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Les femmes en milieu de travail

Femmes au Canada : une mise à jour du chapitre sur le travail

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Femmes au Canada : une mise à jour du chapitre sur le travail

par Marcia Almey

Les femmes en milieu de travail
Plus de femmes occupent un emploi
Les niveaux d'emploi fluctuent au sein du pays
Les possibilités d'emploi augmentent avec le niveau de scolarité
Les âges d'activité maximale chez les femmes sont de 25 à 54 ans
Le taux d'emploi chez les femmes ayant des enfants augmente de façon spectaculaire
Les mères seules sont moins susceptibles d'occuper un emploi
Beaucoup de femmes occupent un emploi à temps partiel
Croissance du nombre des travailleuses autonomes
Les travailleuses se retrouvent encore dans des professions traditionnellement occupées par les femmes
Taux de chômage inférieur chez les femmes


Les femmes en milieu de travail

Note de la rédaction : L'arrivée d'un grand nombre de femmes dans la population active rémunérée a été l'une des tendances sociales dominantes au Canada au cours du dernier demi-siècle. Il s'agit là de l'une des conclusions clés formulées dans Femmes au Canada 2005, la plus récente édition d'une série de rapports précurseurs de Statistique Canada sur les tendances fondées sur le sexe au Canada qui a été publiée en octobre 2000. Dans le présent rapport, nous tentons de compléter la série Femmes au Canada, qui paraît seulement à tous les cinq ans, en fournissant des données mises à jour sur la participation des femmes sur le marché du travail. Nous invitons le lecteur à consulter la version intégrale de Femmes au Canada 2005 pour obtenir les plus récentes données sur d'autres sujets clés comme le travail ménager non rémunéré, le bénévolat et le stress lié aux contraintes de temps.

Le présent rapport est une adaptation du chapitre « Travail rémunéré et non rémunéré » rédigé par Colin Lindsay et Marcia Almey dans Femmes au Canada 2005. Les données qu'il contient ont été totalisées par Marcia Almey. Vos questions ou commentaires peuvent être adressés à Colin Lindsay au 613- 951-2603 ou à l'adresse électronique : lindcol@statcan.gc.ca.

Plus de femmes occupent un emploi

Depuis plusieurs décennies, nous avons observé une augmentation spectaculaire de la proportion de femmes dans la population active rémunérée. En 2006, 58 % de l'ensemble des femmes de 15 ans et plus occupaient un emploi, comparativement à 42 % en 1976. En revanche, la proportion d'hommes occupant un emploi en 2006 (68 %) était bien inférieure à celle enregistrée en 1976 (73 %). À la suite de ces changements, les femmes représentaient 47 % de l'ensemble des travailleurs en 2006, par rapport à 37 % en 1976 (tableau 1).

Tableau 1 Emploi, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 1 Emploi, 1976 à 2006

Cependant, au cours du dernier quart de siècle, la croissance du taux d'emploi chez les femmes s'est en grande partie produite à la fin des années 70 et dans les années 80. Entre 1976 et 1990, la proportion de femmes adultes faisant partie de la population active rémunérée a grimpé de 42 % à 54 %. En revanche, le taux d'emploi des femmes a chuté à 52 % pendant la récession du début des années 90, oscillant à ce niveau durant la plus grande partie de la décennie. La proportion de femmes occupant un emploi a néanmoins recommencé à augmenter ces dernières années, grimpant à 58 % en 2006. Depuis plusieurs années, le taux d'emploi chez les hommes a aussi augmenté après presque deux décennies de déclin, même si les taux de croissance de l'emploi des hommes demeurent toutefois quelque peu inférieurs à ceux observés chez les femmes.

Les niveaux d'emploi fluctuent au sein du pays

Les femmes de l'Ontario et des provinces de l'Ouest sont davantage susceptibles d'occuper un emploi rémunéré que celles du Québec et de la plupart des provinces de l'Atlantique. En 2006, 65 % des femmes de l'Alberta occupaient un emploi ou exploitaient une entreprise, alors que ces proportions étaient de 61 % au Manitoba et Saskatchewan, 59 % en Ontario, et 58 % en Colombie-Britannique. En revanche, un peu plus que la moitié de toutes les femmes du Québec (56 %), du Nouveau-Brunswick (55 %) et de la Nouvelle-Écosse (55 %) occupaient un emploi cette même année, alors que cette proportion n'était que de 48 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Seule l'Île-du-Prince-Édouard, où 59 % des femmes occupaient un emploi en 2006, échappait à cette tendance (tableau 2).

Tableau 2 Pourcentage de la population occupée de 15 ans et plus, selon la province, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 2 Pourcentage de la population occupée de 15 ans et plus, selon la province, 1976 à 2006

Toutefois, dans l'ensemble des provinces, les femmes sont proportionnellement beaucoup moins nombreuses que les hommes à faire partie de la population active rémunérée. En effet, en 2006, l'écart entre la proportion des femmes et celle des hommes qui occupaient un emploi atteignait jusqu'à 12 points de pourcentage en Alberta, 11 au Manitoba et en Saskatchewan, et 9 au Québec, en Colombie-Britannique et en Ontario. Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, cet écart était de 6 points de pourcentage, 5 points à l'Île-du-Prince-Édouard, et 4 points à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les possibilités d'emploi augmentent avec le niveau de scolarité

Fait peu étonnant, les possibilités d'emploi des femmes augmentent de façon spectaculaire si leur niveau de scolarité est plus élevé. En 2006, 75 % des femmes ayant un diplôme universitaire et 69 % de celles titulaires d'un certificat ou d'un diplôme d'enseignement collégial travaillaient contre rémunération ou à leur compte, comparativement à 61 % de celles qui avaient fait des études postsecondaires partielles et à 59 % des femmes titulaires d'un diplôme d'études secondaires. Par contre, seulement 38 % des femmes ayant fait des études secondaires partielles et à peine 15 % de celles qui n'avaient pas dépassé la huitième année occupaient un emploi cette même année (tableau 3).

Tableau 3 Pourcentage de personnes occupées, selon l'âge et le niveau de scolarité, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 3 Pourcentage de personnes occupées, selon l'âge et le niveau de scolarité, 2006

Quel que soit leur niveau de scolarité, les femmes sont encore moins susceptibles que les hommes d'occuper un emploi, bien que ces écarts soient plus faibles chez les femmes plus scolarisées. Par exemple, parmi les titulaires d'un diplôme universitaire, 75 % des diplômées universitaires occupaient un emploi en 2006, comparativement à 79 % des diplômés universitaires. De même, parmi les titulaires d'un certificat ou d'un diplôme non universitaire, 69 % des femmes occupaient un emploi, alors que cette proportion était de 77 % pour les hommes. Par contre, les femmes qui n'avaient pas dépassé la neuvième année (15 %) étaient environ la moitié moins susceptibles que les hommes (30 %) d'occuper un emploi cette même année. Ces écarts s'expliquent en partie par la variation du niveau de scolarité et des expériences de travail des personnes des différents groupes d'âge. En 2006 également, ces tendances s'appliquaient généralement à tous les groupes d'âge de plus de 25 ans.

Les âges d'activité maximale chez les femmes sont de 25 à 54 ans

Les femmes de 25 à 54 ans sont plus susceptibles que celles des autres groupes d'âge de faire partie de la population active rémunérée. En 2006, 77 % des femmes de 25 à 44 ans et celles de 45 à 54 ans occupaient un emploi, comparativement à 60 % des femmes de 15 à 24 ans et à 49 % de celles de 55 à 64 ans. Ces tendances sont différentes de celles observées à la fin des années 70, alors que les femmes de 15 à 24 ans étaient proportionnellement un peu plus nombreuses que les plus âgées d'occuper un emploi. Toutefois, au cours des années qui ont suivi, il est devenu plus courant que les femmes âgées de 25 ans et plus fassent partie de la population active, tandis que le taux d'emploi des femmes de 15 à 24 ans a peu fluctué (tableau 4).

Tableau 4 Pourcentage de la population occupée, selon l'âge, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 4 Pourcentage de la population occupée, selon l'âge, 1976 à 2006

Toutefois, les femmes de 25 à 54 ans sont encore considérablement moins susceptibles que les hommes de ce groupe d'âge d'occuper un emploi. Par exemple en 2006, 77 % des femmes de 25 à 44 ans occupaient un emploi, comparativement à 87 % des hommes. De même, 77 % des femmes de 45 à 54 ans occupaient un emploi cette même année, alors que 85 % des hommes en occupaient un. Ces écarts ont toutefois sensiblement diminué depuis la fin des années 70, alors que les femmes de ces groupes d'âge étaient environ la moitié aussi susceptibles que les hommes du même âge d'occuper un emploi.

L'écart entre les proportions d'emploi des femmes et des hommes de 55 à 64 ans s'est aussi rétréci au cours du dernier quart de siècle, en raison d'une hausse modeste du taux d'emploi chez les femmes et d'une diminution marquée du taux d'emploi chez les hommes. Cette baisse du taux d'emploi chez les hommes pourrait indiquer une tendance à prendre leur retraite à un plus jeune âge. Cependant, les femmes de 55 à 64 ans étaient encore proportionnellement beaucoup moins nombreuses que les hommes de ce groupe d'âge à occuper un emploi en 2006, soit 49 % comparativement à 63 %.

Contrairement aux groupes plus âgés, les taux d'emploi des femmes de 15 à 24 ans sont semblables à ceux des hommes de ce même groupe d'âge. En 2006, 60 % des femmes et 58 % des hommes de ce groupe d'âge travaillaient contre rémunération ou à leur compte, situation qui a aussi évolué par rapport à 1976, alors que les jeunes femmes étaient proportionnellement moins nombreuses que les hommes à occuper un emploi, soit 51 % comparativement à 60 %.

Le taux d'emploi chez les femmes ayant des enfants augmente de façon spectaculaire

Au cours du dernier quart de siècle, le taux d'emploi chez les femmes ayant des enfants est monté en flèche. En 2006, le taux d'emploi des femmes ayant des enfants de moins de 16 ans à la maison s'établissait à 73 %, par rapport à 39 % en 1976. Toutefois, les femmes avec enfants sont encore proportionnellement moins nombreuses à occuper un emploi que les femmes sans enfant. En 2006, 80 % des femmes de moins de 55 ans sans enfant occupaient un emploi (tableau 5).

Tableau 5 Pourcentage des mères occupées, selon l'âge du plus jeune enfant, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 5 Pourcentage des mères occupées, selon l'âge du plus jeune enfant, 1976 à 2006

Le taux d'emploi des femmes ayant de très jeunes enfants a augmenté de façon plutôt spectaculaire. En effet, 64 % des femmes ayant des enfants de moins de 3 ans occupaient un emploi en 2006, soit plus du double de 1976, année où seulement 28 % de ces femmes occupaient un emploi à l'extérieur du foyer. De même, 69 % des femmes dont le plus jeune enfant avait entre 3 et 5 ans travaillaient contre rémunération ou à leur compte en 2006, comparativement à 37 % en 1976.

Les femmes ayant des enfants d'âge préscolaire sont encore proportionnellement moins nombreuses à occuper un emploi que celles dont les enfants fréquentent l'école. Dans l'ensemble, en 2006, 66 % des mères d'enfants de moins de 6 ans occupaient un emploi, comparativement à 78 % des femmes dont le plus jeune enfant avait entre 6 et 15 ans.

Les mères seules sont moins susceptibles d'occuper un emploi

Les mères seules sont proportionnellement moins nombreuses à occuper un emploi que les femmes faisant partie d'une famille biparentale. En 2006, 70 % des mères seules ayant des enfants de moins de 16 ans à la maison occupaient un emploi, comparativement à 74 % des mères dans les familles biparentales. Cela représente un changement majeur par rapport à la fin des années 70, alors que les mères seules étaient plus susceptibles d'occuper un emploi que les mères ayant un conjoint (tableau 6).

Tableau 6 Mères sur le marché du travail, selon l'âge du plus jeune enfant et la situation familiale, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 6 Mères sur le marché du travail, selon l'âge du plus jeune enfant et la situation familiale, 1976 à 2006

Cependant, au cours des années qui se sont écoulées, le taux d'emploi des mères dans les familles biparentales a régulièrement augmenté, dépassant celui des mères seules au milieu des années 80. Toutefois, ces dernières années, la proportion des mères seules ayant un emploi a augmenté de façon significative, grimpant de 20 points de pourcentage entre 1995 et 2006.

La présence de jeunes enfants a également davantage de répercussions sur le taux d'emploi des mères seules qu'il en a sur celui des mères ayant un conjoint. En 2006, seulement 46 % des mères seules ayant des enfants de moins de 3 ans occupaient un emploi, comparativement à 66 % des mères des familles biparentales. Durant la même période, parmi les mères dont le plus jeune enfant avait entre 3 et 5 ans, 66 % des mères seules faisaient partie de la population active rémunérée, comparativement à 70 % des mères dans les familles biparentales.

Beaucoup de femmes occupent un emploi à temps partiel

Une proportion relativement importante de femmes occupent un emploi à temps partiel. En 2006, plus de deux millions de femmes occupant un emploi, soit 26 % de l'ensemble des femmes faisant partie de la population active rémunérée, travaillaient moins de 30 heures par semaine à leur principal emploi, comparativement à seulement 11 % des hommes occupant un emploi. De fait, depuis la fin des années 70, nous observons que 7 femmes sur 10 travaillent à temps partiel (tableau 7).

Tableau 7 Emploi à temps partiel, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 7 Emploi à temps partiel, 1976 à 2006

Les jeunes femmes sont plus susceptibles que les autres femmes de travailler à temps partiel. En 2006, plus de la moitié (52 %) des femmes occupées dans le groupe d'âge de 15 à 24 ans travaillaient à temps partiel, comparativement à environ 20 % de celles du groupe d'âge de 25 à 54 ans et à un peu moins que 30 % de celles du groupe de 55 à 64 ans. Toutefois, dans tous les groupes d'âge, et particulièrement dans les groupes d'âge de 25 ans et plus, les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel. En 2006, par exemple, 19 % des femmes dans le groupe d'âge de 25 à 44 ans et 20 % de celles du groupe de 45 à 54 ans travaillaient à temps partiel, comparativement à environ 5 % des hommes de chacun de ces groupes d'âge (tableau 8).

Tableau 8 Pourcentage de personnes travaillant à temps partiel, selon l'âge, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 8 Pourcentage de personnes travaillant à temps partiel, selon l'âge, 1976 à 2006

La plupart des femmes qui travaillent à temps partiel le font parce qu'elles ne veulent pas occuper un emploi à temps plein, car cela leur convient mieux. En 2006, 28 % des travailleuses à temps partiel ont déclaré qu'elles ne voulaient pas travailler à temps plein et 27 % ont indiquées qu'elles étaient aux études (tableau 9).

Tableau 9 Raisons du travail à temps partiel, selon l'âge, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 9 Raisons du travail à temps partiel, selon l'âge, 2006

Toutefois, un grand nombre de femmes travaillent à temps partiel parce qu'elles doivent s'occuper de leurs enfants ou s'acquitter d'autres obligations. En 2006, un peu moins qu'une employée à temps partiel sur cinq ont déclaré qu'elles le faisaient en raison d'obligations personnelles ou familiales. Cette même année, 15 % des employées ont indiqué qu'elles ne travaillaient pas à temps plein parce qu'elles devaient s'occuper de leurs enfants, tandis que 4 % des employées ont mentionné avoir d'autres responsabilités familiales ou personnelles. Au total, seulement 3 % des employées à temps partiel ont invoqué ces motifs, soit un contraste marqué par rapport aux travailleuses.

De plus, un nombre important de femmes travaillent à temps partiel parce qu'elles n'arrivent pas à trouver un emploi à temps plein. En 2006, 23 % de l'ensemble des femmes employées à temps partiel ont indiqué qu'elles voulaient travailler à temps plein, mais qu'elles ne pouvaient trouver qu'un emploi à temps partiel. Toutefois, les femmes étaient proportionnellement un peu moins nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel involontairement. Au cours de cette même année, 26 % des hommes employés à temps partiel voulaient travailler à temps plein.

Les raisons invoquées par les femmes pour expliquer le travail à temps partiel varient aussi considérablement selon l'âge. Ainsi, les femmes de 25 à 44 ans étaient proportionnellement plus nombreuses que les autres femmes à travailler à temps partiel en 2006 en raison de leurs obligations personnelles ou familiales ou parce qu'elles n'avaient pas réussi à trouver un travail à temps plein. Par contre, les femmes de 15 à 24 ans étaient celles qui étaient les plus susceptibles de travailler à temps partiel en raison de la poursuite de leurs études, alors que les femmes de 45 ans et plus étaient les plus susceptibles de ne pas vouloir un travail à temps plein.

Croissance du nombre des travailleuses autonomes

Le travail autonome est le choix d'un plus grand nombre de femmes. En 2006, près de 900 000 femmes, soit 11 % de toutes celles qui occupaient un emploi, étaient des travailleuses autonomes, comparativement à 9 % en 1976. En fait, le travail autonome s'est accru presque aussi rapidement chez les femmes que chez les hommes au cours du dernier quart de siècle. En 2006 toutefois, les femmes étaient proportionnellement moins nombreuses (11 %) que les hommes (19 %) à travailler à leur compte. Dans l'ensemble, les femmes représentaient 35 % de tous les travailleurs autonomes cette même année, comparativement à 31% en 1990 et à 26 % en 1976 (tableau 10).

Tableau 10 Travail autonome, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 10 Travail autonome, 1976 à 2006

Les travailleuses se retrouvent encore dans des professions traditionnellement occupées par les femmes

La majorité des travailleuses se retrouvent dans des professions traditionnellement occupées par des femmes. En 2006, 67 % de l'ensemble des femmes occupées travaillaient dans les domaines de l'éducation, des soins infirmiers et d'autres professions du domaine de la santé, du travail de bureau ou d'administration, des ventes et des services, alors que seulement 30 % des hommes occupés travaillaient dans ces domaines (tableau 11).

Tableau 11 Répartition de l'emploi, selon la profession, 1987, 1996 et 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 11 Répartition de l'emploi, selon la profession, 1987, 1996 et 2006

Cependant, la proportion des femmes travaillant dans des domaines traditionnellement occupés par des femmes a lentement diminué au cours de la dernière décennie. En 2006, 67 % des femmes occupées se retrouvaient dans un de ces domaines, comparativement à 72 % en 1987.

La proportion décroissante des travailleuses se retrouvant dans des domaines traditionnellement occupés par des femmes depuis la fin des années 80 est attribuable au déclin de la proportion des employés de bureau et des services administratifs de sexe féminin. En 2006, 24 % de l'ensemble des femmes occupaient ce genre de poste, comparativement à 30 % en 1987. Par contre, la proportion des femmes qui occupaient un emploi dans le domaine de l'éducation a augmenté de 4 % à 6 % durant cette période. Au même temps, néanmoins, la proportion des femmes travaillant dans le domaine des soins infirmiers ou qui occupaient un emploi dans le secteur de la vente et des services a peu fluctué durant la même période.

De même, les femmes représentent encore une forte proportion de l'effectif total dans chacun de ces groupes de professions. En 2006, 87 % du personnel infirmier et des thérapeutes, 75 % des commis de bureau et des services administratifs, 64 % du personnel enseignant et 57 % du personnel du secteur de la vente et des services étaient des femmes.

Cependant, les femmes ont augmenté leur représentation dans plusieurs domaines professionnels ces dernières années. Ainsi, en 2006, les femmes représentaient 52 % des professionnels d'affaires et des finances, comparativement à 38 % en 1987. Le nombre de femmes spécialistes du diagnostic et du traitement dans les domaines de la médecine et de la santé a aussi connu une hausse importante. En 2006, les femmes représentaient plus de la moitié (55 %) de tous les médecins et dentistes, une proportion en hausse par rapport à 43 % en 1987. De même, 71 % des professionnels des sciences sociales ou des sciences religieuses étaient des femmes en 2006, alors qu'en 1987, elles représentaient 61 % de ceux-ci.

La proportion des femmes occupant des postes de gestion a aussi augmenté. En 2006, 36 % de l'ensemble des personnes occupant un poste de gestion étaient des femmes, comparativement à 30 % en 1987. Les femmes étaient cependant mieux représentées parmi les gestionnaires de niveau inférieur que parmi les gestionnaires de niveau supérieur. En 2006, seulement 26 % des femmes se retrouvaient parmi les cadres supérieurs, alors qu'elles constituaient 37 % des cadres d'autres niveaux.

Les femmes sont toujours très minoritaires dans les professions des sciences naturelles, du génie et des mathématiques. En 2006, seulement 22 % des professionnels travaillant dans ces domaines étaient des femmes, une proportion qui a peu fluctué depuis 1987, alors qu'elle s'élevait à 20 %. En outre, il est peu probable que la représentation féminine dans ces professions augmente dans un proche avenir, parce qu'elles sont encore responsables d'une proportion relativement faible du total des inscriptions universitaires dans ces domaines.

Dans la plupart des professions du secteur de la production des biens, la tendance traditionnelle se maintient - c'est-à-dire que relativement peu de femmes occupent ce genre d'emploi. En 2006, 31 % du personnel du secteur de la fabrication étaient des femmes, de même que 21 % dans le secteur des industries primaires et seulement 7 % dans les transports, les métiers et la construction. Cependant, la représentation des femmes dans la dernière catégorie a un peu augmenté depuis la fin des années 80, alors que dans le secteur de la fabrication et dans le secteur des industries primaires, elle était à peu près la même en 2006 qu'en 1987.

Taux de chômage inférieur chez les femmes

De nos jours, le taux de chômage des femmes est légèrement inférieur à celui des hommes. En 2006, 500 000 femmes étaient en chômage, soit 6,1 % de toutes celles qui faisaient partie de la population active, comparativement à 6,5 % des hommes. En fait, le taux de chômage a été plus bas chez les femmes que chez les hommes depuis le début des années 90, tandis que c'était l'inverse pour presque toute la période de 1976 à 1989 (tableau 12).

Tableau 12 Chômage, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 12 Chômage, 1976 à 2006

Les jeunes femmes sont proportionnellement beaucoup plus nombreuses que les autres femmes à être en chômage. En 2006, 10,4 % des travailleuses de 15 à 24 ans étaient en chômage, comparativement à tout juste 5,6 % des travailleuses de 25 à 44 ans et 4,7 % de celles de 45 à 64 ans (tableau 13).

Tableau 13 Taux de chômage, selon l'âge, 1976 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 13 Taux de chômage, selon l'âge, 1976 à 2006

Cependant, les jeunes femmes sont encore beaucoup moins nombreuses que les jeunes hommes à être en chômage. Tandis que 10,4 % des travailleuses de 15 à 24 ans étaient en chômage en 2006, 12,8 % des hommes de ce groupe d'âge l'étaient également. Par contre, les femmes de 25 à 44 ans et celles de 45 à 64 ans étaient proportionnellement aussi nombreuses à être en chômage que les hommes de ces groupes d'âge.

Les femmes des provinces de l'Atlantique et du Québec connaissent des taux de chômage plus élevés que celles de l'Ontario et des provinces de l'Ouest. En 2006, 12,9 % des travailleuses à Terre-Neuve-et-Labrador étaient en chômage, tandis que cette proportion s'établissait à 9,3 % à l'Île-du-Prince-Édouard, 7,5 % au Québec. 7,1 % au Nouveau-Brunswick, et 6,5 % en Nouvelle-Écosse. Par contre, 4,9 % des femmes qui faisaient partie de la population active en Colombie-Britannique, 6,2 % en Ontario, 4,4 % en Saskachewan, 4,1 % au Manitoba, et 3,6 % en Alberta étaient en chômage cette même année. Dans toutes les provinces, les femmes sont aussi proportionnellement moins nombreuses que les hommes à être en chômage (tableau 14).

Tableau 14 Taux de chômage, selon l'âge et la province, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 14 Taux de chômage, selon l'âge et la province, 2006

Le motif le plus souvent invoqué par les femmes en chômage suite à leur départ de leur dernier emploi est qu'elles ont perdu leur emploi ou qu'elles ont été mises à pied. En 2006, 39 % des femmes en chômage faisaient partie de l'une ou l'autre de ces catégories. Cette même année, 25 % d'entre elles étaient des personnes redevenues membres de la population active qui n'avaient pas travaillé contre rémunération ou à leur compte l'année précédente, alors que 12 % étaient de nouvelles venues sur le marché du travail qui n'avaient jamais occupé un emploi. Une autre tranche de 5 % des femmes en chômage avaient quitté leur dernier emploi afin de poursuivre leurs études, 3 % l'avait quitté en raison de leurs obligations personnelles ou familiales et 3 % de plus, pour cause de maladie (tableau 15).

Tableau 15 Personnes en chômage, selon la raison du départ du dernier emploi, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 15 Personnes en chômage, selon la raison du départ du dernier emploi, 2006

Toutefois, les femmes en chômage sont proportionnellement moins nombreuses que les hommes dans la même situation à avoir perdu leur dernier emploi ou à avoir été mises à pied. En 2006, 39 % des femmes en chômage avaient perdu leur emploi ou avaient été mises à pied, comparativement à 51 % des hommes. Par ailleurs, les femmes en chômage étaient plus susceptibles que les hommes d'être de nouvelles venues sur le marché du travail n'ayant jamais travaillé contre rémunération ou à leur compte ou des personnes redevenues membres de la population active qui n'avait pas occupé d'emploi l'année précédente. Les femmes en chômage étaient aussi proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir quitté leur dernier emploi en raison d'obligations personnelles ou familiales, soit 3 % comparativement à 1 %.



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Date de modification : 2007-04-20 Avis importants