Étude : Femmes au Canada : Les femmes de minorités visibles
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Diffusion : 2016-03-03
En 2011, les femmes de minorités visibles étaient plus susceptibles que celles n'appartenant pas à une minorité visible de détenir un grade universitaire.
En fait, environ 50 % des femmes de minorités visibles de 25 à 54 ans de deuxième génération — c'est-à-dire celles nées au Canada, mais dont au moins un parent est né à l'étranger — étaient titulaires d'un grade universitaire. Ces femmes étaient aussi plus susceptibles de détenir un grade universitaire que les femmes de minorités visibles du même groupe d'âge d'autres générations et que les hommes du même groupe d'âge, et ce, peu importe si ces derniers appartiennent à une minorité visible ou à une génération spécifique.
Les femmes de minorités visibles représentaient également une proportion relativement élevée de femmes qui ont étudié dans des domaines moins souvent choisis par les femmes. De plus, ce groupe était plus susceptible que les autres femmes d'exercer des professions moins souvent occupées par des femmes.
Ces résultats sont tirés de l'étude « Les femmes de minorités visibles », le plus récent chapitre de la publication Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, diffusée aujourd'hui. Ce chapitre explore les caractéristiques démographiques et socioéconomiques des femmes et des filles appartenant à une minorité visible. Dans le cadre des analyses, lorsque cela était pertinent et possible, la population totale des minorités visibles ainsi que certains groupes de minorités visibles ont été comparés avec la population n'appartenant pas à un groupe de minorités visibles.
La population des minorités visibles est jeune et en croissance
Au cours des 30 dernières années, la proportion de femmes et de filles appartenant à une minorité visible au sein de la population féminine totale au Canada a plus que quadruplé, passant de 4,7 % en 1981 à 19,3 % en 2011. En 2011, on comptait environ 3,2 millions de femmes et de filles appartenant à un groupe de minorités visibles au pays.
Ces femmes et ces filles étaient plus jeunes, en moyenne, que celles n'appartenant pas à un groupe de minorités visibles. En 2011, l'âge médian des femmes de minorités visibles était de 34 ans, comparativement à 43 ans pour le reste de la population féminine.
Environ la moitié des femmes de minorités visibles de deuxième génération âgées de 25 à 54 ans détiennent un grade universitaire
En 2011, 39,7 % des femmes de minorités visibles de 25 à 54 ans avaient un grade universitaire, comparativement à 27,1 % des femmes du même groupe d'âge qui n'appartenaient pas à une minorité visible. Environ la moitié (50,6 %) des femmes de minorités visibles de deuxième génération faisant partie de ce groupe d'âge détenaient un grade universitaire, soit une plus grande proportion que celle observée chez les femmes de minorités visibles de première génération du même groupe d'âge (38,5 %) et celles de troisième génération ou plus (29,6 %). Les femmes de minorités visibles de deuxième génération âgées de 25 à 54 ans étaient aussi plus susceptibles que les hommes de minorités visibles du même groupe d'âge (41,0 %) et que ceux n'appartenant pas à une minorité visible (21,4 %) de détenir un grade universitaire.
Les femmes de minorités visibles représentent une proportion relativement élevée de femmes ayant étudié dans des domaines moins souvent choisis par les femmes
Les trois principaux domaines d'études choisis par les femmes de 15 ans et plus titulaires d'un certificat, d'un diplôme ou d'un grade d'études postsecondaires étaient les mêmes, indépendamment de l'appartenance ou non à une minorité visible. Ces domaines d'études étaient le commerce, la gestion et l'administration publique, la santé et les domaines connexes ainsi que les sciences sociales et du comportement et le droit.
Les femmes de minorités visibles étaient plus susceptibles que le reste de la population féminine de déclarer avoir obtenu une attestation d'études postsecondaires dans un domaine scientifique ou technique, malgré le fait que ces domaines d'études étaient moins couramment choisis par les femmes en général. Au total, les femmes de minorités visibles représentaient 19,6 % des femmes ayant une attestation d'études postsecondaires. Cependant, elles constituaient 31,9 % des femmes ayant fait des études dans le domaine des sciences physiques et de la vie et des technologies, 31,9 % des femmes ayant une attestation d'études postsecondaires en mathématiques, en informatique et en sciences de l'information, et 31,1 % des femmes ayant une attestation d'études postsecondaires en architecture, en génie et en services connexes.
Les femmes de minorités visibles sont plus susceptibles que les autres femmes d'exercer des professions moins souvent occupées par les femmes
Peu importe l'appartenance à une minorité visible, plus des trois quarts des femmes de 25 à 54 ans occupant un emploi travaillaient dans l'un des quatre groupes professionnels suivants : le secteur des ventes et des services, le secteur des affaires, de la finance et de l'administration, le secteur de l'enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux, ainsi que le secteur de la santé. Cependant, on observait certaines différences au chapitre des professions les moins fréquemment déclarées. Les femmes de minorités visibles étaient plus susceptibles que celles n'appartenant pas à une minorité visible d'occuper un emploi dans la fabrication et les services d'utilité publique (6,0 % par rapport à 2,3 %) ainsi qu'en sciences naturelles et appliquées (5,3 % par rapport à 3,6 %).
Note aux lecteurs
Le terme « minorité visible » est utilisé pour indiquer si une personne appartient ou n'appartient pas à l'une des minorités visibles telles que définies dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi et, le cas échéant, le groupe de minorités visibles en question. Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles se compose principalement des groupes suivants : Chinois, Sud-Asiatique, Noir, Arabe, Asiatique occidental, Philippin, Asiatique du Sud-Est, Latino-Américain, Japonais et Coréen.
Le grade universitaire correspond à la catégorie « certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur », qui comprend les baccalauréats, les diplômes ou certificats universitaires supérieurs au baccalauréat, les diplômes en médecine, en médecine dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie, les maîtrises et les doctorats.
Le statut des générations indique si une personne ou ses parents sont nés ou ne sont pas nés au Canada. Le statut des générations permet de déterminer si la personne est de la première génération, de la deuxième génération ou de la troisième génération ou plus.
- La première génération comprend les personnes qui sont nées à l'extérieur du Canada. Il s'agit pour la plupart de personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants reçus au Canada.
- La deuxième génération comprend les personnes qui sont nées au Canada et dont au moins l'un des parents est né à l'extérieur du Canada. Il s'agit, pour la plupart, d'enfants d'immigrants.
- La troisième génération ou plus comprend les personnes qui sont nées au Canada et dont les deux parents sont nés au Canada.
L'âge médian désigne l'âge auquel la moitié de la population est plus âgée, et l'autre moitié est plus jeune.
Produits
Le présent communiqué est fondé sur le chapitre « Les femmes de minorités visibles » de la publication Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, septième édition (89-503-X), laquelle est accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
La publication Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe est le résultat d'une collaboration entre Condition féminine Canada et Statistique Canada.
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