Étude : Le bénévolat au Canada, 2004 à 2013

Diffusion : 2015-06-18

La proportion de Canadiens faisant du bénévolat est demeurée à peu près inchangée au cours de la dernière décennie, s'établissant à 44 %, mais la participation à des activités bénévoles a diminué dans certains secteurs. Ainsi, dans le secteur de l'enseignement et de la recherche, qui continue de connaître une bonne participation de bénévoles, le taux de bénévoles a diminué pour passer de 25 % en 2004 à 20 % en 2013. Le taux de participation a diminué dans les organisations religieuses durant la même période, passant de 22 % à 19 %.

La baisse observée dans le secteur de l'enseignement et de la recherche s'explique en partie par le recul du bénévolat chez les Canadiens âgés de 35 à 44 ans, soit le groupe le plus susceptible d'apporter de l'aide dans les écoles. Parallèlement, dans le secteur des organisations religieuses, la baisse reflète la diminution du bénévolat de la part des participants à des activités religieuses hebdomadaires, passant de 65 % en 2004 à 59 % en 2013.

Dans la majorité des autres secteurs, l'engagement est demeuré stable au fil du temps, exception faite d'une augmentation importante du bénévolat dans le secteur des universités et des collèges. Bien qu'une minorité de bénévoles ait consacré du temps à ce secteur, la proportion s'est néanmoins accrue pour passer de 2 % en 2004 à 5 % en 2013.

Les Canadiens plus âgés sont moins susceptibles de faire du bénévolat, mais ils y consacrent plus d'heures

Tout comme lors des années précédentes, le taux global de bénévolat était plus élevé chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans (66 %). Venaient ensuite les personnes de 35 à 44 ans (48 %). Les taux diminuaient par la suite avec l'âge, les plus faibles étant enregistrés chez les Canadiens de 75 ans et plus (27 %).

Si les Canadiens plus âgés étaient moins susceptibles de faire du bénévolat, ils y ont par contre consacré plus d'heures. En moyenne, ce sont les bénévoles âgés de 65 à 74 ans qui ont consacré le plus grand nombre d'heures au bénévolat, soit 231 heures par année. Ils étaient suivis des bénévoles âgés de 55 à 64 ans (203 heures) et de ceux âgés de 75 ans et plus (196 heures). Les bénévoles adolescents et d'âge moyen consacraient la moitié des heures de bénévolat enregistrées par les autres groupes d'âge.

Le manque de temps, principal obstacle au bénévolat

Tant les femmes que les hommes ont invoqué le manque de temps à titre de principal obstacle au bénévolat; ils ont été 66 % à invoquer cette raison de ne pas faire de bénévolat. Certains obstacles, comme une absence de sensibilisation et d'intérêt, étaient plus souvent mentionnés par les hommes. À titre d'exemple, 33 % des hommes ont dit qu'ils ne souhaitaient pas faire de bénévolat, comparativement à 25 % des femmes.

Les obstacles au bénévolat changent au fil de l'âge. Chez les personnes âgées de moins de 55 ans, le manque de temps était de loin le plus grand obstacle au bénévolat, étant invoqué par les trois quarts (75 %) des non-bénévoles de ce groupe d'âge. Les personnes âgées de plus de 55 ans étaient moins susceptibles d'indiquer un manque de temps (50 %), mais devenaient plus susceptibles de mentionner des problèmes de santé (43 %) et le fait de préférer donner de l'argent plutôt que du temps (62 %).

Les obstacles les plus communs au bénévolat sont demeurés relativement constants au fil du temps, quoique la proportion de non-bénévoles faisant part d'un manque d'intérêt pour le bénévolat ait augmenté, passant de 23 % en 2004 à 29 % en 2013. De plus, il y a eu une augmentation de la proportion de non-bénévoles indiquant que personne ne les avait invités à faire du bénévolat, celle-ci passant de 40 % en 2004 à 49 % en 2013.

La plupart des bénévoles sont motivés par le désir de faire un apport à leur collectivité

La grande majorité des bénévoles sont motivés par le désir de faire un apport à leur collectivité — ils ont été 93 % à donner cette raison en 2013. En outre, 77 % souhaitaient faire œuvre utile en mettant à profit leurs compétences et leur expérience, 60 % ont déclaré avoir personnellement été touchés par la cause que soutenait l'organisme, et 52 % voulaient accroître leur propre sentiment de bien-être.

Les raisons de faire du bénévolat sont demeurées sensiblement les mêmes au fil du temps, bien que le bénévolat motivé par les activités bénévoles d'amis ou par des obligations religieuses ait connu un recul entre 2004 et 2013.

Graphique 1 
Contribuer à la communauté est la principale raison de faire du bénévolat, 2013

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L'article « Le bénévolat au Canada, 2004 à 2013 », qui fait partie de la publication Mettre l'accent sur les Canadiens : résultats de l'Enquête sociale générale (Numéro au catalogue89-652-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

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