Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Jouer dans la cour des grands — Histoire de Statistique Canada, 1970 à 2008

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Diffusion : 2018-12-03

C'est l'histoire d'un organisme statistique et celle d'une nation.

Le plus récent recueil historique de Statistique Canada, Jouer dans la cour des grands — Histoire de Statistique Canada : 1970 à 2008, est maintenant offert, juste à temps pour souligner le 100e anniversaire de l'organisme. Cet ouvrage a été précédé par deux autres volumes, qui relatent chacun différents aspects de notre histoire.

Le premier, publié en 1993 à l'occasion du 75e anniversaire de l'organisme, s'intitulait 75 ans à compter. L'histoire de Statistique Canada. Il remonte aux débuts de ce qui était alors la Nouvelle-France.

Alors que le 20e siècle touchait à sa fin, un ouvrage plus savant a été publié, intitulé Le Bureau fédéral de la statistique : les origines et l'évolution du bureau central de la statistique au Canada, 1841-1972. Ce dernier, rédigé par le statisticien en chef adjoint retraité, David Worton, retrace l'histoire de l'organisme dans le contexte économique, politique et social plus large de l'époque.

Les premières statistiques

C'était l'hiver 1666-1667, deux siècles avant la naissance du pays que nous connaissons maintenant comme le Canada, lorsque le premier géant statistique est entré dans l'histoire du Canada.

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: Jean Talon, le premier statisticien officiel du Canada
Jean Talon, le premier statisticien officiel du Canada

Le roi de France, Louis XIV, dit le Roi-Soleil, a chargé Jean Talon, le premier intendant de la colonie de Nouvelle-France, de recenser la population de ce point d'ancrage en Amérique du Nord.

Talon est allé de porte en porte pendant l'hiver pour effectuer le premier recensement systématique connu de la population de la colonie. Au total, il a dénombré 3 215 colons européens dans les trois districts établis de Québec, de Trois-Rivières et de Ville-Marie (Montréal), en notant leur nom, âge, occupation, état matrimonial et lien avec le chef de famille.

La rigueur de Jean Talon et toute l'importance qu'il attachait à sa tâche lui ont valu le qualificatif de premier statisticien officiel du Canada. L'excellence de ses travaux a fait en sorte que son héritage se perpétue au fil des ans et qu'aujourd'hui, un des immeubles du bureau central de Statistique Canada à Ottawa porte son nom.

La naissance du Canada

En 1867, l'Acte de l'Amérique du Nord britannique a donné naissance au Dominion du Canada, qui comprenait l'Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Dans le cadre de cette nouvelle union, la tâche de recueillir des statistiques sur la population, l'agriculture, le commerce, l'exploitation minière et la fabrication a été officiellement confiée au nouveau gouvernement fédéral.

La promulgation de l'Acte concernant le premier recensement du Dominion, adopté en 1870, a jeté les bases législatives du Recensement de 1871, le premier recensement national effectué après la Confédération.

La centralisation des statistiques

Les travaux pour la création d'un bureau permanent du recensement et de la statistique ont commencé à l'aube du 20e siècle. La plupart des statistiques étaient produites de façon décentralisée par différents ministères du gouvernement canadien, et il n'y avait presque pas de consensus sur les normes, ce qui rendait difficiles à comparer la plupart des données.

Un répertoire d'expertise en matière de recensement a été créé en 1905 sous l'égide du ministère de l'Agriculture.

En 1912, le très honorable sir George Eulas Foster, ministre du Commerce et ministre responsable des statistiques officielles du Canada, a intégré le Bureau du recensement et de la statistique à son ministère. Il a lancé une commission afin de déterminer la meilleure façon de créer « un système élaboré de statistiques générales répondant aux exigences du pays et aux besoins de l'époque ». La Commission a plus tard confirmé la nature fragmentaire et disparate des statistiques officielles au pays et a recommandé la création d'un bureau statistique central.

L'un des membres de la Commission était Robert Hamilton Coats, un journaliste de Toronto, qui a commencé sa carrière à Ottawa en 1902 au sein du nouveau ministère du Travail, sous la direction du sous-ministre William Lyon Mackenzie King. À titre de rédacteur en chef de la Gazette du travail, une publication axée sur les conditions de travail et les salaires, R. H. Coats a acquis une expertise statistique qui lui a été utile au cours des années suivantes.

Le premier statisticien en chef

En 1915, R. H. Coats a été nommé statisticien fédéral et contrôleur du recensement au ministère du Commerce. Il a été chargé de mettre en œuvre les recommandations de la Commission, notamment de jeter les bases d'un système statistique centralisé. Il a joué un rôle déterminant dans la rédaction d'une nouvelle loi visant à créer le Bureau fédéral de la statistique.

En avril 1918, un projet de loi sur la création du Bureau fédéral de la statistique et d'un système statistique national centralisé et coordonné a été présenté à la Chambre des communes. Il a reçu la sanction royale le 24 mai 1918, et R. H. Coats est devenu le premier statisticien fédéral. Il a occupé ce poste pendant 27 ans, durant lesquels il a encouragé activement l'innovation et le développement sur le plan de la collecte et de la compilation de données.

Les premières années du Bureau fédéral de la statistique

À ses débuts, le Bureau fédéral de la statistique était une petite organisation comptant quelque 120 employés, qui travaillaient tous dans des bureaux situés au centre-ville d'Ottawa. Le pré Tunney, le site actuel de l'organisme, était alors, comme son nom l'indique, un pâturage en bordure de la rivière des Outaouais.

Infographie 2  Vignette de l'infographie 2: Le premier emplacement du Bureau fédéral de la statistique, au centre-ville d'Ottawa
Le premier emplacement du Bureau fédéral de la statistique, au centre-ville d'Ottawa

C'était une autre époque. La Première Guerre mondiale tirait à sa fin. Les femmes, dans tous les secteurs de compétences canadiens sauf le Québec, venaient d'obtenir le droit de vote aux élections fédérales. Le transport aérien commercial était encore à des décennies de là, et la seule façon de traverser l'océan était par bateau.

Pour le nouvel organisme, la collecte, l'analyse et la diffusion des données étaient toutes des activités exigeantes en main-d'œuvre. Le nouvel organisme faisait face à de multiples défis et possibilités, mais un principe qui perdure depuis les débuts de l'organisme est l'engagement à servir les Canadiens.

« Bien des choses ont changé depuis 1918. La technologie s'est rapidement développée, et la société ainsi que l'économie se sont mondialisées. Statistique Canada aussi a changé, en améliorant ses capacités de traitement et d'analyse, en innovant et en élargissant ses programmes ».

— Anil Arora, statisticien en chef du Canada

L'évolution de Statistique Canada

Au cours des 100 années suivantes, de nombreux acteurs ont contribué à la croissance et au développement de Statistique Canada et l'ont transformé en l'organisme qu'il est aujourd'hui. L'ouvrage souligne la contribution d'un certain nombre d'entre eux, y compris Walter Duffett, qui a dirigé l'organisme de 1957 à 1972 et était présent pendant la transition du Bureau fédéral de la statistique à Statistique Canada, et son successeur, Sylvia Ostry, la première femme à occuper le poste de statisticien en chef.

Parmi les personnes qui ont eu une incidence majeure sur l'organisme, certains n'étaient pas au sommet de la hiérarchie. On pense notamment à Simon Goldberg et à Agatha Chapman, qui ont établi les Comptes nationaux et qui ont joué un rôle essentiel dans la création du système statistique encore en usage aujourd'hui.

L'ouvrage se termine par un survol de la carrière d'Ivan Fellegi, l'homme dont le nom est devenu synonyme de l'organisme. M. Fellegi, qui est venu au Canada en tant que réfugié de la Révolution hongroise de 1956, a effectué un parcours remarquable dans son pays d'accueil, aidant à faire de Statistique Canada l'institution de calibre mondial qu'il est aujourd'hui. Un aperçu de la carrière de M. Fellegi est accessible dans l'article « Ivan Fellegi, un statisticien qui a fait sa marque », également publié dans l'édition d'aujourd'hui du Quotidien.

Les perspectives d'avenir

L'ouvrage jette un regard rétrospectif sur la riche histoire de l'organisme, mais il se tourne également vers les défis à venir.

Lorsque Statistique Canada a été rebaptisé au début des années 1970, la technologie avait déjà permis d'envoyer un homme sur la lune, bien qu'avec moins de puissance informatique que renferment aujourd'hui nos téléphones cellulaires.

En raison du développement accéléré technologique au cours des années, l'organisme doit faire preuve de souplesse et d'innovation, tout en protégeant la confidentialité et la vie privée des Canadiens.

« Nous adoptons des méthodes statistiques de pointe et collaborons avec nos clients, nos intervenants et nos partenaires. Nous nous efforçons de répondre aux besoins d'information changeants de la population canadienne, et nous employons de nouveaux outils et moyens pour rendre nos données plus accessibles et intéressantes. »

— Anil Arora, statisticien en chef du Canada

Grâce à la modernisation et l'innovation, Statistique Canada pourra poursuivre sa riche et longue tradition de fournir aux Canadiens les statistiques dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées pour leur bien-être social et économique.

Produits

La publication Jouer dans la cour des grands — Histoire de Statistique Canada : 1970 à 2008 (Numéro au catalogue89200001) est maintenant offerte.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :