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Avec le deuxième trimestre de 2009, l’année démographique 2008-2009 se termine. Au 1er juillet 2009, la population canadienne était estimée à 33 739 900. Il s’agit d’un accroissement de 1,2 % par rapport au 1er juillet de l’année précédente. Le taux de croissance démographique du Canada est en hausse pour une sixième année de suite.

La hausse du solde des résidents non permanents et de l’accroissement naturel se poursuit

L’accélération de la croissance démographique canadienne repose à la fois sur une hausse du solde des résidents non permanents et sur une légère augmentation de l’accroissement naturel.

Le solde des résidents non permanents a augmenté de façon marquée, passant de 51 100 en 2007-2008 à 70 400 en 2008-2009. Les résidents non permanents expliquent la hausse du solde de la migration internationale, qui est passé de 262 900 en 2007-2008 à 277 700 en 2008-2009. Cette augmentation du solde des résidents non permanents s’est surtout déroulée en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan. À l’échelle nationale, il s’agit du solde des résidents non permanents le plus élevé depuis 1988-1989.

Pour une sixième année de suite, l’accroissement naturel a augmenté au pays, passant de 132 500 en 2007-2008 à 134 800 en 2008-2009, soit une hausse de 1,7 %. Il s’agit du niveau d’accroissement naturel national le plus prononcé depuis 1996-1997. Le Québec (8,5 %) et la Colombie-Britannique (8,5 %) ont présenté les augmentations les plus prononcées depuis 2007-2008. L’Alberta (29 700) affiche son niveau d’accroissement naturel le plus élevé depuis 1985-1986. Le Québec (1995-1996), la Saskatchewan (1995-1996) et le Manitoba (1996-1997) ont aussi atteint des niveaux qui n’avaient pas été atteint depuis plusieurs années. Les provinces de l’Atlantique présentent toutes un accroissement naturel plus faible qu’en 2007-2008. Terre-Neuve-et-Labrador est d’ailleurs la seule province canadienne où l’accroissement naturel est déficitaire (-300) et ce, pour une troisième année d’affilée.

La croissance démographique prononcée des provinces de l’Ouest continue

À l’exception des Territoires du Nord-Ouest, l’ensemble des provinces et territoires ont vu leur population augmenter au cours de l’année 2008-2009. L’accroissement démographique demeure cependant plus prononcé dans l’Ouest. En 2008-2009, les quatre provinces de l’Ouest ont toutes affiché une croissance démographique supérieure à la moyenne canadienne. L’immigration explique la croissance plus rapide de l’Ouest alors que l’Alberta (23 900), le Manitoba (13 200) et la Saskatchewan (6 000) ont toutes accueilli un nombre record d’immigrants depuis l’instauration du système actuel de comptabilité démographique (1971).

En 2008-2009, la croissance démographique de l’Alberta était de 2,5 %, soit la croissance la plus élevée au pays. Après avoir atteint un creux de 15 300 en 2007-2008, les gains migratoires interprovinciaux de l’Alberta ont atteint 23 000. C’est avec l’Ontario (16 200) que les gains migratoires de l’Alberta sont les plus élevés alors que l’Alberta présente des pertes migratoires seulement avec la Colombie-Britannique (-1 600) et la Saskatchewan (-600). L’Alberta est la province dont les gains migratoires interprovinciaux sont les plus élevés depuis 1996-1997. Il s’agit également de la huitième année de suite que l’Alberta affiche la croissance démographique la plus prononcée de toutes les provinces.

La population de la Saskatchewan a augmenté de 1,6 % en 2008-2009. Cette croissance est supérieure à celle de l’année précédente, qui était de 1,3 %. Il s’agit de la troisième année de suite que la Saskatchewan montre un accroissement démographique croissant. En plus de l’immigration, une hausse marquée du solde des résidents non permanents explique cette accélération de la croissance. En 2008-2009, la Saskatchewan a affiché un solde de résidents non permanents de 2 300, soit le niveau le plus élevé pour cette province depuis l’instauration du système actuel de comptabilité démographique (1971) et valant près du double du niveau de l’année précédente.

La Colombie-Britannique a vu sa population croître de 1,6 % en 2008-2009 et ce, malgré une nette diminution de ses gains migratoires interprovinciaux. L’arrivée de 42 500 immigrants et un solde de résidents non permanents de 17 700 expliquent une grande part de l’accroissement démographique de cette province. La Colombie-Britannique a gagné 4 700 migrants interprovinciaux en 2008-2009 contre 14 600 en 2007-2008. Cette diminution provient essentiellement d’un solde migratoire interprovincial positif mais moins élevé avec l’Alberta et l’Ontario.

La croissance démographique du Manitoba a été de 1,3 % en 2008-2009, soit la croissance démographique la plus prononcée depuis 1982-1983. Il s’agit de la quatrième année consécutive où la croissance de cette province augmente. Outre l’augmentation de l’immigration, cette accélération de l’accroissement démographique provient essentiellement de la diminution prononcée des pertes migratoires interprovinciales de la province, principalement avec l’Alberta et la Colombie-Britannique. Le solde de résidents non permanents du Manitoba a chuté de 1 200 à 300 de 2007-2008 à 2008-2009.

L’Ontario franchit le cap des 13 000 000 d’habitants

L’Ontario et le Québec connaissent des augmentations modérées de leur population et ce, malgré des pertes migratoires interprovinciales. Cette croissance repose principalement sur un solde migratoire international positif et soutenu venant à la fois des immigrants et des résidents non permanents.

Grâce à une croissance démographique de 1,0 %, l’Ontario compte désormais plus de 13 000 000 d’habitants. Il s’agit de la troisième année de suite où la croissance démographique de l’Ontario est inférieure à la moyenne nationale, en raison notamment d’une petite diminution du nombre d’immigrants. Pour une sixième année consécutive, l’Ontario présente un déficit migratoire interprovincial. Les pertes migratoires interprovinciales de l’Ontario sont les plus prononcées avec l’Alberta (-16 200), la Saskatchewan (-3 100) et la Colombie-Britannique (-1 800).

La population du Québec a augmenté de 1,0 % en 2008-2009. La croissance démographique du Québec est en augmentation depuis les quatre dernières années. Cette accélération de l’augmentation de la population du Québec provient notamment d’une hausse marquée du taux de natalité, estimé à 11,4 pour mille, soit le plus haut niveau depuis 1996-1997. Le solde de résidents non permanents du Québec a atteint 13 200 en 2008-2009, une première depuis 1988-1989. Le Québec affiche tout de même un solde migratoire interprovincial négatif, principalement au profit de l’Ontario (-4 900) et de l’Alberta (-4 800). Les pertes avec ces deux provinces sont toutefois légèrement moins élevées qu’en 2007-2008.

L’Île-du-Prince-Édouard franchit le cap des 140 000 habitants

En 2008-2009, les provinces de l’Atlantique ont toutes affiché une croissance démographique. Pour l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, cette croissance reposait surtout sur la migration internationale alors que la migration interprovinciale est principalement responsable de la hausse démographique observée à Terre-Neuve-et-Labrador. Cependant, les quatre provinces de l’Atlantique affichent les taux de natalité les plus faibles au pays avec Terre-Neuve-et-Labrador (8,8 pour mille) présentant le taux de natalité le moins élevé.

Avec une croissance démographique de 1,1 %, l’Île-du-Prince-Édouard montre la plus forte croissance démographique de l’Atlantique et la plus prononcée pour cette province depuis 1983-1984. Près de 1 800 immigrants se sont installés dans cette province, ce qui permet à l’Île-du-Prince-Édouard d’afficher le taux d’immigration le plus élevé au pays (51,2 pour mille) et le taux le plus prononcé pour cette province depuis l’instauration du système actuel de comptabilité démographique (1971). Il s’agit aussi d’une augmentation du nombre d’immigrants de 39,9 % par rapport à 2007-2008. L’immigration a contribué à compenser pour les pertes migratoires interprovinciales de cette province, estimées à 600, et dirigées principalement vers l’Ontario.

Terre-Neuve-et-Labrador affichait une croissance démographique de 0,5 % en 2008-2009, la hausse la plus élevée depuis 1982-1983 et ce, malgré un accroissement naturel négatif. Des gains de migration interprovinciale de 2 300 expliquent une grande partie de l’accroissement démographique de cette province. Il s’agit d’ailleurs de la première année depuis 1982-1983 que cette province réalise des gains à ce chapitre. Les gains en migration interprovinciale de Terre-Neuve-et-Labrador se sont surtout effectués avec l’Ontario (2 100).

Le Nouveau-Brunswick a vu sa population augmenter de 0,3 % en 2008-2009. Il s’agit de la deuxième année de suite que la population du Nouveau-Brunswick est en hausse. Le Nouveau-Brunswick a accueilli 1 900 immigrants, soit le total le plus élevé pour cette province depuis 1975-1976. Pour une troisième année de suite, les pertes du Nouveau-Brunswick dans ses échanges avec les autres provinces ont diminué, passant de 3 500 en 2005-2006 à 500 en 2008-2009. Cette diminution des pertes migratoires est surtout attribuable à une baisse des pertes avec l’Alberta. Le Nouveau-Brunswick a connu sa plus forte croissance démographique depuis 1991-1992.

Pour une deuxième année consécutive, la population de la Nouvelle-Écosse a augmenté (0,2 %). La croissance démographique de la Nouvelle-Écosse est la plus prononcée depuis 2003-2004. Cette hausse est en partie expliquée par un solde des résidents non permanents positif (1 300) et en augmentation. La baisse des pertes migratoires interprovinciales de cette province contribue également à favoriser une croissance démographique. La Nouvelle-Écosse perdait 4 100 personnes au profit des autres provinces et territoires en 2006-2007 contre 1 300 en 2008-2009. Bien que la Nouvelle-Écosse présente encore des pertes migratoires significatives avec l’Alberta (1 900), ces pertes sont moins prononcées qu’en 2006-2007 (4 100).

Les Territoires du Nord-Ouest connaissent une décroissance de leur population

En 2008-2009, la croissance démographique du Nunavut était de 1,8 %. Cette croissance reposait principalement sur l’accroissement naturel. Le Nunavut présente le taux de natalité le plus élevé au pays avec 25,1 pour mille, plus du double de la moyenne nationale. L’accroissement démographique du Nunavut a permis à ce territoire de franchir le seuil des 32 000 habitants.

Le Yukon a vu sa population croître de 1,4 % en 2008-2009, une croissance sensiblement moins prononcée que l’année dernière (1,8 %). Ce ralentissement dans l’accroissement démographique du Yukon est surtout causé par des gains migratoires interprovinciaux moindres. La population du Yukon est en croissance depuis 2001-2002.

La population des Territoires du Nord-Ouest a fléchi de 0,6 %, après deux années de croissance démographique. Cette baisse s’explique en partie par un solde migratoire interprovincial déficitaire (-900). Il s’agit d’ailleurs des pertes migratoires interprovinciales les plus prononcées depuis 2005-2006. Dans l’ensemble du pays, seuls les Territoires du Nord-Ouest ont connu une décroissance démographique en 2008-2009.