Étude : La popularité croissante des programmes d'études collégiales post-diplômes au Canada
Diffusion : 2022-09-12
Les programmes d'études collégiales post-diplômes — qui exigent habituellement un titre scolaire du niveau postsecondaire comme condition d'admission et visent à fournir des compétences particulières à une carrière précise — ont gagné en popularité, ceux-ci représentant 13 % de l'ensemble des diplômes d'études collégiales en 2019, soit plus du double de la part (6 %) enregistrée cinq ans plus tôt, en 2014.
La plus grande part de cette hausse est attribuable au nombre croissant d'étudiants étrangers dans les collèges. En 2019, les étudiants étrangers représentaient la majorité (67 %) des diplômés de programmes menant à un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial, et les étudiants indiens représentaient plus de la moitié (53 %) des diplômés. Cette situation contraste avec celle observée en 2014, où moins du tiers (30 %) des diplômés de ces programmes étaient des étudiants étrangers.
Une nouvelle étude diffusée aujourd'hui, intitulée « La popularité croissante des programmes d'études collégiales post-diplômes au Canada », fait la lumière sur la situation des étudiants diplômés de ces programmes, en ce qui a trait aux taux d'obtention d'un diplôme, à la transition vers la résidence permanente et au revenu après l'obtention du diplôme.
L'augmentation du nombre d'étudiants étrangers indiens est à l'origine de la croissance des titres scolaires post-diplômes de niveau collégial
Le nombre de diplômés détenant un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial a plus que doublé de 2014 à 2019, passant de 12 300 à 33 200. Cette croissance est principalement attribuable aux étudiants étrangers indiens, dont le nombre de diplômés détenant ce type de titre scolaire a décuplé au cours de la même période, passant de 1 800 à 17 700. Les hausses observées chez les autres étudiants étrangers et les étudiants canadiens ont été plus modestes, de sorte qu'en 2019, 53 % des diplômés étaient des étudiants étrangers indiens.
Graphique 1
Obtention des titres scolaires post-diplômes de niveau collégial, selon le type d'étudiant, 2014 à 2019
Il s'agit là d'un phénomène unique parmi tous les programmes d'études postsecondaires, car une minorité de diplômés des autres programmes étaient des étudiants étrangers indiens. Par exemple, les étudiants indiens représentaient 12 % des diplômés ayant obtenu un certificat ou un diplôme d'études collégiales autre qu'un titre scolaire post-diplôme, soit le titre scolaire qui venait au deuxième rang pour ce qui est de la proportion de diplômés indiens.
Au total, 8 étudiants étrangers sur 10 ayant obtenu un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial en 2015 ont obtenu la résidence permanente dans les cinq ans suivant l'obtention de leur diplôme
Les étudiants étrangers peuvent avoir différentes raisons de suivre des études au Canada. Pour bon nombre d'entre eux, le fait d'avoir un titre scolaire canadien les aide à obtenir le statut de résident permanent et à trouver un emploi de grande qualité au Canada. D'autres cherchent à obtenir un titre scolaire canadien pour vivre l'expérience d'étudier à l'étranger ou pour améliorer leurs perspectives d'emploi dans leur pays d'origine.
L'obtention de la résidence permanente était un résultat relativement courant chez les étudiants étrangers ayant obtenu un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial, 80 % d'entre eux l'ayant obtenue dans les cinq ans suivant l'obtention de leur diplôme. À titre de comparaison, le pourcentage était de 71 % pour ceux ayant obtenu un certificat ou un diplôme d'études collégiales autre qu'un titre post-diplôme, de 69 % pour ceux ayant obtenu une maîtrise et de 50 % pour ceux ayant obtenu un baccalauréat.
Les taux de résidence permanente chez les étudiants étrangers indiens étaient supérieurs à 80 % pour les quatre types de titres scolaires, et le taux le plus élevé a été observé chez les étudiants indiens détenant un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial (85 %).
Chez les étudiants étrangers originaires de pays autres que l'Inde, les taux de résidence permanente étaient inférieurs à ceux des étudiants étrangers indiens et variaient en fonction des titres scolaires obtenus. Le taux était le plus élevé chez les détenteurs d'un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial (74 %) et le plus faible chez les détenteurs d'un baccalauréat (49 %).
Les titres scolaires post-diplômes de niveau collégial étaient liés à un revenu salarial supérieur à celui des titulaires d'un certificat ou d'un diplôme d'études collégiales autre qu'un titre post-diplôme, mais inférieur à celui des titulaires d'un baccalauréat
En moyenne, le revenu des étudiants étrangers ayant obtenu un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial en 2015 était de 44 000 $ en 2019. Ce revenu moyen, qui exclut les personnes n'ayant touché aucun revenu salarial, était supérieur à celui des titulaires d'un certificat ou d'un diplôme d'études collégiales autre qu'un titre post-diplôme (38 000 $), mais inférieur à celui des titulaires d'un baccalauréat (47 000 $).
Une tendance similaire a été observée chez les étudiants canadiens, bien que le revenu lié aux titres scolaires post-diplômes de niveau collégial (51 000 $) approche davantage celui touché par les titulaires d'un baccalauréat (53 000 $). Ces résultats variaient aussi selon le genre. Les Canadiennes détenant un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial ont touché environ le même revenu que celles détenant un baccalauréat, tandis que les Canadiens détenant un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial ont touché environ 6 000 $ de moins que ceux détenant un baccalauréat.
Note aux lecteurs
L'analyse repose sur les données du Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) sur les diplômés des années civiles de 2014 à 2019. L'analyse des diplômés par type de titre scolaire repose sur le titre scolaire le plus récent obtenu. Ainsi, la catégorie « baccalauréat » ne comprend que les diplômés qui n'ont obtenu aucun titre scolaire après leur baccalauréat. Les données du SIEP relatives aux diplômés des années civiles de 2014 à 2019 sont également intégrées à la Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM) aux fins de l'analyse des transitions vers la résidence permanente et au Fichier des familles T1 (FFT1) aux fins de l'analyse du revenu.
Les taux de couplage avec la BDIM pour les étudiants étrangers ayant obtenu leur diplôme en 2015 étaient supérieurs à 95 % pour les étudiants indiens et ceux d'autres pays. Les taux de couplage avec le FFT1 pour les étudiants ayant obtenu leur diplôme en 2015 étaient de plus de 99 % pour les étudiants canadiens, de 97 % pour les étudiants étrangers indiens et de 85 % pour les étudiants étrangers originaires d'autres pays (90 % pour ceux détenant un titre scolaire post-diplôme de niveau collégial ou un certificat ou un diplôme d'études collégiales autre qu'un titre scolaire post-diplôme; 82 % pour les titulaires d'un baccalauréat).
Les données du SIEP relatives aux diplômés des années civiles de 2017 à 2019 ont été intégrées au Recensement de 2016 pour permettre l'analyse des conditions à l'admission en matière de titre scolaire parmi les étudiants canadiens. Une pondération conçue spécialement pour être utilisée pour les couplages entre le SIEP et le recensement a été utilisée.
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L'article intitulé « La popularité croissante des programmes d'études collégiales post-diplômes au Canada » est maintenant accessible dans la publication Regards sur la société canadienne (75-006-X).
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