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La participation à la société canadienne par le sport et le travail

Diffusion : 2023-10-10

Plus de 450 origines ethniques ou culturelles ont été déclarées lors du Recensement de 2021, et cette riche diversité se reflète dans toutes les sphères de la vie canadienne, où les personnes au Canada vivent, font du sport et travaillent. Les nouvelles données de la Série d'enquêtes sur les gens et leurs communautés (SEGC), recueillies du 5 mai au 25 juillet 2023, donnent un aperçu de cette diversité, tout en offrant de l'information sur le sport et l'engagement politique ainsi que sur la culture en milieu de travail et les valeurs partagées.

Le présent communiqué porte sur la participation aux activités sportives et les expériences au travail, qui sont des indicateurs clés du Cadre de qualité de vie pour le Canada et du Cadre d'inclusion sociale. Combinées aux renseignements sur les expériences que vivent les différents groupes de population, ces données permettent de mieux comprendre l'inclusion sociale, l'équité et la diversité dans les différentes facettes de la société canadienne.

Environ la moitié des Canadiennes et Canadiens participent à des activités sportives

La pratique d'activités sportives n'est qu'un exemple de participation à la société canadienne et constitue un indicateur clé de bien-être du Cadre de qualité de vie. Bien que la participation à des activités sportives soit toujours considérée comme la forme la plus courante d'engagement communautaire, la prévalence, les motivations à faire des sports et les obstacles à leur pratique varient selon le genre, le groupe racisé et le statut d'immigrant.

Partout au Canada, des personnes de tous les horizons ont participé à certaines activités sportives au cours des 12 mois précédant l'enquête, et un peu plus de la moitié (55 %) de celles âgées de 15 ans et plus ont déclaré avoir pratiqué des sports comme le soccer, le hockey sur glace, la natation et la course à pied. Dans l'ensemble, les hommes (62 %) étaient plus susceptibles que les femmes (49 %) de participer à des activités sportives.

Les taux de participation des hommes étaient plus élevés que ceux des femmes pour la majorité des groupes de population, mais l'écart était plus prononcé chez les Philippins (55 % pour les hommes par rapport à 29 % pour les femmes) et les Noirs (66 % par rapport à 42 %), groupes au sein desquels les hommes étaient nettement plus susceptibles que les femmes de pratiquer des sports. La population arabe affichait elle aussi un écart entre les hommes et les femmes au chapitre de la participation à des activités sportives, et les taux de participation des hommes étaient élevés. En effet, 7 hommes arabes sur 10 pratiquaient un sport, par rapport à un peu moins de la moitié des femmes arabes (48 %).

Dans l'ensemble, chez les femmes et les hommes, les Coréens (62 %) et les Chinois (62 %) étaient parmi les plus susceptibles d'avoir participé à des activités sportives, et cela est demeuré vrai pour les hommes et les femmes de ces groupes (69 % à la fois chez les hommes coréens et chinois et 55 % à la fois chez les femmes coréennes et chinoises). Parallèlement, les groupes les moins susceptibles de déclarer avoir participé à des activités sportives étaient les Sud-Asiatiques (46 %) et les Philippins (41 %).

Quel est le sport le plus populaire? Cela varie!

Chez les personnes ayant pratiqué un sport quelconque au cours des 12 mois précédents, la natation était l'activité sportive la plus courante, cette activité ayant été déclarée par plus du tiers (35 %) d'entre elles. La natation était suivie de près par le vélo (33 %) et la course à pied (27 %).

La popularité de certaines activités sportives variait selon les groupes racisés. Dans l'ensemble, la natation arrivait en tête de liste, mais ce sport était le plus populaire seulement chez les personnes non racisées (37 %), les Asiatiques occidentaux (36 %) et les Coréens (36 %). La course à pied était le sport favori parmi le plus grand nombre de groupes racisés. Les Chinois (40 %), les Japonais (35 %), les Asiatiques du Sud-Est (35 %), les Sud-Asiatiques (33 %) et les Noirs (32 %) pratiquaient la course à pied plus que tout autre sport, de même que les personnes appartenant à deux ou plusieurs groupes racisés ou culturels (c.-à-d. les groupes racisés multiples) (37 %).

Le soccer est un autre sport populaire parmi les groupes racisés. Il était le plus fréquemment pratiqué au sein de la population arabe (40 %), et il s'agissait du deuxième sport en importance chez les répondants noirs (31 %).

En général, la population née au Canada était plus susceptible d'avoir pratiqué des sports d'hiver comme le hockey sur glace, le patin, le ski ou la planche à neige, par rapport aux immigrants, qui étaient plus susceptibles d'avoir joué au soccer, au tennis ou au basketball.

La plupart des personnes pratiquent des sports pour rester en bonne santé et garder la forme physique

Les sports peuvent être pratiqués à des fins récréatives ou compétitives, bien que la plupart des gens l'ont fait de façon récréative au cours des 12 mois précédents. Dans l'ensemble, 83 % des personnes ayant fait du sport ont déclaré avoir pratiqué un sport à des fins récréatives, en dehors d'un club ou d'une ligue. Elles le faisaient parfois en combinaison avec des programmes récréatifs plus structurés, par l'intermédiaire d'un club ou d'une ligue, comme l'entraînement en groupe, les sports intra-muros ou les clubs sportifs. Près du quart (24 %) des personnes ont pratiqué des sports récréatifs, tandis qu'une plus faible proportion (11 %) ont déclaré être inscrites à un sport de compétition.

Lorsqu'on leur a demandé ce qui les motivait à pratiquer un sport, 82 % des personnes ayant participé à des activités sportives ont indiqué l'avoir fait pour rester en bonne santé et garder la forme physique. Parmi les motivations suivantes figuraient le plaisir, les loisirs ou la détente (70 %), les bienfaits pour la santé mentale (65 %) et pour faire des activités avec des amis (54 %).

Les coûts de participation sont un obstacle courant à la pratique d'activités sportives chez les groupes racisés

Dans l'ensemble, le fait de ne pas être intéressé (35 %) était la raison la plus souvent mentionnée par les répondants pour ne pas avoir pratiqué de sports au cours des 12 mois précédents. Cela était le cas chez les hommes et les femmes, de même que dans tous les groupes racisés. Deux autres raisons fréquemment déclarées pour ne pas pratiquer des sports étaient de ne pas avoir le temps de le faire (33 %) et l'âge (24 %).

Les coûts de participation étaient considérés comme un obstacle par 11 % des personnes qui n'avaient pas fait de sport. Les Coréens (20 %), les Asiatiques occidentaux (20 %) et les Latino-Américains (17 %) étaient près de deux fois plus susceptibles que les Canadiennes et Canadiens non racisés (10 %) de déclarer cet obstacle.

Les immigrants étaient plus susceptibles que leurs homologues nés au Canada d'indiquer ne pas avoir le temps (37 % pour les immigrants par rapport à 30 % pour les personnes nées au Canada) et l'âge (28 % par rapport à 24 %) comme obstacles à la pratique d'une activité sportive.

Les femmes sont plus susceptibles de déclarer que les différences culturelles enrichissent leur milieu de travail

Le travail constitue un domaine important de la vie, caractérisé par des liens qui peuvent avoir une forte incidence sur la santé, le bien-être économique, la satisfaction au travail et l'avancement professionnel. Tout comme l'activité physique peut influer de façon positive sur le bien-être général, les expériences au travail jouent un rôle essentiel en favorisant le sentiment d'inclusion et de respect en milieu de travail.

Un peu moins de la moitié des personnes ayant travaillé au cours des 12 mois précédents ont déclaré qu'elles estimaient que les différences culturelles enrichissaient leur milieu de travail (46 %). Les femmes (49 %) étaient plus susceptibles que les hommes (44 %) d'estimer que les différences culturelles enrichissaient leur milieu de travail.

Pour presque tous les groupes racisés, plus de la moitié des répondants ont estimé que les différences culturelles enrichissaient leur milieu de travail (les pourcentages oscillant entre 41 % et 65 %). Bien que les personnes n'appartenant pas à un groupe racisé aient mentionné qu'elles estimaient que les différences culturelles enrichissaient leur milieu de travail dans une proportion de 43 %, elles étaient les plus susceptibles d'indiquer qu'il n'y avait pas de différences culturelles dans leur milieu de travail (16 %).

Plus de la moitié (54 %) des immigrants ont estimé que les différences culturelles enrichissaient leur milieu de travail, par rapport à 43 % des personnes nées au Canada. Par ailleurs, les immigrants (10 %) étaient moins susceptibles que les personnes nées au Canada (15 %) d'indiquer qu'il n'y avait pas de différences culturelles dans leur milieu de travail.

Parmi les Canadiennes et Canadiens, environ 85 % estiment que les différences culturelles sont respectées dans leur milieu de travail

Environ 85 % des Canadiennes et Canadiens ayant occupé un emploi ou travaillé dans une entreprise au cours des 12 mois précédents ont estimé que les différences culturelles étaient respectées dans leur milieu de travail. Les groupes racisés (81 %) étaient moins susceptibles que les Canadiennes et Canadiens non racisés (86 %) d'estimer que les différences culturelles étaient respectées dans leur milieu de travail. Les Japonais (87 %), les Latino-Américains (86 %) et les Arabes (86 %), en plus des personnes n'appartenant pas à un groupe racisé, étaient les plus susceptibles de déclarer qu'ils estimaient que les différences culturelles étaient respectées. Toutefois, les Noirs (74 %), les Coréens (74 %) et les Chinois (81 %) au Canada étaient les moins susceptibles de croire que la diversité était valorisée dans leur milieu de travail. Les immigrants (82 %) étaient moins susceptibles que les personnes nées au Canada (86 %) de dire que les différences culturelles étaient respectées dans leur milieu de travail.

Plus du cinquième des Noirs et des Coréens au Canada ont déclaré avoir fait l'objet d'un traitement injuste, de racisme ou de discrimination au travail

Environ 12 % des personnes qui ont travaillé au cours des 12 mois précédents ont déclaré avoir été victimes d'un traitement injuste, de racisme ou de discrimination au travail. Les femmes (15 %) étaient plus susceptibles que les hommes (10 %) de déclarer avoir fait l'objet d'une certaine forme de traitement injuste au travail.

Parmi les personnes ayant déclaré avoir été victimes d'une certaine forme de traitement injuste au travail, la race ou la couleur de la peau (29 %) était le motif le plus souvent mentionné, suivi du sexe (27 %) et de l'âge (23 %). Chez les femmes, le principal motif de traitement injuste au travail était le sexe (37 %), suivi de la race ou de la couleur de la peau (25 %). Chez les hommes, la race ou la couleur de la peau (35 %) était le principal motif donné, suivi de l'origine ethnique ou de la culture (27 %).

Tous les groupes racisés étaient plus susceptibles que les groupes non racisés (10 %) de déclarer avoir été victimes d'une certaine forme de traitement injuste au travail. Cependant, les Noirs (26 %) et les Coréens (20 %) au Canada étaient les plus susceptibles de déclarer avoir fait l'objet d'une certaine forme de traitement injuste au travail. Les immigrants (15 %) étaient quant à eux plus susceptibles que les personnes nées au Canada (11 %) de déclarer avoir été victimes d'une certaine forme de traitement injuste au travail.

La race ou la couleur de la peau était l'un des principaux motifs pour lesquels les personnes appartenant à des groupes racisés ont déclaré avoir fait l'objet d'une certaine forme de traitement injuste au travail, allant d'un sommet de 78 % chez les Noirs à 28 % chez les Latino-Américains. L'origine ethnique ou la culture était un autre motif courant, en particulier chez les Sud-Asiatiques (50 %) et les Arabes (48 %). La religion (45 %) était un autre motif de traitement injuste au travail souvent déclaré chez les Arabes au Canada. L'accent était quant à lui l'un des principaux motifs mentionnés chez les Latino-Américains, et était aussi couramment mentionné par ce groupe que l'origine ethnique ou la culture (40 % pour les deux motifs).

Chez les immigrants au Canada, les principaux motifs pour lesquels les répondants ont déclaré être victimes de traitement injuste au travail étaient la race ou la couleur de la peau (46 %), l'origine ethnique ou la culture (38 %), suivies de l'accent et de la langue (28 % chacun).

L'analyse des sports et de la diversité culturelle en milieu de travail ne couvre que deux des nombreuses facettes de la société canadienne qui peuvent être examinées. Les prochaines analyses utilisant les données de la SEGC sur des sujets tels que les valeurs partagées et l'engagement politique continueront de mener à une meilleure compréhension des expériences des différents groupes de Canadiennes et Canadiens.




  Note aux lecteurs

Les données du présent article proviennent du deuxième volet de la Série d'enquêtes sur les gens et leurs communautés (SEGC) de Statistique Canada, qui ciblait la population âgée de 15 ans et plus et comportait un suréchantillon de groupes racisés et d'immigrants.

Le premier volet de la série d'enquêtes SEGC, qui portait sur les perceptions de la vie pendant la pandémie de COVID-19, a permis de recueillir des données sur divers sujets, comme l'engagement communautaire, la confiance envers les gens et la confiance à l'égard des institutions canadiennes.

Dans le présent communiqué, le concept de population racisée est mesuré au moyen de la variable « minorité visible ». Le terme « minorité visible » désigne une personne qui appartient ou non à un groupe des minorités visibles aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles se compose principalement des groupes suivants : les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais.

Coordonnées des personnes-ressources

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