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Vivre avec la COVID-19 au Canada en 2022

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Diffusion : 2022-03-10

La COVID-19 continue d'avoir une incidence sur la vie des Canadiens, tant sur le plan social que sur le plan économique. En effet, environ 132 000 hospitalisations et plus de 35 000 décès ont été enregistrés à ce jour, et plus de 30 millions de Canadiens sont maintenant pleinement vaccinés contre le virus. À la suite de l'émergence du variant Omicron, qui est hautement transmissible, les Canadiens continuent de s'adapter aux défis et aux risques associés à la COVID-19, mais cette adaptation pourrait être différente à l'avenir, à mesure que les restrictions en matière de santé publique sont levées partout au pays.

Une nouvelle présentation, intitulée La COVID-19 au Canada : le point après deux ans sur les répercussions sociales et économiques, fournit un résumé intégré des derniers faits après deux ans de pandémie. Cette présentation passe en revue certaines répercussions sociales et économiques de la pandémie, en mettant en évidence les difficultés potentielles à plus long terme qui pourraient survenir. Elle met à jour et élargit l'analyse de la présentation intitulée La COVID-19 au Canada : le point de fin d'année sur les répercussions sociales et économiques, diffusée en décembre 2021. D'autres produits et d'autres analyses de données liés à la pandémie se trouvent sur la page La COVID-19 sous l'angle des données.

L'incidence directe et imprévue de la pandémie sur la santé continuera d'influer sur le bien-être des Canadiens. Au Canada, la surmortalité s'élevait à plus 26 000 décès pour la période allant de mars 2020 à la mi-octobre 2021, ce qui représente près de 5,8 % de décès de plus que ce qui était prévu s'il n'y avait pas eu de pandémie. L'état de santé mentale autodéclaré n'est pas encore revenu à son niveau prépandémie, et ce fait influe davantage sur les femmes que les hommes. D'autres effets sur la santé se feront sentir longtemps encore. Par exemple, des projections de modélisation donnent à penser qu'un retard de six mois dans le dépistage du cancer du côlon pourrait augmenter les cas et les décès par milliers, au cours des 30 prochaines années.

La pandémie a entraîné des répercussions sur la sécurité publique et sur la cohésion sociale dans l'ensemble du pays. Au début de la pandémie, les deux cinquièmes des Canadiens se sont dits très ou extrêmement préoccupés par la possibilité de désordres publics. Ces préoccupations doublaient chez les personnes qui s'attendaient à ce que la pandémie ait une incidence sur leurs finances, par rapport à celles qui s'attendaient à ce qu'elle n'en ait pas. Les récentes manifestations contre la vaccination obligatoire et les restrictions liées à la pandémie mettent en lumière les divisions croissantes parmi les Canadiens, qui peuvent avoir de graves répercussions sur la cohésion sociale à long terme.

Pendant la pandémie, le Canada a connu des changements démographiques soudains. En 2020, l'accroissement naturel de la population (les naissances moins les décès) a diminué pour s'établir à son niveau le plus bas depuis 1922, ce qui, conjugué à une forte baisse de la migration internationale, a entraîné un ralentissement de la croissance de la population. Cette croissance a atteint son rythme le plus lent depuis la Première Guerre mondiale. Les nouvelles données provenant du Recensement de 2021 montrent que, malgré les réalités de 2020, la population du Canada a augmenté à un rythme presque deux fois plus rapide que celui observé dans les autres pays du G7 au cours des cinq dernières années, en grande partie en raison des niveaux élevés d'immigration. La croissance démographique devrait augmenter à mesure que l'immigration reviendra à son niveau prépandémie.

L'inflation élevée, combinée avec une croissance modeste des salaires, exerce plus de pression sur les portefeuilles. En janvier 2022, l'inflation globale des prix à la consommation a atteint son plus haut niveau en 30 ans, s'établissant à 5,1 %, les prix des aliments et du logement continuant d'augmenter de façon constante. En janvier 2022, les prix des articles d'épicerie ont augmenté à leur rythme annuel le plus rapide depuis 2009. Depuis le printemps 2021, l'inflation des prix à la consommation a dépassé la croissance des salaires. Le salaire horaire moyen, ajusté en fonction des changements dans la composition de l'emploi attribuables à la pandémie, a augmenté de 2,7 % d'une année à l'autre en janvier 2022. Si l'on ne tient pas compte de ces changements, le salaire horaire moyen a augmenté de 2,4 %.

Selon l'Enquête sur les attentes des consommateurs au Canada de la Banque du Canada (quatrième trimestre de 2021), les Canadiens s'attendent à ce que l'inflation demeure élevée au cours de 2022 et 2023, tandis que les travailleurs prévoient une augmentation plus modeste des salaires. L'Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada (premier trimestre de 2022) indique que plus du tiers des entreprises prévoient augmenter leurs prix au cours des trois prochains mois, comparativement à un peu plus du quart des entreprises au quatrième trimestre de 2021.

La flambée des prix de l'immobilier dans une grande partie du pays, jumelée à la perspective d'une hausse des coûts d'emprunt, continuera d'alimenter les fortes pressions liées à l'abordabilité du logement. Les constructeurs de maisons dans la majorité des régions métropolitaines de recensement ont déclaré des hausses d'au moins 10 % des prix des maisons en 2021, tandis que l'Indice des prix des propriétés du Service interagences de l'Association canadienne de l'immeuble a augmenté de 26,6 % en décembre 2021. Les obstacles financiers empêchant l'accès à la propriété peuvent entraîner des répercussions durables sur la mobilité sociale et économique, en particulier pour les nouveaux Canadiens et les jeunes familles. Pour de nombreuses familles, l'accès à la propriété constitue le fondement de la création de la richesse; par ménage, les propriétaires ont vu leur richesse nette augmenter de plus de 260 000 $ depuis le début de la pandémie, tandis que les locataires ont enregistré des hausses de 50 000 $.

Les conditions du marché du travail se sont nettement améliorées au cours du deuxième semestre de 2021, y compris pour de nombreux groupes sociodémographiques touchés de façon disproportionnée par les mesures de confinement au début de la pandémie. Les conditions d'emploi des nouveaux arrivants et des communautés racisées, qui sont plus susceptibles de travailler dans des emplois qui comprennent un niveau élevé d'interactions, se sont améliorées au cours du deuxième semestre de 2021. À la fin de l'année, le taux d'emploi des Canadiens appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles a atteint 70,9 %, soit 4 points de pourcentage de plus qu'en décembre 2020. En outre, une forte augmentation a été enregistrée chez les Canadiens d'origine sud-asiatique et les Canadiens noirs. De même, la proportion d'immigrants très récents du principal groupe d'âge actif qui occupaient un emploi en décembre 2021 avait augmenté de presque 8 % comparativement à décembre 2019.

À l'avenir, l'amélioration de la qualité de l'emploi devrait représenter un enjeu important pour de nombreux travailleurs. En janvier 2022, les membres des groupes désignés comme minorités visibles (8,5 %) étaient plus susceptibles que les personnes n'appartenant pas à ces groupes (6,7 %) de déclarer qu'ils prévoyaient quitter leur emploi au cours des 12 prochains mois, et de mentionner le faible salaire comme raison principale de cette décision.

Malgré ces améliorations, les déséquilibres du marché du travail persisteront pendant que les employeurs et les travailleurs continueront de s'adapter. La demande en main-d'œuvre a atteint des niveaux record au cours du deuxième semestre de 2021. Au troisième trimestre, le nombre de postes vacants a augmenté de plus de 60 % par rapport aux niveaux observés avant la pandémie, ce qui reflète l'augmentation enregistrée dans toutes les provinces et dans la plupart des secteurs d'activité. Pour attirer des travailleurs, les entreprises ont ajusté leurs stratégies d'embauche, comme la baisse des exigences en matière de scolarité et l'augmentation des salaires. De novembre 2019 à novembre 2021, les salaires des nouveaux employés ont augmenté de 10 %, comparativement à 6,4 % pour les employés d'expérience. Au cours du quatrième trimestre de 2021, près de la moitié des entreprises ont indiqué qu'elles prévoyaient augmenter les salaires des employés actuels au cours de la prochaine année, tandis que le quart des entreprises prévoyaient augmenter les salaires offerts aux nouveaux employés.

Les répercussions plus durables de la pandémie risquent d'exacerber les inégalités existantes. Environ 40 % des Canadiens occupent des emplois permanents et résistants à la pandémie, qui sont moins susceptibles d'être touchés par l'automatisation (les emplois dits « à triple protection »). Les travailleurs mieux rémunérés et ayant un niveau de scolarité plus élevé sont beaucoup plus susceptibles d'occuper ces emplois. Les couples situés dans les 10 % supérieurs de la répartition du revenu étaient environ 20 fois plus susceptibles d'être formés de deux conjoints occupant des emplois à triple protection que les couples situés dans les 10 % inférieurs. Des difficultés persistent pour les emplois à faible salaire et qui comprennent un niveau élevé d'interactions. Bien que l'emploi total au Canada se soit rétabli en septembre 2021, en décembre 2021, les niveaux d'emploi dans les services d'hébergement et de restauration comptaient toujours plus de 200 000 emplois de moins qu'avant la pandémie. Puis, les restrictions liées au variant Omicron ont mené à des pertes supplémentaires de 113 000 emplois en janvier 2022.

À mesure que les mesures d'urgence et les programmes de soutien s'estompent, les incertitudes financières s'accentueront pour de nombreuses entreprises canadiennes. Les programmes d'urgence ont constitué une bouée de sauvetage pour les entreprises canadiennes tout au long de la pandémie. Le nombre de dossiers d'insolvabilité d'entreprises reste inférieur au niveau prépandémie, mais il a augmenté de plus du tiers au cours du quatrième trimestre de 2021. Au cours de cette période, le tiers des entreprises ont indiqué que l'absence de programmes de soutien gouvernementaux aurait une incidence moyenne à élevée sur leur survie au cours des 12 prochains mois. Au total, 15 % des entreprises ont indiqué qu'il serait très difficile de pouvoir rembourser le financement reçu sous forme de prêts remboursables du gouvernement au cours de la prochaine année. L'augmentation des coûts des intrants, l'incertitude des flux de revenus et le nombre élevé de postes vacants constitueront les prochains obstacles à franchir au cours des mois à venir pour de nombreuses entreprises.

Produits

Le produit « La COVID-19 au Canada : le point après deux ans sur les répercussions sociales et économiques» est maintenant accessible dans le cadre de la série intitulée Une série de présentations de Statistique Canada sur l'économie, l'environnement et la société (Numéro au catalogue11-631-X).

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