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Aperçu du marché du travail des Canadiens d'origine sud-asiatique, chinoise et philippine durant la pandémie

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Diffusion : 2021-05-21

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les expériences et les résultats variés sur le marché du travail de divers groupes de Canadiens.

Pour souligner le Mois du patrimoine asiatique, Statistique Canada présente un profil des caractéristiques d'emploi des trois plus grandes populations asiatiques au pays, à savoir les Canadiens d'origine sud-asiatique, chinoise et philippine.

Selon les résultats de l'Enquête sur la population active (EPA), les hommes d'origine sud-asiatique sont beaucoup plus susceptibles d'occuper un emploi que les femmes d'origine sud-asiatique, les Canadiens d'origine chinoise gagnent un salaire horaire moyen plus élevé que les autres groupes de minorités visibles, et les femmes d'origine philippine, dont bon nombre travaillent en première ligne dans le secteur des soins de santé dans le contexte de la pandémie, affichent des taux d'emploi qui sont parmi les plus élevés de tous les groupes.

Sauf indication contraire, toutes les données du présent article portent sur la population âgée de 15 à 69 ans au cours de la période de trois mois se terminant en avril 2021, et ne sont pas désaisonnalisées.

L'écart au chapitre de l'emploi est le plus important entre les hommes et les femmes d'origine sud-asiatique

De tous les groupes désignés comme minorités visibles, les Sud-Asiatiques forment le groupe le plus nombreux au Canada, et représentent le quart de tous les membres de minorités visibles en âge de travailler. Les trois cinquièmes (1,1 million) des 1,8 million de Sud-Asiatiques au Canada vivent en Ontario.

Pour la période de trois mois se terminant en avril, le taux d'emploi chez les hommes d'origine sud-asiatique (75,5 %) était supérieur de 15 points de pourcentage à celui des femmes d'origine sud-asiatique (59,7 %), ce qui équivaut au triple de l'écart observé entre les hommes (70,9 %) et les femmes (65,7 %) n'appartenant pas à une minorité visible.

Graphique 1  Graphique 1: L'écart entre le taux d'emploi des hommes et des femmes d'origine sud-asiatique est trois fois supérieur à celui des hommes et des femmes non membres d'une minorité visible
L'écart entre le taux d'emploi des hommes et des femmes d'origine sud-asiatique est trois fois supérieur à celui des hommes et des femmes non membres d'une minorité visible

Cet écart peut être attribuable en grande partie au taux d'activité des mères ayant des enfants de moins de six ans, qui est nettement plus faible chez les mères d'origine sud-asiatique (70,4 %) que chez celles n'appartenant pas à une minorité visible (81,0 %).

De nombreux hommes d'origine sud-asiatique s'adaptent à la COVID-19 en travaillant à domicile

Tout au long de la pandémie de COVID-19, de nombreux Canadiens sont passés au travail à domicile en réponse aux mesures de santé publique. Au cours des trois mois se terminant en avril, les hommes d'origine sud-asiatique étaient plus susceptibles de travailler à domicile (40,3 %) que les hommes n'appartenant pas à une minorité visible (25,1 %). En revanche, il y avait peu de différence dans la proportion de femmes d'origine sud-asiatique (33,4 %) et de femmes non membres d'une minorité visible (33,7 %) qui travaillaient à domicile.

Les taux élevés de travail à domicile chez les hommes d'origine sud-asiatique peuvent s'expliquer en partie par les tendances de l'emploi selon le secteur. Environ 1 homme d'origine sud-asiatique sur 4 (26,9 %) travaillait dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, ou dans le secteur de la finance, des assurances, des services immobiliers et des services de location et de location à bail en avril, comparativement à 13,5 % des hommes n'appartenant pas à une minorité visible. L'emploi dans ces deux secteurs a augmenté depuis le début de la pandémie, il a progressé de 6,9 % dans les services professionnels, scientifiques et techniques et de 4,4 % dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail de février 2020 à avril 2021 (données désaisonnalisées).

Bien que de nombreux Canadiens d'origine sud-asiatique, en particulier des hommes, travaillent dans des secteurs qui ont pris de l'expansion et qui se sont adaptés au travail à distance depuis le début de la pandémie, d'autres n'ont pas vécu la même expérience. Les Canadiens d'origine sud-asiatique étaient deux fois plus susceptibles de vivre dans un ménage ayant déclaré avoir de la difficulté à répondre à leurs besoins financiers essentiels (29,6 %) que les Canadiens non membres d'une minorité visible (15,7 %). Une rémunération horaire moyenne plus faible tant chez les hommes (30,69 $) que chez les femmes (25,91 $) d'origine sud-asiatique comparativement à celle chez les hommes (32,78 $) et les femmes (29,06 $) n'appartenant pas à une minorité visible a probablement contribué à ces difficultés financières.

Les jeunes d'origine chinoise affichent des taux d'activité et d'emploi nettement plus faibles

Les Canadiens d'origine chinoise constituent le deuxième groupe de minorités visibles en importance au Canada, et représentent le cinquième de tous les membres de minorités visibles âgés de 15 à 69 ans. Plus des quatre cinquièmes des 1,3 million de Canadiens d'origine chinoise vivent en Ontario (632 000) ou en Colombie-Britannique (443 000).

Les taux d'emploi et d'activité de la population d'origine chinoise sont comparables à ceux des personnes non membres d'une minorité visible, à une exception près. Moins de la moitié des jeunes d'origine chinoise de 15 à 24 ans faisaient partie de la population active (47,2 %) en avril, comparativement à plus des trois cinquièmes des jeunes n'appartenant pas à une minorité visible (62,8 %). De même, les jeunes d'origine chinoise affichaient également un taux d'emploi plus faible (38,4 %) que leurs homologues n'appartenant pas à une minorité visible (53,3 %). Ces écarts dans les taux d'activité et d'emploi peuvent être attribuables en partie à la grande proportion de jeunes d'origine chinoise qui sont aux études à temps plein et qui ne font pas partie de la population active (41,2 %) comparativement à 25,4 % des jeunes non membres d'une minorité visible.

Les Canadiens d'origine chinoise touchent une rémunération horaire plus élevée que les autres groupes de population

Au cours de la période de trois mois se terminant en avril 2021, la rémunération horaire moyenne des hommes (33,89 $) et des femmes (29,77 $) d'origine chinoise était plus élevée que celle des autres groupes de minorités visibles et semblable à celle des personnes n'appartenant pas à une minorité visible. Cela s'explique en partie par les niveaux d'emploi élevés chez les hommes et les femmes d'origine chinoise dans deux secteurs où le salaire moyen est relativement élevé : les services professionnels, scientifiques et techniques (36,68 $ l'heure) et la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (35,38 $ l'heure). Les Canadiens d'origine chinoise étaient plus que deux fois plus susceptibles de travailler dans ces secteurs (31,7 %) que les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible (14,2 %).

Graphique 2  Graphique 2: Les Canadiens d'origine chinoise gagnent un salaire moyen plus élevé que les Canadiens d'origine sud-asiatique et ceux d'origine philippine
Les Canadiens d'origine chinoise gagnent un salaire moyen plus élevé que les Canadiens d'origine sud-asiatique et ceux d'origine philippine

Les Canadiens d'origine philippine affichent l'un des taux d'emploi les plus élevés au pays

Bien que la majorité des Canadiens d'origine philippine âgés de 15 à 69 ans vivent en Ontario (346 000) ou en Colombie-Britannique (175 000), plus du tiers vivent dans les provinces des Prairies (301 000). En fait, le quart des membres de minorités visibles qui vivent dans les Prairies sont d'origine philippine.

Les trois quarts des Canadiens d'origine philippine (76,4 %) occupaient un emploi en avril, comparativement aux deux tiers (68,3 %) des personnes non membres d'une minorité visible. Le taux d'emploi des femmes d'origine philippine (77,2 %) était parmi les plus élevés de tous les groupes de minorités visibles et supérieur de 11 points de pourcentage à celui de leurs homologues n'appartenant pas à une minorité visible (65,7 %). Les Canadiens d'origine philippine ont aussi tendance à avoir un emploi à un âge plus avancé que les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible : 71,2 % des Canadiens d'origine philippine âgés de 55 à 69 ans occupaient un emploi en avril, comparativement à un peu moins de la moitié des personnes du même groupe d'âge n'appartenant pas à une minorité visible (49,8 %).

En plus de leur taux d'emploi élevé, le taux de chômage des Canadiens d'origine philippine (5,5 %) était de 2 points de pourcentage inférieur à celui des Canadiens non membres d'une minorité visible (7,7 %) pour la période de trois mois se terminant en avril.

Près du tiers des femmes d'origine philippine travaillent dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale

La population canadienne d'origine philippine compte environ 100 000 femmes en âge de travailler de plus que d'hommes. Cela s'explique en partie par le fait que de nombreuses femmes d'origine philippine immigrent dans le but précis de travailler dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale. Ces femmes ont joué un rôle clé durant la pandémie de COVID-19, 3 d'entre elles sur 10 (30,5 %) travaillent dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, comparativement à 23,1 % des femmes n'appartenant pas à une minorité visible.

Les Canadiens d'origine philippine étaient également plus susceptibles que leurs homologues n'appartenant pas à une minorité visible de travailler dans les services d'hébergement et de restauration (9,1 % par rapport à 3,9 %). Chez les hommes d'origine philippine, près du quart (23,2 %) travaillaient dans le secteur de la fabrication, comparativement à 13,4 % des hommes non membres d'une minorité visible. En raison de leur présence considérable dans ces secteurs de première ligne, la proportion de Canadiens d'origine philippine travaillant à domicile en avril (15,5 %) était la plus faible parmi tous les groupes de minorités visibles et les personnes n'appartenant pas à une minorité visible (29,2 %).

Graphique 3  Graphique 3: Les Canadiens d'origine philippine sont les plus susceptibles de travailler dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale
Les Canadiens d'origine philippine sont les plus susceptibles de travailler dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale

En moyenne, les Canadiens d'origine philippine gagnaient 23,63 $ l'heure, comparativement à 30,95 $ chez les personnes n'appartenant pas à une minorité visible. Autrement dit, les travailleurs d'origine philippine touchaient en moyenne 0,76 $ pour chaque dollar gagné par les travailleurs non membres d'une minorité visible. Parallèlement, les deux cinquièmes (40,3 %) des Canadiens d'origine philippine vivaient dans un ménage ayant déclaré éprouver des difficultés financières en avril, comparativement à un sixième (15,7 %) des Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible.

  Note aux lecteurs

Au sens de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, les minorités visibles sont « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ».

Renseignements sur les groupes de population

En juillet 2020, une nouvelle question a été ajoutée à l'Enquête sur la population active (EPA) afin de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur le marché du travail de divers groupes de Canadiens, en particulier les groupes de population désignés comme minorités visibles. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de 2016, comprennent les suivantes :

  • Blanc
  • Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri Lankais)
  • Chinois
  • Noir
  • Philippin
  • Arabe
  • Latino-Américain
  • Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)
  • Asiatique du Sud-Est (p. ex. Iranien, Afghan)
  • Coréen
  • Japonais
  • Autre

Conformément aux définitions de l'équité en matière d'emploi, les répondants sont codés comme étant sud-asiatiques, chinois ou philippins s'ils ont sélectionné l'un de ces groupes de population uniquement, ou en combinaison avec la catégorie Blanc.

Dans le présent communiqué, les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible comprennent tous les Canadiens qui ne sont pas autochtones et qui n'appartiennent pas à un groupe de population désigné comme minorité visible. De plus, le terme Canadiens est utilisé pour décrire toutes les personnes qui vivent au Canada, peu importe leur statut d'immigrant ou leur citoyenneté.

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