Les peuples autochtones : Feuillet d’information de Terre-Neuve-et-Labrador Les peuples autochtones : Feuillet d’information de Terre-Neuve-et-Labrador

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Près de 3 % des Autochtones au Canada vivent à Terre-Neuve-et-Labrador

• En 2011, il y avait 35 800 Autochtones à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui représentait environ 3 % de la population d’identité autochtone au Canada. Les Autochtones composaient 7 % de la population totale de la province. Terre-Neuve-et-Labrador affichait la plus forte concentration d’Autochtones dans l’ensemble des provinces de l’Atlantique.
• À Terre-Neuve-et-Labrador, environ un Autochtone sur huit (13 %) habitait à Corner Brook; ce groupe constituait 18 % de la population totale de la ville.
• Terre-Neuve-et-Labrador comptait 19 315 Premières Nations, 7 660 Métis et 6 260 Inuits, le reste ayant déclaré une autre identité autochtone^{Note 1} (2 300) ou plus d’une identité autochtone (260). De 2006 à 2011, la population des Premières Nations de Terre-Neuve-et-Labrador a plus que doublé, alors que la population métisse a progressé de 19 % et la population inuite, de 33 %^{Note 2}.
• De toutes les personnes qui se sont identifiées comme étant des Premières Nations en 2011, une proportion estimée à 41 % (8 015) ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits selon la définition de la Loi sur les Indiens. La plupart des Premières Nations à Terre-Neuve-et-Labrador vivaient hors réserve; 15 % ou 2 865 personnes (35 % des Premières Nations qui ont déclaré être des Indiens des traités ou Indiens inscrits, ou 2 805 personnes) vivaient dans une réserve.

La population autochtone est plus jeune que la population non autochtone

• À Terre-Neuve-et-Labrador, quatre Autochtones sur dix (39 %) étaient âgés de moins de 25 ans, par rapport à 26 % de la population non autochtone. Fait à noter, 41 % des Métis et des Inuits appartenaient à ce groupe d’âge, de même que 38 % des Premières Nations (55 % de celles vivant dans une réserve et 35 % de la population hors réserve).
• En 2011, l’âge médian des Premières Nations s’établissait à 34,6 ans, la population vivant dans les réserves étant moins âgée (22,0 ans) que celle hors réserve (37,6 ans). L’âge médian des Métis était de 33,1 ans, celui des Inuits, de 30,7 ans. Chacun des trois groupes était plus jeune que la population non autochtone, dont l’âge médian se situait à 44,3 ans.

Les deux tiers des enfants autochtones vivent avec leurs deux parents

• À Terre-Neuve-et-Labrador, 60 % des enfants des Premières Nations âgés de 14 ans ou moins vivaient dans une famille avec leurs deux parents en 2011, de même que 77 % des enfants métis et 63 % des enfants inuits. La proportion correspondante chez les enfants non autochtones était d’environ 71 %. Par ailleurs, 28 % des enfants des Premières Nations, 18 % des enfants métis et 22 % des enfants inuits et des enfants non autochtones vivaient dans une famille monoparentale.
• En 2011, 2 % des enfants autochtones âgés de 14 ans ou moins étaient en famille d’accueil; ce pourcentage était le plus élevé (4 %) chez les enfants inuits et ceux des Premières Nations vivant dans les réserves. En outre, de tous les enfants en famille d’accueil à Terre-Neuve-et-Labrador en 2011, 28 % étaient Autochtones, la moitié de ceux-ci (53 %) étant des enfants des Premières Nations.

Les Premières Nations vivant dans une réserve sont les plus susceptibles d’habiter un logement surpeuplé

• En 2011, 31 % des Premières Nations vivant dans une réserve à Terre-Neuve-et-Labrador habitaient un logement surpeuplé, c’est-à-dire un logement comptant plus d’une personne par pièce. Chez les Premières Nations vivant hors réserve et les Métis, cette proportion atteignait 1 %, chez les Inuits, 10 %. Le chiffre comparable pour la population non autochtone se situait à 1 %.
• Selon les estimations, 20 % des Inuits et 19 % des Premières Nations vivant dans une réserve habitaient un logement nécessitant des réparations majeures, tout comme 13 % des Métis et des Premières Nations hors réserve.

Sept Premières Nations vivant dans une réserve sur dix parlent une langue autochtone

• À Terre-Neuve-et-Labrador, sept Premières Nations vivant dans une réserve sur dix ont déclaré une langue maternelle autochtone (69 %) et ont indiqué être en mesure de soutenir une conversation dans une langue autochtone (71 %). La langue autochtone parlée par le plus grand nombre de Premières Nations est l’innu/montagnais.
• Chez les Inuits, 12 % avaient une langue maternelle autochtone, tandis que 15 % ont déclaré qu’ils étaient capables de converser dans une langue autochtone. L’inuktitut était la langue autochtone parlée par le plus grand nombre d’Inuits^{Note 3}.
• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones^{Note 4}, 62 % des Premières Nations vivant hors réserve, 42 % des Métis et 74 % des Inuits âgés de 6 ans et plus ont mentionné qu’il était important pour eux de parler et de comprendre une langue autochtone.

Plus de la moitié des Autochtones détiennent un titre d’études postsecondaires

• En 2011, 55 % des Autochtones de 25 à 64 ans à Terre-Neuve-et-Labrador détenaient un certificat, un diplôme ou un grade d’une école de métiers, d’un collège ou d’une université, ces proportions étant de 55 % chez les Premières Nations, de 59 % chez les Métis et de 54 % chez les Inuits. La proportion correspondante chez les non-Autochtones s’établissait à 59 %.
• Il y avait également un écart entre les proportions d’Autochtones et de non-Autochtones qui n’avaient « aucun certificat, diplôme ou grade ». En 2011, 29 % des Premières Nations de 25 à 64 ans, 25 % des Métis et 29 % des Inuits n’avaient pas obtenu de certificat, de diplôme ou de grade. La proportion correspondante chez les non-Autochtones se situait à 20 %.

Les taux d’emploi et le revenu total médian augmentent selon le niveau de scolarité

• En 2011, les taux d’emploi chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits de 25 à 64 ans à Terre-Neuve-et-Labrador qui ne possédaient pas de certificat, de diplôme ou de grade étaient de 37,1 %, 31,8 % et 29,6 % respectivement. Les taux d’emploi étaient plus élevés chez ceux qui avaient poursuivi leurs études. Par exemple, chez les Premières Nations ayant un titre d’études postsecondaires, le taux d’emploi se situait à 67,7 %, chez les Métis, à 76,3 %, et chez les Inuits, à 73,6 %.

• Le revenu total médian^{Note 5} était également plus élevé chez ceux ayant un plus haut niveau de scolarité. Chez les Premières Nations de 25 à 64 ans, le revenu total médian (arrondi au 1 000 $ le plus près) se situait dans une fourchette de 17 000 $ pour celles qui n’avaient pas de certificat, de diplôme ou de grade à 33 000 $ pour les personnes détenant un titre d’études postsecondaires. La fourchette allait de 23 000 $ à 42 000 $ chez les Métis, et de 16 000 $ à 40 000 $ chez les Inuits.

La moitié des Autochtones se disent en excellente ou en très bonne santé

• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones, plus de la moitié (56 %) des Autochtones âgés de 12 ans et plus à Terre-Neuve-et-Labrador se sont dits en excellente ou en très bonne santé en 2012, ces proportions étant de 51 % chez les Premières Nations vivant hors réserve, de 66 % chez les Métis et de 57 % chez les Inuits.
• L’état de santé autodéclaré variait beaucoup plus selon le groupe d’âge chez les Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuits, que chez les non-Autochtones^{Note 6}. Par exemple, dans le groupe d’âge des 12 à 24 ans, 78 % des Premières Nations vivant hors réserve se disaient en excellente ou en très bonne santé; dans celui des 45 et plus, la proportion s’établissait à 35 %. Les proportions correspondantes pour la population non autochtone étaient de 64 % et de 56 % respectivement.

• La majorité des Premières Nations vivant hors réserve (66 %), des Métis (79 %) et des Inuits (67 %) de 18 ans et plus se sont dits en excellente ou en très bonne santé mentale^{Note 7}.
• Six Premières Nations vivant hors réserve sur dix (60 %), la moitié des Métis (53 %) et 45 % des Inuits âgés de 12 ans et plus ont déclaré avoir reçu au moins un diagnostic de problème de santé chronique. La proportion correspondante pour la population non autochtone s’établissait à 62 %.
• Chez les Autochtones, les problèmes le plus souvent signalés étaient l’hypertension (20 %), l’arthrite sans la fibromyalgie (19 %) et l’asthme (13 %). Par ailleurs, 6 %^{Note E: à utiliser avec prudence} ont déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble d’anxiété, et 5 %^{Note E: à utiliser avec prudence} ont fait état d’un trouble de l’humeur.

Trois Inuits sur dix fument chaque jour

• En 2012, 18 %^{Note E: à utiliser avec prudence} des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 12 ans et plus à Terre-Neuve-et-Labrador ont déclaré qu’elles fumaient chaque jour, tout comme 19 %^{Note E: à utiliser avec prudence} des Métis et 30 % des Inuits. La proportion correspondante chez les non-Autochtones était de 20 %.

• Chez les personnes de 12 ans et plus, la prévalence de la consommation abusive d’alcool (cinq verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois au cours des 12 mois précédant l’enquête) s’établissait à 30 % pour les Premières Nations vivant hors réserve, à 30 %^{Note E: à utiliser avec prudence} pour les Métis et à 37 % pour les Inuits, comparativement à 35 % pour les non-Autochtones.
• Parallèlement, 25 % des Premières Nations vivant hors réserve, 30 % des Métis et 24 % des Inuits ne buvaient pas (c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas consommé d’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête). La proportion correspondante pour la population non autochtone se situait à 22 %.

Ce feuillet d’information a été rédigé par Elena Chernikova, de la Division de la statistique sociale et autochtone de Statistique Canada.