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Étude : Rôle du capital social et des caractéristiques ethnoculturelles dans le revenu d'emploi des immigrants au fil du temps

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Diffusion : 2019-06-19

Le capital social est un concept qui décrit les réseaux de relations entre les personnes. Il renvoie aux liens sociaux des personnes, comme les amitiés, les associations et les communautés. Le fait de tisser des liens communautaires ou familiaux solides dans un nouveau pays peut aider les immigrants à s'adapter à une nouvelle culture.

Une nouvelle étude, intitulée « Rôle du capital social et des caractéristiques ethnoculturelles dans le revenu d'emploi des immigrants au fil du temps », diffusée aujourd'hui dans la publication Regards sur la société canadienne, laisse entendre que le capital social est associé à des revenus supérieurs chez les immigrants, y compris à long terme.

Cette étude suit une cohorte d'immigrants âgés de 25 à 54 ans et admis au Canada en 2001, et examine leur revenu d'emploi au cours des 15 années suivant leur arrivée (de 2002 à 2016). Elle se fonde sur un nouvel ensemble de données qui couple les données de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada à celles de la Base de données longitudinales sur l'immigration.

L'étude est également accessible par l'intermédiaire du Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion de Statistique Canada. D'autres renseignements sur le Centre ainsi que d'autres études et statistiques relatives à la diversité sont accessibles à partir du carrefour du Centre.

Le fait d'avoir des amis est associé à des revenus d'emploi supérieurs

Pour certains nouveaux arrivants au Canada, il peut s'avérer difficile d'établir un capital social et des réseaux, car ils doivent souvent s'adapter à un nouvel environnement et à de nouvelles circonstances, et ont peu d'amis ou de membres de la famille à proximité, voire aucun.

Cela dit, de nombreux immigrants au Canada bénéficient d'une certaine forme de capital social. Par exemple, parmi les immigrants admis en 2001, 63 % avaient des amis au pays avant leur admission et 44 % y avaient de la famille.

Au cours des six mois suivant leur arrivée, une grande majorité d'immigrants (89 %) ont déclaré s'être fait de nouveaux amis, et 20 % ont déclaré que pratiquement tous leurs nouveaux amis appartenaient à un autre groupe ethnique que le leur.

Le fait d'avoir des amis présentait une corrélation positive avec le revenu d'emploi, y compris à long terme. Par exemple, 15 ans après leur arrivée en 2001, les femmes immigrantes qui avaient des amis au Canada avant leur arrivée gagnaient environ 7 000 $ de plus que celles qui n'en avaient pas.

Cependant, la présence de membres de la famille au Canada avait peu d'incidence sur le revenu d'emploi des immigrants. Cela est largement dû au fait que bon nombre de ces immigrants sont admis au titre de la catégorie du regroupement familial, qui a tendance à être associée à des revenus inférieurs à ceux des autres catégories d'immigrants.

Les immigrants appartenant à un groupe de minorité visible ont des revenus d'emploi inférieurs

La relation entre les caractéristiques ethnoculturelles et le revenu d'emploi est également examinée dans cette étude, en particulier le statut de minorité visible (aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi). Les immigrants qui s'étaient identifié comme faisant partie d'un groupe de minorité visible désigné avaient des revenus d'emploi inférieurs à ceux du reste de la population immigrante.

Par exemple, les hommes immigrants n'appartenant pas à une minorité visible désignée avaient un revenu d'emploi de 42 900 $ en 2002, par rapport à moins de 30 000 $ chez les immigrants latino-américains (29 000 $), noirs (27 100 $), asiatiques occidentaux (26 400 $), chinois (25 800 $), arabes (25 300 $) et coréens ou japonais (22 300 $).

Même si les revenus de tous ces groupes ont augmenté de 2002 à 2016, les écarts se sont maintenus au cours de cette période. En 2016, les hommes immigrants n'appartenant pas à un groupe de minorité visible désigné gagnaient en moyenne 76 500 $, soit plus que tout groupe de minorité visible. Parmi les minorités visibles, les hommes coréens et japonais avaient les revenus les plus faibles (43 000 $), alors que les hommes latino-américains avaient les revenus les plus élevés (72 000 $).

Ces résultats laissent entendre que pour certains groupes, la position désavantageuse sur le plan du revenu associée à certaines caractéristiques ethnoculturelles persiste au fil du temps.

  Note aux lecteurs

Cette étude a suivi la trajectoire du revenu d'un groupe précis d'immigrants au Canada admis en 2001 et ayant répondu à l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC). Les données de l'ELIC ont été couplées à celles de la Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM), ce qui a permis d'examiner les variations du revenu d'emploi des immigrants au cours des 15 premières années de leur vie au Canada.

Dans la mesure permise par les données, les facteurs ayant contribué aux tendances observées relativement au revenu ont été examinés, de même que les variations de la nature de leur contribution au fil du temps. L'accent a été mis sur deux catégories de variables : celles associées au capital social des immigrants admis et celles associées à leurs caractéristiques ethnoculturelles.

Les variables associées au capital social qui ont été examinées comprennent la présence d'amis ou de membres de la famille avant l'admission, le type d'amis rencontrés au cours des six premiers mois suivant l'admission ainsi que le fait pour l'immigrant d'avoir communiqué ou non avec une organisation liée au travail ou une autre organisation avant son admission. Les variables ethnoculturelles comprennent l'appartenance à une minorité visible (aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi) ainsi que l'appartenance religieuse.

La BDIM et l'ELIC sont le fruit d'une collaboration continue entre Statistique Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ainsi que différents partenaires provinciaux.

Produits

L'étude intitulée « Rôle du capital social et des caractéristiques ethnoculturelles dans le revenu d'emploi des immigrants au fil du temps » est maintenant accessible dans la publication Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes ou la qualité des données, communiquez avec Rose Evra au 613-301-8698 (rose.evra@canada.ca).

Pour obtenir plus de renseignements au sujet de Regards sur la société canadienne, communiquez avec Sébastien LaRochelle-Côté au 613-951-0803 (sebastien.larochelle-cote@canada.ca).

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