes (15 à 17 ans).

Le sexe et le milieu culturel influent fortement sur la participation et le temps passé aux devoirs. Alors que 7 garçons sur 10 nés de parents immigrants (les deux parents nés à l’extérieur du Canada) faisaient leurs devoirs tous les jours pendant 2 heures et 37 minutes en moyenne, seulement la moitié des garçons nés de parents natifs du Canada en faisaient autant, et pendant un peu moins de 2 heures par jour. Le résultat net est un effort général réduit des garçons, comparé à l’effort des filles. La prise en compte d’autres caractéristiques montre que parmi les adolescents nés de parents natifs du Canada, les garçons passaient nettement moins de temps à leurs devoirs (21 minutes par jour) que les filles. Mais aucune différence significative n’a été constatée chez les garçons et les filles nés de parents immigrants.

Vivre dans une famille biparentale intacte augmente significativement à la fois les chances de faire ses devoirs et d’en faire plus. Plus de 6 adolescents sur 10 issus de telles familles font leurs devoirs tous les jours, alors qu’ils sont moins de la moitié dans les familles reconstituées et les familles monoparentales. La prise en compte d’autres caractéristiques montre que les adolescents vivant dans une famille monoparentale passaient en moyenne 31 minutes de moins par jour à faire leurs devoirs que ceux vivant dans une famille biparentale intacte. Les activités des enfants sont différentes dans les foyers monoparentaux et biparentaux. Lorsqu’un seul adulte est présent pour gérer le ménage, le temps disponible pour surveiller les activités et les devoirs est réduit (Bianchi et Robinson, 1997, p. 335).

Il semble que les parents ayant un niveau d’instruction élevé encouragent, voire imposent davantage les devoirs à leurs enfants que les parents aux niveaux d’instruction moins élevés. Sept adolescents sur 10 dont les deux parents ont suivi des études universitaires faisaient leurs devoirs quotidiennement et y passaient près de 3 heures, ce qui est nettement plus que les adolescents dont les parents sont moins instruits6.

Comparés aux élèves qui n’ont pas d’emploi, seuls ceux qui travaillent beaucoup d’heures (20 heures ou plus par semaine) font nettement moins de devoirs (32 minutes de moins par jour). Un débat fait rage en ce moment et oppose les partisans et les détracteurs du travail des élèves de l’école secondaire. Certaines études ont démontré que des heures de travail modérées mènent à des revenus futurs positifs, à un statut professionnel et à un rendement académique positifs, mais la majorité de ces études montrent qu’un grand nombre d’heures de travail (20 heures ou plus par semaine) est néfaste pour le rendement scolaire (Ruhm, 1997; Stinebrickner et Stinebrickner, 2003; Zuzanek et Mannell, 2005; Parent, 2006).

Le travail rémunéré est plus fréquent en fin de semaine et chez les adolescents plus âgés

D’ici à la fin de leurs études, la plupart des adolescents auront fait un travail rémunéré. Bon nombre d’entre eux commencent par un travail informel (garde d’enfants ou jardinage), puis passent à des tâches organisationnelles plus formelles, qui leur offrent un travail plus complexe (Mortimer et coll., 1994).

En 2005, un cinquième des adolescents de 15 à 19 ans avaient un emploi rémunéré de cinq heures en un jour de référence (tableau 4). Comme prévu, les adolescents plus jeunes (15 à 17 ans) avaient beaucoup moins tendance à déclarer un travail quotidien (14 %) que les adolescents de 18 ou 19 ans (30 %) et plus tendance à y consacrer moins de temps (47 minutes de moins par jour)7. Les adolescents faisaient beaucoup plus de travail rémunéré pendant les journées sans école, 28 % d’entre eux travaillant un peu plus de six heures. Les élèves dont les parents ont un niveau d’instruction plus faible travaillaient 33 minutes de plus par jour que les adolescents dont les parents ont suivi des études universitaires.

Les tâches ménagères sont indépendantes du sexe chez les adolescents nés de parents natifs du Canada

On a écrit sur le sujet des tâches ménagères effectuées par les enfants en termes de socialisation par rapport au rôle des sexes, et plus légèrement en termes de batailles sans fin. L’introduction de la scolarité obligatoire à la fin des années 1800 a largement réduit la somme de travail domestique des enfants. La réduction plus récente de la participation des adolescents aux tâches ménagères est peut-être due, en partie, à l’évolution de notre société vers une économie de services et l’évolution de nos comportements face aux normes et aux priorités en matière de tâches ménagères (Marshall, 2006). Toujours est-il que 39 % des adolescents consacrent environ une heure par jour aux tâches ménagères (tableau 5). Puisqu’ils ont moins de temps, les élèves font beaucoup moins de travaux ménagers pendant les journées d’école qu’en fin de semaine et les autres journées sans école (9 minutes de moins par jour). Si l’âge ne fait pas de différence, les adolescents des villes participent moins aux tâches ménagères que leurs homologues du milieu rural. Comme les tâches ménagères incluent aussi des corvées à l’extérieur, le travail à la ferme peut être la raison d’une telle différence.

Le milieu culturel et le type de famille jouent également un rôle. Après prise en compte d’autres caractéristiques, il n’y avait pas d’écart important dans les efforts fournis pour les tâches ménagères, entre filles et garçons nés de parents canadiens (natifs du Canada). Les unes et les autres affichaient un taux d’activité quotidien de 40 % et y passaient environ une heure chaque jour. Mais comparées aux filles de parents canadiens, les filles nées de parents immigrants faisaient beaucoup plus de ménage (17 minutes par jour) et les garçons nés de parents immigrants en faisaient nettement moins (11 minutes).

Enfin, les adolescents des familles reconstituées avaient beaucoup plus tendance à aider à faire le ménage que les adolescents d’autres types de familles. Les filles et les garçons ayant un beau-père ou une belle-mère aidaient davantage : 72 % des filles faisaient 50 minutes de travaux ménagers tous les jours, et 43 % des garçons, 66 minutes.

Le stress est plus élevé chez les filles, les adolescents plus âgés et ceux qui passent beaucoup de temps à leurs devoirs et à un travail rémunéré

Les adolescents, comme les adultes, peuvent se sentir quelque peu accablés par leurs responsabilités de travail quotidien, rémunéré et non rémunéré. Environ 1 adolescent sur 10 se sentait régulièrement très stressé à l’idée de ne pas avoir assez de temps dans une journée (tableau 6). Une proportion similaire d’adolescents se sentaient assez ou extrêmement stressés par l’école, tandis que 16 % se considéraient comme des bourreaux de travail. Près de 4 adolescents sur 10 ont dit être constamment contraints de faire plus qu’ils ne pouvaient, et 6 adolescents sur 10 essayaient de réduire leurs heures de sommeil lorsqu’ils avaient besoin de plus de temps8. Un quart des adolescents ont dit n’avoir aucun de ces cinq indicateurs de stress liés au manque de temps et au travail productif, 36 % en ont mentionné un, 23 % deux, et 16 % trois ou plus, soit une moyenne de 1,4 par adolescent.

Les taux de niveau de stress n’ont guère varié au fil du temps. Une autre constante démontrée est que les filles ont tendance à signaler un niveau de stress plus élevé que les garçons. En 2005, les filles affichaient plus d’indicateurs de stress que les garçons (tableau 6). Il est également intéressant de noter que les femmes adultes ont toujours dit ressentir plus de stress lié à l’équilibre travail-famille que les hommes (Zukewich, 2003; Marshall, 2006). Concernant, par exemple, le fait de se sentir constamment contraintes de faire plus qu’elles ne peuvent, les femmes de chaque groupe d’âges ont déclaré des taux plus élevés que les hommes, et les adolescentes de 18 à 19 ans avaient d’ailleurs le taux global le plus élevé (graphique D).

Les adolescents plus âgés ont aussi déclaré bien plus d’indicateurs de stress que les plus jeunes. Ceci est compréhensible puisque la dernière année de l’école secondaire (ou la première année des études postsecondaires) est souvent plus difficile que les premières années d’école secondaire, et que l’obtention de bonnes notes est essentielle. En outre, les adolescents de 18 et 19 ans sont aux portes de l’âge adulte, ce qui leur offre une indépendance ainsi que des responsabilités personnelles et financières plus importantes. Deux autres facteurs qui augmentent nettement le stress chez les adolescents sont le fait de passer plus de 2,5 heures par jour à faire les devoirs et d’avoir un emploi rémunéré de 20 heures ou plus par semaine.

Les filles se disent plus stressées mais évaluent leur bien-être de la même façon que les garçons

Bien que la majorité des adolescents aient répondu par l’affirmative à au moins un indicateur, certaines formes de stress ne sont pas toujours nuisibles9. En effet, des niveaux de stress modérés influent positivement sur le rendement, le niveau d’énergie et l’état de santé. D’un autre côté, trop de stress à long terme peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale et physique (Farmer et Ferraro, 1997; Wein, 2000).

En 2005, environ deux tiers des filles et des garçons se sont dits très heureux ou très satisfaits de leur vie en général10 (tableau 7). Mais plus le niveau de stress est élevé (défini comme le nombre total d’indicateurs), plus la probabilité d’avoir des niveaux élevés de joie et de satisfaction est faible. Parmi ceux qui affichaient trois indicateurs de stress ou plus, seulement 45 % étaient très heureux et/ou très satisfaits de leur vie, contre 72 % pour ceux qui ne présentaient pas de signes de stress.

Des niveaux de stress plus élevés (trois indicateurs ou plus) réduisaient le sentiment de bonheur et de satisfaction chez les garçons et les filles à 40 % et 52 % respectivement (une baisse importante chez les filles). Lorsque peu ou pas de stress n’a été indiqué, environ 80 % des filles ont dit se sentir très heureuses et/ou très satisfaites, contre environ deux tiers des garçons. Ainsi, même si les filles se disaient plus stressées, ce qui semble supprimer le sentiment de bien-être, leur bien-être relativement élevé lorsqu’elles ressentaient peu ou pas de stress était identique à l’évaluation générale du bien-être des garçons11.

Conclusion

La grande majorité des jeunes de 15 à 19 ans qui vivent avec leurs parents vont à l’école. En 2005, ces adolescents ont fait en moyenne 9,2 heures de travail à l’école, de devoirs à la maison, de travail rémunéré et de tâches ménagères durant les journées d’école, et 3,5 heures en fin de semaine. Cela équivaut à une semaine de 50 heures, soit le même temps que les adultes âgés de 20 à 64 ans consacrent à ces activités. On peut affirmer que le temps passé par les adolescents à faire ces activités d’apprentissage est un bon investissement dans leur bien-être personnel et économique à long terme.

Après les heures passées à l’école, les devoirs étaient l’activité non rémunérée qui prenait le plus de temps aux adolescents, dont 60 % y passaient 2 heures et 20 minutes chaque jour. L’environnement familial est un puissant prédicteur de cette activité. Les adolescents étaient nettement plus enclins à faire leurs devoirs, et même plus longtemps, si leurs deux parents avaient fait des études universitaires, s’ils vivaient dans une famille biparentale intacte et si leurs parents étaient nés à l’étranger. Il est intéressant de noter que les garçons nés de parents natifs du Canada faisaient beaucoup moins de devoirs que les filles de familles similaires, et moins que les filles et les garçons nés de parents immigrants. Aussi, les adolescents faisant un travail rémunéré assez prenant (20 heures par semaine ou plus) faisaient beaucoup moins leurs devoirs que ceux qui ne travaillaient pas.

L’âge et le type de journée (journée scolaire ou pas) étaient aussi des prédicteurs très importants de l’engagement des adolescents dans un travail rémunéré quotidien. Le travail rémunéré est en effet la seule activité productive à avoir connu une augmentation au fil des années. Certaines études ont démontré le lien positif entre le travail à temps partiel des élèves et la responsabilité individuelle, la fiabilité et la productivité future, mais un excès de ce travail peut se répercuter sur les résultats scolaires. En plus, la présente étude montre que les adolescents qui font de longues semaines de travail rémunéré présentent des niveaux de stress plus élevés.

Près de 4 adolescents sur 10 font une heure par jour en moyenne de travaux ménagers. Si les différences se sont amoindries ces 20 dernières années, en 2005, les filles de parents immigrants ont fait nettement plus de travaux ménagers que les garçons de ces mêmes familles. Le temps passé à faire le ménage était également plus élevé dans les zones rurales et les familles reconstituées.

En somme, la plupart des adolescents ont des charges de travail relativement élevées, ce qui provoque naturellement un sentiment de stress. Par exemple, 16 % d’entre eux se considéraient comme bourreaux de travail, 39 % se sentaient constamment contraints d’accomplir plus qu’ils ne pouvaient, et la majorité (64 %) réduisaient leurs heures de sommeil pour pouvoir tout faire. Si leur propre évaluation de leur bien-être baissait lorsque le stress augmentait, la majorité des adolescents ont répondu positivement aux questions sur le bonheur et la satisfaction dans la vie. L’éducation et l’apprentissage sont des activités importantes pour les adolescents, mais l’équilibre dans la vie est aussi essentiel pour garantir un sens positif du bien-être.

Sources des données et définitions

Tous les ans depuis 1985, dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG), on a interviewé des Canadiens âgés de 15 ans et plus dans les 10 provinces au sujet d’une vaste série de tendances et de questions sociales. Au moyen d’un journal de 24 heures, on a recueilli des données détaillées sur l’emploi du temps au cours de quatre années différentes auprès d’échantillons de tailles différentes : 1986 (16 400), 1992 (9 800), 1998 (10 700) et 2005 (19 600). Les activités individuelles sont enregistrées de manière séquentielle pour un jour de référence de 24 heures. Toutes les activités sont ensuite codées selon une classification normalisée internationale. Tous les jours de la semaine sont échantillonnés. Ainsi, on établit normalement la moyenne des calculs sur une période de sept jours (voir ci-dessous). L’enquête de 1986 a été menée au cours des mois de novembre et de décembre, mais les autres cycles ont couvert une période de douze mois.

L’Enquête sur la population active (EPA) recueille tous les mois des données sur l’activité sur le marché du travail auprès des personnes âgées de 15 ans et plus, sur une période de référence d’une semaine, y compris des données sur les heures hebdomadaires habituelles et effectives passées à exercer un emploi principal et un emploi secondaire. Le taux d’emploi de l’EPA pour un groupe donné (par exemple, les filles âgées de 15 à 19 ans) est la population active occupée au sein de ce groupe exprimée en pourcentage de la population de ce groupe. À des fins de comparaison, les données de l’EPA annuelles utilisées dans cet article ont été adaptées pour concorder avec la population cible (voir ci-dessous). (Dans l’EPA, le statut d’élève est basé sur la fréquentation scolaire durant la semaine de référence de l’enquête).

Population cible : Tous les adolescents de 15 à 19 ans qui ont été interviewés de septembre à juin (année scolaire normale). Ils devaient aussi être célibataires et ne jamais avoir été mariés, ils devaient vivre à la maison avec au moins un parent et indiquer la fréquentation scolaire comme leur activité principale. Environ 80 % des adolescents vivant à la maison ont déclaré que l’école était leur activité principale. Quelques comparaisons sont faites avec les adultes de 20 à 64 ans. Ceux de plus de 64 ans ont plus tendance à être retraités et font des activités rémunérées et non rémunérées assez différentes.

La fréquentation scolaire correspond au temps total passé dans des classes à temps plein ou partiel, dans des cours magistraux spéciaux, aux repas à l’école, aux pauses entre les cours, et à la navette pour aller à l’école. Selon une norme internationale, une journée est désignée comme journée d’école si 60 minutes ou plus ont été passées à l’école (Zuzanek et Mannell, 2005).

Les devoirs à la maison incluent tout le temps passé au travail scolaire.

Le travail rémunéré inclut le temps passé à toute activité liée à un emploi ou à une entreprise. Les données de l’ESG incluent aussi le temps passé pour aller sur le lieu de travail et pour en revenir, ainsi que le travail non rémunéré dans une entreprise familiale ou une ferme.

Les tâches ménagères ou travaux ménagers essentiels comprennent la préparation des repas, le nettoyage après les repas (faire la vaisselle, débarrasser la table), le ménage (époussetage, passage de l’aspirateur) et la lessive. Les activités principales sont celles qui sont le plus souvent faites tous les jours et qui demandent le plus de temps. Les travaux ménagers non essentiels comprennent des activités telles que le nettoyage extérieur, la réparation ou la couture, l’entretien intérieur ou extérieur et les réparations, le jardinage, la garde d’animaux et l’entretien de plantes, les tâches administratives domestiques et le rangement des articles d’épicerie. Les travaux ménagers complets comprennent les tâches essentielles et non essentielles.

Un répondant est considéré avoir des parents immigrants si son père et sa mère sont tous deux nés à l’extérieur du Canada. L’expression « parents natifs du Canada » signifie qu’au moins un parent est né au Canada.

Les adolescents de cette étude vivaient dans une famille biparentale intacte (parents jamais divorcés), dans une famille reconstituée (un parent et le conjoint de ce parent) ou dans une famille monoparentale (soit la mère, soit le père).

Le niveau d’études des parents est basé sur le plus haut niveau atteint. Les catégories dérivées représentent les parents qui ont chacun un diplôme d’université, un diplôme d’études secondaires ou moins, et un « mélange » de niveaux. Le mélange signifie que les deux parents ont un certificat ou diplôme d’études secondaires ou une combinaison de n’importe quel niveau cité ici.

Une zone urbaine compte au minimum 1 000 habitants et une densité d’au moins 400 habitants par km2. Les zones rurales sont tous les territoires qui ne sont pas considérés comme urbains.

Le bien-être positif, c’est le fait d’être « très heureux » et/ou « très satisfait » de « la vie en général en ce moment » (c’est-à-dire, une note de 9 ou 10 sur une échelle de 1 à 10).

Le taux de participation aux activités (emploi du temps) indique la proportion de la population (ou sous-population) ayant déclaré avoir consacré du temps à une activité quelconque pendant le jour de référence. Le taux de participation est un taux quotidien, et sauf indication contraire, il s’agit d’une moyenne sur une semaine de sept jours (moyenne des taux quotidiens des jours de référence de dimanche à samedi).

Le temps moyen consacré aux activités (emploi du temps) par une population ou sous-population est le temps total consacré par les participants à une activité divisé par la population. Il s’agit de la moyenne d’une semaine de sept jours. Le temps moyen consacré aux activités par les participants est le temps moyen passé seulement par ceux qui ont participé à cette activité le jour de référence, mais toujours sur une période de sept jours.

Le travail bénévole

L’incidence de la participation quotidienne au travail bénévole est trop faible pour mériter une analyse détaillée. En revanche, des questions ont été posées sur les activités bénévoles faites pendant l’année passée. En 2005, plus de la moitié (54 %) des adolescents de 15 à 19 ans qui fréquentaient l’école faisaient un travail bénévole non rémunéré, ce qui représente bien plus que le taux des adultes (20 à 64 ans) qui était de 35 %. Quelque 60 % des bénévoles adolescents et adultes y consacraient au moins 5 heures par mois ou plus. Ces résultats rappellent ceux des enquêtes nationales sur le travail bénévole (Hall et coll., 2006).

Certaines provinces ont commencé à légiférer un service communautaire obligatoire comme condition d’obtention du diplôme d’études secondaires. Les exigences varient entre 40 heures en Ontario et 25 heures dans les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (Bénévoles Canada, 2006). Cela est sans doute en deçà du taux annuel des adolescents de l’Ontario qui est bien plus élevé (66 %). (Tableau - Le travail bénévole

Régression

L’analyse de régression Tobit s’applique parfaitement aux données sur l’emploi du temps, qui comptent un grand nombre de non-participants à certaines activités en une journée quelconque. La technique évalue tous les participants et non-participants en prenant simultanément en considération la probabilité d’une activité quotidienne et la durée moyenne du temps passé. Le modèle commence par traiter les données de manière binaire (0 ou 1) selon la participation du répondant à l’activité durant un jour de référence (par exemple, les devoirs), puis intègre les valeurs positives (minutes passées à cette activité) de manière linéaire. L’effet marginal est une autre façon d’interpréter les coefficients du modèle; il représente l’effet du temps passé à la valeur moyenne de chaque variable. Le calcul est basé sur la probabilité de participation à une activité, multipliée par la valeur moyenne du temps passé. L’analyse a été réalisée à l’aide de Stata 9, qui permet l’application de poids bootstrap. Pour d’autres exemples de l’analyse Tobit et des données sur l’emploi du temps, voir Flood et Grasjo, 1998, et Bianchi et Robinson, 1997.

Notes

  1. La grande majorité des élèves obtiennent un diplôme à leur sortie de l’école secondaire et poursuivent des études postsecondaires. D’après l’Enquête de suivi auprès des sortants de 1995, 80 % des diplômés de l’école secondaire ont poursuivi leurs études pour obtenir un certificat, un diplôme ou une maîtrise (Frank, 1997).

  2. Comme la période de référence dans l’EPA est d’une semaine, contrairement à une journée pour les enquêtes sur l’emploi du temps, le taux d’emploi de l’EPA sera plus élevé, puisque les chances de déclarer des heures de travail sont plus élevées.

  3. Selon l’ESG et l’EPA, sur une moyenne de la population (y compris les personnes sans emploi), en 2005, les filles travaillaient plus longtemps durant la semaine. Mais parmi ceux qui ont un emploi, l’ESG indique que les deux sexes travaillent le même nombre d’heures moyen par semaine, alors que l’EPA indique que les garçons travaillent une heure de plus.

  4. Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.

  5. Les devoirs peuvent être faits à n’importe quel moment durant la journée d’école; par exemple, au moment du repas du midi.

  6. Le revenu familial, bien que souvent lié à l’éducation, aurait été pris séparément, mais la majorité des répondants adolescents n’ont pas pu répondre à la question du revenu.

  7. La moitié des adolescents de 18 à 19 ans et un quart de ceux âgés de 15 à 17 ans ont indiqué avoir eu un emploi à un moment donné durant la semaine écoulée. Parmi ceux qui ont un emploi, 45 % du groupe des plus âgés et 27 % des plus jeunes travaillent en général 20 heures ou plus par semaine.

  8. Parmi les adultes âgés de 20 à 64 ans, 24 % ont déclaré être très stressés par le manque de temps et 12 % très stressés par le travail; 28 % se considéraient comme des bourreaux de travail, 39 % se sentaient constamment contraints d’accomplir plus qu’ils ne pouvaient et 52 % réduisaient leurs heures de sommeil lorsqu’ils avaient besoin de plus de temps. Le nombre moyen d’indicateurs de stress était de 1,5 chez les hommes et 1,6 chez les femmes, ce qui représente une différence statistiquement non significative.

  9. Parmi les filles, 20 % n’ont déclaré aucun indicateur de stress, 36 % en ont déclaré un, 25 %, deux et 19 %, trois ou plus. La répartition équivalente chez les garçons est de 29 %, 36 %, 21 % et 14 %.

  10. De manière plus générale, 97 % des adolescents sont très ou plutôt heureux et 95 % obtiennent une évaluation de leur satisfaction dans la vie d’au moins 6 ou plus sur 10. Quoiqu’elles n’aient pas été discutées ici, les données de 1986 montrent des niveaux similaires.

  11. L’existence du stress lié au temps ou au travail semble toucher différemment les filles et les garçons pour ce qui est de leur sentiment de bien-être, mais il ne faut pas oublier que le stress chez un adolescent vient de nombreuses sources.

Documents consultés

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  • FLOOD, Lennart et Urban GRASJO. 1998. Regression Analysis and Time Use Data: A Comparison of Microeconometric Approaches with Data from the Swedish Time Use Survey (HUS), document de travail en économie, no 5, école des études économiques et de droit commercial, Goteborg University, Suède, 18 p.

  • FRANK, Jeffrey. 1997. « Après le secondaire… (PDF) », L’emploi et le revenu en perspective, vol. 9, no 2, été, no 75-001-XPF au catalogue de Statistique Canada, p. 42 à 48, (consulté le 10 mai 2007).

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  • HALL, Michael, David LASBY, Glenn GUMULKA et Catherine TRYON. 2006. Canadiens dévoués, Canadiens engagés : Points saillants de l’Enquête canadienne de 2004 sur le don, le bénévolat et la participation (PDF), no 71-542-XIF au catalogue de Statistique Canada, 109 p.

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  • RUHM, Christopher J. 1997. « Is high school employment consumption or investment », Journal of Labor Economics, vol. 15, no 4, octobre, p. 735 à 776.

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  • ZUZANEK, Jiri et Roger MANNELL. 2005. « Adolescent time use and well-being from a comparative perspective », Society and Leisure, vol. 28, no 2, automne, p. 379 à 423.

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Auteur
Katherine Marshall est au service de la Division de l’analyse des enquêtes sur le travail et les ménages. On peut la joindre au 613-951-6890 ou à perspective@statcan.gc.ca.


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Date de modification : 2014-05-14 Avis importants