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Chapitre C
Accès à l’éducation, participation et progression

C1. Étudiants internationaux
C2. Transitions au marché du travail
C3. Participation à l’apprentissage des adultes

C1 Étudiants internationaux

Contexte

Cet indicateur présente les proportions d’étudiants internationaux et étrangers inscrits aux programmes d’enseignement tertiaire selon les trois catégories de la Classification internationale type de l’éducation (CITE)1, qui représentent les effectifs au niveau collégial et universitaire. L’indicateur présente également l’évolution du nombre d’étudiants étrangers.

Il existe de nombreuses raisons de poursuivre ses études à l’étranger. Certains étudiants peuvent choisir cette voie pour découvrir des cultures, des sociétés et des langues différentes, tout en améliorant leurs perspectives d’emploi. D’autres, notamment ceux des pays en développement, doivent parfois quitter leur pays d’origine pour entreprendre des études de niveau tertiaire. La reconnaissance croissante de l’importance de ce niveau d’études comme facteur déterminant pour le revenu et l’employabilité a entraîné une hausse de la demande, que les établissements d’enseignement de certains pays peinent à satisfaire. Parallèlement, la mondialisation des marchés a accru la demande de travailleurs possédant des connaissances et des compétences plus vastes, et les équipes de travail comptent de plus en plus de personnes provenant de diverses régions et de divers pays.

Les étudiants internationaux et étrangers sont généralement bien reçus par les établissements qu’ils fréquentent, car ils représentent pour eux une source de revenu supplémentaire. Ils peuvent aussi contribuer à la viabilité des programmes lorsque les effectifs nationaux sont quelque peu limités. Au Canada, tout comme dans d’autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de nombreux établissements et administrations publiques font activement la promotion de leurs programmes d’enseignement pour attirer ce type d’étudiants. En plus des bénéfices économiques qu’ils peuvent procurer, les étudiants internationaux et étrangers contribuent aussi à l’enrichissement social et culturel des communautés dans lesquelles ils étudient. Ils pourraient devenir des citoyens du pays, ou en devenir des ambassadeurs au moment de retourner dans leur pays d’origine.

Observations

Proportion d’étudiants internationaux dans l’enseignement tertiaire

Au Canada, en 2007, les étudiants internationaux représentaient 6 % des effectifs de l’enseignement tertiaire; cette proportion est assez semblable à la moyenne des pays de l’OCDE (7 %), et inférieure à celle de la Belgique (9 %) (tableau C.1.1). On observe les plus fortes proportions d’étudiants internationaux en Australie (21 %), en Autriche (16 %), au Royaume-Uni (15 %), en Suisse (14 %) et en Nouvelle-Zélande (13 %)2. Au Canada, le concept d’« étudiants internationaux » comprend les étudiants qui ne sont pas des citoyens canadiens ni des résidents permanents du Canada (voir la définition détaillée dans la section « Définitions, sources et méthodologie » à propos de cet indicateur).

À l’échelle provinciale, on observe peu de variation dans la proportion d’étudiants internationaux inscrits aux programmes d’enseignement tertiaire; les chiffres étaient proches de la moyenne canadienne de 6 % dans six provinces : le Manitoba, l’Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador, le Québec, l’Alberta et la Saskatchewan. Avec 11 %, l’Île-du-Prince-Édouard comptait la plus forte proportion d’étudiants internationaux, soit près du double de la moyenne canadienne (tableau C.1.1). Ces chiffres pour le Canada sont tirés du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) (pour plus de renseignements, voir la section « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur, ainsi que « Les catégories de la CITE et leur description » par rapport au SIEP, dans la section Notes aux lecteurs).

Tableau C.1.1 Étudiants en mobilité internationale et étudiants étrangers dans l’enseignement tertiaire, et taux de croissance annuel moyen des étudiants étrangers, Canada, provinces et territoires, 2007

Étudiants internationaux et type d’enseignement tertiaire

Au Canada, les étudiants internationaux représentaient une plus forte proportion des effectifs des programmes CITE 6 (programmes de recherche de haut niveau) (20 %) que des programmes CITE 5A (enseignement tertiaire de type A) (7 %) et CITE 5B (enseignement tertiaire de type B) (4 %). On observe cette tendance dans toutes les provinces (tableau C.1.1; graphique C.1.1). Parallèlement, dans l’ensemble des pays de l’OCDE, 18 % des effectifs des programmes de recherche de haut niveau étaient des étudiants internationaux, de même que 7 % des effectifs de niveau tertiaire de type A et 4 % des étudiants de niveau tertiaire de type B. Si les tendances varient d’un pays de l’OCDE à l’autre, certains pays, dont l’Australie (concurrent important du Canada sur le marché des étudiants internationaux), comptent une proportion semblable d’étudiants internationaux inscrits aux programmes d’enseignement tertiaire de type A (21 %) et de recherche de haut niveau (23 %).

Graphique C.1.1 Pourcentage d’étudiants en mobilité internationale dans les effectifs de l’enseignement tertiaire, selon le niveau d’enseignement, 2007

À l’échelle provinciale, l’Île-du-Prince-Édouard comptait la plus forte proportion d’étudiants internationaux inscrits aux programmes CITE 6 (programmes de recherche de haut niveau), soit 46 % (il s’agit également de l’une des plus fortes proportions observées dans les pays de l’OCDE à ce niveau d’études). Dans six autres provinces – la Saskatchewan (35 %), Terre-Neuve-et-Labrador (33 %), le Manitoba (29 %), la Colombie-Britannique (24 %), le Nouveau-Brunswick (24 %) et l’Alberta (21 %) – les proportions d’étudiants internationaux inscrits aux programmes de recherche de haut niveau étaient supérieures à la moyenne canadienne (20 %) et semblables à la moyenne des pays de l’OCDE (18 %) (tableau C.1.1; graphique C.1.1).

En général, la proportion d’étudiants internationaux inscrits aux programmes CITE 5A et 5B variait moins d’une province à l’autre. Dans toutes les provinces, ces étudiants représentaient entre 5 % et 10 % des effectifs de niveau tertiaire de type A et moins de 5 % des effectifs de niveau tertiaire de type B. Encore une fois, l’Île-du-Prince-Édouard fait exception : dans cette province, en 2007, 21 % des étudiants de niveau tertiaire de type B provenaient de l’étranger (tableau C.1.1; graphique C.1.1).

Variation du nombre d’étudiants étrangers

Au Canada, tout comme dans d’autres pays, on entend par « étudiants étrangers » tous les étudiants qui ne sont pas des citoyens canadiens, y compris ceux qui sont des résidents permanents (contrairement aux « étudiants internationaux »). Entre 2001 et 2007, le nombre d’étudiants étrangers3 qui poursuivaient au pays des études de niveau tertiaire a augmenté en moyenne de 8 % par année; ce taux de croissance est inférieur au taux moyen enregistré dans les pays de l’OCDE (13 %) (tableau C.1.1).

L’Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador et le Manitoba ont enregistré la plus forte croissance d’effectifs étrangers inscrits aux programmes d’enseignement tertiaire, soit des hausses annuelles moyennes de plus de 10 % entre 2001 et 2007 (tableau C.1.1). Les effectifs ont aussi augmenté dans toutes les autres provinces, mais le taux de croissance annuelle moyenne y était inférieur à la moyenne de l’OCDE.

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur présente la proportion d’étudiants internationaux et étrangers à différents niveaux d’enseignement tertiaire, ainsi que la variation du nombre d’étudiants étrangers.

Les étudiants internationaux sont ceux qui se rendent dans un pays autre que leur pays de résidence ou de scolarisation antérieure dans le but spécifique d’étudier. On peut les définir soit d’après le pays dont ils étaient des résidents permanents, soit d’après le pays où ils étaient scolarisés auparavant (quelle que soit leur nationalité). Au Canada, ce concept comprend les étudiants qui ne sont pas citoyens canadiens et qui n’ont pas de permis de résidence permanente au Canada. Les étudiants étrangers sont ceux qui poursuivent des études dans un pays dont ils ne sont pas ressortissants. Au Canada, tout comme dans d’autres pays, il s’agit de tous les étudiants qui ne sont pas des citoyens canadiens (ce qui inclut par conséquent les résidents permanents).

La proportion des étudiants internationaux à un certain niveau de scolarité s’obtient en divisant le nombre d’étudiants non ressortissants canadiens et non résidents permanents du Canada par les effectifs totaux et en multipliant le quotient par 100. Quant à la proportion d’étudiants étrangers à un certain niveau de scolarité, on l’obtient en divisant le nombre d’étudiants non ressortissants canadiens par les effectifs totaux et en multipliant le quotient par 100. Les effectifs totaux comprennent toutes les personnes qui poursuivent des études au pays, qu’il s’agisse de ressortissants nationaux ou étrangers, mais excluent tous les ressortissants canadiens qui poursuivent des études à l’étranger.

Les données canadiennes proviennent du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) de Statistique Canada, qui couvre uniquement les établissements d’enseignement postsecondaire publics. Étant donné que toutes les institutions ne rapportent pas au SIEP, les résultats pour certaines provinces ou certains territoires sont en partie obtenus par le biais d’estimés soumis aux institutions pour validation. Les données sur les étudiants étrangers et les étudiants internationaux se rapportent à l’année académique 2007-2008 (2006-2007 pour le Canada) et proviennent de l’exercice UOE de collecte de données statistiques sur l’éducation réalisé en 2009 par l’OCDE.

Nota :  L’indicateur correspondant de l’OCDE est C2, Qui sont les étudiants en mobilité internationale et où choisissent-ils d’étudier?.

C2 Transitions au marché du travail

Contexte

Cet indicateur porte sur le passage des études au monde du travail. Il présente les pourcentages de personnes âgées de 15 à 29 ans qui sont considérées « en formation » ou « hors formation », ainsi que leurs situations d’emploi respectives. Ces renseignements permettent de comprendre les diverses combinaisons études-travail, ainsi que certaines transitions entre les deux.

Dans la plupart des pays de l’OCDE, dont le Canada, la politique en matière d’éducation vise à encourager les jeunes à terminer au moins leurs études secondaires. En outre, on reconnaît de plus en plus l’importance des études postsecondaires pour la réussite économique et sociale sur les plans individuel et collectif. Toutefois, les décisions que prennent les jeunes au sujet de leurs études peuvent être influencées par la conjoncture économique. Par exemple, ils peuvent décider de quitter l’école pour entrer dans la population active lorsque le marché du travail est dynamique, puis de poursuivre leurs études lorsqu’il est morose. Comme de nombreux emplois exigent maintenant des connaissances plus spécialisées que jamais, les personnes possédant un niveau de scolarité faible sont souvent désavantagées comparativement aux autres.

Observations

En formation, hors formation

En 2008, la majorité des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans (80 %) étaient encore aux études (tableau C.2.1). Il en découle que les 20 % restants, soit un jeune sur cinq, ne suivaient plus de formation scolaire (graphique C.2.1). Ce chiffre est élevé, puisque la fréquentation scolaire est obligatoire au moins jusqu’à l’âge de 16 ans dans la plupart des provinces et des territoires et jusqu’à l’âge de 18 ans en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Dans les pays de l’OCDE, une moyenne de 15 % des jeunes de 15 à 19 ans n’étaient pas aux études. Cette moyenne est la même que celle observée aux États-Unis4. Par comparaison avec le Canada, toutefois, peu d’autres pays de l’OCDE comptaient des proportions semblables ou plus élevées de jeunes « hors formation ».5 L’Australie et l’Espagne enregistraient en 2008 une situation semblable à celle du Canada (21 %) et seuls la Turquie (52 %), le Royaume-Uni (24 %), la Nouvelle-Zélande (25 %) et la Norvège (22 %) comptaient des proportions plus élevées.

Tableau C.2.1 Pourcentage de la population âgée de 15 à 29 ans en formation et hors formation, selon le groupe d'âge et la situation dans la population active, Canada, provinces et territoires, 2008

La proportion de jeunes Canadiens de 15 à 19 ans « en formation » est restée plutôt stable entre 1998 et 2008, à environ 80 % (tableau C.2.2). Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, la proportion correspondante est passée de 80% en 1998 à 85% en 2008, laissant sous-entendre une reconnaissance croissante, chez les jeunes, que le fait de rester à l’école est important pour leur avenir.

Tableau C.2.2 Évolution dans le pourcentage de la population âgée de 15 à 29 ans en formation et hors formation, selon le groupe d’âge et la situation dans la population active, Canada, provinces et territoires, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006 et 2008

La proportion de jeunes de 15 à 19 ans qui étaient « hors formation » en 2008 a varié d’une province à l’autre, allant de 14 % au Nouveau-Brunswick à 26 % en Alberta (tableau C.2.1 et graphique C.2.1). Encore plus élevées, les estimations correspondantes pour le Nord s’échelonnaient de 25 % à 34 %. L’attrait de marchés du travail provinciaux très dynamiques expliquerait les écarts interprovinciaux.

Graphique C.2.1 Pourcentage de la population âgée de 15 à 19 ans hors formation (actifs occupés, chômeurs et inactifs), 2008

Incidence sur l’employabilité

En raison de leur jeunesse, les adolescents de 15 à 19 ans ont souvent un niveau de scolarité et une expérience de travail inférieurs à ceux des jeunes adultes dans la vingtaine. Parmi ces jeunes, ceux qui ne sont pas aux études sont proportionnellement plus nombreux à être en chômage ou inactifs (sans emploi et pas à la recherche d’un emploi). En 2008, environ 3 % des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans étaient en chômage et hors formation (tableau C.2.1) et un peu plus de 4 % étaient « inactifs », c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas d’emploi et n’en cherchaient pas un. Pris ensemble et considéré en proportion des jeunes de 15 à 19 ans qui avaient interrompu leurs études, ce groupe « hors emploi » (les chômeurs et les inactifs) en représente 37 % (graphique C.2.2), contre 17 % chez les jeunes de 25 à 29 ans. Cet écart considérable témoigne de la difficulté relative du plus jeune groupe, qui possède un faible niveau de scolarité, à trouver ou à conserver un emploi.

Tout jeune adulte qui interrompt ses études peut faire face à certains problèmes d’employabilité, mais il semble que les jeunes Canadiens de 15 à 19 ans arrivent un peu mieux que leurs homologues des autres pays de l’OCDE à accéder au marché du travail. Selon les plus récentes moyennes de l’OCDE, la même comparaison des proportions entre les deux groupes d’âge révèle un écart de 25 points de pourcentage, ce qui est nettement plus élevé que l’écart de 20 points observé au Canada (tableau C.2.1). Il en ressort que la situation des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans qui ne sont pas aux études est relativement meilleure que celle de leurs homologues de certains autres pays par rapport aux jeunes de 25 à 29 ans, qui possèdent vraisemblablement un niveau de scolarité plus élevé. Même si le Canada compte plus de jeunes hors formation que les autres pays de l’OCDE, ces jeunes Canadiens de 15 à 19 ans semblent donc mieux s’intégrer au marché du travail.

Graphique C.2.2 Individus sans-emploi âgés de 15 à 29 ans (chômeurs ou inactifs) en proportion de ceux hors formation, selon le groupe d’âge, 2008

Taux d’emploi

Un examen des taux d’emploi des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans hors formation révèle, encore une fois, que le pays se compare favorablement aux autres pays membres de l’OCDE. En considérant le pourcentage de jeunes Canadiens de 15 à 19 ans qui sont occupés (12 %) en proportion du total de ceux qui avaient interrompu leurs études (20 %), on observe en 2008 un taux d’emploi de 63 % (tableau C.2.1 et graphique C.2.3). Le plus récent taux d’emploi comparable de l’OCDE (56 %) est fondé sur les données des pays membres pour lesquels on dispose de données comparables. Par rapport au Canada, le Royaume-Uni enregistrait un taux d’emploi semblable (63 %) et l’Australie, un taux supérieur (69 %).

Graphique C.2.3 Pourcentage des individus âgés de 15 à 19 ans hors formation et leur taux d’emploi, 2008

À l’instar des pays de l’OCDE, certaines provinces canadiennes semblent mieux réussir que d’autres à intégrer à la population active les jeunes adultes possédant un niveau de scolarité relativement faible. Dans les provinces de l’Ouest, le lien entre un taux d’emploi relativement élevé (environ 70 %) et une proportion relativement élevée de jeunes gens hors formation indique que les marchés du travail qui manquent de main-d’œuvre peuvent attirer et employer des jeunes sans égard à leur niveau de scolarité (graphique C.2.3). Dans les autres provinces, la situation semble refléter davantage les difficultés qu’éprouvent habituellement les jeunes qui interrompent leurs études, alors que dans les trois territoires, les tendances sont quelque peu différentes, comme on peut s’y attendre dans le Nord.

Définitions, sources et méthodologie

L’indicateur est calculé à l’aide de totalisations croisées des variables âge, fréquentation scolaire et situation d’activité. Les personnes sont réparties selon leur situation à l’égard de l’éducation (en formation ou hors formation) et de l’activité (actifs occupés, chômeurs ou inactifs). Les répartitions sont présentées pour trois groupes distincts de jeunes adultes : de 15 à 19 ans, de 20 à 24 ans et de 25 à 29 ans). L’indicateur présente également certaines données historiques.

Le groupe « en formation » comprend les étudiants à temps plein et à temps partiel, alors que le groupe « hors formation » représente ceux qui ont interrompu leur formation scolaire. La situation au regard de l’emploi est définie selon les lignes directrices de l’Organisation internationale du travail (OIT). Les actifs occupés sont les personnes qui, durant la semaine de référence : i) ont effectué un travail d’une durée d’une heure au moins moyennant un salaire (travailleurs salariés) ou en vue d’un bénéfice (travailleurs indépendants et travailleurs familiaux non rémunérés), ou ii) avaient un emploi, mais étaient temporairement absentes de leur travail (pour raison de maladie ou d’accident, de congé, de conflit de travail ou de grève, de congé d’études ou de formation, de congé de maternité ou parental, etc.). Par chômeurs, on entend les personnes qui, durant la semaine de référence de l’enquête, étaient sans travail, étaient disponibles pour travailler et recherchaient activement un emploi. La catégorie inactifs inclut les personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas au chômage, soit celles qui ne sont pas à la recherche d’un emploi.

Les données proviennent de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada6; elles portent sur le premier trimestre ou sur la moyenne des trois premiers mois de l’année civile, ce qui exclut l’emploi d’été. L’EPA ne recueille pas de données sur les programmes officiels emploi-études auxquels les étudiants pourraient participer; au Canada, il s’agirait plutôt d’études selon la formule coopérative ou de stages.

Nota : L’indicateur correspondant de l’OCDE est C3, Les jeunes réussissent-ils leur entrée dans la vie active à l’issue de leurs études?

C3 Participation à l’apprentissage des adultes

Contexte

Cet indicateur porte sur la participation à des activités d’éducation et de formation au sein de la population adulte âgée de 25 à 64 ans. Les personnes de cette tranche d’âge sont considérées comme plus âgées que la population d’âge scolaire en général, une forte proportion d’entre elles ayant terminé leurs études et leur formation initiales. On entreprend des études aux niveaux primaire et secondaire, on les poursuit de plus en plus au niveau postsecondaire et, souvent, on les termine au début de l’âge adulte. Axé sur les personnes de 25 à 64 ans, cet indicateur nous renseigne sur la proportion d’adultes qui participent à l’éducation et à la formation à un âge plus avancé, et ce pour toutes sortes de raisons, incluant celles touchant au travail ou à la carrière. Les données sont présentées par groupe d’âge et par sexe, selon le plus haut niveau de scolarité atteint avec succès.

Au Canada et dans les autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), on est bien conscient que l’éducation et la formation présentent des avantages économiques et sociaux pour les personnes, les entreprises et les collectivités. Or, l’importance de l’éducation et de la formation ne se limite pas au premier cycle d’apprentissage. Depuis quelques années, des changements aussi vastes que multiformes, par exemple l’élaboration et la mise en œuvre de nouvelles technologies d’information et de communications, la mondialisation, des innovations scientifiques et de nouvelles conceptions de la société et du monde naturel se répercutent, à divers égards, sur les milieux de travail, les communautés, et la vie personnelle des individus. L’apprentissage tout au long de la vie permet de s’adapter, et de ne pas se laisser distancer, par les changements qui surviennent, de plus en plus rapidement, dans les milieux de travail et un marché du travail basé sur l’économie du savoir.

Observations

Participation globale des adultes à l’éducation et à la formation

Au Canada, en 2008, 42 % des adultes de 25 à 64 ans avaient participé, pour des raisons professionnelles ou personnelles, à l’éducation ou à la formation formelle ou non formelle (tableau C.3.1; graphique C.3.1). L’éducation et la formation formelles consistent en activités d’apprentissage structurées qui mènent à l’obtention d’un titre officiel (grade, diplôme, certificat ou licence). L’éducation et la formation non formelles consistent en activités d’apprentissage structurées qui ne conduisent pas à l’obtention d’un titre officiel. Elles comprennent les cours qui ne s’inscrivent pas dans un programme, de même que les ateliers et les séminaires.

Tableau C.3.1 Taux de participation de la population âgée de 25 à 64 ans à des activités de formation formelles et non formelles, selon le sexe et le groupe d'âge, Canada et les provinces, 2008

En moyenne, les adultes canadiens participaient à l’éducation et à la formation dans la même proportion que leurs homologues de l’ensemble des pays de l’OCDE (41 %) (tableau C.3.1). Selon les plus récents chiffres de l’OCDE,7 les adultes des pays suivants affichaient des taux de participation plus élevés que ceux du Canada : la Suède (73 %), la Nouvelle-Zélande (67 %), la Suisse (57 %), la Finlande (55 %), la Norvège (55 %), le Royaume-Uni (49 %), les États-Unis (49 %), l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark (45 %) et la République slovaque (44 %).

Au Canada comme à l’étranger, la participation à l’éducation des adultes est influencée par une foule de facteurs, dont la structure des économies locale et régionale, la structure du système d’enseignement formel, les perspectives d’apprentissage des adultes, le contexte démographique et les besoins personnels. Les taux de participation variaient quelque peu à l’échelle du pays; ils étaient supérieurs à la moyenne canadienne (et à celle de l’OCDE) dans cinq provinces : l’Alberta (49 %), la Saskatchewan (47 %), l’Île-du-Prince-Édouard (47 %), l’Ontario (45 %) et le Manitoba (44 %) (tableau C.3.1; graphique C.3.1). On observait les taux de participation les plus faibles à Terre-Neuve-et-Labrador (38 %), au Nouveau-Brunswick (37 %) et au Québec (36 %). Ceux de la Nouvelle-Écosse (43 %) et de la Colombie-Britannique (42 %) étaient plus proches de la moyenne canadienne.

Graphique C.3.1 Taux de participation à des activités de formation formelles et non formelles, population âgée de 25 à 64 ans, selon le groupe d’âge, 2008

Participation selon l’âge

Dans l’ensemble du Canada et dans la plupart des provinces, les adultes appartenant au plus jeune groupe d’âge (soit les personnes de 25 à 34 ans) affichaient le plus haut taux de participation à l’éducation et à la formation. On observait la même tendance dans la plupart des pays de l’OCDE. Par contre, les adultes proches de l’âge de la retraite, soit les personnes de 55 à 64 ans, enregistraient les plus faibles taux de participation dans toutes les provinces canadiennes et dans les pays de l’OCDE. Au Canada, le taux de participation des adultes de 25 à 34 ans atteignait près du double (50 %) de celui des personnes de 55 à 64 ans (28 %) (tableau C.3.1; graphique C.3.1). Chez les adultes canadiens les plus âgés et les plus jeunes, les taux de participation étaient semblables aux moyennes de l’OCDE pour les groupes d’âge correspondants.

Il importe également de se pencher sur les activités d’apprentissage des personnes appartenant aux groupes d’âge de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans, car elles représentent une part importante de la population active, réelle ou potentielle. Au Canada, les taux de participation des personnes appartenant à ces deux groupes étaient quelque peu inférieurs à ceux des personnes de 25 à 34 ans, mais ils restaient supérieurs à 40 % (tableau C.3.1). Plus précisément, 47 % des adultes de 35 à 44 ans et 42 % de ceux âgés de 45 à 54 ans participaient à des activités d’éducation ou de formation en 2008, que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles.

Le niveau de participation des Canadiens des groupes d’âge moyen à l’éducation et à la formation différait peu de celui observé dans certains autres pays de l’OCDE. Les taux de participation des Canadiens appartenant aux groupes d’âge de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans étaient légèrement supérieurs aux moyennes correspondantes de l’OCDE (respectivement 44 % et 40 %) (tableau C.3.1), mais légèrement inférieurs à celles de certains pays, soit l’Allemagne (51 % et 47 %), le Royaume-Uni (51 % et 49 %) et les États-Unis (49 % et 48 %).

À l’échelle provinciale, les adultes de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta affichaient des taux de participation supérieurs à la moyenne canadienne (et à celle de l’OCDE) (tableau C.3.1). Dans la plupart des provinces, les adultes les plus jeunes (ceux de 25 à 34 ans) affichaient les taux de participation les plus élevés, alors que les taux étaient légèrement supérieurs chez les personnes de 35 à 44 ans à Terre-Neuve-et-Labrador, au Québec et au Manitoba (tableau C.3.1). En Saskatchewan, on observait les taux de participation les plus élevés dans les groupes d’âge de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans (plus de 50 % dans les deux cas).

Dans l’ensemble du Canada, les taux de participation à l’éducation et à la formation dans les groupes d’âge de 25 à 34 ans, de 35 à 44 ans et de 55 à 64 ans étaient à peu près les mêmes pour les hommes et les femmes, mais le taux de participation des femmes âgées de 45 à 54 ans était légèrement supérieur à celui des hommes (46 % contre 38 %) (tableau C.3.1). À l’échelle internationale, les écarts entre les taux de participation des hommes et des femmes étaient également plutôt faibles.

Participation selon le niveau de scolarité

Tout comme l’attestent d’autres travaux de recherche, la participation des adultes à l’éducation et à la formation est en corrélation positive avec le niveau de scolarité, soit le titre de compétence le plus élevé que détient une personne. C’est le cas dans l’ensemble du Canada et dans chaque province, ainsi que dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Au Canada, 18 % des adultes dont le plus haut niveau de scolarité était « inférieur au deuxième cycle du secondaire » (l’équivalent de l’absence de diplôme d’études secondaires) avaient participé à des activités d’éducation et de formation en 2008 (tableau C.3.2; graphique C.3.2). Ce chiffre grimpait à 32 % chez ceux dont le plus haut niveau de scolarité était le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou l’enseignement postsecondaire non tertiaire (l’équivalent d’un diplôme d’études secondaires ou d’une formation professionnelle ou d’apprenti) et à 54 % chez les diplômés de l’enseignement tertiaire (ou postsecondaire). Autrement dit, il existait un écart de 36 points de pourcentage entre le taux de participation aux activités d’apprentissage des adultes dont le niveau de scolarité était le plus élevé et ceux dont le niveau était le plus faible. En ce qui concerne la moyenne de l’OCDE, l’écart entre les taux de participation des personnes les plus instruites et les moins instruites (38 points) était semblable à celui observé au Canada. Toutefois, pour tous les niveaux de scolarité, les taux de participation moyens dans l’ensemble des pays de l’OCDE sont légèrement plus élevés qu’au Canada.

Tableau C.3.2 Taux de participation de la population âgée de 25 à 64 ans à des activités de formation formelles et non formelles, selon le sexe et le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et les provinces, 2008

Graphique C.3.2 Taux de participation à des activités de formation formelles et non formelles, population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, 2008

À l’échelle provinciale, c’est en Colombie-Britannique qu’on observe l’écart le plus faible (20 points de pourcentage) dans les taux de participation selon le plus haut niveau de scolarité atteint (tableau C.3.2; graphique C.3.2). Ce faible écart est dû au fait que le taux de participation des personnes sans diplôme d’études secondaires à l’apprentissage des adultes y est plus élevé que dans les autres provinces. En 2008, en Colombie-Britannique, 30 % des personnes sans diplôme d’études secondaires participaient à des activités d’apprentissage des adultes, soit près du double de la moyenne canadienne (18 %). Chez les titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, toutefois, le taux de participation des Britanno-Colombiens à l’apprentissage des adultes était légèrement inférieur à la moyenne canadienne : 50 % contre 54 %.

Dans toutes les provinces sauf l’Alberta, l’écart favorable aux personnes possédant un niveau de scolarité élevé était plus prononcé chez les femmes que chez les hommes. En 2008, en Alberta, le taux de participation des femmes sans diplôme d’études secondaires à l’éducation et à la formation des adultes était supérieur à celui des hommes (23 % contre 17 %).

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur porte sur la participation à l’éducation et à la formation formelles ou non formelles chez les adultes de 25 à 64 ans. L’information est présentée selon le niveau de scolarité, le groupe d’âge et le sexe.

Le concept d’apprentissage des adultes présenté dans cet indicateur englobe l’enseignement formel et l’éducation non formelle, qu’ils soient suivis pour des raisons professionnelles ou par intérêt personnel. Selon les définitions de la Classification of Learning Activities (CLA) établie sous la direction d’Eurostat, on entend par « enseignement formel » l’enseignement dispensé dans le système des écoles, des collèges, des universités et des autres établissements éducatifs formels. Il constitue normalement une « échelle » continue d’enseignement à plein temps destiné aux enfants et aux jeunes, commençant, en général, entre cinq et sept ans et se poursuivant jusqu’à vingt ou vingt-cinq ans ou plus. On entend par « éducation non formelle » toute activité éducative organisée et durable qui ne correspond pas exactement à la définition de l’enseignement formel. L’éducation non formelle peut donc être dispensée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’établissements éducatifs et s’adresser à des personnes de tout âge. Elle peut englober des programmes d’alphabétisation des adultes, d’éducation de base d’enfants non scolarisés, d’acquisition de compétences utiles à la vie ordinaire et professionnelles et de culture générale. Les programmes d’enseignement non formel ne suivent pas nécessairement le système d’« échelle » et peuvent être de durée variable8.

Les données pour le Canada et les provinces proviennent de l’Enquête sur l’accès et le soutien à l’éducation et à la formation (EASEF) et renvoient aux activités d’apprentissage menées entre juillet 2007 et juin 2008. Les chiffres internationaux publiés par l’OCDE proviennent, dans le cas des pays européens, de l’Enquête sur l’éducation des adultes (EEA) coordonnée par Eurostat et, dans le cas des pays non européens, d’enquêtes nationales dont les concepts correspondent étroitement à ceux de l’EEA. Les diverses enquêtes nationales ont été menées pour des années de référence comprises entre 2005 et 2008.

Nota :  L’indicateur correspondant de l’OCDE est A5, Quelle est la proportion d’adultes participant à des activités de formation?.

 


Notes

  1. Veuillez consulter la section « Les catégories de la CITE et leur description » dans les Notes aux lecteurs de ce rapport pour une brève description des catégories de la CITE.
  2. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l’OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n’apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l’éducation 2010 : Les indicateurs de l’OCDE à partir du site web de l’OCDE : www.ocde.org.
  3. Les statistiques canadiennes portent plutôt sur la variation du nombre d’étudiants internationaux. Toutefois, il n’est pas encore possible d’établir une série chronologique fondée sur ce concept, l’OCDE n’ayant commencé que récemment (en 2005) à recueillir des données en ce sens.
  4. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l’OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n’apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l’éducation 2010 : Les indicateurs de l’OCDE à partir du site web de l’OCDE : www.ocde.org.
  5. Les données présentées dans l’indicateur A1 montrent que le niveau de scolarité atteint par l’ensemble de la population canadienne est élevé par rapport à la moyenne de l’OCDE. Une étude canadienne récente a aussi démontrée l’importance des programmes « de seconde chance » pour combler les besoins des 20 % de jeunes qui ont interrompu leurs études entre les âges de 15 et 19 ans. Une partie de ces jeunes auront terminé leurs études secondaires à l’âge de 19 ans, mais d’autres auront abandonné plus tôt, sans diplôme d’études secondaires. Pour plus de détails sur ce sujet d’après les données de l’Enquête sur les jeunes en transition (EJT), voir Abandonner l’école et y retourner, feuillet d’information du Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation (PIPCE) (diffusé le 29 avril 2010, ( 81-582-X au catalogue de Statistique Canada, disponible sans frais sur le site web de Statistique Canada, www.statcan.gc.ca).
  6. Pour plus de détails sur l’Enquête sur la population active (EPA), veuillez consulter « Définitions, sources et méthodologie » pour les indicateurs A1 et A5, ainsi que les « Notes aux lecteurs ».
  7. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l’OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n’apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l’éducation 2010 : Les indicateurs de l’OCDE à partir du site web de l’OCDE : www.ocde.org.
  8. Cet indicateur ne comprend pas les activités d’apprentissage informelles, autre composante importante de l’apprentissage des adultes. On entend par apprentissage informel l’enseignement non organisé, habituellement sans objectifs d’apprentissage établis et non dispensé par un enseignant. Les activités informelles comprennent, par exemple, l’autoformation axée sur un certain nombre de médias différents (revues spécialisées, publications commerciales, recherche sur Internet, etc.) et l’apprentissage par l’expérience.