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Transport ferroviaire, 2020

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Diffusion : 2022-04-08

En 2020, la pandémie de COVID-19 a contribué à mettre fin à trois années de croissance des recettes. Les compagnies ferroviaires canadiennes ont affiché des recettes d'exploitation de 16,5 milliards de dollars en 2020, en baisse de 5,6 % par rapport à 2019. L'industrie canadienne du transport ferroviaire est composée de deux transporteurs de marchandises sur ligne principale et de plusieurs transporteurs de marchandises sur de courtes distances ainsi que de compagnies de chemin de fer assurant un service pour voyageurs.

Les recettes tirées du transport de marchandises diminuent

Les recettes tirées du transport de marchandises, qui représentent 90,0 % de l'ensemble des recettes d'exploitation de l'industrie, ont diminué de 6,0 % par rapport à 2019 pour s'établir à 14,8 milliards de dollars en 2020. Cette baisse n'a pas été aussi marquée que celle qu'ont connue de nombreuses autres industries, comme les compagnies aériennes, puisque les chemins de fer sont considérés comme un service essentiel dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et continuent de transporter des marchandises et des biens essentiels.

Cependant, les transporteurs de marchandises sur de courtes distances sont plus durement touchés par la pandémie que les transporteurs de marchandises sur ligne principale, car ceux-ci transportent souvent des produits ou desservent souvent des industries spécifiques. Ces petits transporteurs, qui ont été à l'origine de 2,6 % du total des recettes d'exploitation ferroviaire, ont enregistré une baisse de 42,3 % de leurs recettes d'exploitation.

Graphique 1  Graphique 1: Recettes et dépenses d'exploitation de l'industrie ferroviaire, 2010 à 2020
Recettes et dépenses d'exploitation de l'industrie ferroviaire, 2010 à 2020

Le transport ferroviaire de voyageurs durement touché en raison de la baisse des voyages

Le nombre d'usagers a diminué en 2020 en raison des restrictions liées aux déplacements non essentiels imposées partout au Canada pendant la pandémie. Par conséquent, les recettes tirées du transport de voyageurs ont diminué de 76,7 % par rapport à 2019 pour s'établir à environ 97 millions de dollars. Bien que les réductions de service aient entraîné une forte baisse des recettes tirées du transport de voyageurs, les autres recettes ferroviaires et les paiements gouvernementaux (y compris les mesures de soutien liées à la pandémie) ont augmenté de 22,2 % pour atteindre 1,6 milliard de dollars.

Certaines dépenses diminuent davantage

Les dépenses d'exploitation ferroviaires ont aussi diminué, en baisse de 4,9 % par rapport à 2019 pour s'établir à 10,9 milliards de dollars en 2020. Toutefois, parmi les postes budgétaires, la baisse a été inégale. Par exemple, les frais administratifs généraux, qui comprennent les salaires et traitements, ont diminué de 16,5 % pour s'établir à 2,1 milliards de dollars, tandis que les opérations ferroviaires ont diminué de 9,9 % pour se chiffrer à 4,3 milliards de dollars.

En 2020, en raison de la diminution des volumes de marchandises à transporter et de la baisse des prix mondiaux du pétrole, les dépenses en carburant des compagnies ferroviaires ont diminué, passant de 1,9 milliard de dollars en 2019 à 1,8 milliard de dollars en 2020, ce qui représente une baisse de 4,2 %. En revanche, les dépenses en matériel ont augmenté de 13,1 % pour atteindre 2,2 milliards de dollars en 2020 et les frais d'entretien des voies ferrées ont progressé de 3,1 % pour atteindre 2,3 milliards de dollars.

Puisque les dépenses globales ont diminué à un rythme semblable à celui des recettes d'exploitation, le ratio d'exploitation de l'industrie (c'est-à-dire les dépenses d'exploitation exprimées en proportion des recettes d'exploitation) est demeuré inchangé, se maintenant à 0,66, soit le même taux atteint en 2018 et 2019. Autrement dit, les chemins de fer ont engagé des dépenses de 66 $ pour générer 100 $ de recettes.

Le nombre d'employés diminue parallèlement à la baisse des tonnes-kilomètres payantes

Compte tenu de la réduction de certaines activités ferroviaires en raison de la pandémie en 2020, le nombre moyen d'employés ferroviaires a diminué pour s'établir à 31 607, en baisse de 8,7 % par rapport à 2019. Cela a donné lieu à certaines économies, les salaires annuels totaux et les avantages connexes ayant diminué, passant de 3,4 milliards de dollars en 2019 à 3,0 milliards de dollars (-11,0 %) en 2020. Par conséquent, la productivité du travail — les tonnes-kilomètres payantes par employé des chemins de fer — a augmenté de 2,0 % pour atteindre 13,3 millions de tonnes-kilomètres.

La baisse des recettes des chemins de fer, ainsi que la réduction de la distance moyenne de fret payant transporté ont eu des répercussions sur les tonnes-kilomètres payantes — les recettes générées pour le transport d'une tonne de fret payant sur un kilomètre. Le total a diminué de 6,9 %, passant de 451 milliards de tonnes-kilomètres en 2019 à 420 milliards de tonnes-kilomètres en 2020, le niveau annuel le plus bas depuis 2017. De plus, le nombre moyen de wagons par train de fret a augmenté pour atteindre 120 wagons, et la vitesse moyenne des trains était inchangée, se maintenant à 37 kilomètres par heure.

Les répercussions sur le volume des marchandises sont mineures

Les barrages ferroviaires érigés en février en soutien à la Première Nation Wet'suwet'en, suivis de la première vague des mesures de confinement liées à la pandémie, ne semblent pas avoir considérablement entravé le transport ferroviaire de marchandises. En effet, le tonnage des marchandises a diminué de 2,6 % par rapport à 2019 pour s'établir à 321,7 millions de tonnes, mais des changements notables ont été observés dans les pondérations relatives des marchandises.

Graphique 2  Graphique 2: Volume total de fret transporté par le réseau ferroviaire, 2010 à 2020
Volume total de fret transporté par le réseau ferroviaire, 2010 à 2020

Bien que les confinements imposés à l'échelle de l'économie en mars 2020 aient considérablement ralenti l'activité du fret ferroviaire aux deuxième et troisième trimestres, les volumes de marchandises ont commencé à se rétablir à l'automne et ont terminé l'année sur une note plus forte. Les marchandises et les produits essentiels ont continué d'être expédiés par chemin de fer, en raison surtout d'une demande mondiale de produits agricoles et alimentaires.

Malgré cette forte hausse de la quantité de produits agricoles transportés par chemin de fer, la capacité disponible était suffisante en raison d'une baisse de la demande d'expéditions liées à l'énergie. Par conséquent, le volume plus élevé de produits agricoles et alimentaires transportés par chemin de fer a permis d'atténuer les répercussions de la pandémie sur le tonnage global de marchandises.

La pandémie modifie le classement de certains produits de base

Sur le tonnage ferroviaire total en 2020, six marchandises ont continué d'être à l'origine de la moitié du volume total de marchandises, mais des changements ont été observés dans la contribution relative. Parmi les six principaux produits de base, le blé (+3,4 millions de tonnes) et la potasse (+1,8 million de tonnes) ont enregistré les augmentations absolues les plus marquées d'une année à l'autre.

À l'inverse, le mazout et le pétrole brut (-7,0 millions de tonnes) et le charbon (-3,5 millions de tonnes) ont affiché les baisses les plus prononcées d'une année à l'autre, car les restrictions de voyage sont demeurées en vigueur tout au long de l'année et certaines activités industrielles ont été interrompues.

Graphique 3  Graphique 3: Six principales marchandises transportées par le réseau ferroviaire, 2014 à 2020
Six principales marchandises transportées par le réseau ferroviaire, 2014 à 2020

L'Ouest canadien continue de dominer

De l'ensemble du volume de marchandises ayant pour origine une localité canadienne, près des trois quarts (74,8 %, ou 208,4 millions de tonnes) provenaient de l'Ouest canadien (Alberta, Saskatchewan, Colombie-Britannique et Manitoba).

Les chargements de produits agricoles ont augmenté dans l'Ouest, y compris ceux du blé, en hausse de 14,0 % par rapport à 2019 pour atteindre 27,5 millions de tonnes en 2020. De même, les expéditions de canola ont augmenté de 27,7 % par rapport à 2019 pour atteindre 12,9 millions de tonnes en 2020, tandis que les chargements de potasse, un minéral non métallique utilisé dans la production d'engrais, ont augmenté de 8,5 % pour atteindre 22,5 millions de tonnes en 2020.

Cependant, les expéditions de produits énergétiques provenant de l'Ouest ont diminué en raison d'une demande plus faible. Les chargements de mazout et de pétrole brut provenant de cette région ont baissé de 33,3 % par rapport à 2019 pour s'établir à 13,7 millions de tonnes en 2020. Bien que les expéditions de charbon aient diminué de 7,3 % pour s'établir à 33,8 millions de tonnes en 2020, elles sont demeurées le principal produit transporté par chemin de fer dans la région.


  Note aux lecteurs

La présente publication est fondée sur deux sources de données, à savoir une enquête annuelle, ainsi qu'un fichier de données administratives sur l'origine et la destination des marchandises provenant de Transports Canada. L'enquête annuelle permet de recueillir des données financières et d'exploitation ainsi que des données sur l'emploi à partir d'un recensement des chemins de fer canadiens offrant des services de transport de marchandises et de voyageurs.

Le fichier des statistiques sur l'origine et la destination des marchandises permet de mesurer les mouvements des marchandises transportées par le Canadien National (CN), le Canadien Pacifique (CP), les transporteurs qui ont des mouvements interréseaux avec le CN et le CP, ainsi qu'un certain nombre de transporteurs sur courtes distances n'ayant pas de mouvements interréseaux avec le CN ni le CP.

Les données financières, d'exploitation, d'origine et de destination peuvent varier d'une année à l'autre en raison, par exemple, des fluctuations dans les taux de change sur les devises et des reclassifications des comptes. Les données sont également influencées par les fusions et les acquisitions ainsi que par les compagnies qui entrent ou sortent de l'industrie.

Les données regroupées sont accessibles pour le Canada et certaines régions géographiques.

Il est important de prendre en note que l'univers des transporteurs sur courtes distances change régulièrement. Plus particulièrement, en 2018, les données d'une entreprise ont été ajoutées pour la première fois aux estimations. Les années précédentes, cette entreprise était classée comme inactive et aucune estimation n'a été effectuée. Par conséquent, toute comparaison des données de 2018 avec celles des années précédentes doit être effectuée avec prudence, puisque ceci constitue un bris dans la série.

Les transporteurs de marchandises sur de courtes distances permettent généralement de transporter des marchandises provenant d'un ou de plusieurs lieux à un autre lieu sur le grand réseau de transport, habituellement une ligne ferroviaire principale, mais aussi à un point de transbordement pour les acheminer par un autre mode de transport. Ces transporteurs génèrent des recettes de moins de 250 millions de dollars pendant au moins deux années consécutives.

Les transporteurs de marchandises sur ligne principale permettent généralement de transporter des marchandises sur le grand réseau de transport et génèrent des recettes annuelles de 250 millions de dollars et plus pendant au moins deux années consécutives.

Produits

L'infographie « Le transport ferroviaire au Canada, 2020 », qui fait partie de la série Statistique Canada ― Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est maintenant accessible.

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