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Éviter le menu du rubriques et aller au contenu.La victimisation et la criminalité dans les territoires du Canada 2004 Le catalogue en ligne La victimisation et la criminalité dans les territoires du Canada 2004 Page principale de La victimisation et la criminalité dans les territoires du Canada 2004 Faits saillants Résultats Tableaux et figures Méthodes Bibliographie Renseignements supplémentaires La victimisation et la criminalité dans les territoires du Canada 2004 en version PDF Autres numéros de la Série de profils du Centre canadien de la statistique juridique

La victimisation et la criminalité dans les territoires du Canada

par Sylvain de Léséleuc et Jodi-Anne Brzozowski, Centre canadien de la statistique juridique, Statistique Canada

Tenue d’enquêtes dans le Nord : défis et limites
Le profil des résidents du Nord

Au Canada, il existe deux principales sources de renseignements statistiques sur la nature et l’étendue de la criminalité : les enquêtes menées auprès des services de police et les enquêtes sur la victimisation. Tout récemment encore, on ne disposait pas de données sur la victimisation autodéclarée pour les territoires nordiques du Canada; par conséquent, les législateurs, les concepteurs de programmes et les décideurs devaient avoir recours uniquement aux données sur la criminalité déclarées par la police pour éclairer les décisions stratégiques dans le domaine de la justice. Les données de la police sont limitées en ce qu’elles comprennent uniquement les affaires qui viennent à leur attention. Selon l’Enquête sociale générale (ESG) de 2004, seulement le tiers environ des affaires sont signalées à la police.

Pour la première fois, des données sur la victimisation autodéclarée sont disponibles pour les trois territoires du Nord grâce à l’ESG de 2004 sur la victimisation. Cet instrument permet non seulement de saisir de l’information sur les expériences de victimisation personnelle, mais aussi de recueillir des données sur les crimes signalés et non signalés à la police1. En outre, l’enquête fournit de l’information sur la crainte de la criminalité, sur les perceptions du système de justice pénale et sur les mesures prises par les répondants pour garantir leur sécurité face à la criminalité. Elle comprend également des données détaillées des effets de la victimisation criminelle sur les victimes.

Le présent rapport, qui est fondé sur des données récentes fournies par la police et par les répondants2, donne un profil détaillé de la nature et de l’étendue de la criminalité dans les territoires nordiques du Canada.

Les données révèlent que les résidents du Nord affichent des taux plus élevés de victimisation avec violence et sont plus susceptibles d’être victimes de violence conjugale que les résidents du reste du Canada. En outre, les taux de criminalité déclarés par la police sont beaucoup plus élevés dans le Nord que dans les provinces.


Encadré 1

Tenue d’enquêtes dans le Nord3 : défis et limites

Comparativement à la collecte dans les autres régions du Canada, la collecte de données dans les territoires pose des défis additionnels en raison des taux plus élevés de service téléphonique incomplet et des difficultés sur le plan de la langue. L’Enquête sociale générale (ESG) de 2004 sur la victimisation a été menée par téléphone au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut à titre d’essai pilote. Pour accroître la couverture et tenter de produire des estimations fiables de la victimisation criminelle, l’échantillon pour les territoires a été sélectionné parmi les répondants de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes menée en 2003. Cette approche diffère de celle qui a servi à choisir l’échantillon de l’ESG dans les 10 provinces, soit la méthode de composition aléatoire4.

Dans un rapport où l’on évaluait le succès de cet essai pilote, on a estimé que les données recueillies lors de l’ESG réalisée dans le Nord représentaient 60 % de la population résidant dans les territoires. À titre de comparaison, la représentation de la population dans les 10 provinces s’élevait à 96 %. Plus précisément, le rapport a révélé que les Autochtones et les résidents des régions rurales étaient sous-représentés dans l’échantillon sélectionné pour les territoires. Les poids ont été rajustés afin d’aider à corriger la sous-représentation pour ces dimensions; toutefois, on a aussi souligné que les données pourraient comporter des biais inconnus. Pour ces raisons, les données sur la victimisation dans le présent rapport devraient être utilisées avec prudence.

Le profil des résidents du Nord

Les chercheurs ont relevé un certain nombre de facteurs démographiques, sociaux et économiques qui peuvent accroître le risque de victimisation ou de délinquance. Parmi ces facteurs figurent les suivants : être jeune (Lochner, 2004); vivre dans une famille monoparentale (Stevenson et autres, 1998); vivre en union libre (Mihorean, 2005); avoir un taux de chômage élevé (Raphael et Winter-Ebmer, 2001); être Autochtone (Brzozowski et autres, 2006); et consommer de l’alcool (Vanderburg et autres, 1995). Le profil qui suit montre que ces facteurs sont tous plus courants dans le Nord.

Les résidents du Nord, particulièrement les résidents des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, ont tendance à être plus jeunes en général que les résidents du reste du Canada. Par exemple, selon le Recensement de 2001, alors que l’âge médian variait entre 35 et 40 ans dans les provinces, il était de 22,1 ans au Nunavut. À titre de comparaison, il s’élevait à 29,0 ans dans les Territoires du Nord-Ouest et à 36,9 ans au Yukon (Statistique Canada, 2002a).

Les territoires affichent les proportions les plus élevées de familles monoparentales au Canada. Selon le Recensement de 2001, ce type de famille représentait 26 % de toutes les familles au Nunavut, 21 % de celles-ci dans les Territoires du Nord-Ouest et 20 % au Yukon. Dans les provinces, les proportions de familles monoparentales variaient entre 15 % et 17 % de toutes les familles (Statistique Canada, 2002b).

Dans le Nord, les familles vivant en union libre sont également proportionnellement plus nombreuses que dans les provinces. Par exemple, les familles vivant en union libre constituaient 31 % de toutes les familles au Nunavut, 26 % de celles-ci dans les Territoires du Nord-Ouest et 23 % au Yukon. À l’exception du Québec, qui a également affiché une proportion relativement forte de familles vivant en union libre (25 %), toutes les provinces ont enregistré des proportions sensiblement plus faibles de familles vivant en union libre, le pourcentage variant de 9 % à 13 % de toutes les familles (Statistique Canada, 2002b).

Les taux de chômage sont plus élevés dans le Nord que dans la plupart des provinces. De tous les territoires, en 2001 le Nunavut a connu le taux de chômage le plus élevé (17,4 %), suivi du Yukon (11,6 %) et des Territoires du Nord-Ouest (9,5 %). Par comparaison, le taux de chômage pour l’ensemble des Canadiens s’élevait à 7,4 % (Statistique Canada, 2003a).

Dans les territoires, les Autochtones représentent une proportion considérable de la population. Selon le Recensement de 2001, les Autochtones constituaient 85 % de la population totale du Nunavut, ce qui était, et de loin, la plus forte concentration au pays. Les Autochtones représentaient plus de la moitié (51 %) de la population dans les Territoires du Nord-Ouest et 23 % de la population au Yukon. Par comparaison, les provinces qui ont enregistré les plus fortes proportions de résidents autochtones étaient la Saskatchewan (14 %), le Manitoba (14 %) et l’Alberta (5 %) (Statistique Canada, 2003b).

Les résidents des territoires sont aussi plus susceptibles que les résidents des provinces de déclarer une consommation excessive d’alcool. Dans l’ESG de 2004, on a interrogé les répondants au sujet de la fréquence à laquelle ils avaient pris cinq consommations ou plus en une même occasion au cours d’un mois (utilisée comme mesure de la consommation excessive). Les répondants des territoires étaient proportionnellement plus nombreux que les répondants des provinces à déclarer avoir pris cinq consommations ou plus en au moins une occasion pendant le mois précédent (53 % contre 37 %).

Notes

  1. L’ESG sur la victimisation sert à recueillir de l’information sur huit types de victimisation. L’enquête ne permet pas de saisir de l’information sur les crimes sans victime manifeste (p. ex. la prostitution ou la conduite avec facultés affaiblies), sur les incidents dont la victime est un lieu commercial ou une école, sur les incidents dans lesquels la victime est décédée (p. ex. un homicide) ou sur les incidents visant une victime de moins de 15 ans.
  2. Dans le présent rapport, les taux de criminalité de la police sont calculés pour 100 000 habitants alors que les taux de victimisation autodéclarée sont calculés pour 1 000 habitants.
  3. Dans le présent rapport, le Nord comprend les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut.
  4. À l’aide de cette méthode, les numéros de téléphone compris dans l’échantillon sont sélectionnés à l’aide de la technique de l’élimination des banques non valides. Cette méthode d’échantillonnage en est une dans laquelle on tente de repérer toutes les banques valides d’un secteur (c.-à-d. tous les ensembles de 100 numéros dont les huit premiers chiffres sont identiques et qui contiennent au moins un numéro appartenant à un ménage). Donc, tous les numéros de téléphone appartenant à une banque non valide sont supprimés de la base de sondage.

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Date de modification : 2006-10-30 Avis importants