Sources de données, méthodes et définitions

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Sources de données

La présente étude s’est appuyée sur les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 ainsi que sur les données des recensements de 1991 et 2006. L’étude couvre les hommes et les femmes occupés âgés de 25 à 34 ans. Dans le cadre de l’ENM, on a sélectionné un échantillon aléatoire de 4,5 millions de logements, représentant près de 30 % de tous les logements privés au Canada (étaient cependant exclus de l’échantillon les personnes vivant dans les logements collectifs institutionnels tels que les hôpitaux, les établissements de soins infirmiers ou les établissements pénitentiaires, les citoyens canadiens vivant à l’étranger et les membres à temps plein des Forces armées canadiennes en poste à l’étranger). Le taux global de réponse à l’ENM, une enquête à participation volontaire, s’est établi à 68,6 %. Les réponses finales sont pondérées de manière à ce que les données tirées de l’échantillon représentent correctement la population canadienne cible de l’ENM.

Le recensement est mené tous les cinq ans. Tous les ménages reçoivent le questionnaire abrégé qui permet de recueillir uniquement les renseignements de base. Avant 2011, un échantillon de 20 % des ménages recevait le questionnaire complet, qui permettait de recueillir, en plus des renseignements de base, des données plus détaillées sur divers sujets, y compris l’activité sur le marché du travail.

Nous avons retenu les données du recensement et de l’ENM parce que notre étude porte uniquement sur les hommes et femmes, âgés de 25 à 34 ans. D’autres sources s’appuyant sur des échantillons plus petits, comme l’Enquête sur la population active, ne permettent pas d’analyser de façon détaillée la composition par profession chez les jeunes diplômés et non-diplômés.

Méthodes

Suivant la méthode initialement mise au point par Duncan et Duncan (1955), l’indice de ségrégation peut être défini ainsi :

St = (0,5) ∑i | mit – fit |

où mit (fit) représente la proportion de tous les travailleurs de sexe masculin (féminin) qui sont employés dans la profession i à un moment t. Cet indice est habituellement exprimé en pourcentage et indique la proportion de femmes (ou d’hommes) qui doivent changer de profession pour que l’on obtienne une répartition égale des hommes et des femmes dans les professions. Une valeur de zéro indiquerait une intégration complète, et une valeur de 100, une ségrégation complète.

Pour étudier la variation du degré de ségrégation au fil du temps, il est utile de décomposer l’indice en distinguant deux éléments : l’effet de la répartition par sexe (variation attribuable au changement de la répartition par sexe dans les professions) et l’effet de la répartition des professions (changement de la taille relative des professions)Note1. L’indice de ségrégation à un moment t peut être exprimé ainsi :

St = (0,5) ∑i | (qit Tit / ∑i qit Tit) — (pit Tit / ∑i pit Tit) |

où pit (qit) représente le pourcentage de femmes (d’hommes) dans la profession i au moment t. Tit représente l’emploi total dans la profession i au moment t. Pour déterminer la variation de la ségrégation entre la période 1 et la période 2, on peut décomposer l’indice comme suit :

effet de la répartition par sexe = [(0,5) ∑i | (qi2 Ti1 / ∑i qi2 Ti1) — (pi2 Ti1 / ∑i pi2 Ti1) |] – S1

effet de la répartition des professions = S2 – [(0,5) ∑i | (qi2 Ti1 / ∑i qi2 Ti1) — (pi2 Ti1 / ∑i pi2 Ti1) |].

Pour construire l’indice, il était nécessaire de définir des catégories de professions uniformes pour toute la période, et il a fallu pour cela regrouper certains codes de profession à quatre chiffresNote2.

Définitions

Personne occupée : Une personne est considérée comme occupée si elle avait un emploi au cours de la semaine de référence (semaine précédant le recensement ou l’enquête); sont également comprises dans ces personnes celles temporairement absentes pendant toute la semaine pour cause de vacances, de maladie, de conflit de travail, de congé de maternité ou de congé parental, de conditions météorologiques défavorables, d’incendie, d’obligations familiales ou pour toute autre raison.

Professions : Les professions sont classées selon les codes à quatre chiffres de la Classification nationale des professions (CNP), comme suit :

  • ENM de 2011 et Recensement de 2006 : professions selon la CNP de 2006 (Ressources humaines et Développement des compétences Canada)
  • Recensement de 1991 : professions selon la CNP de 1990 (Ressources humaines et Développement des compétences Canada).

Certaines professions ont été reclassées au fil du temps. Par exemple, les professionnels en informatique se répartissaient dans cinq catégories professionnelles en 2011 : analystes et consultants en informatique; analystes de bases de données et administrateurs de données; ingénieurs et concepteurs en logiciel; programmeurs et développeurs en médias interactifs; et concepteurs et développeurs Web. En 1991, ils étaient regroupés dans deux professions : analystes de systèmes informatiques et programmeurs.


Notes

  1. Cette technique a d’abord été mise au point par Fuchs (1975) et utilisée ensuite par de nombreux chercheurs, y compris Blau et Hendricks (1979) et Blau et coll. (2013).
  2. En 2011, les professions suivantes ont été combinées en un groupe : analystes et consultants en informatique; analystes de bases de données et administrateurs de données; ingénieurs et concepteurs en logiciel; programmeurs et développeurs en médias interactifs; concepteurs et développeurs Web. Le groupe correspondant en 1991 était formé des analystes de systèmes informatiques et des programmeurs. Par ailleurs, en 2011, les catégories professionnelles suivantes ont été exclues parce qu’on n’a pas trouvé de catégories comparables en 1991 : estimateurs en construction; techniciens de réseau informatique; agents de soutien aux utilisateurs; évaluateurs de systèmes informatiques; personnel préposé au jeu dans les casinos; opérateurs de machines; et traitement des métaux et des minerais. Dans le même ordre d’idées, les catégories suivantes ont été exclues en 1991 : commis au classement et à la gestion des documents; opérateurs d’ordinateurs; personnel élémentaire des soins médicaux, aides médicaux et assistants en milieu hospitalier. Ces professions regroupaient une très petite partie de l’ensemble des effectifs de travailleurs au cours des deux années.
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