Étude : Tendances des prix et perspectives des principaux marchés canadiens du logement
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Diffusion : 2020-07-21
La demande, stimulée par la croissance économique, par un faible taux de chômage et par la croissance démographique principalement attribuable à l'immigration, a dépassé l'offre sur la plupart des principaux marchés du logement jusqu'à la mi-mars 2020.
C'est alors que la COVID-19 a tout changé : l'économie s'est contractée, le chômage a très fortement augmenté et l'immigration ainsi que les déplacements ont cessé presque complètement. Tous ces facteurs se sont répercutés sur le marché du logement.
De la mi-mars à avril, les ventes de logements ont diminué d'environ 70 % en moyenne par rapport à la même période de l'année précédente, et ce, sur tous les principaux marchés du logement au Canada. Les mesures de distanciation physique ont également changé les modalités de vente des maisons.
Une nouvelle étude Tendances des prix et perspectives des principaux marchés canadiens du logement porte sur la situation dans laquelle se trouvait le marché du logement au début de la pandémie, met en lumière ce qui s'est passé depuis et explore les défis auxquels le marché canadien du logement devra faire face.
Au pays, Ottawa avait le marché du logement le plus actif au début de la pandémie
Au premier trimestre de 2020, les prix des propriétés résidentielles à Ottawa ont augmenté de 13,2 % d'une année à l'autre, principalement en raison des appartements en copropriété neufs (+22,6 %) et des appartements en copropriété en revente (+15,0 %).
Alors que l'emploi a reculé de 7,3 points de pourcentage à l'échelle nationale de février à mai, la baisse a été moins prononcée à Ottawa (-6,0 points de pourcentage) et les prix des propriétés résidentielles ont augmenté en avril et en mai.
Vigueur des marchés des appartements en copropriété à Montréal, à Toronto et à Victoria
Montréal, Toronto et Victoria affichaient tous de faibles taux d'inoccupation au début de la pandémie et de solides marchés d'appartements en copropriété, en partie stimulés par les investisseurs.
Au premier trimestre de 2020, les prix des propriétés résidentielles à Montréal ont augmenté de 8,0 % d'une année à l'autre. Les prix ont augmenté dans tous les secteurs, particulièrement sur le marché des appartements en copropriété en revente (+9,8 %) et neufs (+8,2 %). Les prix des maisons neuves (+7,5 %) et en revente (+6,8 %) ont également augmenté.
À Toronto, l'une des villes d'Amérique du Nord connaissant la croissance la plus rapide, les prix des propriétés résidentielles ont augmenté de 6,5 % d'une année à l'autre, principalement sous l'effet des appartements en copropriété neufs (+14,6 %) et des appartements en copropriété en revente (+8,5 %), ainsi que des maisons en revente (+5,9 %). Les prix des maisons neuves ont diminué de 0,5 %.
Au premier trimestre, les prix des propriétés résidentielles ont augmenté de 4,3 % d'une année à l'autre à Victoria et les prix des appartements en copropriété neufs (+13,8 %) et des appartements en copropriété en revente (+5,7 %) ont affiché les hausses les plus marquées.
Légère augmentation des prix des logements à Vancouver, qui restent parmi les moins abordables au monde
Au premier trimestre de 2020, les prix des propriétés résidentielles à Vancouver ont augmenté de 0,3 % d'une année à l'autre, sous l'effet de la hausse des prix des maisons en revente (+2,3 %). À l'inverse, les prix des maisons neuves (-1,8 %), des appartements en copropriété en revente (-1,4 %) et des appartements en copropriété neufs (-0,7 %) ont diminué. Les nouvelles règles en matière de prêts hypothécaires introduites en 2018, associées à des taux d'intérêt plus élevés, ont atténué la croissance des prix des logements sur le deuxième marché immobilier le moins abordable au monde.
Baisse du prix des maisons à Calgary avant la pandémie
Au premier trimestre de 2020, les prix des propriétés résidentielles à Calgary ont diminué de 2,0 % d'une année à l'autre. Les appartements en copropriété neufs ont affiché la diminution la plus importante (-7,5 %). Les prix des maisons neuves (-2,0 %), des appartements en copropriété en revente (-1,9 %) et des maisons en revente (-1,5 %) ont également diminué. Les prix des maisons à Calgary sont en baisse depuis l'effondrement des prix du pétrole en 2014 et la récente incertitude entourant le secteur de l'énergie.
Les prix des propriétés résidentielles à Calgary ont poursuivi leur trajectoire à la baisse en mai, dans le sillage de la chute des prix du pétrole et des mesures de distanciation physique. Le nombre de maisons unifamiliales et des logements en copropriété disponibles en stock ont continué d'augmenter, le nombre des ventes ayant diminué plus que les nouvelles inscriptions. Les prix des maisons neuves ont légèrement diminué en mai par rapport à mars.
Le marché de la location ébranlé par la COVID-19
Les mesures de distanciation physique et les restrictions liées aux voyages ont également transformé le marché de la location. Avant la pandémie, il y avait un afflux d'investisseurs achetant des propriétés pour les louer sur le marché de la location à court terme.
Cependant, en raison de la mise en place des restrictions liées aux voyages, de nombreux propriétaires de biens locatifs à court terme ont dû trouver des solutions de rechange, moins lucratives, pour louer leurs biens immobiliers. On dispose déjà de données témoignant de ce phénomène à Toronto, où les loyers moyens ont commencé à baisser, dans un contexte où les nouveaux propriétaires tentent d'attirer des clients à partir d'un bassin plus limité de locataires potentiels.
Note aux lecteurs
Les données du premier trimestre pour les prix des maisons neuves et des appartements en copropriété neufs ont été recueillies au plus tard le 14 mars, deux jours avant la mise en œuvre des mesures de distanciation physique, le 16 mars. Étant donné que les données sur la revente sont basées sur les dates de clôture des transactions de vente d'un bien immobilier, celles qui concernent le premier trimestre portent sur des transactions antérieures à la pandémie.
Produits
Statistique Canada offre un Outil de visualisation des données de l'Indice des prix des propriétés résidentielles. Ce tableau de bord interactif permet d'accéder aux données actuelles et historiques de l'Indice des prix des propriétés résidentielles et à ses sous-composantes (maisons et appartements en copropriété neufs et en revente) pour les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal, d'Ottawa, de Toronto, de Calgary, de Vancouver et de Victoria, ainsi que pour l'ensemble de ces six RMR. Les données sont présentées dans un format dynamique et personnalisable.
Il est possible de consulter la Méthodologie de l'Indice des prix des propriétés résidentielles (IPPR). Le document fournit des précisions sur la méthodologie utilisée pour calculer l'Indice des prix des logements neufs, l'Indice des prix des appartements en copropriété neufs et l'Indice des prix de revente des propriétés résidentielles, ainsi que sur la façon de compiler ces indices pour créer l'IPPR.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le logement, veuillez consulter le portail des Statistiques sur le logement.
Statistique Canada a lancé le portail des Indices des prix à la production, lequel fait partie d'une série de portails relatifs aux prix et aux indices des prix. Cette page Web fournit aux utilisateurs un point d'accès unique à une grande variété de statistiques et de mesures relatives aux prix à la production.
Produits
Une nouvelle étude, intitulée Tendances des prix et perspectives des principaux marchés canadiens du logement, examine la situation du marché canadien du logement au début de la pandémie de la COVID-19, met en lumière ce qui est survenu depuis, et examine les défis qui l'attendent dans l'avenir.
L'infographie intitulée Les répercussions de la COVID-19 sur les principaux marchés du logement, qui fait partie de la série Statistique Canada – Infographies (11-627-M), est maintenant accessible. Celle-ci donne un aperçu des perspectives du marché du logement avant, pendant et après la COVID-19.
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