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Microtraumatismes répétésLes microtraumatismes répétés (MTR) englobent toute une série d’affections qui sont habituellement causées ou aggravées par les mouvements répétitifs, les mouvements forcés, les postures incommodes et les risques ergonomiques (comme la mauvaise conception du poste de travail). Les MTR sont caractérisés par un malaise ou une douleur persistante dans les muscles, les tendons, les articulations et d’autres tissus mous. Les sièges fréquemment touchés sont les mains, les coudes, les épaules et le dos, mais les membres inférieurs peuvent également être atteints. La présente section comprend les états de santé associés aux microtraumatismes répétés affectant la main, le coude ou l’épaule. L’état de santé présenté plus haut pour la lombalgie chronique est également représentatif des limitations fonctionnelles associées aux MTR affectant le dos. En 2000-2001, au Canada, plus de deux millions de personnes présentaient des lésions dues à des microtraumatismes répétés suffisamment graves pour limiter leurs activités normales, et 55 % de ces traumatismes étaient causés par des activités professionnelles18. Les facteurs qui contribuent aux microtraumatismes répétés en milieu de travail comprennent les rythmes de travail excessifs (et un nombre inadéquat de pauses), l’utilisation d’équipement, d’outils, de machines et de meubles mal conçus, la mauvaise disposition du poste de travail qui oblige à se pencher, se tordre ou s’étendre pour exécuter une seule tâche, les chaises, bureaux et plans de travail dont la hauteur n’est pas adaptée à la taille de la personne et le manque de variété des tâches. Il n’existe aucun examen normalisé pour identifier les MTR et le diagnostic est généralement posé d’après les symptômes. Ceux-ci peuvent varier, mais comprennent souvent de la douleur, un engourdissement, des picotements et une impression de lourdeur, une limitation du mouvement et une faiblesse dans les muscles du membre affecté ou autour de ceux-ci. Au premier stade, le membre affecté est douloureux et faible lorsqu’il est utilisé, mais ces symptômes disparaissent avec un repos adéquat. À mesure que l’affection progresse, les symptômes persistent même la nuit. Les muscles et les tissus finissent par devenir plus sensibles à la pression, ce qui entraîne une douleur intense et, éventuellement, la perte de fonction. Le repos et (ou) le sommeil peuvent être perturbés et la capacité d’accomplir des tâches mêmes légères peut être limitée. Si ce stade d’évolution persiste des mois ou des années, la personne atteinte peut faire de la dépression et éprouver de l’angoisse à l’idée que la lésion risque d’être permanente. Cependant, il est important de souligner que de nombreux cas de microtraumatismes répétés sont uniquement aigus et autolimités, qu’ils se résolvent d’eux-mêmes une fois que le facteur déclenchant (c.-à-d. l’activité causant le problème) est éliminé et qu’ils n’évoluent jamais jusqu’au stade de problème chronique associé à une douleur constante et à des limitations fonctionnelles. Si les symptômes ne disparaissent pas spontanément après que l’activité déclenchante est éliminée, plusieurs options thérapeutiques existent, dont la prescription d’AINS, le traitement physique, comme la pose d’une attelle ou d’un plâtre, l’application de glace, l’élévation et la compression, ainsi que la suppression des activités qui causent le malaise. Des injections de cortisone peuvent aussi être utiles à la phase aiguë initiale. Certains autres traitements fréquents incluent la physiothérapie, la vibrothérapie, le massage et l’acupuncture. La chirurgie correctrice est rare et habituellement utilisée uniquement « en dernier recours ». Une lésion permanente peut se produire si rien n’est fait pour éliminer ou réduire le traumatisme ou sa cause. En général, plus les symptômes durent longtemps avant que soit éliminée l’activité causant le problème, plus l’affection risque d’être réfractaire au traitement. Les descriptions qui suivent s’appliquent uniquement aux cas chroniques confirmés de microtraumatismes répétés, qui ont un impact à long terme sur la santé de la population.
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