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Les facteurs de risque associés à la violence faite aux femmes

Certaines caractéristiques sociodémographiques des victimes et des auteurs sont associées à des taux de violence plus élevés. On ne saurait dire que ces facteurs de risque sont les causes de la violence; ils aident plutôt à définir le contexte dans lequel la violence se produit. Les renseignements sur les facteurs de risque sont utiles pour élaborer des stratégies de prévention et des interventions visant à réduire la violence. En raison de la nature des enquêtes sur la victimisation, la majorité des facteurs de risque examinés dans l’étude de la violence faite aux femmes s’appliquent aux femmes victimes plutôt qu’aux auteurs.

Dans la présente section, des facteurs de risque sont relevés pour les agressions entre conjoints, les agressions sexuelles, le harcèlement criminel et les homicides entre conjoints1.

Âge

Les femmes les plus jeunes continuent d’afficher les taux de victimisation avec violence les plus élevés. Les femmes de moins de 25 ans enregistrent les taux les plus élevés d’agression sexuelle et de harcèlement criminel, ces taux diminuant à mesure qu’augmente l’âge (figure 22). Dans le cas de la violence conjugale, la taille des échantillons était trop faible pour produire des estimations statistiquement fiables des taux selon le groupe d’âge.

Figure 22 Taux annuels d'agressions sexuelles et de harcèlement criminel contre les femmes, selon l'âge de la femme, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 22 Taux annuels d’agressions sexuelles et de harcèlement criminel contre les femmes, selon l’âge de la femme, 2004

L’âge est aussi un facteur de risque dans le cas des homicides entre conjoints. Les taux d’homicides sont les plus élevés chez les jeunes couples, et ils plus faibles chez les couples plus âgés (figure 23). C’est le cas aussi bien des hommes victimes que des femmes victimes, mais les taux sont plus élevés chez les femmes dans tous les groupes d’âge. Ce résultat correspond aux constatations selon lesquelles les agressions que subissent les femmes aux mains d’un conjoint sont plus fréquentes et plus graves.

Figure 23 Taux d'homicides entre conjoints, selon le groupe d'âge et le sexe de la victime, 1975 à 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 23 Taux d’homicides entre conjoints, selon le groupe d’âge et le sexe de la victime, 1975 à 2004

Le jeune âge et le fait d’être de sexe féminin constituent des facteurs de risque dans le cas des agressions sexuelles. En 2004, 86 % des victimes d’infractions sexuelles signalées à la police étaient de sexe féminin. Toutefois, le pourcentage d’infractions sexuelles contre des victimes de sexe masculin était plus élevé chez les victimes plus jeunes. Dans les cas d’affaires contre le groupe d’âge le plus vulnérable, c’est‑à‑dire les enfants de moins de 12 ans, 30 % des victimes étaient des garçons. Chez les adolescents et les adultes, un moins grand nombre de victimes étaient de sexe masculin (figure 24)2. La vulnérabilité des jeunes à la violence sexuelle est mise en lumière par le fait que, dans l’ensemble, les jeunes de moins de 18 ans représentaient 22 % de la population canadienne en 2004, mais 58 % des victimes d’infractions sexuelles.

Figure 24 Infractions sexuelles consignées par la police, selon le sexe et le groupe d'âge des victimes, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 24 Infractions sexuelles consignées par la police, selon le sexe et le groupe d’âge des victimes, 2004

Ces données laissent entendre que des programmes d’enseignement préventifs visant les garçons et les filles sont justifiés si l’on veut réduire la violence. Il faut également prendre soin, pendant les années de l’adolescence, alors que se forment des relations, d’enseigner aux jeunes comment nouer des relations saines, et de les sensibiliser à leur sécurité personnelle et à la disponibilité de mécanismes de soutien et de services.

Type de relation

Les taux de violence conjugale sont plus élevés chez les femmes vivant en union libre que chez les femmes mariées. Cette situation peut tenir à ce que les conjoints de fait ont tendance à être plus jeunes que les conjoints de droit, et que les hommes vivant en union libre ont des taux de chômage plus élevés (voir l’analyse des facteurs socioéconomiques qui suit).

Le nombre de victimes d’homicides entre conjoints de fait est disproportionné par rapport à leur nombre dans la population en général (figure 25)3. Entre 1991 et 2004, 34 % des femmes tuées par un conjoint l’ont été par un conjoint de fait, alors que 58 % des hommes tués par une conjointe l’ont été par une conjointe de fait. Selon le recensement, seulement 12 % des femmes et 13 % des hommes vivaient en union libre au cours de la même période.

Figure 25 Lien de l'auteur présumé avec la victime dans les homicides entre conjoints et répartition en pourcentage de la population en général par état matrimonial, 1991 à 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 25 Lien de l’auteur présumé avec la victime dans les homicides entre conjoints et répartition en pourcentage de la population en général par état matrimonial, 1991 à 2004

Même si les femmes mariées représentaient plus du tiers des victimes d’un homicide entre conjoints, elles constituaient environ trois quarts des femmes dans des relations conjugales actuelles ou antérieures, ce qui laisse entendre que leur risque d’être tuées par leur conjoint était plus faible que celui des personnes vivant en union libre.

La proportion de femmes tuées par un conjoint dont elles étaient séparées est aussi supérieure à la proportion de femmes dans la population ayant le même état matrimonial. En effet, 26 % des femmes victimes d’un homicide aux mains de leur conjoint en étaient séparées, alors que seulement 4 % des femmes mariées dans la population étaient séparées. Les hommes séparés comptaient aussi de façon disproportionnée parmi les victimes d’un homicide aux mains de leur conjointe, mais le pourcentage d’hommes tués par leur conjointe dont ils étaient séparés était plus faible que celui des femmes tuées par leur conjoint dont elles étaient séparées (10 %).

En 2004, la moitié des femmes qui ont déclaré avoir été victimes d’une agression de la part d’un partenaire antérieur ont indiqué que la violence s’était produite après la séparation du couple. En outre, dans le tiers de ces cas, la violence s’était aggravée ou avait débuté après la séparation. Les homicides sur une conjointe séparée ont été attribués à une possessivité ou à une jalousie extrême de la part de l’auteur, et à une tentative de maintenir le contrôle sur une partenaire en ayant recours à la violence (Wilson et autres, 1995). Dans la moitié des cas d’homicides sur une ex‑conjointe survenus entre 1991 et 1999, la femme avait été tuée dans les deux mois après avoir mis fin à la relation (Hotton, 2001).

Les femmes sont tout particulièrement vulnérables lorsqu’elles sont enceintes. En ce qui a trait à la grossesse, l’Enquête sur la violence envers les femmes (EVEF) a révélé que 21 % des femmes victimes de violence avaient été agressées pendant une grossesse, et que dans 40 % des cas, c’était le début de la violence.

La vulnérabilité extrême à la violence des femmes dans le commerce du sexe passe souvent inaperçue. Selon les rapports de police remis à Statistique Canada, 171 prostituées ont été tuées entre 1991 et 2004, 45 % de ces homicides n’étant pas encore résolus (c.‑à‑d. que la police n’a pas pu identifier l’auteur).

La violence perpétrée entre partenaires de même sexe représente un domaine d’étude important, mais il existe très peu de données pour montrer l’étendue ou la nature du problème. L’Enquête sociale générale (ESG) de 2004 renfermait une question sur l’orientation sexuelle, qui a permis de constater que la violence conjugale était deux fois plus courante chez les couples homosexuels que chez les couples hétérosexuels : 15 % contre 7 %. En raison de la petite taille des échantillons, il n’a pas été possible de calculer séparément les taux de violence conjugale chez les couples de sexe masculin et les couples de sexe féminin. Toutefois, parmi les cas de violence conjugale qui ont été portés à l’attention d’un sous-ensemble de services de police au cours d’une période décennale, 2,5 % impliquaient des couples de même sexe, dont environ un quart (28 %) étaient des couples de sexe féminin et 72 %, des couples de sexe masculin (Ogrodnik, 2006).

Violence psychologique

La violence psychologique a été reconnue comme l’un des plus importants facteurs prédictifs de la violence physique ou sexuelle dans une relation conjugale. La figure 26 montre des taux élevés d’agressions contre des femmes aux mains de partenaires qui utilisent diverses tactiques de violence psychologique. Bien que le recours à des tactiques de violence psychologique constitue une forme de violence en soi, il semble aussi être un facteur de risque et un indicateur de la gravité croissante des voies de fait et des agressions sexuelles. Comme l’indique la figure, l’utilisation de tactiques de violence psychologique est associée à la perpétration d’agressions dans un pourcentage considérable de cas.

Figure 26 Pourcentage de femmes agressées par un partenaire dans les cas où il y a violence psychologique par le partenaire actuel, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 26 Pourcentage de femmes agressées par un partenaire dans les cas où il y a violence psychologique par le partenaire actuel, 2004

Par exemple, sur l’ensemble des femmes qui avaient été victimes de violence psychologique sous forme de dommages intentionnels à leurs biens personnels, 61 % avaient aussi été agressées par leur conjoint. Dans le cas des femmes qui n’avaient pas été victimes de cette forme de violence aux mains d’un conjoint actuel, la proportion agressée s’élevait à 3 %. Ces données indiquent que les conjoints de sexe masculin qui affichent l’un ou l’autre des comportements suivants ont des taux beaucoup plus élevés de voies de fait ou d’agressions sexuelles contre leur conjointe que ceux qui ne présentent pas de tels comportements :

  • agresser ou menacer d’agresser quelqu’un qui lui est proche;
  • la rabaisser ou la traiter de tous les noms pour qu’elle se sente malheureuse;
  • exiger de savoir où elle est et avec qui elle est en tout temps;
  • restreindre ses contacts avec sa famille ou ses amis;
  • être jaloux et ne pas vouloir qu’elle parle à d’autres hommes;
  • l’empêcher de connaître le revenu familial ou d’y avoir accès, même lorsqu’elle le demande.

Dans l’élaboration d’interventions à l’intention des agresseurs et de programmes de prévention destinés à la société dans son ensemble, il peut se révéler utile de savoir que le risque de violence conjugale est élevé parmi ceux qui affichent certaines attitudes et certains comportements à l’endroit de leur partenaire de sexe féminin.

La figure 26 montre que les taux d’agressions entre conjoints (violence physique ou sexuelle dans le contexte d’une union conjugale) sont jusqu’à 20 fois plus élevés chez les femmes victimes dont le partenaire de sexe masculin affiche ces comportements. Cette figure porte sur les relations qui existaient au moment de l’entrevue. La figure 27 montre une tendance semblable chez les femmes qui ont déclaré avoir subi des actes de violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire conjugal antérieur.

Figure 27 Pourcentage de femmes agressées par un partenaire dans les cas où il y a violence psychologique par un ex-conjoint, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 27 Pourcentage de femmes agressées par un partenaire dans les cas où il y a violence psychologique par un ex-conjoint, 2004

Facteurs socioéconomiques

Certains facteurs, comme un faible revenu, ont été liés à des taux plus élevés de violence conjugale contre les femmes. Par exemple, en 2004, les taux de violence conjugale étaient deux fois plus élevés chez les femmes dont le revenu du ménage était de moins de 60 000 $ que chez celles qui touchaient un revenu plus élevé.

Il n’est pas clair si un faible revenu constitue un facteur de risque, une conséquence de la violence ou une combinaison des deux. Le stress associé au fait de vivre dans une situation de faible revenu peut engendrer de la frustration et de la tension au sein de la famille, et donner lieu à la violence. Par contre, la violence peut mener à une séparation, d’où une réduction du revenu dans des relations ultérieures à la fois pour la victime et pour l’auteur. Les blessures, les contacts avec le système de justice pénale et d’autres conséquences négatives de la violence conjugale peuvent également nuire à la stabilité de l’emploi. Le manque de ressources peut aussi empêcher les femmes de quitter une relation de violence.

Consommation excessive d’alcool

Un lien étroit entre la consommation excessive d’alcool et les agressions contre une conjointe a été établi dans un grand nombre d’études de recherche (Barnett et Fagan, 1993; Fagan, Barnett et Patton, 1988; Johnson, 2001; Leonard, 1999). Selon l’EVEF de 1993, les femmes dont le conjoint buvait beaucoup — c’est-à-dire qu’il consommait cinq verres ou plus une fois par mois ou plus — ont déclaré des taux de violence sur un an qui étaient de cinq fois supérieurs à ceux des femmes dont le conjoint buvait modérément ou ne buvait pas du tout. Les constatations étaient semblables dans l’ESG de 1999 et de 2004.

En 2004, les femmes victimes de violence conjugale étaient plus susceptibles que les hommes victimes de déclarer que leur conjoint avait bu au moment de l’incident (44 % contre 24 %). La consommation excessive d’alcool au moment de l’incident a tendance à donner lieu à des agressions plus fréquentes et des blessures plus graves.

Il est clair que la consommation d’alcool est fortement corrélée avec la violence conjugale, mais on ne saurait dire que l’abus d’alcool est une cause directe de la violence. Les personnes alcooliques ont tendance à afficher d’autres facteurs de risque de violence, comme une situation professionnelle peu élevée et une attitude d’approbation pour ce qui est de la violence envers les femmes (Kantor et Straus, 1990). Lorsqu’on examine les facteurs du revenu et de la consommation d’alcool de pair avec la présence d’un comportement dominateur et violent sur le plan psychologique, ce comportement l’emporte sur l’alcool comme facteur de risque le plus important de la violence conjugale (Johnson, 2001).

Femmes appartenant à une minorité visible et femmes immigrantes

Les résultats de l’ESG révèlent que l’appartenance à une minorité visible n’accroît pas le risque de violence conjugale. En effet, les femmes appartenant à une minorité visible ont déclaré des taux quinquennaux de violence conjugale plus faibles que les autres femmes : 4 % contre 8 % (figure 28). En outre, les taux de violence conjugale ont fléchi entre 1999 et 2004 dans le cas des femmes appartenant à une minorité visible, alors qu’ils sont demeurés stables pour les autres femmes4. Étant donné que l’ESG n’est réalisée qu’en français et en anglais, ces chiffres peuvent sous-estimer les taux réels de violence conjugale contre des membres de minorités visibles et les femmes immigrantes, car il se peut que certains n’aient pu participer à l’enquête. Ainsi, l’enquête ne peut nous dire si le fait de ne pas pouvoir parler couramment l’une ou l’autre des langues officielles est associé à des taux de violence conjugale plus élevés. Selon le Recensement de 2001, 2,6 millions de femmes au Canada ne parlent pas couramment le français ou l’anglais.

Figure 28 Taux quinquennaux de violence conjugale, selon l'appartenance à une minorité visible et le sexe de la victime, 1999 et 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 28 Taux quinquennaux de violence conjugale, selon l’appartenance à une minorité visible et le sexe de la victime, 1999 et 2004

Les taux de violence conjugale sont aussi plus faibles pour les femmes immigrantes, et ils ont légèrement chuté depuis 1999 (figure 29). On ne relève pas de différence du taux estimatif de violence conjugale entre les récentes immigrantes, soit celles qui sont arrivées au Canada depuis 1990, et les immigrantes de longue date (5 % pour les deux groupes de femmes).

Figure 29 Taux quinquennaux de violence conjugale, selon le statut d'immigrant et le sexe, 1999 et 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 29 Taux quinquennaux de violence conjugale, selon le statut d’immigrant et le sexe, 1999 et 2004

Les taux plus faibles de violence conjugale observés chez les femmes appartenant à une minorité visible pourraient être en partie attribuables au fait que certains des facteurs de risque de violence sont moins susceptibles d’être présents chez ce groupe de femmes. Par exemple, par rapport aux autres femmes, une plus faible proportion de femmes appartenant à une minorité visible et de femmes immigrantes ont déclaré qu’elles avaient fait l’objet de violence psychologique (figures 30 et 31), que leur partenaire conjugal avait bu à l’excès et qu’elles vivaient en union libre.

Figure 30 Taux quinquennaux de violence psychologique contre des femmes aux mains d'un conjoint, selon le type de violence et l'appartenance à une minorité visible, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 30 Taux quinquennaux de violence psychologique contre des femmes aux mains d’un conjoint, selon le type de violence et l’appartenance à une minorité visible, 2004

Figure 31 Taux quinquennaux de violence psychologique contre des conjointes, selon le type de violence et le statut d'immigrant, 2004.

Figure 31 Taux quinquennaux de violence psychologique contre des conjointes, selon le type de violence et le statut d’immigrant, 2004

Sommaire des facteurs de risque

Les données des enquêtes sur la victimisation et les statistiques policières aident ensemble à repérer les facteurs qui accroissent le risque de victimisation avec violence. Les taux d’agressions sexuelles, de harcèlement criminel et d’homicides sont plus élevés chez les femmes plus jeunes. Le fait d’être une femme accroît le risque d’agression sexuelle, de harcèlement criminel par un partenaire intime, d’agression grave entre conjoints et d’homicide aux mains d’un conjoint. Dans le cas des personnes de sexe masculin, le fait d’être âgé de moins de 12 ans augmente la vulnérabilité aux infractions sexuelles.

Le recours à la violence psychologique par des partenaires et leur abus d’alcool accroissent le risque de violence contre les femmes dans des relations intimes. La séparation d’un partenaire violent peut également faire grimper le risque de violence conjugale et d’homicide aux mains d’un conjoint. Le harcèlement criminel de la part d’ex‑partenaires de sexe masculin est associé à un risque plus élevé de violence et d’homicide.

Même si les femmes appartenant à une minorité visible n’ont pas déclaré, lors de l’ESG, des niveaux plus élevés de violence conjugale, elles peuvent avoir des besoins spéciaux pour ce qui est de la prestation d’interventions et de services appropriés sur les plans culturel et linguistique. Les techniques d’enquête actuelles peuvent sous-estimer le taux de violence conjugale envers les femmes appartenant à une minorité visible et les femmes immigrantes, particulièrement les femmes qui ne parlent pas couramment le français ou l’anglais.

Il est essentiel de disposer de données fiables sur les sous-groupes de la population les plus à risque de violence conjugale, d’homicide entre conjoints, de harcèlement criminel et d’agression sexuelle pour pouvoir élaborer des mesures de prévention et d’intervention. Ces données peuvent aider à cibler les ressources afin qu’elles aient le plus d’impact possible sur la prévention, et elles peuvent faciliter la mise en place de services là où les besoins se font le plus sentir.

 


Notes

1. Une période d’un an est utilisée pour évaluer les facteurs de risque associés à la violence, étant donné que bon nombre de ces facteurs peuvent varier au fil du temps.

2. Dans la figure 24, les infractions sexuelles comprennent les agressions sexuelles et les autres types d’infractions sexuelles contre des enfants.

3. À la figure 25, les femmes séparées comprennent les femmes séparées d’un conjoint de droit ou de fait, selon la définition de l’Enquête sur les homicides. Les taux n’ont pu être calculés, car ces données ne sont pas recueillies dans le recensement.

4. À la figure 25, les femmes séparées comprennent les femmes séparées d’un conjoint de droit ou de fait, selon la définition de l’Enquête sur les homicides. Les taux n’ont pu être calculés, car ces données ne sont pas recueillies dans le recensement.


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Date de modification : 2006-10-12 Avis importants
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