Feuillet d’information
Les petites collectivités, Terre-Neuve-et-Labrador Feuillet d’information
Les petites collectivités, Terre-Neuve-et-Labrador

En 2014, des renseignements au sujet de l’état de préparation aux situations d’urgence des résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador ont été recueillis dans le cadre de l’Enquête sur la préparation aux situations d’urgence et sur la résilience (EPUR) au Canada^{Note 1Note 2Note 3}. Le présent feuillet d’information contient des renseignements sur la sensibilisation aux risques et le niveau de préparation aux situations d’urgence des résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador, qui pourraient nous aider à mieux comprendre la résilience communautaire en cas d’urgence^{Note 4}.

Sensibilisation aux risques et sources prévues d’aide en cas d’urgence ou de catastrophe

• Les résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador estimaient que les tempêtes hivernales (y compris les blizzards, les tempêtes de verglas et les froids extrêmes) (95 %), les pannes de courant prolongées durant 24 heures ou plus (85 %) et les feux de forêt ou les feux de friches (62 %) étaient les événements les plus susceptibles de se produire dans leurs collectivités.
• Dans les petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador, la première source d’aide vers laquelle les gens se tourneraient dépendait du type de situation d’urgence ou de catastrophe. En cas de situation d’urgence liée aux conditions météorologiques ou de catastrophe naturelle, les résidents se tourneraient généralement vers les nouvelles à la radio (26 %) ou de télévision (19 %), tandis qu’ils s’adresseraient d’abord à leur société de services publics (50 %) s’ils subissaient une panne de courant prolongée durant 24 heures ou plus (tableau 1.1). Les gens ont indiqué qu’ils s’adresseraient en premier aux services de police s’il se produisait un acte ou une menace terroriste (49 %^{Note E: à utiliser avec prudence}), une émeute ou une agitation civile (49 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) ou encore un accident industriel ou pendant le transport (27 %^{Note E: à utiliser avec prudence}). En cas d’éclosion d’une maladie grave ou mortelle, les résidents s’adresseraient à un hôpital ou une clinique ou auprès d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé (63 %). L’administration municipale (49 %) serait la première source d’aide en cas de contamination ou de pénurie d’eau ou de nourriture.

Expérience antérieure d’une situation d’urgence majeure ou d’une catastrophe^{Note 5}

• Plus du tiers (38 %) des résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador ont vécu une situation d’urgence majeure ou une catastrophe au Canada dans une collectivité où ils vivaient au moment de l’événement. Pour la plupart d’entre eux (80 %), cette situation d’urgence ou catastrophe était suffisamment grave pour entraîner une importante perturbation de leurs activités quotidiennes.
• Les pannes de courant prolongées durant 24 heures ou plus (48 %) étaient les situations d’urgence ou les catastrophes les plus souvent vécues par les résidents. Elles étaient suivies des feux de forêt ou des feux de friches (18 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) et des ouragans (17 %^{Note E: à utiliser avec prudence}); cependant, les expériences liées à ces types de situations d’urgence étaient moins répandues.
• Les types les plus courants de perturbations des activités quotidiennes subies par les résidents étaient l’incapacité d’utiliser les appareils électriques (65 %), la nécessité de faire bouillir l’eau avant de la consommer ou de boire de l’eau embouteillée (56 %), le fait de devoir manquer des jours d’école ou de travail (51 %) ou de manquer un rendez-vous ou une activité prévue (51 %). Parmi les répercussions plus graves, mais moins courantes, figuraient l’incapacité d’utiliser les routes ou les moyens de transport dans la collectivité (24 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) et le fait de devoir évacuer sa demeure (18 %^{Note E: à utiliser avec prudence}); ces deux répercussions ont été vécues par moins du quart des résidents touchés.
• Trois résidents sur quatre (76 %) des petites collectivités de Terre-Neuve et-Labrador qui ont fait face à une situation d’urgence majeure ont pu reprendre leurs activités quotidiennes dans la semaine suivant l’événement. Parmi ceux-ci, plus de la moitié (56 %) ont pu reprendre leurs activités en deux jours ou moins.
• Plus de la moitié (59 %) des résidents ayant vécu une situation d’urgence ou une catastrophe ont reçu de l’aide pendant ou immédiatement après l’événement. Les membres de la famille (35 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) et les voisins (19 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) étaient les sources d’aide les plus courantes.
• Près de 1 résident sur 5 (18 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador ayant vécu une situation d’urgence majeure ou une catastrophe suffisamment grave pour perturber les activités quotidiennes habituelles a subi des pertes matérielles ou d’autres répercussions financières. Les autres types de conséquences à long terme comme les séquelles émotives ou psychologiques ou les répercussions physiques ou sur la santé étaient rares.

Comportements en matière de planification des mesures d’urgence, de précaution et de protection contre les incendies

• Plus des trois quarts (78 %) des résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador vivaient dans un ménage qui avait entrepris au moins deux activités de planification des mesures d’urgence^{Note 6}, et environ la moitié (52 %) vivaient dans un ménage ayant entrepris trois ou quatre activités de ce type (tableau 1.2). Une faible proportion (6 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) de résidents n’avaient entrepris aucune activité de planification des mesures d’urgence dans leur domicile.
• Environ 3 résidents sur 4 (72 %) vivaient dans un ménage ayant mis en place au moins deux mesures de précaution en cas d’urgence^{Note 7}, et moins de la moitié (44 %) vivaient dans un ménage qui avait mis en place trois ou quatre mesures de ce type. Moins de 1 résident sur 10 (8 %^{Note E: à utiliser avec prudence}) vivait dans un ménage n’ayant aucune mesure de précaution en place.
• La presque totalité (99 %) des résidents ont déclaré vivre dans un ménage doté d’un détecteur de fumée fonctionnel, alors que 85 % ont indiqué qu’ils vivaient dans un ménage doté d’un extincteur d’incendie fonctionnel (tableau 1.3). Moins de la moitié (42 %) des résidents ont mentionné qu’ils avaient un détecteur de monoxyde de carbone fonctionnel dans leur domicile. Environ 2 résidents sur 5 (39 %) ont déclaré qu’ils avaient mis en place dans leur domicile les trois mesures de protection contre les incendies.
• En général, pour ce qui est du nombre d’activités de planification des mesures d’urgence, de mesures de protection contre les incendies et de mesures de précaution entreprises, les résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador ne différaient pas beaucoup de ceux de l’ensemble de la province. Certaines différences ont toutefois été constatées pour ce qui est des types d’activités et de mesures entreprises par les résidents. Par exemple, les résidents des petites collectivités (69 %) étaient moins enclins que l’ensemble des résidents de Terre-Neuve-et-Labrador (75 %) à posséder une radio à piles ou à manivelle, mais ils étaient un peu plus susceptibles que l’ensemble des résidents de la province d’avoir une source d’eau supplémentaire (50 % par rapport à 48 %)^{Note 8}.
• Le nombre de mesures prises en cas d’urgence différait souvent entre les résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador et ceux des 10 provinces du Canada. Par exemple, la proportion de résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador (18 %) qui avaient pris les quatre mesures de précaution était plus du double de la proportion canadienne globale (7 %).

Rapports sociaux et sentiment d’appartenance

• Près des trois quarts (73 %) des résidents des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador éprouvaient un fort sentiment d’appartenance à leur collectivité^{Note 9}.
• La plupart (94 %) des résidents ont décrit leur voisinage comme un endroit où les gens s’entraident généralement^{Note 10}. Parmi ceux qui n’ont pas décrit leur voisinage de cette façon, plus des trois quarts (78 %) ont tout de même dit que leur voisinage était un endroit où les gens s’entraideraient en cas d’urgence^{Note 11}.
• Plus des deux tiers des résidents disposaient d’un vaste réseau de soutien en cas d’urgence ou de catastrophe, c’est-à-dire qu’ils avaient plus de cinq personnes vers qui se tourner pour obtenir de l’aide s’ils étaient blessés physiquement (71 %), du soutien affectif (68 %) ou encore de l’aide s’ils devaient évacuer leur demeure (69 %). Environ 1 résident sur 3 (36 %) avait plus de cinq personnes vers qui se tourner pour obtenir de l’aide financière. Toutefois, 9 % des résidents ont indiqué n’avoir personne vers qui se tourner pour obtenir de l’aide financière.
• Des niveaux élevés d’auto-efficacité et de confiance envers les gens du voisinage, ainsi que d’engagement communautaire et de participation à des activités politiques, étaient parfois associés à un niveau élevé de préparation aux situations d’urgence (tableau 1.4).

Tableaux de données

Notes

^E à utiliser avec prudence