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Ajuster l’aiguille de la balance : l’obésité dans la population canadienne après correction pour tenir compte du biais des répondants

Statistique Canada, no 82-624-X
par Tanya Navaneelan et Teresa Janz

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Début de l'encadré

Faits saillants

  • Un adulte sur quatre au Canada était obèse en 2011-2012, soit environ 6,3 millions de personnes. Depuis 2003, la proportion de Canadiens souffrant d’obésité a augmenté de 17,5 %.
  • Un plus grand nombre d’hommes que de femmes étaient obèses; l’obésité a augmenté davantage chez les hommes que chez les femmes au cours des huit dernières années.
  • Le pourcentage le plus faible de personnes obèses se trouvait dans les trois plus grandes villes du Canada (Toronto, Montréal, Vancouver) et dans des régions du sud de la Colombie-Britannique; on observait toutefois les niveaux les plus élevés dans les provinces de l’Atlantique, celles des Prairies et les territoires ainsi que dans des petites villes du nord et du sud-ouest de l’Ontario.

Fin de l'encadré

L’obésité se définit comme un état faisant en sorte que l’excès de graisse corporelle accumulé est tel que la santé d’une personne peut être affectée. L’obésité est devenue l’un des plus importants problèmes de santé au monde et menace les progrès réalisés au chapitre de l’espérance de vie au XXe siècleNote 1,Note 2. Un grand nombre d’études a permis d’établir des associations entre l’excès de poids et de nombreux problèmes de santé chroniques, y compris le diabète de type 2, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, les maladies de la vésicule biliaire et certains types de cancer. Néanmoins, la quantité d’excès de graisse, sa distribution dans le corps et les conséquences sur la santé peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre Note 3,Note 4. Malgré les normes culturelles qui montrent du doigt les personnes qui affichent un excédent de poids ainsi que les preuves solides des effets néfastes qu’il a sur la santé, la prévalence de l’obésité continue d’augmenter Note 5.

Le présent article comprend des estimations de l’obésité corrigées pour tenir compte de certains biais dans les données autodéclarées. Des estimations corrigées pour les adultes canadiens selon l’âge, le sexe et la région géographique, qui n’ont pas été publiées précédemment, sont fournies à partir de données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC)Note 6 .

Pourquoi corriger les données autodéclarées?

À Statistique Canada, on détermine l’obésité à partir d’enquêtes sur la santé qui utilisent l’indice de masse corporelle (IMC), une mesure relative de la taille et du poids (voir l’encadré Au sujet de l’indice de masse corporelle). L’IMC peut être calculé à partir de valeurs autodéclarées, c’est-à-dire de questions posées au répondant concernant sa taille et son poids, ou grâce à la mesure directe de la taille et du poids du répondant.

Même si les données directement mesurées fournissent des estimations plus précises de l’obésité, elles sont plus coûteuses et longues à recueillir. La collecte de mesures signifie que les intervieweurs ont besoin de suivre une formation particulière et que les personnes sont moins susceptibles de prendre part à l’enquête parce qu’elles jugent celle-ci trop indiscrète à leur endroit.

Les données autodéclarées sont moins coûteuses et plus faciles à recueillir que les données mesurées : cela est avantageux lorsque l’on échantillonne des nombres importants de personnes. Toutefois, les données autodéclarées sont sujettes à des biais de la part des répondants — les gens peuvent ne pas connaître leur taille ou leur poids, ou leurs réponses peuvent refléter les normes sociales et culturelles perçues concernant la taille et le poids idéal. Par conséquent, les personnes ont tendance à sous-estimer leur poids et à surestimer leur taille, ce qui donne lieu à une sous-estimation de la prévalence de l’obésité Note 7,Note 8,Note 9.

Des équations de correction ont été élaborées afin que les données autodéclarées, qui ont comme avantage de provenir d’un échantillon important, puissent être corrigées pour tenir compte des biais des répondants en vue de calculer de façon approximative des estimations mesurées, qui sont plus précises Note 10.

Début de l'encadré

Les équations de correction

Les équations de correction utilisées dans le présent article ont été élaborées à partir de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005. Cette enquête comprenait un échantillon de répondants dont la taille et le poids ont été recueillis à partir de données autodéclarées et de données mesurées. Ces résultats ont par la suite été comparés afin d’évaluer le niveau de biais entre les données autodéclarées et les données mesurées. Les équations de correction en découlant ont été publiées dans :

« La possibilité d’établir des facteurs de correction applicables aux estimations autodéclarées de l’obésité », par Sarah Connor Gorber, Margot Shields, Mark S. Tremblay et Ian McDowell, Rapports sur la santé, septembre 2008, produit no 82-003-X au catalogue de Statistique Canada.

L’article de Gorber et coll. présente quatre méthodes de correction possibles. Étant donné que le biais diffère entre les sexes, chaque méthode possible a permis de produire des équations différentes chez les hommes et les femmes. Dans le présent article, on utilise les équations du « Modèle réduit 4 », selon les recommandations de Gorber et coll.

Fin de l'encadré

Des estimations mesurées, des estimations autodéclarées non corrigées et des estimations autodéclarées corrigées de l’obésité figurent dans le graphique 1. Les données mesurées ont donné lieu aux estimations les plus élevées de l’obésité. Les données autodéclarées non corrigées ont produit les estimations les plus faibles, c’est-à-dire de 7 à 8 points de pourcentage inférieurs aux estimations mesurées. La correction de ces données autodéclarées a permis de produire des estimations à l’échelle nationale correspondant davantage aux estimations mesurées.

Gaphique 1 Prévalence de l'obésité, selon le type d'estimation : données autodéclarées non corrigées, données autodéclarées corrigées et données mesurées; population à domicile de 18 à 79 ans, Canada, 2003 à 2011-2012

Description du graphique 1

On enregistre les niveaux les plus élevés d'obésité chez les hommes et les personnes d'âge moyen

La prévalence corrigée de l’obésité chez les CanadiensNote 11 âgés de 18 ans et plus était de 24,8 % en 2011-2012. Cela signifie qu’un Canadien adulte sur quatre était obèse, soit environ 6,3 millions de personnes, en hausse de 17,5 % par rapport à 2003.

En 2011-2012, les niveaux globaux d’obésité étaient plus élevésNote 12 chez les hommes (26,1 %) que chez les femmes (23,4 %) (graphique 2). Les hommes âgés de 35 ans et plus affichaient des niveaux plus élevés d’obésité que les femmes de ce groupe d’âge. Toutefois, parmi les 18 à 34 ans, on n’observait pas de différence entre les sexes au chapitre de l’obésité.

Au fil du temps, l’obésité a augmenté davantage chez les hommes que chez les femmes. Entre 2003 et 2011-2012, la prévalence de l’obésité a connu une hausse de 17,9 % chez les hommes et de 16,8 % chez les femmes.

Graphique 2 Prévalence de l'obésité, données autodéclarées corrigées, selon le groupe d'âge et le sexe, population à domicile de 18 ans et plus, Canada, 2011-2012

Description du graphique 2

L’âge est aussi lié à l’obésité. Pour les deux sexes, les personnes de 18 à 34 ans étaient beaucoup moins susceptibles d’être obèses que celles appartenant aux autres groupes d’âge. Les personnes d’âge moyen (celles de 35 à 64 ans) étaient proportionnellement plus nombreuses à être obèses.

L’obésité peut faire l’objet d’une exploration plus approfondie en la répartissant en trois catégories : classe I — IMC de 30,0 à 34,9; classe II — IMC de 35,0 à 39,9; et classe III — IMC de 40,0 et plus (voir Au sujet de l’indice de masse corporelle). Tout comme pour l’obésité de manière générale, la prévalence de l’obésité de classe IIII, le niveau associé au risque le plus grand pour la santé, a augmenté, passant de 1,8 % en 2003 à 2,5 % en 2011-2012.

Même si une plus grande proportion d’hommes étaient obèses, les femmes étaient plus susceptibles de faire partie de la classe IIII : 3,0 % des femmes obèses appartenaient à la classe III, par rapport à 2,0 % des hommes. Cela rend compte du fait que les femmes obèses présentaient en moyenne un IMC plus élevé que celui des hommes. L’IMC moyen chez les femmes obèses était de 34,8 et celui des hommes, de 33,9.

Les niveaux d'obésité sont plus faibles en Colombie-Britannique et au Québec qu'à l'échelle nationale

La correction des données autodéclarées a comme avantage principal qu’elle permet à Statistique Canada de recueillir des observations auprès d’échantillons plus importants de personnes. Des échantillons plus grands sont nécessaires afin d’effectuer des estimations pour des régions géographiques plus petites, comme les provinces et les régions sociosanitairesNote 13. Il n’est guère pratique de recueillir des données mesurées auprès d’échantillons aussi importantsNote 14, mais la correction des données autodéclarées peut produire des résultats s’apparentant aux données mesurées.

Dans l’ensemble du pays, la prévalence de l’obésité dans les provinces variait considérablement en 2011-2012 (graphique 3). Deux provinces se démarquent en raison de leurs niveaux les plus faibles d’obésité : la Colombie-Britannique (20,4 %) et le Québec (22,8 %).

Les provinces et les territoires où les niveaux d’obésité étaient supérieurs à la moyenne nationale étaient les suivants :

  • Territoires du Nord-Ouest (35,3 %)
  • Terre-Neuve-et-Labrador (35,2 %)
  • Nouveau-Brunswick (33,2 %)
  • Nunavut (33,0 %)
  • Île-du-Prince-Édouard (32,4 %)
  • Nouvelle-Écosse (32,3 %)
  • Saskatchewan (31,6 %)
  • Manitoba (27,7 %)

La prévalence de l’obésité en Ontario, en Alberta et au Yukon ne différait pas de la moyenne nationale. Des recherches antérieures ont démontré des tendances similaires de répartition de l’obésité partout au pays Note 15,Note 16.

Ventilées selon le sexe, les données affichaient la même tendance provinciale, à l’exception du Québec, où la prévalence de l’obésité chez les femmes (22,3 %) n’était pas statistiquement différente de celle observée pour toutes les femmes au Canada. Le niveau plus faible d’obésité au Québec semble être le résultat du niveau plus faible d’obésité chez les hommes de la province, soit 23,3 %, par rapport aux hommes au Canada en général.

Graphique 3 Prévalence de l'obésité, données autodéclarées corrigées, selon la province et le territoire, population à domicile de 18 ans et plus, Canada, 2011-2012

Description du graphique 3

On observe des niveaux moins élevés d'obésité dans les régions sociosanitaires comprenant des grandes villes et dans le sud de la Colombie-Britannique

Les provinces peuvent être réparties en régions géographiques plus petites, comme les régions sociosanitaires. À ce niveau géographique, la variation dans le taux d’obésité était encore plus grande, allant de 11,3 % à 40,8 % (voir l’annexe A sur la prévalence de l’obésité selon la région sociosanitaire).

Début de l'encadré

Les régions sociosanitaires sont des unités administratives établies en vertu de la loi par les ministères provinciaux de la santé. Pour s’assurer de couvrir entièrement le Canada, chaque territoire du Nord représente une région sociosanitaire. En 2012, on comptait 110 régions sociosanitairesNote 17.

Fin de l'encadré

Les niveaux les plus faibles d’obésité ont été enregistrés dans les régions sociosanitaires comprenant les trois plus grandes villes au Canada ou les régions avoisinantes : Région de Montréal (19,9 %), Circonscription sanitaire régionale de York (19,0 %), Circonscription sanitaire de la cité de Toronto (17,7 %) et Vancouver Health Service Delivery Area (11,3 %). Ces niveaux d’obésité étaient tous plus faibles que la prévalence observée à l’échelle nationale (24,8 %). Les autres régions sociosanitaires où les prévalences étaient plus faibles se trouvaient en Colombie-Britannique : South Vancouver Island Health Service Delivery Area (20,1 %), Richmond Health Service Delivery Area (13,0 %) et North Shore/Coast Garibaldi Health Service Delivery Area (12,4 %).

Par contre, 51 régions sociosanitaires présentaient des niveaux d’obésité supérieurs à la moyenne nationale (figure 1 et annexe A). Les niveaux les plus élevés avaient tendance à se trouver dans les régions sociosanitaires les plus rurales des provinces de l’Atlantique et des Prairies. Les cinq régions sociosanitaires comportant les estimations les plus élevées étaient les suivantes :

  • Zone 7, région de Miramichi, Nouveau-Brunswick (40,8 %)
  • Mamawetan/Keewatin/Athabasca, Saskatchewan (40,3 %)
  • Sunrise Regional Health Authority, Saskatchewan (39,9 %)
  • Cape Breton District Health Authority, Nouvelle-Écosse (39,7 %)
  • Northern Regional Health Authority, Manitoba (38,9 %).

Les niveaux d'obésité inférieurs à la moyenne ont été observés dans les trois plus grandes RMR au Canada et dans d'autres RMR plus petites de la Colombie-Britannique et du Québec

Les niveaux d’obésité variaient aussi considérablement lorsque l’on utilisait un autre niveau géographique — les régions métropolitaines de recensement (RMR)— pour analyser les tendances de l’obésité (voir le tableau 1). Ces tendances semblaient refléter les résultats déterminés au niveau de la province et de la région sociosanitaire.

Début de l'encadré

Les régions métropolitaines de recensement (RMR) sont constituées d’une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d’un centre de population. Une RMR doit avoir une population totale d’au moins 100 000 habitants et son noyau doit compter au moins 50 000 habitants. Pour être incluses dans une RMR, les autres municipalités doivent avoir un degré d’intégration sociale et économique élevé avec le noyau. On comptait 33 RMR au Canada en 2012.

Fin de l'encadré

Des niveaux d’obésité inférieurs à la moyenne nationale de 24,8 % ont été notés dans les trois plus grandes RMR (Toronto, Montréal, Vancouver) et dans d’autres RMR plus petites en Colombie-Britannique et au Québec, soit :

  • Kelowna, Colombie-Britannique (17,0 %)
  • Vancouver, Colombie-Britannique (17,4 %)
  • Victoria, Colombie-Britannique (19,6 %)
  • Toronto, Ontario (20,2 %)
  • Québec, Québec (20,9 %)
  • Montréal, Québec (21,5 %).

En comparaison, les niveaux d’obésité avaient tendance à être plus élevés que la moyenne nationale dans les RMR se trouvant dans les provinces de l’Atlantique ainsi que dans le nord et le sud-ouest de l’Ontario, ces RMR étant les suivantes :

  • Saint John, Nouveau-Brunswick (38,1 %)
  • Grand Sudbury, Ontario (33,8 %)
  • St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (33,2 %)
  • Brantford, Ontario (32,1 %)
  • Hamilton, Ontario (31,3 %)
  • Saskatoon, Saskatchewan (31,3 %)
  • Thunder Bay, Ontario (30,7 %).

Le présent article donne un premier aperçu des estimations autodéclarées corrigées de l’obésité pour divers niveaux géographiques. Même si ces chiffres ne tiennent pas compte des différences dans la composition démographique des régions géographiques, des recherches antérieures ont démontré que la structure démographique d’une population peut être liée à la prévalence de l’obésitéNote 18,Note 19. Ces estimations corrigées peuvent être utilisées pour des recherches futures afin d’explorer de façon plus approfondie les disparités au chapitre de l’obésité entre les régions géographiques.

Résumé

Les estimations de l’obésité fondées sur des données autodéclarées tendent à être plus faibles que les estimations reposant sur des données mesurées, et ce, en raison des biais relatifs à la taille et au poids déclarés par les répondants. Les données autodéclarées, qui sont moins coûteuses et plus faciles à obtenir que celles qui sont mesurées, peuvent être corrigées pour mieux rendre compte des valeurs mesurées.

Les estimations corrigées pour 2011-2012 montrent que les personnes les plus susceptibles d’être obèses sont les hommes, les personnes de 35 à 64 ans de même que celles vivant dans les provinces de l’Atlantique et des Prairies, les territoires ou dans les petites villes du nord et du sud-ouest de l’Ontario. Parallèlement, les Canadiens âgés de 18 à 34 ans et les personnes vivant dans les trois plus grandes RMR (Toronto, Montréal, Vancouver), ainsi que dans le sud de la Colombie-Britannique, étaient les moins susceptibles d’être obèses.

Début de l'encadré

Au sujet de l'Indice de masse corporelle

L’Indice de masse corporelle (IMC) est une méthode couramment utilisée pour évaluer l’excès de poidsNote 20. L’IMC est un ratio entre le poids et la taille d’une personne. Il est calculé en divisant le poids d’une personne exprimé en kilogrammes par le carré de sa taille exprimée en mètres.

IMC = poids en kilos tailles en  mètres 2 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbcvPDwzYbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0x e9Lq=Jc9vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKk Fr0xfr=xfr=xb9adbaqaaeGacaGaaiaabeqaamaabeabaaGcbaGaae ysaiaab2eacaqGdbGaaeiiaiaab2dadaWcaaqaaiaabchacaqGVbGa aeyAaiaabsgacaqGZbGaaeiiaiaabwgacaqGUbGaaeiiaiaabUgaca qGPbGaaeiBaiaab+gacaqGZbaabaGaaeiDaiaabggacaqGPbGaaeiB aiaabYgacaqGLbGaae4CaiaabccacaqGLbGaaeOBaiaabccacaqGGa GaaeyBaiaabIoacaqG0bGaaeOCaiaabwgacaqGZbWaaWbaaSqabeaa caaIYaaaaaaaaaa@59B6@

Les intervalles de l’IMC sont classés en catégories de risque pour la santé. Le présent article utilise le système de classification adopté par Santé Canada et l’Organisation mondiale de la santé, qui permet de faire des comparaisons entre les populations et qui rend possible l’identification des personnes et des groupes affichant des risques accrus pour la santé Note 3,Note 4.

Tableau 2 Classification de l'IMC selon le risque pour la santé
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau 2 Classification de l'IMC selon le risque pour la santé. Les données sont présentées selon Catégorie (titres de rangée) et IMC (kg/m2) et Risque de développer des problèmes de santé(figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie IMC (kg/m2) Risque de développer des problèmes de santé
Poids insuffisant Moins de 18,5 Accru
Poids normalNote 1 18,5 à 24,9 Faible
Embonpoint 25,0 à 29,9 Accru
Obésité, classe I 30,0 à 34,9 Élevé
Obésité, classe II 35,0 à 39,9 Très élevé
Obésité, classe III 40,0 et plus Extrêmement élevé

Limites de l'IMC

Même si l’IMC est une méthode largement utilisée pour évaluer l’excès de poids, il comporte plusieurs limites. L’IMC ne mesure pas directement le tissu adipeux et ne tient pas compte non plus de la distribution de la masse adipeuse Note 4. Des recherches antérieures ont démontré que l’adiposité abdominale comporte une association plus grande avec la morbidité et la mortalité que l’excès de graisse se trouvant dans les autres parties du corpsNote 4,Note 21,Note 22. En outre, l’IMC peut ne pas fonctionner pour certains groupes de personnes, notamment celles qui sont en croissance, les personnes très minces, très musclées, très grandes ou très petites ainsi que certains groupes ethniques et raciaux Note 4,.

Fin de l'encadré

Tanya Navaneelan et Teresa Janz sont analystes à la Division de la statistique de la santé.

Les auteures souhaitent remercier Jennifer Ali et Allan Rowell pour leur aide dans la production du présent article.



Références


Informations reliées à cet article

Renseignements supplémentaires

  • Pour consulter des données et des supplémentaires au sujet de la santé des Canadiens et du système de soins de santé, visitez le module La santé au Canada. Ce module peut être consulté à partir de notre site Web, sous la rubrique En vedette.
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