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Les résultats scolaires et économiques des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada : un regard approfondi sur les populations nées au Canada, immigrantes et racisées

Diffusion : 2023-04-19

À l'aide de données de cycles combinés de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015 à 2018), un nouvel article diffusé aujourd'hui donne un aperçu de la diversité ethnoculturelle et linguistique de la population lesbienne, gaie et bisexuelle (LGB) au Canada. L'article permet également d'examiner de plus près les résultats scolaires et économiques des personnes LGB nées au Canada, immigrantes et racisées afin de mieux comprendre les inégalités vécues par différents segments de la population. Les données des répondants ayant déclaré une identité autochtone sont exclues de cette étude.

Les personnes gaies ou lesbiennes nées au Canada sont plus susceptibles d'être titulaires d'un grade universitaire que leurs homologues hétérosexuels

Parmi l'ensemble de la population de 25 à 64 ans née au Canada, les personnes gaies ou lesbiennes (38,0 %) étaient plus susceptibles de détenir un baccalauréat ou un grade de niveau supérieur que leurs homologues hétérosexuels (28,3 %). En revanche, une plus grande proportion d'immigrants étaient titulaires d'un grade universitaire que leurs homologues nés au Canada, quelle que soit leur orientation sexuelle. Plus de la moitié des personnes immigrantes gaies ou lesbiennes (55,0 %) et près de la moitié des personnes immigrantes bisexuelles (49,6 %) et hétérosexuelles (45,8 %) âgées de 25 à 64 ans détenaient au moins un baccalauréat. Ces proportions sont plus élevées que celles des personnes nées au Canada ayant les mêmes orientations sexuelles.

Les personnes bisexuelles nées au Canada, racisées ou non racisées, ont un revenu d'emploi médian inférieur à celui de leurs homologues hétérosexuels, gais ou lesbiennes

Parmi la population de 25 à 64 ans née au Canada qui occupait un emploi à temps plein au cours de la semaine ayant précédé l'enquête, les personnes hétérosexuelles touchaient les revenus d'emploi annuels médians les plus élevés (58 000 $). Les personnes gaies ou lesbiennes avaient des revenus médians moins élevés (50 100 $) que leurs homologues hétérosexuels, tandis que les personnes bisexuelles gagnaient les revenus les plus faibles (38 800 $) parmi la population du même groupe d'âge née au Canada.

La disparité des revenus observée parmi les personnes bisexuelles de 25 à 64 ans s'est maintenue lorsque les résultats ont été désagrégés selon les populations racisées et non racisées (voir la note aux lecteurs). C'est-à-dire que les personnes bisexuelles nées au Canada, qu'elles soient racisées ou non racisées, avaient des résultats économiques moins favorables que leurs homologues hétérosexuels, gais ou lesbiennes.

Aucune différence au chapitre des revenus médians n'est observée entre les immigrants de différentes orientations sexuelles

Bien que les personnes LGB nées au Canada aient eu des revenus d'emploi médians plus faibles que les personnes hétérosexuelles, les résultats ont révélé une tendance quelque peu différente parmi la population immigrante. L'avantage comparatif des personnes hétérosexuelles nées au Canada n'a pas été observé chez les personnes immigrantes hétérosexuelles, qui avaient des revenus semblables à ceux des personnes immigrantes LGB. Chez les personnes de 25 à 64 ans travaillant à temps plein, aucune différence statistiquement significative n'a été observée dans les revenus médians des immigrants d'orientations sexuelles différentes.

Les disparités de revenu d'emploi n'étaient évidentes que lorsque les immigrants racisés et non racisés étaient comparés. Les personnes immigrantes non racisées hétérosexuelles et gaies ou lesbiennes avaient des résultats économiques plus favorables que les immigrants racisés de toutes les orientations sexuelles. Cela s'explique par le revenu annuel médian généralement plus faible des personnes immigrantes racisées hétérosexuelles (45 000 $) et gaies ou lesbiennes (42 400 $), qui était semblable à celui des personnes immigrantes bisexuelles racisées (40 700 $).

L'analyse a permis d'examiner d'autres facteurs qui pourraient avoir une incidence sur les résultats économiques. La population LGB, plus particulièrement la population bisexuelle, était en moyenne plus jeune que la population hétérosexuelle. Cependant, les écarts de revenus observés parmi les groupes étudiés subsistaient même après avoir pris en compte l'âge et le niveau de scolarité.

  Note aux lecteurs

La présente étude a été financée par Femmes et Égalité des genres Canada. Il s'agit du dernier article d'une série fondée sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015 à 2018) visant à combler les lacunes dans les données socioéconomiques sur la population lesbienne, gaie et bisexuelle au Canada. La série comprend un tableau de données ainsi que des articles thématiques sur les Caractéristiques du travail et caractéristiques économiques des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada, la Participation aux études et niveau de scolarité des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada, ainsi que sur les Caractéristiques de la famille et du ménage des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada.

Dans le présent communiqué, les données sur les « populations racisées » sont mesurées à l'aide de la variable « minorités visibles ». Le terme « minorité visible » désigne une personne qui appartient à l'un des groupes de minorités visibles définis dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi.

Le terme « immigrant » désigne une personne qui est, ou qui a déjà été, un immigrant reçu ou un résident permanent. Il s'agit d'une personne à qui les autorités de l'immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Les immigrants qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation sont compris dans ce groupe.

L'échantillon utilisé dans la partie de l'étude portant sur le revenu d'emploi comprend des répondants de 25 à 64 ans qui travaillaient à temps plein dans le cadre d'un emploi ou dans une entreprise au cours de la semaine ayant précédé l'enquête, et dont le revenu provenant de salaires ou d'un travail autonome était supérieur à 1 000 $ au cours de l'année précédente. Les données sur le revenu d'emploi de l'année précédente ont été utilisées dans le cadre de l'analyse. La moyenne des montants de revenu a été calculée pour la période de 2015 à 2018 et ajustée en dollars de 2015. Les montants présentés ont été arrondis à la centaine près.

De plus amples renseignements sur les données et les autres concepts utilisés sont énoncés dans l'article.

Produits

L'article intitulé « La diversité ethnoculturelle parmi les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada: un aperçu des résultats scolaires et économiques », publié dans le cadre de la série Les faits, tout simplement (89-28-0001), est maintenant accessible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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